ALLOCUTIONS — DG ROBERTO AZEVÊDO

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  • Atelier - Comment soutenir les MPME: partage de données d'expérience nationales, régionales et multilatérales

  

Merci M. l'Ambassadeur Casanueva,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,

Bonjour et bienvenue à l'OMC.

Je suis heureux d'être parmi vous aujourd'hui. Je tiens tout d'abord à remercier les Amis des MPME pour leur aimable invitation et pour l'organisation de cet événement.

Au cours des derniers mois, ce groupe a été très actif. C'est le troisième événement organisé par les Amis des MPME en moins de six mois. Je sais qu'il y a eu un bon niveau d'engagement, et j'estime que c'est très positif.

Ces discussions sont très importantes pour aider à inclure le point de vue des MPME dans le débat plus large sur le commerce. C'est formidable aussi que des représentants de certaines capitales soient présents. Ce dialogue ne peut qu'avancer dans la bonne direction s'il est convenablement éclairé, et les points de vue des capitales sont tout aussi fondamentaux que ceux qui s'expriment au niveau international.

Nous savons tous que les MPME jouent un grand rôle économique.

Elles sont l'épine dorsale de nombreuses économies, représentant plus de 90% de toutes les entreprises dans le monde et 60% de l'emploi. Elles emploient beaucoup de femmes et de jeunes, et sont un moteur essentiel de l'innovation.

Pourtant, leur participation au commerce mondial ne reflète pas leur importance au niveau national. Dans les pays en développement, par exemple, les exportations représentent moins de 10% des ventes totales des MPME.

Il est manifestement possible de faire plus. Aider les MPME à participer en plus grand nombre aux flux commerciaux contribuera grandement à rendre le système commercial plus inclusif et à améliorer les conditions de vie des personnes et des communautés dans le monde entier.

Les discussions que nous menons ici peuvent aider à mieux faire connaître les obstacles rencontrés par les MPME. Tout au long de ces débats, nous avons pu mettre en lumière divers obstacles qui affectent la participation des MPME au commerce international.

Ces obstacles sont notamment:

  • le manque d'informations et de compétences appropriées;
  • les difficultés pour accéder au financement du commerce;
  • la lourdeur des procédures douanières;
  • et les coûts fixes élevés.

Plus les entreprises sont petites, plus les difficultés semblent importantes.

Pour aider les MPME à commercer davantage, nous devons mieux comprendre à quels obstacles elles se heurtent. Cela est très important.

Nous devons aussi nous employer à faire en sorte que les MPME reçoivent le soutien dont elles ont besoin. C'est précisément le but de cet atelier.

Cet événement est en fait assez novateur. Vous avez réuni de nombreux experts d'organisations nationales, régionales et internationales, et des secteurs public et privé.

Au cours des deux prochains jours, vous aurez l'occasion de discuter de vos expériences et de faire part de vos réussites. J'espère que cela suscitera de nouvelles idées et de nouvelles approches pour surmonter les obstacles auxquels les MPME sont confrontées.

En fait, je suis heureux de voir que bon nombre des discussions sur les MPME sont davantage axées sur la recherche de solutions. Ces derniers mois, j'ai entendu beaucoup d'idées intéressantes et concrètes sur ce qui pourrait être fait pour aider ces entreprises à faire du commerce.

Je suis persuadé que cet atelier sera une contribution importante à ces efforts.

L'OMC n'est pas restée inactive sur cette question. En fait, nous avons pris quelques mesures importantes pour répondre à certains des défis que les MPME doivent relever.

Des initiatives comme l'Accord de facilitation des échanges de l'OMC auront une incidence considérable sur la réduction des coûts du commerce pour les MPME.

Je pourrais aussi évoquer le soutien au renforcement des capacités que nous apportons sur plusieurs fronts, notamment avec des partenaires comme l'ITC et la CNUCED. Il y a aussi les travaux du Cadre intégré renforcé dans plusieurs autres domaines ainsi que ceux qui sont menés dans différentes parties de cette organisation.

J'ai évoqué ces éléments à de précédentes occasions; j'aimerais donc aujourd'hui mettre en lumière d'autres aspects de nos travaux.

Premièrement, l'accès à l'information.

Cela est vital pour toutes les entreprises, mais, comme toujours, les plus grandes entreprises sont mieux à même de relever ce défi. Ce sont les MPME qui profiteraient le plus d'un meilleur accès à l'information pour tous.

C'est pourquoi nous travaillons avec l'ITC et la CNUCED pour développer une plate-forme destinée à centraliser les informations commerciales pertinentes, notamment sur les règlements applicables aux exportations, y compris les renseignements sur des produits spécifiques sur certains marchés. J'attends avec intérêt de renforcer cette coopération entre nos institutions.

