NOUVELLES: ALLOCUTIONS — DG ROBERTO AZEVÊDO


POUR EN SAVOIR PLUS:
> Allocutions: Roberto Azevêdo

  

Bonjour à tous. Je suis très heureux de tous vous accueillir ici. Bienvenue à Genève et à l'OMC.

Je suis ravi d'être parmi vous aujourd'hui, en particulier parce que c'est la 30ème Semaine de Genève.

J'espère que, jusqu'à présent, votre semaine a été utile et instructive.

La Semaine de Genève est une date importante dans notre calendrier. Aider les Membres sans représentation à participer aux travaux de l'Organisation est essentiel pour s'assurer que les travaux de l'OMC soient véritablement représentatifs et inclusifs.

D'une certaine façon, la Semaine de Genève est une drôle d'initiative — en effet, plus elle a de succès, plus la demande future sera faible.

Lorsque la première Semaine de Genève a été lancée en 1999, 37 Membres sans représentation au total ont été invités à participer. Aujourd'hui, le nombre de Membres sans représentation s'élève à 18.

Même si de nombreux facteurs sont entrés en jeu à cet égard, je pense qu'il est juste de dire que la Semaine de Genève a joué un rôle important. Grâce à leur participation à celle-ci, les Membres sans représentation ont vu à quel point il était important d'ouvrir des missions à Genève pour participer plus étroitement à nos travaux et ont été davantage disposés à le faire.

Nous nous réunissons à un moment très important.

L'année 2015 marque le vingtième anniversaire de l'OMC. Mais, ce qui est plus important encore, nous sommes à quelques mois de notre dixième Conférence ministérielle, qui se tiendra à Nairobi en décembre.

C'est la première fois qu'une conférence ministérielle de l'OMC se tiendra en Afrique — et j'espère vraiment que vous serez en mesure d'y assister.

Alors, permettez-moi de vous dire où en sont les négociations aujourd'hui.

Nous avons bénéficié d'un engagement intense et actif cette année — à un niveau que nous n'avions pas vu depuis plusieurs années. Des idées, des propositions et des approches nouvelles ont été mises sur la table.

Toutefois, des divergences importantes subsistent encore dans de nombreux domaines, en particulier dans les domaines clés de l'agriculture, de l'accès aux marchés pour les produits non agricoles, et des services.

Par conséquent, les progrès ont été limités. Nous avons franchi des étapes importantes, mais — selon moi — pas suffisamment pour que nous soyons en mesure d'élaborer un programme de travail détaillé pour la fin de cette semaine, comme les Ministres nous ont prescrit de le faire.

Néanmoins, je pense que le processus consistant à élaborer un programme de travail et à réfléchir à celui-ci nous a fait avancer.

Cela nous a permis:

  • premièrement, de favoriser les discussions sur les questions relevant de Doha après Bali;
  • deuxièmement, d'aborder les éléments de fond clés; et
  • troisièmement, cela nous a poussés vers un engagement réel.

En ce sens, l'exercice consistant à discuter du programme de travail a en grande partie rempli ses objectifs. Il a donné un signal clair en direction de Nairobi.

Bien entendu, nous n'avons pas abandonné en ce qui concerne le programme de travail. Je tiens des consultations avec les Membres cette semaine et les groupes de négociation continuent à se réunir. Cependant, à la réunion du Comité des négociations commerciales, cette semaine, nous devrons affronter la réalité de la situation.

Si nous nous retrouvons face à un scénario dans lequel il n'y a pas de programme de travail, il y aura certainement un sentiment de déception. Mais cela ne devrait pas nous entraîner vers l'inaction. Cela signifiera simplement que nous devons redoubler d'efforts avant la Conférence ministérielle.

À la réunion du CNC, les Présidents des différents organes de négociation fourniront des renseignements actualisés sur l'état d'avancement des travaux dans leurs domaines respectifs. Je présenterai un rapport complet sur mes consultations et donnerai un aperçu de la situation, telle que je la vois. Les Membres feront aussi des déclarations — et j'attends également les vôtres avec intérêt.

Vous avez un rôle important à jouer.

La réunion de vendredi jettera les bases de nos travaux pour la prochaine fois où nous nous réunirons de nouveau, en septembre.

Et lorsque nous le ferons, nous devrons être prêts à nous mettre immédiatement au travail sur le fond, pas sur le processus.

En dehors des discussions sur le PDD, nous voyons des signes encourageants dans d'autres domaines de nos travaux, ici, à Genève.

Ces derniers jours ont été marqués par deux événements importants pour l'OMC.

Premièrement, un groupe de Membres a conclu la base d'un nouvel accord sur les technologies de l'information, qui éliminera les droits de douane pour plus de 200 produits des TI.

Bien que l'accord ait été conclu entre 50 Membres environ, les bienfaits qui en découlent s'appliquent à tous. Et permettez-moi de souligner l'incidence de ce dont nous parlons ici.

Le commerce annuel de ces produits est estimé à plus de 1 300 milliards de dollars par an et représente environ 7% de l'ensemble du commerce mondial.

C'est plus que le commerce mondial des produits de l'industrie automobile — ou que les échanges cumulés de textiles, vêtements et produits sidérurgiques.

