ALLOCUTIONS — DG ROBERTO AZEVÊDO

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S.E. Monsieur le Président Macri,
Monsieur le Ministre Cabrera,
Mesdames et Messieurs,
Bonjour,

Je suis très heureux d'être parmi vous aujourd'hui à l'occasion de ce Forum des entreprises. C'est un honneur d'être ici aux côtés du Président Macri ce matin.

Je voudrais tout d'abord féliciter Monsieur le Président, Monsieur le Ministre et le gouvernement argentin de l'initiative visionnaire qu'ils ont prise d'organiser ce Forum des entreprises aujourd'hui.

C'est la première fois qu'une activité de ce type se tient parallèlement à une Conférence ministérielle de l'OMC. Cela aurait dû se faire depuis longtemps. Et je pense que cela marque un tournant dans l'engagement des entreprises auprès de notre Organisation.

Certes, ce sont les gouvernements qui se réunissent à l'OMC pour examiner et négocier les questions relatives au commerce, mais ce sont les entreprises et d'autres acteurs qui sont les utilisateurs du système commercial. Et c'est par l'intermédiaire des entreprises que bon nombre des effets positifs du commerce irriguent nos économies et nos communautés.

Vous êtes les créateurs d'emplois. C'est votre esprit d'entreprise et d'innovation qui rend possibles la croissance, la prospérité et l'inclusion.

C'est pourquoi je souhaite que vous considériez ici l'OMC comme un partenaire.

L'OMC est la seule Organisation qui traite des règles commerciales au niveau mondial.

Avec les 164 Membres de l'OMC, nous rassemblons pays développés et pays en développement. Nous rassemblons MERCOSUR et APEC. Nous rassemblons les BRICS, les PMA, les États-Unis, l'UE et l'Union africaine sous le même toit.

Aucune autre instance n'unit les nations commerçantes du monde de cette manière, dans le cadre d'un système de règles et de principes communs.

98% des échanges mondiaux ont lieu dans le cadre des règles de l'OMC aujourd'hui.

En raison de sa composition mondiale, nous parlons beaucoup de langues dans cette organisation. Mais je crois qu'il y a une langue que, parfois, nous n'avons pas réussi à parler. C'est la langue des entreprises. Je veux essayer de m'y atteler maintenant.

L'OMC apporte un service essentiel aux entreprises du monde entier. Nous le faisons de deux manières.

D'abord, l'OMC assure la stabilité et la certitude dont les entreprises ont besoin.

Nous l'avons constaté en 2008, lorsque la crise financière n'a pas conduit à une vague désastreuse de protectionnisme, comme nous en avions connu par le passé.

Cela n'a pas été le cas parce que les pays savaient qu'ils avaient tous pris des engagements communs dans le cadre de l'OMC. Les entreprises du monde entier ont bénéficié de cette stabilité. Et elles continuent d'en bénéficier aujourd'hui.

Voilà donc le premier service que nous rendons.

Le deuxième consiste à mettre en œuvre régulièrement de nouvelles réformes. Et ces dernières années c'est ce que nous avons fait. Nous avons donné aux entrepreneurs du monde entier une série de raisons de se mobiliser.

En l'espace de quatre ans …

  • Nous avons conclu l'Accord sur la facilitation des échanges, qui pourrait accroître le commerce mondial d'environ 1 000 milliards de dollars par an.
  • Nous avons éliminé les subventions à l'exportation des produits agricoles.
  • Et nous avons élargi l'Accord sur les technologies de l'information, ce qui élimine des droits de douane s'élevant à près de 1 300 milliards de dollars.

Ces mesures représentent les plus grandes réformes du commerce menées en l'espace d'une génération.

Ainsi, désormais, les entreprises veulent être plus impliquées – et vous voulez savoir quels seront les prochains défis. Vous voulez être incluses dans les prochaines étapes.

Les Membres examinent actuellement un certain nombre de questions. De nombreux sujets sont examinés ici à Buenos Aires. Parmi eux figurent l'agriculture, les services, les subventions à la pêche, le commerce électronique, la facilitation des investissements et les travaux menés pour aider davantage les petites entreprises à faire du commerce.

Il ne fait aucun doute que le niveau élevé de participation des entreprises a contribué à éclairer et à structurer certaines de ces discussions, en particulier par le biais de l'initiative des "Dialogues sur le commerce" que nous soutenons avec l'ICC et le B-20.

Cette initiative a enrichi nos débats à l'OMC. Elle a donné la possibilité aux entrepreneurs, aux travailleurs, aux universitaires et à d'autres acteurs d'examiner l'ensemble des questions commerciales, et de présenter leurs recommandations à l'OMC. Nous y consacrerons une séance de suivi au début de 2018.

