NOUVELLES: ALLOCUTIONS — DG ROBERTO AZEVÊDO

Speech by DG Azevêdo


POUR EN SAVOIR PLUS:
> Allocutions: Roberto Azevêdo

  

Monsieur le Président de la Conférence et Premier Ministre Hailemariam Desalegn,
Monsieur le Secrétaire général,
Mesdames et Messieurs les chefs d’État et de gouvernement,
Monsieur le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,

C’est pour moi un véritable honneur d’être ici aujourd’hui afin d’étudier les perspectives du programme de développement pour l’après-2015.

Le principe de développement durable est inscrit dans l’Accord fondateur de l’Organisation mondiale du commerce, au premier paragraphe de la première page. Et il est là pour une raison simple: parce que le commerce peut être un important moteur de développement, particulièrement quand il est associé à la bonne assistance en termes de financement et de renforcement des capacités.

Comme nous le savons tous, l’objectif du Millénaire pour le développement qui était de réduire de moitié l’extrême pauvreté a été atteint en 2010, bien avant l’échéance de 2015. Il s’agit d’une réalisation réellement historique.

Environ deux tiers de cette réduction de la pauvreté s’expliquent par la croissance économique dans les pays en développement, croissance due en partie au commerce. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La part des pays en développement dans le commerce mondial a fait un bond, passant de 28 à 42% au cours des 20 dernières années. Ainsi, le commerce a prouvé qu’il pouvait apporter des avantages en termes de développement.

Le commerce peut aider à attirer de nouveaux investissements, à créer des emplois et à ouvrir l’accès aux technologies. Mais, comme je l’ai dit, le financement et le renforcement des capacités sont essentiels pour que les pauvres puissent bénéficier de tout cela. C’est d’ailleurs pour cela que ces éléments sont au cœur de nos travaux.

Prenez, par exemple, l’Initiative Aide pour le commerce de l’OMC. À ce jour, plus de 245 milliards de dollars ont été déboursés dans le cadre de cette initiative afin d’aider les pays en développement et les pays les moins avancés à améliorer leurs capacités à commercer.

Et grâce au partenariat institué par le Cadre intégré renforcé, nous privilégions les PMA. C’est avec fierté que j’ai lancé la deuxième phase du CIR il y a tout juste quelques semaines. J’encourage les partenaires à fournir l’appui nécessaire à cette initiative. Par ailleurs, l’OMC soutient le financement pour le développement de bien d’autres manières.

En 2013, nos Membres ont adopté l’historique paquet de Bali, qui contenait des résultats très importants en matière de développement, à savoir: plusieurs décisions en faveur des PMA; des avancées en matière d’agriculture, notamment concernant la détention de stocks publics à des fins de sécurité alimentaire; et l’Accord sur la facilitation des échanges, qui, pour la première fois, fournira aux pays en développement un soutien réel et pratique pour les aider à en mettre en œuvre les dispositions et à en tirer tous les avantages.

Cet accord vise à rationaliser les procédures douanières afin de réduire considérablement les coûts du commerce, lesquels pèsent surtout sur les plus défavorisés. Parallèlement, il permettra d’accroître les recettes douanières et de créer des emplois, dont peut-être jusqu’à 18 millions rien que dans les pays en développement. Mais bien sûr, nous devons faire plus, beaucoup plus.

Les avantages du commerce ne bénéficient toujours pas à certaines des populations les plus pauvres et vulnérables. Ouvrir davantage de perspectives commerciales ne suffit donc pas, il faut adopter une approche plus globale et plus systémique.

C’est pourquoi le financement du développement et l’ensemble du débat pour l’après-2015 sont si importants. À ce titre, le financement du commerce nous est apparu comme une question essentielle. Près de 80% du commerce mondial s’appuie sur une forme ou une autre de financement ou d’assurance-crédit.

Néanmoins, les pays en développement continuent de subir les conséquences de la crise de 2008 et l’offre de crédit n’est pas encore revenue à son niveau habituel. En outre, dans bien des cas, le système financier national est insuffisant. C’est pourquoi il existe un manque important de financement, en particulier en Afrique et en Asie.

On estime que la valeur de la demande non satisfaite de financement du commerce en Afrique se situe entre 110 et 120 milliards de dollars. Combler ce déficit permettrait de libérer le potentiel commercial de plusieurs milliers d’individus et de petites entreprises sur l’ensemble du continent. Plus l’entreprise est petite, plus les gains sont importants. En Asie, la demande non satisfaite de financement du commerce est estimée à plus de 1 000 milliards de dollars.

Ainsi, les possibilités de croissance et de développement sont bien trop souvent inexploitées. Les entreprises sont privées du soutien dont elles ont besoin pour se développer. Nous devons donc résoudre ce problème.

Dans le cadre de l’OMC, nous coopérons avec les banques régionales de développement pour soutenir la création et l’expansion de programmes visant à faciliter le financement du commerce. Nous travaillons main dans la main pour combler ces lacunes et, d’ici peu, nous lancerons une nouvelle initiative dans ce but.

Je suis très heureux de constater que le financement du commerce est l’un des thèmes abordés dans le cadre du programme d’action examiné cette semaine. Je pense que les travaux de l’OMC sur cette question formeront une grande partie de notre contribution au suivi des résultats de cette conférence. Et nous sommes déterminés à assurer ce suivi. Mais nous ne devons pas nous contenter de faire en sorte que le système commercial existant fonctionne mieux pour les pays en développement; nous devons aussi le changer et l’améliorer.

Nous approchons de la Conférence ministérielle de l’OMC, qui aura lieu à Nairobi en décembre — et qui sera la première du genre à être organisée en Afrique. Là-bas, notre objectif sera d’obtenir des résultats pour l’Afrique ainsi que pour les pays en développement et les pays les moins avancés du monde entier. Des enjeux importants y seront débattus.

Les Membres tentent de négocier de nouvelles règles en matière d’agriculture, de produits industriels et de services. Un nouvel accord global sur ces questions ainsi qu’un ensemble de résultats en faveur des PMA constitueraient une avancée majeure dans nos efforts visant à faire en sorte que le commerce soutienne le développement. En outre, ce serait la plus grande contribution que l’OMC puisse apporter aux efforts mondiaux en matière de développement durable et en vue de faire avancer toutes les questions que nous examinons ici aujourd’hui.

Vous pouvez tous compter sur mon investissement personnel sans bornes et sur le soutien indéfectible de l’OMC dans les travaux que nous entreprenons ici.

Flux de nouvelles RSS

> Des problèmes pour visualiser cette page?
Veuillez écrire à [email protected] en indiquant le système d’exploitation et le navigateur que vous utilisez.