À l'OMC, nous travaillons aussi sur une initiative en matière de données ouvertes pour améliorer l'architecture de nos données – et l'accès à celles-ci.

Cette initiative vise à mieux intégrer les bases de données et les systèmes d'information de l'OMC. Un point d'information unique sera mis en place pour simplifier l'accès à l'information stockée à l'OMC. Ainsi, nos données seront ouvertes et pourront être extraites facilement.

De plus, nous travaillerons avec les Membres intéressés en vue d'appliquer les principes des données ouvertes pour faciliter l'accès à l'information commerciale, à l'échelle mondiale.

C'est une entreprise de longue haleine, mais je pense que cela peut grandement faciliter l'accès à l'information commerciale, en particulier pour les MPME.

C'était le premier domaine que je souhaitais évoquer.

Le deuxième est le financement du commerce pour les MPME.

Le déficit de financement du commerce (écart entre la demande et la disponibilité) reste considérable, en particulier pour les MPME. Au niveau mondial, 58% des demandes de financement du commerce des MPME sont rejetées, contre seulement 10% de celles des entreprises multinationales.

J'ai donc travaillé avec différents partenaires pour attirer l'attention sur cette question.

En juillet, j'ai rencontré les banques de développement pour examiner ce que nous pourrions faire pour améliorer l'offre de financement du commerce pour les petits acteurs. J'ai aussi travaillé étroitement avec le PDG de la Société financière internationale sur ce sujet important.

Nous nous sommes de nouveau réunis au début de ce mois à Washington, D.C. pour examiner les mesures concrètes que nous pouvons prendre. Bien entendu, nous devons maintenir et même augmenter le soutien des banques de développement aux économies où le financement du commerce est insuffisant.

Mais il est clair aussi que nous devons améliorer le dialogue sur la réglementation. Nous devons veiller à ce que les mesures indispensables qui ont été prises par les organismes de réglementation après la crise financière n'aient pas des conséquences négatives involontaires sur le financement du commerce. Nous approfondirons la question dans les prochaines semaines avec la SFI.

C'était donc le deuxième point.

Enfin, nous essayons de capter une partie de l'énergie qui émane du secteur privé lui-même.

L'engagement des milieux d'affaires à l'OMC a considérablement augmenté ces dernières années, autour d'un thème commun aider les MPME à faire du commerce.

Nous voulions mettre en relief et diffuser certaines des bonnes idées que nous avons entendues.

Alors, avec l'ICC, nous avons lancé l'initiative "ICC-WTO Small Business Champions". Nous invitons les entreprises et les organisations du secteur privé à faire des propositions indiquant comment elles peuvent encourager et aider les MPME à faire du commerce à l'international. Cette initiative a suscité un très grand intérêt dans le monde entier.

La première proposition qui a été retenue était celle de Google, et la deuxième celle de l'Union des chambres de commerce de l'ex-République yougoslave de Macédoine. Cela vous donne donc une idée de la diversité des propositions, et d'autres arrivent encore.

Je vous encourage à participer.

Vous trouverez plus d'informations sur notre site Web, et dans les brochures qui sont disponibles dans la salle aujourd'hui.

Pour conclure, je pense que nous avons créé une bonne dynamique dans le débat sur les MPME.

En à peine quelques mois, les discussions ont évolué très rapidement.

Je sais que certains Membres souhaitent aborder les questions relatives aux MPME à la onzième Conférence ministérielle à Buenos Aires, en décembre prochain. À ce propos, les Amis des MPME ont présenté hier une proposition de Décision ministérielle établissant un Programme de travail pour les MPME à l'OMC. Elle couvre certaines des questions que j'ai mentionnées ici, comme l'accès à l'information et le financement du commerce.

Si nos Membres considèrent que l'OMC a un rôle à jouer dans les discussions sur les MPME, je pense que c'est très positif. Cela étant, ce qui se passera précisément dépendra des auteurs des propositions. Ils devront décider ce qu'ils souhaitent réaliser, et de quelle manière. Et, comme pour toutes les questions que les Membres souhaitent aborder, je serai disponible pour apporter mon aide.

J'espère donc que nous poursuivrons ce dialogue, et j'attends avec intérêt de connaître les résultats de vos discussions.

En travaillant ensemble, nous pouvons rendre le système commercial encore plus inclusif et faire en sorte que ses avantages profitent à tous.

Merci. Je vous souhaite un atelier fructueux et couronné de succès.

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