Et nous profitons de tout cela pour exploiter diverses idées et initiatives. Permettez-moi de vous parler un peu de certains de ces travaux.

Hier après-midi, avec le Forum économique mondial et avec Jack Ma, qui représente la Plate-forme électronique mondiale du commerce, nous avons lancé une nouvelle collaboration intitulée "Enabling E-commerce" ("Faciliter le commerce électronique").

Jack Ma et moi-même partageons la vision d'un Internet pour tous, du commerce électronique comme réelle opportunité pour les acteurs et les entrepreneurs plus modestes et les citoyens.

C'est précisément à cela qu'est consacrée cette nouvelle initiative. Elle instaurera un dialogue de haut niveau afin d'approfondir le débat sur le commerce électronique, afin que les retombées du commerce électronique soient partagées aussi largement que possible. Les discussions seront particulièrement axées sur les résultats. Et, j'insiste, je pense que cela peut vraiment nous permettre d'enrichir notre travail.

Mais ce n'est pas tout.

Nous voulons être beaucoup plus actifs, en prenant des mesures pratiques chaque fois que cela sera possible pour aider les uns et les autres à faire du commerce.

L'accès à l'information constitue souvent un obstacle important au commerce, en particulier pour les petites entreprises. C'est pourquoi nous mettons au point un nouveau portail avec la CNUCED et l'ITC. Ce portail regroupe sur une plate-forme unique toutes les informations nécessaires pour exporter.

Ainsi, si vous souhaitez, par exemple, exporter du bœuf de Buenos Aires vers Beijing, il vous suffit de quelques clics pour obtenir les informations dont vous avez besoin, que ce soit sur les règles, les réglementations, les droits de douane, les prescriptions sanitaires, etc. C'est une initiative formidable, mais c'est aussi un chantier en cours. Nous avons besoin des Membres pour continuer à fournir des informations afin de nous aider dans cette entreprise.

Nous tentons également de faire passer le message de la puissance inhérente au commerce pour les acteurs les plus modestes.

Avec l'ICC, nous avons lancé l'initiative "Small Business Champions" qui appelle les entreprises à présenter des propositions concrètes pour accroître la sensibilisation et aider les PME à faire du commerce.

Dans ce contexte, en collaboration avec Google, nous avons organisé un concours vidéo pour les petites entreprises, en leur demandant de partager leurs expériences montrant comment tirer parti d'Internet pour devenir exportateur mondial. Nous avons reçu de très nombreuses réponses venues des quatre coins du monde.

Et j'ai le grand plaisir de vous annoncer le nom des vainqueurs aujourd'hui.

La vidéo gagnante a été réalisée par une dame du nom de Juliet Ajaab, du Ghana. Elle raconte comment elle a utilisé Internet pour acquérir les compétences dont elle avait besoin, souvent depuis son lit de malade, afin de développer son entreprise de vêtements et, à terme, de réussir dans l'exportation.

Les vidéos qui racontent son histoire et d'autres seront diffusées ici aujourd'hui, ainsi que sur notre site Web. Elles sont très stimulantes, c'est pourquoi je vous incite vivement à y jeter un œil. Et, pour saluer le soutien apporté par Google à ce concours, nous en avons fait notre premier "Small Business Champion" ICC-OMC.

Nous encourageons les autres petites entreprises à nous soumettre leurs idées positives et concrètes, pour tenter de devenir à leur tour des Small Business Champions.

J'ai le plaisir de vous informer que nous annonçons aujourd'hui une autre des propositions retenues, qui provient cette fois de Mercado Libre et de la Chambre de commerce argentine. Cette proposition pourrait réellement faire la différence pour les PME ici en Argentine. C'est donc le bon moment. Et je suis heureux que Marcos Galperin, le PDG de Mercado Libre, soit lui aussi présent ce matin.

En conclusion, je pense que l'OMC bénéficie d'une forte dynamique aujourd'hui.

Nous avons constaté que nos travaux ici, à Buenos Aires, bénéficiaient d'un très fort soutien politique, en particulier avec la déclaration faite par les Présidents lors de la cérémonie d'ouverture de la Conférence, dimanche. C'est un signe très fort de l'attachement à l'idée que le commerce est une force positive, et de l'importance du système commercial lui-même.

Je vous demande instamment de renforcer ce message ici, aujourd'hui. Nous voulons entendre vos voix dans ce débat.

Continuons de travailler ensemble pour construire un système commercial plus fort, dans l'intérêt de tous.

Merci.

 

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