OMC: COMMUNIQUÉ DE PRESSE 2014

PRESS/728

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

> Allocution d’ouverture du Directeur général de l’OMC, Roberto Azevêdo


POUR EN SAVOIR PLUS:
> Communiqués de presse 2014

> Lancement du Rapport sur le commerce mondial 2014 

Le Rapport sur le commerce mondial 2014 indique que l’OMC a permis aux pays en développement de tirer parti de ces tendances, de s’y adapter et d’atténuer les risques qui en découlent. Elle l’a fait en veillant à ce que les pays prennent des engagements contraignants, qui apportent plus de certitude quant à leurs politiques commerciales, en prévoyant des flexibilités pour aider les pays en développement à prendre ces engagements, et en facilitant l’assistance technique pour renforcer les capacités commerciales de ces pays.

Dans le rapport, il est indiqué aussi que les pays qui entreprennent des réformes substantielles dans le cadre de leur accession à l’OMC enregistrent ensuite une croissance supérieure d’environ 2,5% pendant plusieurs années.

Le Rapport sur le commerce mondial 2014 met en évidence les quatre tendances suivantes:

    — l’essor du monde en développement;

    — l’expansion des chaînes de valeur mondiales;

    — la hausse des prix des produits de base; et

    — la mondialisation croissante des chocs macroéconomiques.

Lors du lancement du rapport, le Directeur général, M. Roberto Azevêdo, a déclaré: “Nous sommes entrés dans une nouvelle ère dans la relation entre le commerce et le développement. Tirées en grande partie par le commerce, certaines économies en développement ont fait des progrès remarquables au cours des dernières années, mais il reste beaucoup à faire pour aider de nombreuses économies pauvres à rattraper leur retard.”

“Le potentiel du commerce pour soutenir le développement n’a pas encore été pleinement exploité”, a‑t‑il ajouté. “Néanmoins, les tendances récentes mises en évidence dans le rapport suggèrent que le commerce sera un important moteur du développement au XXIe siècle. L’action de l’OMC est donc plus importante que jamais. Nous devons continuer à approfondir notre connaissance de ces questions pour que les pays en développement puissent bénéficier plus pleinement des avantages du commerce dans les prochaines années.”

Le rapport montre que le commerce a grandement contribué au développement économique sans précédent observé depuis 2000. Le commerce a permis à de nombreux pays en développement de profiter des possibilités créées par l’émergence de nouveaux marchés, de s’intégrer à moindre coût dans le marché mondial grâce aux chaînes de valeur mondiales et de tirer parti de la hausse des prix mondiaux des produits de base.

L’OMC a soutenu ces progrès en apportant plus de certitude, créant ainsi un environnement prévisible, favorable à l’activité économique. Elle a aussi aidé à contenir le protectionnisme face à la crise économique la plus grave depuis 70 ans, ce qui a permis de préserver les gains économiques réalisés par les pays en développement au cours des dernières années.

Le Directeur général, M. Roberto Azevêdo, a dit dans l’avant‑propos du rapport:

“En décembre 2013, les Membres de l’OMC ont pris à Bali une série de décisions qui, une fois mises en œuvre, aideront les pays pauvres à réaliser leur potentiel d’exportation et à maintenir la dynamique de développement créée au cours des dix dernières années. En outre, les ministres du commerce ont demandé aux Membres de l’OMC d’élaborer d’ici à la fin de 2014 un programme de travail pour l’après‑Bali portant sur les questions restant en suspens dans le cadre du Programme de Doha pour le développement. En montrant comment la relation entre le commerce et le développement a évolué depuis le début du millénaire, le rapport donne matière à réflexion aux Membres de l’OMC. Il montre de nouveau l’importance des travaux que nous menons pour actualiser les règles, les disciplines et les flexibilités de l’OMC et il illustre certains des défis qu’il nous faudra relever pour faire en sorte que tous les pays participent pleinement à l’économie mondiale dans les années à venir et que tous les individus de par le monde puissent bénéficier des avantages du commerce pour améliorer les conditions de vie et les perspectives de leurs familles et de leurs communautés.”

 

Principaux points du rapport
Essor du monde en développement

Les revenus des pays en développement et ceux des pays riches ont tendance à converger. Depuis 2000, le PIB par habitant des pays en développement a augmenté de 4,7%, les pays en développement membres du G‑20 ayant obtenu des résultats particulièrement bons. Dans le même temps, la croissance des pays développés n’a été que de 0,9%. En conséquence, les pays en développement représentent maintenant plus de la moitié de la production mondiale (en termes de parité de pouvoir d’achat).

