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NOUVELLES:  COMMUNIQUÉ DE PRESSE 2001

Press/211
27 février 2001

Un symposium sur le tourisme se tient à l'OMC

Si le tourisme représente l'une des meilleures possibilités de croissance économique qui s'offrent aux pays en développement, ceux-ci se heurtent toutefois à de nombreuses difficultés dans ce secteur, dues notamment aux tarifs élevés du transport aérien et au manque d'infrastructures, ont dit les participants au Symposium de l'OMC sur les services relatifs au tourisme.

Au cours du Symposium qui s'est tenu à l'Organisation mondiale du commerce les 22 et 23 février 2001, les participants ont entendu des exposés présentés par des fonctionnaires chargés du tourisme, des universitaires, des Membres du Secrétariat de l'OMC ainsi que d'autres organisations gouvernementales dont les activités touchent au tourisme. Des représentants du secteur du tourisme venus de Cuba, de la Jamaïque, des Philippines et de la Thaïlande ont également été invités à faire part de l'expérience de leur pays.

Le Symposium a été organisé par le Secrétariat de l'OMC et avait pour objet d'évaluer les faits récents intervenus dans le tourisme international pouvant être pertinents pour les négociations au titre de l'AGCS, et en particulier pour ce qui concerne la proposition présentée par la République dominicaine, El Salvador et le Honduras touchant une annexe spéciale à l'AGCS sur les services relatifs au tourisme. La République dominicaine a lancé l'idée du Symposium lorsqu'elle a proposé, en mai 2000, de réfléchir avec le secteur privé aux moyens de créer des conditions de concurrence qui favorisent la croissance du tourisme.

Le tourisme est actuellement le secteur des services qui est le plus ouvert: plus de 100 Membres de l'OMC ont pris des engagements dans le secteur du tourisme au titre de l'AGCS, a indiqué le Secrétariat de l'OMC.

En revanche, les exposés présentés par les organisations s'occupant du développement et par d'autres ont montré que le tourisme était lourdement tributaire d'autres services tels que les transports aérien et routier, les services financiers et les services de santé. Dans les pays les plus pauvres, l'absence de ces infrastructures mettait un frein au développement des services touristiques.

Les intervenants ont soulevé un certain nombre de problèmes liés au tourisme dans les pays en développement, notamment le niveau élevé des tarifs du transport aérien à destination des pays en développement – qui serait dû, en partie, à la faible densité du trafic aérien mais aussi au protectionnisme dans l'aviation – ainsi que les pratiques anticoncurrentielles des organisateurs touristiques.

La question du commerce électronique dans les services touristiques a également été traitée dans les exposés. S'il est vrai qu'avec la possibilité de faire ses réservations de vacances en ligne, une opportunité nouvelle s'offre aux fournisseurs de services touristiques, les pays en développement, qui n'ont qu'un accès limité à l'Internet, ne sont pas en mesure d'exploiter pleinement cet outil.