L'élimination des droits de douane dans le cadre d'échanges de cette ampleur aura une incidence considérable. Elle favorisera des prix peu élevés pour les consommateurs, créera des emplois et contribuera à stimuler la croissance du PIB à l'échelle mondiale.

En outre, lundi, le Conseil général a donné son feu vert pour l'accession du Kazakhstan à l'OMC, une fois que son processus de ratification interne aura été achevé. Le Kazakhstan fait partie des grandes économies qui ne font pas encore partie de l'OMC, alors c'est un moment très important — et cela marque la fin de presque deux décennies de négociations.

Pris ensemble, ces deux succès ont des répercussions plus vastes sur nos travaux.

Ils montrent que l'OMC peut obtenir des résultats. Et j'espère qu'ils serviront à déclencher des progrès ailleurs dans nos travaux.

Bien entendu, la négociation de nouvelles règles commerciales n'est qu'un aspect de ce que nous faisons. Nous devons aussi montrer que nous pouvons mettre en œuvre les décisions que les Ministres ont prises — à commencer par le paquet de Bali.

Ce dernier comprend:

  • l'Accord sur la facilitation des échanges,
  • un ensemble de mesures pour les PMA, et
  • des mesures sur différentes questions liées à l'agriculture, comme le coton, la sécurité alimentaire, l'administration des contingents tarifaires, entre autres.

Le fait de donner suite à ces décisions permettrait d'obtenir des résultats concrets, sur le fond.

S'agissant des questions relatives aux PMA, je pense que des progrès sont réalisés, mais qu'il faut faire beaucoup plus.

J'ai récemment écrit aux Ministres des Membres donneurs de préférences afin de les inciter instamment à donner suite aux engagements pris dans le cadre de la dérogation concernant les services pour les PMA — et je suis heureux de pouvoir dire que, désormais, neuf Membres l'ont fait. Il est clair que ce n'est pas assez, mais d'autres Membres ont indiqué qu'ils travaillaient sur leurs notifications. Nous devons continuer à les y inciter.

J'ai également écrit aux Ministres, y compris ceux de vos pays, pour appeler leur attention sur la nécessité de ratifier l'Accord sur la facilitation des échanges.

Cet accord contribuera beaucoup à réduire les coûts du commerce, en particulier dans les pays en développement. Il est donc crucial que les Membres agissent pour le faire entrer en vigueur.

Il existe également une aide importante disponible pour soutenir la mise en œuvre de l'Accord — y compris par l'intermédiaire du Mécanisme de l'OMC pour l'Accord sur la facilitation des échanges.

Je sais que vous examinerez ces questions plus en détail cette semaine, et je vous invite instamment à utiliser pleinement l'aide proposée.

En effet, un soutien pratique en matière de renforcement des capacités pour aider les pays à améliorer leur infrastructure et leur expertise commerciales est un élément très important de notre travail. C'est tout l'enjeu de l'initiative Aide pour le commerce de l'OMC. À ce jour, plus de 245 milliards de dollars ont été déboursés pour des programmes et des projets d'aide publique au développement au titre de l'initiative, depuis le lancement de celle-ci.

Je souhaite mentionner ici une troisième question au sujet de laquelle j'ai écrit aux Ministres. Cela concerne la nécessité de ratifier l'amendement de l'Accord sur les ADPIC concernant la santé publique.

En 2001, les Ministres ont établi une dérogation afin d'éliminer les obstacles auxquels se heurtaient certains pays pour avoir accès aux médicaments. Ultérieurement, sous l'égide de pays d'Afrique, des Membres ont décidé qu'il devrait exister une voie juridique ferme et permanente pour garantir cet accès. C'était une avancée très importante — mais le processus de ratification pour la faire entrer en vigueur n'a pas encore été achevé.

Alors, lorsque vous rentrerez dans vos capitales, je vous demande de donner suite à cette question, ainsi qu'à la ratification de l'Accord sur la facilitation des échanges.

J'ai dit d'emblée que c'était une année importante pour l'OMC, mais, bien entendu, c'est également une année très importante pour le développement.

Les nouveaux objectifs de développement durable seront convenus en septembre et, il y a quelques semaines à peine, j'ai pris la parole lors d'une Conférence des Nations Unies sur le financement du développement à Addis-Abeba.

Le commerce a un rôle important à jouer dans tous ces débats.

Depuis la création de l'OMC en 1995, environ deux tiers de la réduction de la pauvreté est due à la croissance économique dans les pays en développement et c'est le commerce qui a été le principal moteur de cette croissance.

Alors, il est essentiel que vous ayez une place autour de la table et que vous fassiez entendre votre voix au sujet des questions commerciales.

Aujourd'hui, les pays en développement représentent quatre cinquièmes des Membres de l'OMC.

Ils participent à la gestion du système, à l'élaboration de son programme et à la négociation de ses accords.

Le développement sera la question clé à notre Conférence ministérielle, en décembre. Et nous ferons tout ce que nous pourrons à compter d'aujourd'hui, et jusqu'à la Conférence, pour veiller à obtenir des résultats significatifs.

Alors, je vous invite à rester déterminés autant que vous le pouvez. Le Secrétariat est là pour vous aider sur ce point.

Je vous souhaite une semaine très productive — et vous donne rendez-vous à la prochaine réunion du CNC.

Je vous remercie.

 

 

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