L’augmentation du PIB par habitant aide à atteindre d’autres objectifs sociétaux, comme la réduction de la pauvreté et la protection de l’environnement. Comme l’accroissement du commerce est associé à une croissance plus rapide, le commerce peut faciliter la réalisation de ces objectifs.

L’expansion du commerce a soutenu l’augmentation des revenus. Depuis 2000, la part des pays en développement dans le commerce mondial est passée de 33% à 48%.

Au cours des dernières décennies, les pays en développement dans leur ensemble ont réduit les droits NPF, ce qui a favorisé l’expansion du commerce. La réduction moyenne des droits NPF a été plus importante dans les pays en développement membres du G‑20.

 

Participation croissante des pays en développement aux chaînes de valeur mondiales

Les pays en développement participent de plus en plus aux réseaux de production internationaux, notamment grâce aux exportations de services. Plus de la moitié de leurs exportations totales, en valeur ajoutée, sont désormais effectuées dans le cadre des chaînes de valeur mondiales (CVM). Les chaînes de valeur Sud‑Sud prennent de l’importance; en effet, la part du commerce entre pays en développement basé sur les CVM a quadruplé au cours des 25 dernières années.

Les chaînes de valeur mondiales donnent aux pays la possibilité de s’intégrer dans l’économie mondiale à moindre coût. La participation aux CVM peut entraîner une augmentation de la productivité grâce au transfert de technologie et de connaissances. Les pays qui participent aux CVM enregistrent des taux de croissance plus élevés.

Mais l’intégration dans les CVM ne procure pas automatiquement des gains. De nombreux pays en développement entrent dans les chaînes de valeur au niveau des tâches peu qualifiées, à faible valeur ajoutée, et la montée en gamme peut se révéler difficile.

Les pays qui ont un environnement économique favorable et des droits de douane peu élevés participent davantage aux CVM. De plus, les CVM sont associées à des accords d’“intégration profonde”: plus de 40% des accords de libre‑échange en vigueur aujourd’hui comportent des dispositions concernant la politique de la concurrence, l’investissement, les normes et les droits de propriété intellectuelle.

Les pays en développement qui cherchent à participer aux chaînes de valeur mondiales se heurtent à divers obstacles liés notamment à l’infrastructure et aux barrières douanières. C’est pourquoi les ressources au titre de l’Aide pour le commerce devraient continuer d’être utilisées en priorité pour atteindre cet objectif.

 

Hausse des prix des produits de base

Les prix des produits alimentaires, de l’énergie, des métaux et des minéraux ont presque doublé depuis 2000. Malgré un léger repli par rapport à leurs niveaux record, il y a lieu de penser que les prix resteront élevés en raison de la forte demande des grands pays en développement.

Les difficultés et les possibilités liées à la hausse des prix varient beaucoup d’un pays à un autre. Dans de nombreux pays en développement, le secteur agricole est important en termes d’emploi, de production et de consommation. D’où l’importance de l’agriculture dans les stratégies de développement de ces pays. Mais la hausse des prix est source de difficultés pour les importateurs nets de ces produits agricoles.

Depuis 2000, la part des pays en développement dans les exportations mondiales de produits agricoles est passée de 27 à 36%. Toutefois, les obstacles traditionnels à l’accès aux marchés, comme les droits de douane et les subventions, continuent d’affecter leurs exportations et les mesures non tarifaires jouent un rôle de plus en plus important.

Le commerce des ressources naturelles a lui aussi considérablement augmenté, non seulement en valeur, mais aussi en volume. Grâce à cela, plusieurs pays riches en ressources ont enregistré une forte croissance, mais l’impact social et environnemental de l’extraction des ressources naturelles et la diversification économique restent des défis majeurs.

 

Synchronisation et mondialisation des chocs macroéconomiques

La valeur du commerce mondial a diminué de plus de 30% en quelques mois seulement au moment de la crise économique mondiale. L’effondrement puis la reprise rapide du commerce en 2008‑2009 ont révélé la dépendance des économies en développement à l’égard des phénomènes cycliques qui ont leur origine dans les grandes économies développées. La synchronisation des phases de ralentissement et de reprise au niveau mondial a illustré la forte interdépendance commerciale et financière des économies, et en particulier le rôle des chaînes d’approvisionnement dans la propagation des chocs, et l’importance du financement du commerce, qui s’était alors raréfié.

