NOUVELLES:  COMMUNIQUÉS DE PRESSE 1996

PRESS/44
22 mars 1996

Le commerce mondial a fortement progressé en 1995 pour la deuxième année de suite. Une croissance robuste est attendue cette année le commerce transfrontièrers des marchandises et des services atteint 6 000 milliards de dollars par an.

En 1995, les exportations mondiales de marchandises ont marqué une solide progression en volume - de 8 pour cent, soit une baisse par rapport à l'année précédente où elles avaient augmenté de 9½ pour cent - tandis que la valeur combinée du commerce transfrontières des marchandises et des services franchissait pour la première fois la barre des 6 000 milliards de dollars.
En 1996, la croissance en volume des exportations de marchandises devrait se ralentir un peu mais rester robuste, à environ 7 pour cent. Telles sont quelques-unes des constatations formulées dans le premier rapport du Secrétariat de l'OMC sur l'évolution du commerce mondial l'année dernière et les perspectives pour l'année en cours (voir ci-dessous). Les autres grandes conclusions sont les suivantes:

. Pour la sixième année de suite, la croissance du commerce a largement dépassé celle de la production.

. Parmi les facteurs qui, d'après de récentes études, expliquent cette tendance, on note l'expansion rapide du trafic de perfectionnement (activités d'assemblage de produits manufacturés bénéficiant de régimes tarifaires spéciaux, faisant appel à des composants et matières importés, souvent dans des zones franches pour l'industrie d'exportation) dans les pays hors OCDE.

. Pour la quatrième année de suite, la croissance des importations de l'Asie a été plus rapide que celle de ses exportations.

. L'Europe centrale et orientale a été la région où le commerce a été le plus dynamique, la valeur des exportations et des importations y ayant progressé d'au moins un quart.

. Les machines de bureau et l'équipement de télécommunication - dont la part dans le commerce est maintenant supérieure à celle des produits agricoles ou des produits des industries extractives - a encore une fois été la catégorie de produits manufacturés pour laquelle les échanges ont été les plus actifs.

. L'Afrique et le Moyen-Orient ont obtenu de meilleurs résultats commerciaux que ces dernières années; en effet, leurs exportations de produits des industries extractives ont fait un bond en avant, principalement sous l'effet du renchérissement des combustibles et des métaux non ferreux.

. En valeur, le commerce mondial des services commerciaux a augmenté de 14 pour cent l'année dernière, et le commerce des marchandises de 19 pour cent. Les exportations d'“autres services privés” - comme les assurances, les services bancaires et les télécommunications - se sont mieux comportés que celles de services de tourisme et de transport.

I. Le commerce mondial en 1995 et les perspectives pour 1996
Le commerce mondial en 1995

Le volume des exportations mondiales de marchandises s'est accru de 8 pour cent en 1995, soit légèrement moins qu'en 1994, où il avait progressé de 9½ pour cent, mais bien plus qu'au cours des dix précédentes années où il avait augmenté de 5½ pour cent par an en moyenne (graphique 1). La croissance de la production mondiale de marchandises s'est aussi ralentie un peu, tombant de 3½ pour cent en 1994, année de forte reprise économique, à 3 pour cent. Comme toujours depuis 1990, l'expansion du commerce mondial des marchandises a dépassé de loin celle de la production mondiale de marchandises. Ce large écart entre la croissance du commerce et celle de la production a pu être observé en 1995 dans toutes les principales régions, à l'exception peut-être du Moyen-Orient.

Graphique 1
Croissance du volume des exportations et de la production mondiale de machandises, 1984-1995
(Variation annuelle en pourcentage)



Click here to see a chart of Growth in the volume of world merchandise exports and production, 1984-1985


Le commerce des produits manufacturés a été de nouveau en 1995 le secteur le plus dynamique du commerce mondial des marchandises, grâce aux exportations de machines de bureau et d'équipement de télécommunication (qui ont progressé de plus d'un quart en valeur). Le commerce des vêtements a néanmoins progressé à un rythme beaucoup moins rapide que la moyenne pour tous les produits manufacturés. Si l'on considère l'autre extrémité de la gamme des produits, la croissance en valeur des exportations de produits des industries extractives s'est fortement accélérée en 1995, principalement sous l'effet du renchérissement des combustibles et des métaux non ferreux. Contrairement à ce qui s'était passé en 1994, le commerce des produits agricoles a progressé à un rythme très inférieur à celui de toutes les marchandises, en partie parce que la hausse des prix des boissons et des matières premières agricoles a été plus faible.

