Mis sur pied à la demande de la Côte d'Ivoire, l'Atelier a vu la participation de petites entreprises importatrices et exportatrices et de leurs organisations représentatives en Côte d'Ivoire, ainsi que de formateurs venus de quatre institutions internationales — l'OMC, la SFI, la Banque africaine de développement et la Banque africaine d’import-export.

La Directrice générale, Mme Okonjo-Iweala, a mis en avant les propositions faites par la Côté d'Ivoire à l'OMC concernant l'amélioration de l'accès au financement du commerce pour les petites entreprises en Afrique et a insisté sur les graves difficultés financières, notamment l'absence de financement du commerce, que rencontre l'Afrique subsaharienne.

Elle a déclaré ce qui suit: “D'après les enquêtes internationales, si environ 30% du financement au commerce international va à des PME, le taux de rejet par les banques des demandes des PME est de 40%, soit plus élevé que toutes les autres catégories d'entreprises ; le taux de rejet sur les demandes de lettres de crédit a augmenté de 30% pendant la pandémie, selon la Banque Africaine de Développement.” Elle a souligné que la pandémie avait aggravé les déficits de financement du commerce en Afrique, qui s'établissaient avant la pandémie aux alentours de 80 milliards d'USD par an, soit environ 20% du marché africain du financement du commerce.

La Directrice générale a dit que le manque de financement du commerce ou la disponibilité d'un tel financement à un coût plus élevé que sur les marchés mondiaux constituent d'importants obstacles à l'intégration des pays africains au commerce mondial.

Elle a conclu sur ces mots: “Réussir sur les marchés internationaux nécessite des coûts logistiques, de transport, de passage des frontières et de finance du commerce, qui soient compétitifs. Mieux maitriser ces coûts demande un savoir-faire et des formations qui permettent, à terme, de baisser les coûts de transaction.” L'atelier contribuera à concrétiser cet objectif, a-t-elle ajouté.