Bien que le monde ait connu la crise économique la plus grave depuis les années 1930, il n’y a pas eu de résurgence du protectionnisme généralisé observé à l’époque. Cela s’explique notamment par l’existence d’un ensemble de règles commerciales multilatérales, par l’efficacité des efforts de suivi de l’OMC, par le fait que les pays ont anticipé les effets autodestructeurs du protectionnisme au regard de leur participation aux chaînes de valeurs mondiales, et par la réponse macroéconomique coordonnée au niveau international pour faire face à la crise.

 

L’OMC et le développement

L’OMC a contribué aux progrès accomplis par de nombreux pays en développement en aidant ces pays à tirer parti des tendances identifiées dans le rapport, à s’y adapter et à atténuer les risques qui en découlent. Elle l’a fait grâce à des engagements contraignants, à des flexibilités, à une assistance technique et à son infrastructure institutionnelle.

Les engagements pris dans le cadre de l’OMC sont importants pour aider les pays en développement à promouvoir leur commerce et leur développement. Il a été constaté que les pays qui entreprennent des réformes substantielles dans le cadre de leur accession à l’OMC enregistrent ensuite une croissance supérieure de 2,5% pendant plusieurs années. Ces pays ont aussi besoin de flexibilités car leur situation économique peut les empêcher de mettre en œuvre leurs obligations.

Le développement est un objectif fondamental de l’OMC. L’accord conclu à la Conférence ministérielle de Bali en décembre 2013 est un pas dans cette direction et offre de nombreuses possibilités aux pays en développement. Pour faire en sorte que le commerce contribue plus efficacement au développement, il serait important d’avancer davantage dans le programme de l’après‑Bali.

Les quatre tendances montrent que le commerce est l’un des principaux moteurs du développement. Le commerce a joué un rôle central en aidant des millions de personnes à sortir de la pauvreté au cours des dernières années, et il a contribué à la réalisation de bon nombre des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) fixés par l’ONU. L’OMC et ses règles devraient être considérées comme des composantes à part entière de l’environnement nécessaire pour réaliser un programme de développement pour l’après‑2015.

 

Allocution d’ouverture du Directeur général de l’OMC, Roberto Azevêdo

Bonjour à tous et bienvenue à l'OMC. Merci d'être présents ce matin.

J'ai le grand plaisir de lancer officiellement le Rapport sur le commerce mondial 2014.

Je tiens tout d'abord à remercier Robert Teh et son équipe pour le travail considérable qu'ils ont accompli. Ayant suivi le processus de près, j'ai pu constater leurs efforts et leur engagement. Je vous remercie donc et vous félicite pour cet excellent rapport.

C'est à mes yeux un document très important.

Il apporte de nouveaux éléments prouvant le rôle essentiel du commerce à l'appui de la croissance économique et du développement.

Je pense d'ailleurs que nous sommes entrés dans une nouvelle ère de la relation entre le commerce et le développement.

Aujourd'hui, on apprécie beaucoup mieux l'importance du commerce dans la planification économique stratégique.

Nous le voyons ici à Genève, où les pays en développement sont maintenant parmi les plus fervents défenseurs de cette organisation.

Et je le vois aussi quand je me rends dans ces pays; je vois les efforts qu'ils font pour s'intégrer davantage dans le système commercial mondial.

Je trouve très révélateur que, d'après un sondage récent, ce sont les Africains qui ont actuellement l'opinion la plus positive du commerce dans le monde.

Dans ce rapport, nous allons au-delà de la simple affirmation que le commerce favorise le développement.

Nous avons saisi l'occasion pour approfondir la question et examiner comment la relation entre le commerce et le développement évolue dans le temps. Plus encore, nous examinons comment nous faisons du commerce aujourd'hui.

Le rapport identifie quatre grandes tendances apparues depuis le début du millénaire, qui, selon nous, ont considérablement modifié la relation entre le commerce et le développement ainsi que les modalités des échanges transfrontières.

La première est l'essor des pays en développement dans l'économie mondiale.

L'intégration plus profonde de nombreux pays en développement dans le système commercial mondial est allée de pair avec une croissance économique rapide. Cela leur a permis de réduire la pauvreté absolue pour des millions de personnes et d'améliorer la qualité de la vie de beaucoup d'autres.