L'une des causes du grand décalage entre la croissance du commerce et celle de la production est l'expansion rapide du trafic de perfectionnement, qui, dans certains pays, est devenu un facteur important de l'évolution des échanges. Les exportations des maquiladoras (industries situées principalement le long de la frontière avec les Etats-Unis), qui représentaient un tiers des exportations mexicaines en 1990, sont passées à près de 40 pour cent en 1995. La part des importations effectuées par les maquiladoras, d'un quart en 1990, a été de plus de 35 pour cent en 1995. En 1995, les exportations chinoises effectuées par les usines de transformation et d'assemblage ont représenté près de 50 pour cent du total des exportations. La part des importations chinoises destinées à recevoir une ouvraison supplémentaire a atteint 45 pour cent. Pour quelques petites entités commerçantes, ces rapports peuvent être encore plus élevés. En Tunisie, l'un des exportateurs les plus dynamiques d'Afrique, les exportations relevant du régime spécial prévu pour le trafic de perfectionnement ont représenté 63 pour cent des exportations totales de marchandises au cours des neuf premiers mois de 1995. Comme le trafic de perfectionnement devient relativement plus important, une part croissante du commerce mondial concerne des marchandises dont les composants franchissent la frontière plusieurs fois avant d'atteindre l'acheteur final.

Un autre facteur est l'incidence de la révolution dans le secteur de l'informatique sur la composition par produit des échanges mondiaux de marchandises. Pendant la première moitié des années 80, les machines de bureau et l'équipement de télécommunication représentaient 5 pour cent du commerce mondial (un tiers seulement de la part des produits agricoles). En 1995, leur part était passée à 12 pour cent, ce qui est légèrement plus que celle de tous les produits agricoles. La croissance des exportations de machines de bureau et d'équipement de télécommunication, qui est très supérieure à la moyenne, a contribué davantage à la croissance du commerce mondial au cours des années 90 qu'elle ne le faisait pendant les années 80 car sa part (son poids) dans le commerce mondial est beaucoup plus considérable.

L'effet de la dépréciation du dollar a aussi été un facteur important de l'accélération de la croissance du commerce mondial des services commerciaux. D'après les renseignements disponibles, les exportations de services commerciaux devraient avoir dépassé 1 200 milliards de dollars en 1995, soit une augmentation de 14 pour cent par rapport à l'année précédente (tableau 1). Comme en 1994, la croissance du commerce des services commerciaux a été plus lente que celle du commerce des marchandises, tendance que l'on peut observer en Amérique du Nord et en Amérique occidentale, tant pour les exportations que pour les importations.

Si c'est l'Asie qui, de toutes les régions, a enregistré la plus forte croissance de ses exportations et importations de services commerciaux, l'accélération de la croissance des exportations de services commerciaux a été particulièrement nette en Europe occidentale. Ventilées par grands secteurs, les données disponibles montrent que les voyages et les services de transport ont augmenté moins rapidement que l'ensemble des services, alors que les autres services privés (assurances, services bancaires, télécommunications, etc.) ont progressé plus vite.

Du fait de la forte progression en valeur du commerce des marchandises et des services commerciaux, les échanges transfrontières ont atteint en 1995 un total de 6 000 milliards de dollars.

Perspectives pour 1996

D'après des prévisions récentes pour 1996, la croissance globale du PIB dans la zone de l'OCDE ne devrait que très peu s'accélérer. Une fois de plus, selon les projections, la croissance du PIB dans les pays non membres de l'OCDE en tant que groupe devrait rester la plus dynamique. Bien que l'on s'attende qu'elle se ralentisse un peu dans les pays d'Asie non membres de l'OCDE, elle restera très supérieure à la moyenne mondiale. L'Amérique latine (Mexique et Argentine en particulier), l'Afrique ainsi que l'Europe centrale et orientale et l'ex-URSS - régions qui ont progressé moins vite que l'économie mondiale en 1995 - devraient enregistrer des taux de croissance plus élevés en 1996 qu'en 1995.

La croissance du PIB à l'échelle mondiale devrait cette année être assez proche de celle qui a été observée en 1995. Néanmoins, compte tenu du fait que sa croissance se ralentissait au deuxième semestre de l'année dernière, on projette que le volume du commerce mondial des marchandises devrait progresser d'environ 7 pour cent cette année.

II. Le commerce mondial en 1995, par région et par grande entité commerçante
Evolution en volume, par région

La croissance en volume du commerce mondial des marchandises s'est légèrement ralentie l'année dernière dans presque toutes les régions. Pour ce qui est des exportations, l'Amérique latine est la seule région figurant dans le tableau 2 qui fait état d'une accélération de la croissance. S'agissant des importations, chaque région indiquée dans le tableau a fait savoir que la croissance s'était ralentie l'année dernière, le coup de frein étant particulièrement brutal en Amérique du Nord et en Amérique latine. Les chiffres préliminaires pour l'Afrique (qui ne figure pas dans le tableau 2) donnent à penser que le volume de ses importations pourrait avoir augmenté plus vite qu'en 1994, ce qui serait une exception par rapport à la tendance manifeste dans les autres régions. Le volume des importations du Japon a continué de progresser beaucoup plus rapidement que les importations mondiales, alors que ses exportations n'ont une fois de plus enregistré qu'une croissance marginale.

