Ce deuxième examen global sera l'occasion d'évaluer les progrès accomplis depuis le premier examen, qui remonte à novembre 2007, et d'analyser la façon dont l'Aide pour le commerce est mise en œuvre sur le terrain. Les discussions porteront sur les progrès concernant l'obtention de financement additionnel et prévisible, et il y aura un échange de vues sur la façon dont les flux d'aide peuvent être maintenus dans le contexte de la récession mondiale.

Les quatre principaux objectifs de ce deuxième examen global sont les suivants:

• Passer de l'engagement à la mise en œuvre: La réunion permettra de déterminer comment l'Aide pour le commerce tient ses promesses au moment où le programme passe de l'engagement de fonds (qui ont augmenté de 10 pour cent par an depuis 2005, avec des annonces de financement s'élevant actuellement à plus de 25 milliards de dollars par an, auxquelles il faut ajouter des prêts aux conditions du marché d'une valeur de 27 milliards de dollars) à la mise en œuvre de projets concrets aux niveaux multilatéral, régional et national.

• Intégrer le commerce dans les stratégies de développement nationales et régionales: La réunion permettra de s'interroger sur la façon dont le commerce peut être mieux intégré dans les stratégies de développement nationales et régionales fondamentales, sur les obstacles qui entravent cette intégration et sur la manière d'encourager ce processus.

• Assurer la continuité des flux d'aide en période de ralentissement économique mondial: Cet examen sera l'occasion d'étudier l'incidence du ralentissement économique mondial sur les flux d'Aide pour le commerce, la manière de convaincre les donateurs de s'engager sur le long terme avec un financement additionnel et prévisible, et le rôle que les nouveaux donateurs Sud-Sud peuvent jouer dans l'Aide pour le commerce.

• Évaluer l'efficacité de l'Aide pour le commerce: La réunion de Genève s'efforcera de voir quelles conclusions se dégagent jusqu'à présent en ce qui concerne les résultats et l'efficacité de l'Aide pour le commerce. Le deuxième rapport de suivi conjoint OCDE/OMC intitulé “L'Aide pour le commerce — Panorama”, dont la publication coïncidera avec le deuxième examen global, souligne que l'initiative Aide pour le commerce a déjà fait des progrès remarquables.

“Cette réunion sur l'Aide pour le commerce est destinée à aider les pays en développement, qui cherchent à mieux s'intégrer dans le système commercial multilatéral et à tirer parti des possibilités d'exportation. Cet objectif est plus pertinent que jamais: l'Aide pour le commerce est nécessaire pour préparer les pays pauvres à sortir de la crise. Ce n'est pas le moment de manquer à nos promesses de développement”, a dit Pascal Lamy, Directeur général de l'OMC.

“Le Cycle du développement de Doha aura pour résultat de créer des possibilités concrètes d'ouverture des marchés pour les pays en développement, mais, sans les capacités adéquates, bon nombre d'entre eux seront incapables de saisir ces opportunités et par conséquent d'utiliser le commerce comme un outil de développement et de réduction de la pauvreté.”

“Les pays ont besoin d'infrastructures, d'une plus grande capacité de production et de formations liée au commerce, qui sont autant d'éléments essentiels pour intégrer le commerce dans les stratégies de développement et de lutte contre la pauvreté des pays en développement. L'initiative Aide pour le commerce est conçue pour aller de pair avec un résultat ambitieux et respectueux de l'environnement issu du Cycle de Doha”, a dit M. Lamy.

Le Directeur général a précisé que l'OMC et ses partenaires de l'Aide pour le commerce devaient aller de l'avant en s'appuyant sur les progrès accomplis à ce jour dans les forums régionaux et internationaux consacrés à l'Aide pour le commerce, tout en donnant un rôle plus important au secteur privé, aux fondations privées et à la société civile afin d'élargir la base de données d'expérience et de ressources consacrées au commerce et au développement.