La deuxième tendance que nous avons examinée est le rôle croissant des pays en développement dans les chaînes de valeur mondiales, qui leur permet de participer plus facilement au commerce international, à un coût bien moindre.

Les pays en développement représentent aujourd'hui la moitié du commerce des biens intermédiaires, qui est une mesure courante des chaînes de valeur mondiales. Le commerce Sud-Sud en représente le quart.

Les données montrent que la participation aux chaînes de valeur mondiales est associée à une augmentation de la productivité et des revenus.

Toutefois, l'accès à ces chaînes de valeur n'est pas automatique.

Pour tirer parti de leur potentiel de développement, les pays en développement peuvent se heurter à certaines difficultés — j'y reviendrai tout à l'heure.

La troisième tendance est la hausse des prix des produits agricoles et des ressources naturelles.

Les pays en développement exportateurs de produits de base en ont retiré des avantages considérables.

La hausse des prix des produits agricoles contribue à un développement largement partagé car le secteur emploie plus de la moitié de la population active des pays en développement.

La dernière tendance examinée dans le rapport est la mondialisation des chocs macroéconomiques qui résulte de cette interdépendance croissante.

Le commerce peut transmettre les chocs, mais c'est aussi une source de diversification. L'existence de règles commerciales multilatérales est une garantie importante.

En 2008, le monde a connu la crise économique la plus grave depuis les années 1930, mais il n'y a pas eu de résurgence du protectionnisme généralisé observé lors de la Grande Dépression.

Une réaction protectionniste aurait annulé une grande partie des gains économiques réalisés par les pays en développement depuis le début du millénaire.

Mais heureusement, cela ne s'est pas produit. La catastrophe a été évitée.

Le système de l'OMC fondé sur des règles et son mécanisme de surveillance des politiques commerciales des Membres ont servi de rempart contre le protectionnisme.

De fait, l'existence de l'OMC a permis aux pays en développement de tirer avantage de chacune de ces quatre grandes tendances, de s'y adapter et d'atténuer les risques en découlant.

L'OMC a pu le faire:

  • en permettant aux pays de prendre des engagements contraignants qui confèrent une plus grande certitude à leurs politiques commerciales,
  • en appliquant des règles qui assurent des conditions plus équitables (même si des améliorations sont encore possibles) et qui rendent l'environnement commercial mondial plus prévisible,
  • en prévoyant des flexibilités qui aident les pays en développement à prendre de tels engagements,
  • en facilitant l'assistance technique destinée à renforcer les capacités commerciales de ces pays,
  • en permettant de régler les différends de manière équitable et ouverte, et
  • en offrant un cadre pour la négociation de nouveaux engagements et de règles actualisées.

Une observation très importante est que les pays qui entreprennent des réformes substantielles dans le cadre de leur accession à l'OMC enregistrent une croissance supérieure d'environ 2,5% pendant plusieurs années.

Ainsi, les mutations économiques qui ont eu lieu depuis la fin des années 1990 montrent qu'un système commercial multilatéral ouvert, non discriminatoire et fondé sur des règles est nécessaire pour faire en sorte que le commerce contribue plus efficacement au développement.

Cependant, le développement est une histoire sans fin et il subsiste des défis majeurs.

Le revenu moyen par habitant des PMA représente 4% — seulement 4% — de celui des pays développés.

De nombreuses économies pauvres ont certes réalisé des progrès importants pendant la période considérée dans le rapport, mais il reste beaucoup à faire pour combler l'écart de développement. Les gains découlant du commerce et des tendances que je viens de décrire ne doivent pas être considérés comme acquis.

Par exemple, malgré leur effet largement positif, les chaînes de valeur mondiales présentent aussi de véritables défis pour les pays en développement. Il est difficile de progresser dans les chaînes de valeur, même pour les pays à revenu intermédiaire — ce qui amène certains à parler de "piège du revenu intermédiaire". Plus fondamentalement, de nombreux PMA ont encore un très long chemin à parcourir avant de pouvoir participer efficacement à ces chaînes de valeur.

Quant aux prix élevés des produits de base, si c'est une aubaine pour les exportateurs, c'est un véritable défi pour les importateurs nets de produits alimentaires, dont beaucoup sont des PMA.

Il reste fort à faire, en particulier dans les pays les plus pauvres, pour exploiter le potentiel de l'agriculture.

