DIRECTRICE GÉNÉRALE NGOZI OKONJO-IWEALA

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La session a mis l'accent sur l'importance d'une reprise économique inclusive en particulier parce que, depuis le début de la pandémie de COVID-19, les entreprises détenues par des femmes sont confrontées à des difficultés spécifiques qui viennent s'ajouter aux problèmes de longue date, tels que le manque d'accès au financement et la discrimination entre les hommes et les femmes.

“Pour chaque dollar gagné par un homme, une femme touche 63 cents”, a indiqué Dre Okonjo-Iweala dans ses remarques liminaires. “De plus, les femmes sont sous-représentées dans la population active”, a-t-elle ajouté. “À l'échelle mondiale, elles constituent seulement 37 % des actifs dans le secteur manufacturier, 25 % dans le secteur des mégadonnées et de l'intelligence artificielle, 15 % dans l'ingénierie et 12 % dans le domaine de l'informatique en nuage.”

Pour surmonter les obstacles qui tiennent les femmes à l'écart des marchés internationaux, Dre Okonjo-Iweala a appelé à la “mise en place de politiques commerciales actives qui garantissent la non-discrimination et aident les femmes à accéder aux chaînes de valeur mondiales” et au “renforcement du soutien du côté de l'offre offert aux entreprises détenues par des femmes” afin qu'elles puissent se frayer un chemin dans les secteurs dominés par les hommes. Il s'agit notamment des secteurs de la science, de la finance, de la technologie, de l'ingénierie, des mathématiques ou encore de l'aérospatiale. “Le commerce reste un outil d'autonomisation des femmes. Il peut faire avancer des économies entières”.  

La DG Okonjo-Iweala a souligné l'importance de la non-discrimination entre les hommes et les femmes et attiré l'attention sur une disposition figurant dans le résultat sur la réglementation intérieure dans le domaine des services conclu par un groupe de Membres de l'OMC en décembre 2021. Cette disposition, première clause de ce type à figurer dans un texte négocié à l'OMC, vise à stimuler la participation des femmes au commerce des services. 

Faisant le constat que les secteurs les plus rentables du commerce international sont dominés par les hommes, Pamela Coke-Hamilton, Directrice exécutive du Centre du commerce international (ITC), a appelé à redoubler d'efforts pour renforcer l'expertise technique des femmes et accroître leur accès aux terres, aux financements et aux machines. “Si la moitié de la population mondiale est systématiquement exclue d'une participation égale à l'économie, comment redresser la situation de manière durable?”

Mme Coke-Hamilton a demandé que les femmes soient traitées comme des partenaires égaux. “Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, les femmes représentent 43% de la main-d'œuvre agricole au niveau mondial et pourtant, elles sont victimes de discrimination lorsqu'il s'agit de la propriété de la terre et du bétail, de l'égalité des salaires et de l'accès au crédit.” Citant l'initiative SheTrades qui vise à connecter les femmes aux marchés internationaux, Mme Coke-Hamilton a affirmé qu'elle était “déterminée à étendre l'initiative aux jeunes filles, afin de commencer à façonner la future génération de femmes entrepreneuses.”

Les dirigeantes d'entreprises invitées à la session étaient Jessica Madrid Lugo, PDG et Directrice générale de la société mexicaine Laser Manufacturing, Malika Meddahi, Directrice adjointe des accélérateurs et de la technologie à l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN), et Kohinoor Yeasmin, PDG de la société bangladaise Tarango

Les trois entrepreneuses ont partagé leurs expériences et raconté comment elles avaient surmonté les obstacles et réussi leur carrière, en insistant sur la nécessité pour les femmes de renforcer leurs compétences techniques et de lutter contre les préjugés inconscients. Elles ont souligné l'importance de l'égalité des genres dans l'éducation et sur le lieu de travail, ainsi que la nécessité d'investir dans les activités de renforcement des capacités et d'améliorer l'accès des femmes au financement.

Marco Forgione, Directeur général de l'Institute of Export and International Trade (RU) a prononcé quelques mots lors de la session. Étant donné l'importance des gains économiques tirés du commerce international, il a souligné le rôle essentiel des organisations internationales basées à Genève — OMC, ITC et Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) — qui aident les femmes à se connecter aux marchés mondiaux. 

De plus amples renseignements sur la session sont disponibles ici.

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