NOUVELLES: ALLOCUTIONS — DG ROBERTO AZEVÊDO


POUR EN SAVOIR PLUS:
> Allocutions: Roberto Azevêdo

  

Bienvenue. Je me réjouis que vous soyez tous présents ici, à Nairobi, pour notre dixième Conférence ministérielle.

J’aimerais tout d’abord remercier le gouvernement et le peuple kényans, en particulier le Président Kenyatta et la Ministre Amina Mohamed, de l’accueil extraordinaire qu’ils nous ont réservé cette semaine — et de leur attachement aux travaux de l’OMC.

Cette conférence restera dans l’histoire, puisqu’elle est la première Conférence ministérielle de l’OMC à être organisée en Afrique. En outre, elle a lieu à un moment où l’Afrique est en plein développement. Ce continent, le plus jeune du monde, affiche la croissance économique la plus rapide et possède un potentiel inégalé. Il est clair que le commerce a un rôle décisif à jouer dans la concrétisation de ce potentiel.

Cette Conférence ministérielle marque également le 20ème anniversaire de l’OMC.

À la Conférence précédente, il y a deux ans, nous avons obtenu le meilleur résultat de notre histoire commencée il y a 20 ans: le paquet de Bali.

Ce dernier contenait un ensemble de mesures essentielles dans les domaines de l’agriculture, de la sécurité alimentaire et du développement, ainsi que le premier accord multilatéral de l’Organisation: l’Accord sur la facilitation des échanges.

Bali a constitué une avancée majeure dans nos travaux de négociation. À partir de là, toutes les questions qui faisaient déjà l’objet de négociations — dans le cadre du Cycle de Doha — ont été remises sur la table.

Depuis, nous travaillons très dur pour avancer autant que possible sur ces questions. Certaines se sont avérées très difficiles à résoudre et malgré nos efforts pour faire preuve de créativité et d’ouverture d’esprit, nous n’avons pas pu progresser sur un grand nombre de questions essentielles.

Toutefois, nous venons à Nairobi avec l’espoir que nous trouverons quand même un moyen de conclure les négociations dans certains domaines. Ces négociations sont importantes car elles serviront la cause du développement et du progrès en Afrique et ailleurs.

Lorsque nous avons quitté Genève, les négociateurs travaillaient encore en vue de finaliser des accords susceptibles d’inclure:

  • des mesures concernant l’agriculture et la sécurité alimentaire,
  • des mesures visant à améliorer la transparence de certains des Accords de l’OMC,
  • un certain nombre de mesures concernant le traitement spécial et différencié pour les pays en développement et les pays les moins avancés, et
  • certaines mesures spécifiques pour les pays les moins avancés.

En fait, plus d’une douzaine de questions distinctes continuent d’être examinées ici à Nairobi.

Cette semaine, les Ministres approuveront également les ensembles de textes relatifs à l’accession de deux nouveaux pays: le Libéria et l’Afghanistan. Leur statut de Membre de l’OMC donnera un élan considérable à leur économie.

Par ailleurs, les Membres travaillent pour faire avancer l’Accord sur les biens environnementaux et il est possible que nous ayons des nouvelles positives au sujet de l’Expansion de l’Accord sur les technologies de l’information. Cela constituerait un progrès important — il s’agit d’un accord portant sur 1 000 milliards de dollars.

Hier, nous avons tenu une conférence d’annonce de contributions en faveur du Cadre intégré renforcé qui a été couronnée d’un grand succès puisqu’elle a permis de garantir qu’un soutien efficace continuerait d’être fourni aux PMA afin de les aider à renforcer leur capacité de faire du commerce pour les années à venir.

Je pense donc que notre programme de travail ici à Nairobi est très intéressant et très pertinent. Je crois aussi qu’il existe chez les Membres une réelle volonté d’obtenir des résultats significatifs, en particulier pour les pays les moins avancés et l’Afrique.

Cependant, même sur les questions qui pourraient faire l’objet de résultats, il reste beaucoup à faire malgré le peu de temps dont nous disposons. Pour atteindre notre objectif, tous les Membres devront faire preuve de souplesse et de réalisme et se montrer prêts à s’engager.

Un travail considérable et difficile nous attend dans les jours à venir, et alors que nous faisons tout notre possible pour obtenir des résultats ici à Nairobi, nous devons aussi regarder vers l’avenir.

Nous savons tous que les négociations multilatérales menées à l’OMC ont tendance à progresser plutôt lentement.

Les Membres se concentrent de plus en plus sur les initiatives commerciales bilatérales et régionales — du fait, en partie, de cette absence de progrès.

Ils doivent réfléchir à ce qu’ils attendent du système — et à la manière de préserver ce cadre de négociation.

Ces questions sont complexes, mais nous devons les examiner. Elles sont au cœur des divergences qui existent entre les Membres quant à l’orientation future à donner au programme de négociation de l’OMC, et c’est maintenant que nous devons en débattre.

Nous sommes face à un moment décisif.

Il reste des questions importantes à résoudre pour favoriser la croissance et le développement et des décisions à prendre pour déterminer la voie à suivre dans les négociations commerciales mondiales.

L’Accord de Paris nous a montré que des difficultés apparemment insurmontables pouvaient être résolues si la volonté politique était là. Nous l’avons également constaté à Bali.

J’espère que nous pourrons nous inspirer de ces exemples pour obtenir ici, à Nairobi, des résultats à la hauteur des efforts fournis par le gouvernement et le peuple kényans et de l’engagement dont ils font preuve.

Merci beaucoup.

 

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