“Pour que le monde reste uni dans l'action climatique, les économies avancées, émergentes et en développement devront trouver des moyens de coordonner des politiques nationales divergentes. Cette coordination devra s'appuyer sur des données et des compréhensions communes des impacts des différentes politiques. C'est pour cela que ce forum est important”, a déclaré la DG Okonjo-Iweala lors de l'événement de lancement, à l'invitation de l'OCDE.

L'ancienne Ministre canadienne de l'environnement, Catherine McKenna, qui préside le Groupe d'experts de haut niveau des Nations Unies sur les engagements de zéro émission nette des entités non étatiques, le Directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie, Fatih Birol, et Amitabh Kant, sherpa du G-20 pour la présidence indienne du G-20, ont également présenté des exposés après le discours d'ouverture prononcé par le Secrétaire général de l'OCDE, Mathias Cormann. De plus amples renseignements sur le Forum inclusif sur les approches d'atténuation des émissions de carbone (IFCMA) sont disponibles ici.

“Alors que les gouvernements commencent à s'attaquer sérieusement à la décarbonation de nos économies — mieux vaut tard que jamais — nous devons maximiser les retombées transfrontières positives de leurs politiques en matière de changement climatique, tout en réduisant au minimum les retombées négatives. Nous ne pouvons y parvenir sans une coopération dans le domaine commercial. L'OMC est prête à jouer son rôle en travaillant avec vous dans le cadre de ce forum et dans d'autres enceintes”, a déclaré la DG Okonjo-Iweala.

La Directrice générale a noté en outre que la prolifération des approches en matière de réduction des émissions posait des difficultés à de nombreux pays en développement et qu'il était important de tenir compte de leurs préoccupations au sujet des difficultés rencontrées pour prouver le respect des prescriptions à la frontière pour leurs exportations. Pour assurer une transition juste et inclusive vers des émissions nettes nulles d'ici au milieu du siècle, les coûts de transaction associés aux politiques d'atténuation des gaz à effet de serre doivent être réduits au minimum, tout en limitant les fuites de carbone, a-t-elle dit.

Elle a souligné que les éléments familiers de la politique commerciale, tels que l'amélioration de la transparence, la réduction des obstacles au commerce des biens et services verts et la réduction des distorsions présentant un risque pour le climat, comme les subventions aux combustibles fossiles, sont des outils efficaces pour faire du commerce et de l'OMC une force encore plus déterminante en faveur de la décarbonation.

L'enregistrement vidéo de la séance d'ouverture de l'IFCMA est disponible ici.