Au vu de la demande mondiale, particulièrement forte dans les économies émergentes, on peut s'attendre à ce que les prix des produits agricoles et des ressources naturelles restent élevés dans un avenir proche. Mais la situation peut toujours s'inverser, comme on en voit déjà les prémisses dans le secteur de l'énergie.

Les pays en développement exportateurs de produits agricoles et de produits de base pourraient continuer à progresser si la protection et les subventions agricoles diminuaient.

Au cours des deux dernières décennies, les négociations commerciales ont principalement porté sur des initiatives bilatérales et régionales.

Pourtant, bien qu'elles soient utiles, ces initiatives ne permettent pas de résoudre véritablement le problème des subventions agricoles, ni les nombreuses autres questions horizontales.

Selon nous, l'approche multilatérale est celle qu'il faut privilégier. C'est la meilleure approche qui soit.

C'est pour cela que la percée réalisée à Bali en décembre dernier était si importante.

Les Ministres de tous les Membres de l'OMC ont finalement fait un grand pas dans l'actualisation des règles multilatérales en tombant d'accord à l'unanimité sur ce qu'on a appelé le "paquet de Bali".

Non seulement les dix décisions qu'il renferme ont une importance économique en soi — en particulier pour les pays en développement — mais, ensemble, elles ont ouvert un nouveau chapitre des négociations commerciales multilatérales.

À cet égard, le succès de Bali a donné un nouvel élan pour la poursuite des négociations. Il peut encore tout changer.

Mais les Membres de l'OMC ont maintenant beaucoup de difficulté pour mettre en œuvre ce dont ils sont convenus.

Aujourd'hui, nous n'avons pas de solution pour sortir les négociations de l'impasse. Nous travaillons d'arrache-pied pour en trouver une.

Quoi qu'il en soit, comme je l'ai dit à tous les Membres de l'OMC la semaine dernière, nous avons une responsabilité envers ceux qui nous ont envoyés ici, à Genève: nous devons trouver des moyens de poursuivre nos travaux et de continuer à aller de l'avant, tout en cherchant un moyen de sortir de l'impasse.

Ce rapport montre que, si nous n'avançons pas, les plus grands perdants seront les populations des pays en développement.

Ce sont elles qui ont le plus à perdre en termes d'occasions manquées.

Au cours des dernières années, le commerce a transformé la vie de milliers de personnes dans les pays en développement, et il peut procurer encore plus d'avantages en termes de développement dans l'avenir.

La communauté internationale comprend qu'il est nécessaire de continuer à œuvrer sans relâche pour le développement. C'est pourquoi elle mobilise ses efforts et ses ressources en faveur du programme de développement des Nations Unies pour l'après-2015.

Selon moi, le Rapport sur le commerce mondial souligne que le commerce devrait être au centre de ce programme — et devrait figurer parmi les objectifs de développement durable actuellement en discussion à New York.

En somme, le commerce et le système commercial ont beaucoup à offrir.

Certes, la croissance du commerce a été lente ces dernières années, en grande partie en raison de la faiblesse de la reprise macroéconomique et de son rythme irrégulier.

D'après les prévisions actuelles, la croissance du commerce en 2014 sera inférieure à la moyenne pour la troisième année consécutive, et cette situation ne devrait pas changer en 2015.

Mais il ne s'agit pas simplement d'accepter cette situation. Nous pouvons faire quelque chose pour y remédier.

Nous pourrions en partie remédier à ce ralentissement en concluant et en appliquant de nouveaux accords qui renforcent l'intégration commerciale.

Comme le montre le Rapport, les réformes des règles commerciales internationales adoptées il y a 20 ans ont joué un rôle majeur dans la forte expansion économique observée depuis lors.

Mais les gains de productivité résultant de ces réformes s'estompent progressivement avec le temps.

Nous vivons de la libéralisation et des réformes du passé.

Nous devons actualiser les règles et mettre en œuvre de nouvelles réformes commerciales, indispensables pour le développement.

Ce rapport montre comment le commerce a contribué au développement, mais il montre aussi que le potentiel du commerce en la matière n'a pas encore été pleinement exploité.

Les tendances récentes, identifiées dans le Rapport, donnent à penser que le commerce sera un important moteur de développement au XXIe siècle.

Faisons donc tout notre possible pour qu'il en soit ainsi.

Je vous remercie de votre attention.

 

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Rapport sur le commerce mondial 2014

 

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