Tableau 2
Croissance du volume du commerce mondial de marchandises par région, 1990-1995

(Variation annuelle en pourcentage)

Exportations

 

Importations

Moyenne 1990-1995

1994

1995

 

Moyenne 1990-1995

1994

1995

6,0

9,5

8,0

Monde

6,0

10,0

8,5

7,0

10,0

8,5

Amérique du Nord

7,5

13,0

7,5

8,0

9,5

11,5

Amérique latine

11,5

13,5

4,5

4,5

9,5

7,0

Europe occidentale

4,0

8,0

7,5

4,5

10,0

7,0

Union européenne (15)

4,5

8,5

7,5

3,0

13,5

9,5

Europe centrale/ orientale et ex-URSS

0,0

7,5

6,5

7,5

10,0

9,5

Asie

10,0

13,5

13,0

1,0

1,5

2,5

Japon

6,0

13,5

11,5

11,0

15,0

14,5

Six partenaires commerciaux d'Asie de l'Esta

12,0

16,0

15,0

a Hong Kong, Malaisie, République de Corée, Singapour, Taipei chinois et Thaïlande.

L'année dernière a été la deuxième année de reprise après la récession du début des années 90. Il n'est donc pas surprenant que tous les chiffres des exportations de 1995 repris dans le tableau 2, et tous les chiffres des importations de 1995 (à l'exception de ceux qui concernent l'Amérique latine, affectée par la crise du peso mexicain) soient supérieurs aux résultats moyens correspondants de la première moitié de la décennie. L'évolution favorable en 1995 a été particulièrement nette dans la région comprenant l'Europe centrale/orientale et l'ex-URSS (tant pour les exportations que pour les importations), l'Europe occidentale (importations) et l'Asie (importations).

Comme le montre le graphique 1, le ralentissement de la croissance du commerce et de la production au plan mondial de 1984 (première année complète de reprise après la stagnation et la récession du début des années 80) et 1985 a été beaucoup plus marqué que de 1994 (qui est aussi une première année de reprise) à 1995. Parmi les différences entre cette époque et l'époque actuelle, on note l'effondrement du système de planification centrale et la propagation des réformes axées sur le marché, le renforcement de l'intégration régionale (par exemple, ALENA, MERCOSUR et Programme pour l'achèvement du marché unique de la Communauté européenne), la mondialisation croissante de l'activité économique et l'aboutissement du Cycle d'Uruguay. Bien qu'il soit impossible de déterminer dans quelle mesure ces différences peuvent expliquer la meilleure tenue ces dernières années du commerce et de la production au plan mondial, il ne fait guère de doute qu'ils ont joué un rôle.

Les résultats obtenus en 1995 par l'Amérique latine, où la croissance des exportations s'est accélérée et celle des importations s'est ralentie de façon spectaculaire, sont directement liés aux crises qu'ont connues le Mexique et l'Argentine. Les exportations de marchandises du Mexique auraient, selon les estimations, augmenté de plus d'un quart et celles de l'Argentine d'environ 20 pour cent. Les importations des deux pays, en revanche, ont diminué d'environ 15 pour cent en volume, après s'être accrues en 1994 deux fois plus vite que la moyenne mondiale, qui était de 9½ pour cent. Si l'on exclut le Mexique et l'Argentine du total pour l'Amérique latine, on note une décélération très brutale des exportations et une forte hausse des importations (en particulier, les exportations du Brésil ont diminué alors que ses importations ont gagné plus d'un tiers en volume).

La croissance en volume des importations de l'Amérique du Nord s'est très nettement ralentie en 1995, pour tomber à 7½ pour cent (la croissance des importations a été inférieure à la moyenne mondiale pour la première fois depuis 1991). Pour ce qui est des exportations de marchandises, la décélération globalement modérée de la croissance, qui est tombée de près de 10 pour cent en 1994 à 8½ pour cent, est entièrement attribuable au ralentissement brutal de la croissance du volume des exportations du Canada (de 16 pour cent en 1994 à 8½ pour cent en 1995). Selon les estimations, le volume des exportations des Etats-Unis devrait avoir augmenté de 8½ pour cent en 1995, un peu plus rapidement qu'en 1994.

Malgré un ralentissement de la croissance de la demande intérieure en Europe occidentale (environ 2 pour cent), le volume des importations de marchandises a progressé de 7½ pour cent en 1995. Le ralentissement observé dans l'UE (15) et en particulier en Allemagne, au Royaume-Uni et en Italie, a été en partie compensé par une accélération des importations en Espagne, aux Pays-Bas et en Turquie. Les exportations de marchandises de l'Europe occidentale se sont accrues de 7 pour cent, un peu moins que la moyenne mondiale, en raison du net ralentissement des exportations extrarégionales. On a pu observer une décélération relativement brutale de la croissance des exportations en Allemagne et au Royaume-Uni, tandis qu'en Italie et en Autriche, la croissance des exportations a dépassé 10 pour cent.

