FORUM PUBLIC DE L’OMC 2023
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Dans un message vidéo, Hindou Oumarou Ibrahim, Présidente de l'Association des femmes peules et peuples autochtones du Tchad, a mis en lumière les dangers rencontrés par les peuples autochtones du fait du changement climatique. Elle a exhorté la communauté mondiale à adopter un nouveau modèle commercial qui ne repose pas sur les combustibles fossiles et à investir davantage sur le continent africain pour stimuler la croissance des énergies renouvelables.
“Seuls 2% des investissements consacrés aux énergies renouvelables sont destinés à l'Afrique. Le changement climatique est une menace pour notre survie. Le moment est venu pour tous les participants aux discussions sur le changement climatique d'agir véritablement”, a-t-elle dit.
Margot Brown, Première Vice-Présidente en charge de la justice et de l'équité à l'Environmental Defense Fund, a fait part de ses préoccupations concernant l'impact du changement climatique sur les peuples autochtones et souligné l'importance de veiller à ce que tout le monde puisse participer aux discussions mondiales sur l'action pour le climat et y faire entendre sa voix.
“Les personnes qui sont les plus proches du problème sont les plus proches de la solution”, a-t-elle dit, soulignant la nécessité pour les décideurs d'entendre les besoins des populations marginalisées et d'investir davantage dans le renforcement des capacités. Elle a également insisté sur 'importance de réfléchir à long terme lorsqu'on introduit des technologies vertes. Nous devrions prendre en compte l'ensemble de l'écosystème et évaluer l'impact de ces technologies sur les sept générations suivantes, a-t-elle ajouté.
Rangimarie Hunia, Présidente de Te Ohu Kaimoana, une organisation autochtone qui cherche à protéger les intérêts des Maoris en matière de pêche, a souligné l'importance d'une approche holistique pour faire face aux défis climatiques. Elle a appelé à ce que des solutions autochtones pour les populations autochtones soient “intégrées dans le cadre de l'OMC et dans les politiques commerciales dont nous avons désespérément besoin pour l'avenir”.
Elle a également appelé à coopérer pour faire en sorte que les populations autochtones fassent partie de la solution climatique. “Près de 70% de notre pays est autochtone. Et je suis convaincue que si nous avons la capacité d'incorporer de nouvelles technologies, en partenariat avec les plus brillants esprits de la planète, nous serions en mesure de montrer comment on peut développer ensemble un avenir durable”, a-t-elle dit.
Karin Svensson, Responsable de la durabilité au sein du Groupe Volvo, a présenté certaines mesures prises par le groupe pour prendre le virage vert, en particulier par la transformation des modes de transport — qui sont la principale source des émissions de gaz à effet de serre. Elle a souligné l'importance de la coopération, en particulier au sein de la First Mover Coalition créée lors de la Conférence sur les changements climatiques à Glasgow (COP26) et dans le cadre de laquelle le Groupe Volvo et d'autres grandes entreprises se sont engagés à utiliser leur pouvoir d'achat pour créer des marchés pour les technologies vertes.
L'engagement de Volvo en faveur de “transports durables n'est pas quelque chose que nous pouvons faire seuls. Cela nécessitera un écosystème complet qui suive la cadence. Nous devons donc travailler sur ces défis non seulement avec nos propres employés, clients, investisseurs, fournisseurs, ONG et autres groupes, mais aussi avec nos concurrents”, a-t-elle dit.
Vladislav Kaim, membre du groupe consultatif de la jeunesse sur le climat auprès du Secrétaire général des Nations Unies, a dit que la transformation verte portée par l'ONU gardait le cap et que des mesures concrètes étaient prises pour traduire la vision dans les faits. “Nous en sommes maintenant au stade où chacun d'entre nous trouve la voie qui fonctionne pour lui ou elle”, a-t-il dit. Il a en particulier souligné le Green Jobs for Youth Pact des Nations Unies lancé à la COP27 à Charm el-Cheikh pour aider les jeunes à acquérir de nouvelles compétences pour un avenir vert.
Pour l'avenir, il a cité un objectif susceptible d'être fixé à la COP28 de Doubaï en novembre — multiplier par trois la production d'énergie renouvelable d'ici à 2030. Pour atteindre cet objectif, il a invité les Membres de l'OMC à intensifier leurs efforts pour parvenir à un accord sur les biens et services environnementaux qui pourrait couvrir de nombreux pays et communautés autochtones.
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