NOUVELLES: ALLOCUTIONS — DG ROBERTO AZEVÊDO


POUR EN SAVOIR PLUS:
> Allocutions: Roberto Azevêdo

  

Bonjour à tous.

Bienvenue à notre deuxième séance plénière du Forum public de l’OMC.

Comme vous le savez, la réunion d’aujourd’hui a pour thème “Ce que le commerce signifie pour l’Afrique”.

Hier, même si nous avons abordé le commerce sous un angle beaucoup plus général, l’Afrique revenait constamment dans les propos — des intervenants et des participants.

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a dit que nous devons intégrer l’Afrique dans l’économie mondiale grâce à des échanges ouverts, non discriminatoires et équitables.

Et dans son discours de clôture, William Ruto, Vice-Président du Kenya, a lancé un appel vibrant.

Il a dit que c’était sur le continent africain que la population était la plus jeune; que c’était en Afrique que le retour sur investissement était le meilleur et que c’était aussi le continent où la croissance était la plus rapide, puisqu’il comptait sept des dix économies du monde enregistrant la plus forte croissance.

Je pense donc que le message que nombre d’entre nous ont retenu du débat était que l’Afrique a un énorme potentiel.

Et évidemment, le commerce a un rôle important à jouer pour réaliser tout le potentiel de l’Afrique.

C’est l’une des raisons pour lesquelles les pays d’Afrique commencent à faire entendre leurs voix de plus en plus fort ici à l’OMC.

C’est pourquoi nos Membres africains ont été si actifs s’agissant de parvenir à un accord sur le paquet de Bali à notre Conférence ministérielle de l’année dernière.

Et c’est la raison pour laquelle les nations africaines s’emploient à éliminer les obstacles de façon à pouvoir commercer davantage les unes avec les autres.

C’est ainsi qu’en Afrique de l’Est, la durée de transport des marchandises entre Mombasa et Kigali a été réduite de moitié. Et les coûts des formalités à la frontière entre le Kenya et l’Ouganda ont été abaissés de 300 dollars par conteneur.

C’est l’exemple type des mesures qui permettent aux entreprises de se développer et de prospérer — et en fin de compte, des mesures qui entraîneront un changement dans la vie des gens.

Il n’est donc pas surprenant que les études montrent que, à l’échelle du globe, ce sont les populations africaines qui ont la vision la plus positive du commerce.

Les enjeux sont donc importants — et les raisons d’être optimistes nombreuses.

Mais il y a aussi évidemment beaucoup de problèmes.

Malgré une croissance impressionnante, les inégalités restent énormes. Le revenu par habitant dans certains pays d’Afrique subsaharienne atteint à peine 6% de ce qu’il est en moyenne dans les économies développées.

Et, bien sûr, lorsque nous parlons de l’“Afrique”, nous parlons de plus de 50 pays, ayant chacun leurs atouts et leurs difficultés propres.

Une grande partie de la croissance africaine de ces dix dernières années a été due au niveau élevé des prix des produits de base.

Mais les gains qui en découlent vont évidemment surtout aux grands pays exportateurs de ces produits — et en particulier aux pays exportateurs de pétrole. Nombreux sont ceux que cette croissance ne concerne pas.

Il y a aussi d’autres problèmes tels que l’insuffisance des infrastructures ou l’accès limité au financement du commerce ou encore l’insécurité.

Il ne fait donc aucun doute qu’il reste beaucoup à faire. Et je pense que l’OMC peut apporter une aide de diverses façons.

  • Premièrement, l’existence même d’un système commercial international crée un environnement commercial stable, prévisible et transparent qui favorise la croissance et le développement de l’Afrique.
  • Deuxièmement, l’initiative Aide pour le commerce de l’OMC peut jouer un rôle important. Plus de 40 milliards de dollars EU ont été mobilisés au titre de l’Aide pour le commerce en 2012, et l’Afrique en a été le plus gros bénéficiaire.
  • Troisièmement, nous pouvons faire une réelle différence en mettant pleinement en œuvre l’Accord sur la facilitation des échanges et en fournissant l’aide au renforcement des capacités qui doit l’accompagner. Cela aiderait à intégrer l’Afrique — et diminuerait notablement les coûts des échanges.
  • Enfin, nous pouvons apporter une aide par le biais de nos négociations — en faisant avancer le Programme de Doha.

Je pense donc que nous avons beaucoup de choses à discuter — et c’est ce que nous allons faire maintenant avec la participation de nos invités et de vous tous.

Nous avons une fois encore un groupe formidable d’intervenants présidé par notre amie Julie Guichuru.

À sa droite, M. Axel Addy, Ministre du commerce et de l’industrie du Libéria, à qui j’ai le plaisir de souhaiter la bienvenue.

Le Libéria a engagé son processus d’accession à l’OMC. M. Addy est le négociateur en chef dans le cadre de ce processus. Il a donc un point de vue très intéressant et nous sommes ravis de l’avoir avec nous aujourd’hui.

Les autres participants à nos débats sont:

  • Issam Chleuh — Fondateur et Directeur général de Africa Impact Group, qui s’occupe d’investissements dans des projets positifs et philanthropiques — il pourra certainement en parler bien mieux que moi — de sorte que je n’en dirai pas plus.
  • Razia Khan, Chef de l’African Macro Research à la Standard Chartered Bank.
  • Frank Matsaert, Directeur général de Trademark East Africa — qui s’occupe de soutenir le commerce dans cette région.
  • Et Paul Brenton, Économiste en chef et spécialiste des pratiques commerciales en Afrique, de la Banque mondiale.

Nous avons donc ici un large éventail de perspectives intéressantes qui recouvrent pratiquement toute l’étendue du sujet lui-même.

Je vous remercie tous du temps que vous nous consacrez aujourd’hui et j’attends avec intérêt la discussion à venir.

Julie, vous avez la parole.

 

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