La région composée de l'Europe centrale et orientale et de l'ex-URSS a continué de développer ses exportations à un rythme très supérieur à la moyenne mondiale pour la troisième année de suite. S'agissant des importations, la croissance serait restée inférieure à celle des exportations, là aussi pour la troisième année consécutivement. En Europe centrale et orientale uniquement, la croissance des exportations et des importations aurait été, selon les estimations, beaucoup plus rapide que pour l'ensemble de la région, ce qui reflète l'avancement du processus de transition dans les pays considérés et leur meilleure intégration au sein de l'Europe occidentale.

Bien que la croissance des importations de l'Asie, de 13 pour cent en 1995, ait été légèrement inférieure à celle de 1994, elle a dépassé la moyenne mondiale pour la quatrième année de suite. Pour la quatrième année de suite également, le volume des importations asiatiques a progressé plus rapidement que celui des exportations. Le ralentissement des importations a touché tous les grands pays, à l'exception peut-être de la Thaïlande et de l'Indonésie. Les importations japonaises ont continué de progresser vigoureusement malgré le manque de dynamisme de la croissance de la demande intérieure. Bien qu'il y ait eu une légère décélération des importations des six partenaires d'Asie de l'Est, l'expansion a été de près du double de la moyenne mondiale pour le groupe dans son ensemble. Dans ce groupe, le Taipei chinois a continué d'enregistrer l'augmentation la plus faible en volume (6½ pour cent en 1995), tandis que la Malaisie et la République de Corée ont vu le volume de leurs achats s'accroître de plus de 20 pour cent pour la deuxième année de suite. Bien que l'on ne dispose pas de données officielles sur la croissance en volume des importations de la Chine, on peut estimer que celle-ci est restée très inférieure à l'expansion globale enregistrée en Asie en 1995, même si la croissance du PIB de ce pays a été supérieure à la moyenne.

Si la croissance en volume des exportations de l'Asie est tombée à 9½ pour cent en 1995, c'est principalement en raison de la nette décélération des exportations de la Chine, de Singapour, de l'Australie et de l'Indonésie. Bien que la croissance des exportations japonaises ait un peu repris en 1995 (passant à 2½ pour cent), elle est restée très inférieure à la moyenne mondiale pour la cinquième année de suite.

Evolution en valeur, par région

Pour mesurer l'importance des chiffres concernant la croissance du commerce en valeur, il convient de se rappeler que l'effet de valorisation de la dépréciation du dollar a été très variable selon les régions et les pays. L'incidence sur les statistiques a été insignifiante pour l'Amérique du Nord, mais forte pour le Japon et l'Europe occidentale. Ailleurs, elle se situait entre ces deux extrêmes selon que les factures étaient établies en dollars EU, en yen ou dans les monnaies des pays d'Europe occidentale.

L'année dernière, les exportations de marchandises de l'Amérique latine, de l'Europe occidentale et de la région comprenant l'Europe centrale/orientale et l'ex-URSS ont augmenté plus rapidement que les exportations mondiales (tableau 3). Malgré un taux de croissance inférieur à la moyenne, ce sont les exportations de l'Afrique et du Moyen-Orient qui, si l'on considère les sept régions, ont le plus progressé par rapport à 1994. Les exportations de l'Amérique du Nord se sont également accrues à un rythme inférieur à la moyenne mondiale, de même que celles de l'Asie en raison des résultats relativement médiocres enregistrés par certaines grandes entités commerçantes de la région (dont le Japon, l'Australie et, en particulier, Hong Kong pour les exportations de produits indigènes). Parmi les régions et pays indiqués au tableau 3, seule la Chine a accusé un ralentissement de la croissance des exportations en 1995 (néanmoins, ses exportations ont continué d'augmenter beaucoup plus vite que la moyenne mondiale et à un rythme plus soutenu que ses propres importations).

Tableau 3
Croissance de la valeur du commerce mondial des marchandises, par région, 1990-1995

(Milliards de dollars et pourcentage)

Exportations (f.a.b.)

 

Importations (c.a.f.)

Valeur

Variation annuelle

 

Valeur

Variation annuelle

1995

1990-1995

1994

1995

 

1995

1990-1995

1994

1995

4 875

7,5

13,0

19,0

Monde

5 015

7,5

13,0

19,0

777

8,5

11,0

14,5

Amérique du Nord

944

8,0

13,5

11,5

224

9,0

16,0

22,0

Amérique latine

248

14,5

17,5

13,0

2 184

6,0

13,0

21,5

Europe occidentale

2 178

5,0

11,5

22,0

2 021

6,0

13,0

22,0

Union européenne (15)

2 008

5,5

12,0

21,0

149

7,0

17,5

26,0

Europe centrale/orientale et ex-URSS

138

4,0

11,0

21,5

68

8,0

20,5

25,0

Europe centrale et orientale

86

12,5

13,0

27,5

106

1,0

3,0

14,0

Afrique

125

5,5

8,5

21,0

29

4,0

4,5

7,5

Afrique du Sud

30

10,5

17,0

30,0

138

0,5

0,5

12,5

Moyen-Orient

126

5,0

-3,5

7,0

1 300

12,0

15,5

18,0

Asie

1 256

12,0

16,5

23,0

443

9,0

9,5

11,5

Japon

336

7,5

14,0

22,0

149

19,0

32,0

23,0

Chine

132

20,0

11,0

14,0

515

14,0

18,0

23,0

Six partenaires commerciaux d'Asie de l'Esta

564

15,0

20,0

26,0

a Hong Kong, Malaisie, République de Corée, Singapour, Taipei chinois et Thaïlande.

S'agissant des importations, l'Asie, l'Europe occidentale, l'Afrique et la région comprenant l'Europe centrale et orientale et l'ex-URSS ont toutes enregistré une croissance supérieure à 20 pour cent. L'année dernière a été la quatrième année de suite pendant laquelle, en valeur, la croissance des importations de l'Asie a été plus rapide que celle de ses exportations (comme il est indiqué plus haut, c'est également le cas en volume). C'est à nouveau le Moyen-Orient qui, parmi toutes les régions, a enregistré la croissance la plus faible des importations lui permettant à peine de compenser l'augmentation des prix à l'importation. En Afrique, l'accroissement des importations supérieur à la moyenne tient à la forte progression des importations sud-africaines qui ont augmenté de 30 pour cent en 1995. En raison du ralentissement de la croissance de leur PIB au cours de l'année écoulée, l'Amérique du Nord et l'Amérique latine ont été les deux seules régions où la progression des importations a été plus lente qu'en 1994 (dans les deux cas, le taux de croissance a été inférieur à la moyenne mondiale). Pour l'Amérique latine, la décélération est due à la baisse en termes absolus des importations du Mexique et de l'Argentine. Si l'on exclut ces deux pays, le taux de croissance des importations de l'Amérique latine a été supérieur à la moyenne mondiale.

La nette amélioration des résultats à l'exportation de l'Afrique et du Moyen-Orient tient en grande partie au renchérissement du pétrole brut dont le prix avait diminué pendant quatre années de suite et à la forte hausse enregistrée pour la deuxième année consécutive des prix des minéraux et des métaux non ferreux (tableau 4). Malgré cette amélioration, les exportations de l'Afrique et du Moyen-Orient ont continué de progresser à un rythme inférieur à la moyenne mondiale.

Tableau 4
Prix à l'exportation des produits primaires, 1990-1995

(Variation annuelle en pourcentage)

 

1990-1995

1992

1993

1994

1995

Produits alimentaires, boissons et tabac

3

1

-3

15

6

Produits alimentaires

3

4

-3

5

8

Boissons

9

-14

6

75

1

Matières premières agricoles

6

4

18

10

5

Minéraux et métaux non ferreux
(pétrole brut non compris)

0

-2

-14

16

19

Total partiel

3

1

1

14

9

Pétrole brut

-6

-2

-12

-5

8

Total général

1

0

-2

9

8

Note: Les données de ce tableau se réfèrent aux cours au comptant qui peuvent être sensiblement différents des valeurs unitaires correspondantes, lesquelles, en principe, indiquent le prix moyen pour toutes les transactions sur une période donnée.

Source: FMI, Statistiques financières internationales et calculs de l'OMC.

Entre 1990 et 1994, le commerce intrarégional en Amérique du Nord, en Asie et en Amérique latine a progressé plus rapidement que le commerce extrarégional, alors qu'on observait la situation inverse pour l'Europe occidentale et l'Europe centrale/orientale et l'ex-URSS. En 1995, les données disponibles font à nouveau apparaître une croissance plus soutenue du commerce intrarégional pour l'Asie et l'Amérique latine. Il en a été de même pour l'Europe occidentale en 1995 alors qu'en Amérique du Nord, c'est le commerce extrarégional qui a augmenté plus vite cette année-là.

La part du commerce intrarégional dans les échanges totaux a évolué à peu près de la même façon dans l'UE qu'en Europe occidentale. Entre 1990 et 1994, le commerce intrarégional s'est développé moins rapidement que le commerce extrarégional pour l'UE à 12, alors que l'année dernière l'inverse se serait produit pour l'UE à 15. Dans le cas de l'ALENA, le commerce intrarégional a progressé moins vite en 1995 que le commerce extrarégional alors que, pour les pays du MERCOSUR, la croissance du commerce intrarégional est restée supérieure à celle des échanges avec le reste du monde.

L'Union européenne s'est élargie l'année dernière et elle compte maintenant 15 pays membres. Elle représente actuellement plus de 40 pour cent des exportations et des importations mondiales de marchandises alors que les échanges entre ses membres contribuent à eux seuls pour plus d'un quart aux exportations mondiales de marchandises. Le commerce intra-UE représente près des deux tiers des échanges totaux de l'UE. La part correspondante pour l'ALENA est proche de 50 pour cent et, pour le MERCOSUR, elle est légèrement supérieure à 20 pour cent.

Malgré les fluctuations relativement importantes des taux de change survenues entre 1994 et 1995, le classement des 30 principaux exportateurs et importateurs mondiaux de marchandises n'a guère changé - parmi les 15 premières entités commerçantes, par exemple, les Pays-Bas et la République de Corée ont avancé d'un rang aussi bien pour les exportations que pour les importations (tableau 1 de l'Appendice). En 1995, onze des 30 principales entités commerçantes ont signalé une croissance de 25 pour cent ou plus des exportations ou des importations, ou des deux. Dans cinq cas (Espagne, Malaisie, Pays-Bas, République de Corée et Suède), le taux de croissance des exportations et celui des importations ont dépassé 25 pour cent et, dans deux cas (Autriche et Thaïlande), l'un était supérieur à 25 pour cent et l'autre très proche de ce niveau. Dans deux cas, une très vive expansion des exportations allait de pair avec une croissance des importations faible (Fédération de Russie) ou négative (Mexique - ce pays étant le seul des 30 principaux importateurs à enregistrer, l'année dernière, une baisse en termes absolus de la valeur des importations). Dans deux cas (Brésil et Indonésie), parallèlement à une très faible progression des exportations, il y a eu une très forte augmentation des importations.

Tableau 1 de l'Appendice
Commerce mondial des marchandises: principaux exportateurs et importateurs, 1995

(Milliards de dollars et pourcentage)

Rang

EXPORTATEURS

Valeur (f.a.b.)

Part

Variation annuelle

Rang

IMPORTATEURS

Valeur (c.a.f.)

Part

Variation annuelle

1

Etats-Unis

583,9

11,6

14

1

Etats-Unis

770,8

15,0

12

2

Allemagne

506,4

10,1

21

2

Allemagne

441,7

8,6

18

3

Japon

443,0

8,8

12

3

Japon

335,9

6,5

22

4

France

284,5

5,7

21

4

France

272,4

5,3

19

5

Royaume-Uni

239,9

4,8

17

5

Royaume-Uni

264,7

5,2

17

6

Italie

232,5

4,7

23

6

Italie

203,4

3,9

22

7

Pays-Bas

197,5

3,9

25

7

Hong Kong

197,6

3,8

19

8

Canada

192,1

3,9

16

 

- Importations définitivesb

53,7

1,0

24

9

Hong Kong

173,8

3,5

15

8

Pays-Bas

177,5

3,4

26

 

- Exportations de produits indigènes

29,9

0,6

4

9

Canada

171,8

3,4

11

10

Belgique-Luxembourg

165,9

3,3

21

10

Belgique-Luxembourg

152,5

3,0

22

11

Chine

148,8

3,0

23

11

République de Corée

135,1

2,6

32

12

République de Corée

125,2

2,5

30

12

Chine

132,0

2,6

14

13

Singapour

118,6

2,4

23

13

Singapour

124,7

2,4

22

 

- Exportations de produits indigènes

69,7

1,4

20

 

- Importations définitivesb

76,0

1,5

19

14

Taipei chinois

111,4

2,2

20

14

Espagne

115,2

2,2

25

15

Espagne

92,1

1,8

26

15

Taipei chinois

103,8

2,0

21

16

Suisse

81,3

1,6

16

16

Suisse

80,2

1,6

18

17

Suède

79,8

1,6

30

17

Malaisie

77,7

1,5

30

18

Mexique

79,8

1,6

31

18

Mexique

72,5

1,4

-11

19

Malaisie

74,0

1,5

26

19

Thaïlande

69,1

1,3

27

20

Fédération de Russiea

64,8

1,3

26

20

Autriche

67,3

1,3

22

21

Autriche

58,1

1,2

29

21

Suède

64,1

1,3

24

22

Thaïlande

55,8

1,1

23

22

Australie

59,9

1,2

12

23

Australie

53,0

1,1

12

23

Brésil

54,0

1,0

50

24

Danemark

49,4

1,0

18

24

Danemark

43,1

0,8

20

25

Brésil

46,8

0,9

7

25

Indonésie

42,2

0,8

32

26

Arabie saoudite

45,5

0,9

11

26

Fédération de Russiea

38,1

0,7

12

27

Indonésie

45,0

0,9

12

27

Turquie

33,1

0,6

42

28

Norvège

41,8

0,8

20

28

Portugal

32,9

0,6

24

29

Irlande

41,7

0,8

22

29

Norvège

32,6

0,6

19

30

Finlande

39,4

0,8

33

30

Inde

31,7

0,6

18

 

Mondec

5 020,0

100,0

19

 

Mondec

5 160,0

100,0

19

a Non compris le commerce avec les ex-Républiques de l'URSS. S'il était inclus, les exportations et importations russes passeraient à 80,2 et 55,7 milliards de dollars, respectivement.

b Les importations définitives s'entendent des importations moins les réexportations.

c Non compris le commerce entre les ex-Républiques de l'URSS et entre la République tchèque et la République slovaque. Y compris les réexportations de Hong Kong.

Tableau 2 de l'Appendice
Commerce mondial des marchandises: principaux exportateurs et importateurs (non compris les échanges intra-Union européenne), 1995

(Milliards de dollars et pourcentage)

Rang

EXPORTATEURS

Valeur

(f.a.b.)

Part

Variation annuelle

Rang

IMPORTATEURS

Valeur

(c.a.f.)

Part

Variation annuelle

1

Union européenne (15)

750,8

20,0

20

1

Etats-Unis

770,8

19,9

12

2

Etats-Unis

583,9

15,5

14

2

Union européenne (15)

736,1

18,9

19

3

Japon

443,0

11,8

12

3

Japon

335,9

8,6

22

4

Canada

192,1

5,2

16

4

Hong Kong

197,6

5,1

19

5

Hong Kong

173,8

4,6

15

 

- Importations définitives

53,7

1,4

24

 

- Exportations de produits indigènes

29,9

0,8

4

5

Canada

171,8

4,5

11

6

Chine

148,8

4,0

23

6

République de Corée

135,1

3,5

32

7

République de Corée

125,2

3,3

30

7

Chine

132,0

3,4

14

8

Singapour

118,6

3,2

23

8

Singapour

124,7

3,2

22

 

- Exportations de produits indigènes

69,7

1,9

20

 

- Importations définitivesa

76,0

2,0

19

9

Taipei chinois

111,4

3,0

20

9

Taipei chinois

103,8

2,7

21

10

Suisse

81,3

2,2

16

10

Suisse

80,2

2,1

18

11

Mexique

79,8

2,1

31

11

Malaisie

77,7

2,0

30

12

Malaisie

74,0

2,0

26

12

Mexique

72,5

1,9

-11

13

Fédération de Russiea

64,8

1,7

26

13

Thaïlande

69,1

1,8

27

14

Thaïlande

55,8

1,5

23

14

Australie

59,9

1,5

12

15

Australie

53,0

1,4

12

15

Brésil

54,0

1,4

50

16

Brésil

46,8

1,2

7

16

Indonésie

42,2

1,1

32

17

Arabie saoudite

45,5

1,2

11

17

Fédération de Russiea

38,1

1,0

12

18

Indonésie

45,0

1,2

12

18

Turquie

33,1

0,9

42

19

Norvège

41,8

1,1

20

19

Norvège

32,6

0,8

19

20

Inde

30,2

0,8

20

20

Inde

31,7

0,8

18

21

Afrique du Sud

28,5

0,8

7

21

Afrique du Sud

30,4

0,8

30

22

Pologne

22,5

0,6

30

22

Pologne

30,0

0,8

32

23

Turquie

22,5

0,6

24

23

Israël

29,5

0,8

17

24

Emirats arabes unis

22,0

0,6

16

24

Philippines

27,1

0,7

20

25

Argentine

20,8

0,6

33

25

Emirats arabes unis

23,0

0,6

12

26

Israël

18,2

0,5

8

26

Arabie saoudite

22,8

0,6

0

27

Venezuela

17,8

0,5

15

27

Argentine

19,8

0,5

-8

28

Philippines

17,3

0,5

30

28

République tchèqueb

17,9

0,5

42

29

Iran, République islamique d'

16,1

0,4

10

29

Chili

15,7

0,4

33

30

Chili

16,0

0,4

39

30

Hongrie

15,7

0,4

8

 

Mondec

3 750,0

100,0

18

 

Mondec

3 890,0

100,0

18

a Non compris le commerce avec les ex-Républiques de l'URSS. S'il était inclus, les exportations et importations russes passeraient à 80,2 et 55,7 milliards de dollars, respectivement.

b Non compris les importations en provenance de la République slovaque. Si elles étaient incluses, les importations tchèques passeraient à 20,5 milliards de dollars.

c Non compris le commerce entre les ex-Républiques de l'URSS et entre la République tchèque et la République slovaque. Y compris les réexportations de Hong Kong.

Tableau 3 de l'Appendice
Commerce mondial des services commerciaux: principaux exportateurs et importateurs, 1994

(Milliards de dollars et pourcentage)

Rang

EXPORTATEURS

Valeur

Part

Variation annuelle

Rang

IMPORTATEURS

Valeur

Part

Variation annuelle

1

Etats-Unis

178,2

16,5

7

1

Etats-Unis

125,0

12,0

10

2

France

89,1

8,3

5

2

Japon

109,2

10,5

10

3

Italie

59,1

5,5

4

3

Allemagne

98,8

9,5

7

4

Royaume-Uni

58,6

5,4

7

4

France

69,9

6,7

3

5

Japon

57,2

5,3

9

5

Italie

58,0

5,6

2

6

Allemagne

53,1

4,9

1

6

Royaume-Uni

50,8

4,9

13

7

Pays-Bas

39,6

3,7

8

7

Pays-Bas

38,0

3,6

7

8

Belgique-Luxembourg

36,3

3,4

16

8

Belgique-Luxembourg

33,8

3,2

15

9

Espagne

33,7

3,1

11

9

Canada

26,1

2,5

-5

10

Hong Kong

31,6

2,9

13

10

Autriche

21,3

2,0

2

11

Autriche

28,8

2,7

0

11

Taipei chinois

21,1

2,0

0

12

Singapour

22,9

2,1

26

12

République de Corée

20,2

1,9

23

13

Suisse

22,8

2,1

6

13

Hong Kong

18,4

1,8

16

14

République de Corée

18,8

1,7

28

14

Espagne

18,4

1,8

0

15

Canada

18,4

1,7

4

15

Thaïlande

15,9

1,5

26

16

Chine

16,2

1,5

48

16

Chine

15,7

1,5

36

17

Australie

14,1

1,3

18,

17

Australie

15,5

1,5

15

18

Taipei chinois

13,5

1,2

-1

18

Suède

14,4

1,4

8

19

Danemark

13,4

1,2

6

19

Norvège

14,3

1,4

4

20

Suède

13,4

1,2

9

20

Fédération de Russie

13,8

1,3

8

21

Norvège

13,0

1,2

4

21

Singapour

12,9

1,2

21

22

Thaïlande

11,3

1,0

9

22

Suisse

12,7

1,2

10

23

Turquie

10,7

1,0

2

23

Arabie saoudite

12,5

1,2

-10

24

Grèce

9,1

0,8

12

24

Mexique

12,1

1,2

3

25

Mexique

8,6

0,8

3

25

Danemark

12,0

1,2

13

26

Egypte

7,7

0,7

9

26

Brésil

9,8

0,9

7

27

Fédération de Russiea

6,9

0,6

8

27

Indonésie

9,5

0,9

8

28

Portugal

6,5

0,6

-1

28

Malaisie

8,7

0,8

11

29

Israël

6,4

0,6

6

29

Israël

8,0

0,8

15

30

Malaisie

6,4

0,6

26

30

Indea

7,6

0,7

13

 

Total partiel

905,3

84,1

--

 

Total partiel

904,4

86,7

--

 

Monde

1 077,1

100,0

--

 

Monde

1 042,7

100,0

--

a Estimations du Secrétariat.

Note: A partir de janvier 1996, le FMI a commencé à établir les statistiques de la balance des paiements selon la cinquième édition du Manuel de la balance des paiements qui a été harmonisée dans toute la mesure possible avec les National Account Statistics (1993). En conséquence, les données de l'OMC relatives aux services commerciaux ont fait l'objet d'une révision approfondie. L'éventail des produits entrant dans le commerce des marchandises visé par les statistiques de la balance des paiements est devenu très semblable à celui auquel s'appliquent les statistiques douanières (par exemple produits relevant du trafic de perfectionnement et combustibles de soute). La comparabilité des données nationales et des statistiques de la balance des paiements s'est améliorée car la définition de certaines transactions a été clarifiée, ce qui permet une application plus uniforme des lignes directrices. Les statistiques de la balance des paiements donnent aussi maintenant des renseignements plus détaillés sur les transactions relatives à des services commerciaux et comportent une section plus importante sur le compte des mouvements de capitaux et des opérations financières.

Les incidences de ces modifications sur les données de l'OMC relatives aux services commerciaux sont les suivantes: a) un “total mondial” plus faible pour les services commerciaux et b) de grands changements dans le classement des principaux exportateurs et importateurs de services du fait que ces modifications ont des répercussions différentes selon les pays. L'exactitude des comparaisons avec des données antérieures s'en ressent également car bon nombre de ces modifications ne peuvent pas être pleinement prises en compte pour les années précédentes. En outre, étant donné que les pays n'appliquent que progressivement les lignes directrices recommandées, les données relatives aux services commerciaux feront l'objet d'autres révisions dans un proche avenir. Certains pays ayant commencé à mettre en oeuvre ces modifications lorsqu'ils ont établi les statistiques de 1994, les chiffres figurant dans ce tableau tiennent compte dans une certaine mesure des nouvelles définitions.