EXAMENS DES POLITIQUES COMMERCIALES:

Remarques finales du Président


POUR EN SAVOIR PLUS:
Examen des politiques commerciales: Angola
  

Le deuxième examen de la politique commerciale de l’Angola nous a donné l’occasion d’évaluer l’évolution des politiques socioéconomiques, commerciales et d’investissement du pays depuis le dernier examen effectué en 2006; nous comprenons désormais mieux les difficultés que rencontre l’Angola. L’examen a bénéficié de la participation constructive et éclairée de la grande délégation de l’Angola, dirigée par S.E. Mme Rosa ESCÓRCIO PACAVIRA DE MATOS, Ministre du commerce; des observations judicieuses du présentateur, S.E. M. l’Ambassadeur Xavier CARIM, Représentant permanent de l’Afrique du Sud auprès de l’OMC; et des nombreuses interventions enrichissantes des Membres. Les Membres ont accueilli avec satisfaction les réponses de l’Angola aux quelque 130 questions écrites communiquées à l’avance et attendaient avec intérêt de recevoir les réponses aux éventuelles questions en suspens dans un délai d’un mois à compter de cette réunion.

Les Membres ont félicité l’Angola de s’être brillamment relevé de sa guerre civile, ainsi que de ses résultats économiques qui l’ont mis en bonne voie pour sortir de la catégorie des PMA. La croissance économique a été soutenue par des investissements publics importants dans les infrastructures (y compris les services publics) et par les prix mondiaux élevés des principales exportations angolaises, à savoir le pétrole brut et, dans une moindre mesure, les diamants. Toutefois, depuis 2009, la croissance a ralenti en raison de conditions internationales moins favorables. Par conséquent, les Membres se sont enquis des conséquences négatives que la récente chute des cours internationaux du pétrole pourrait avoir sur les indicateurs de performances socioéconomiques, ainsi que des mesures qui étaient prises pour y remédier.

Notant que la dépendance de l’Angola vis-à-vis du pétrole rendait son économie très vulnérable aux chocs externes, les Membres ont encouragé le pays à poursuivre ses efforts de diversification en recensant les secteurs offrant de belles perspectives de croissance. À propos des conditions de l’activité des entreprises, les Membres ont félicité l’Angola des mesures déjà prises, mais ils ont exprimé des préoccupations concernant ses restrictions relatives aux transferts de fonds, son système de délivrance des visas, ainsi que le caractère opaque de ses procédures réglementaires et de celles relatives à l’investissement. Ils ont également demandé si l’Angola prévoyait d’établir un guichet unique pour les procédures administratives.

Les Membres ont salué la participation active de l’Angola à l’OMC. Ils ont demandé des précisions concernant sa participation à diverses initiatives bilatérales et régionales de libéralisation des échanges. La récente adoption de plusieurs mesures de facilitation des échanges, y compris la suppression de l’inspection avant expédition et la réorganisation de l’administration fiscale ont été généralement bien accueillies. Les Membres ont encouragé l’Angola à présenter sa notification au titre de la catégorie A et à ratifier l’Accord sur la facilitation des échanges. Ils l’ont également prié instamment de soumettre d’autres notifications en suspens concernant, notamment, les mesures SPS, les OTC, les subventions et les entreprises commerciales d’État, dans le but de renforcer la transparence. Certains Membres ont fait observer qu’une assistance technique pourrait aider l’Angola à mieux mettre en œuvre les Accords de l’OMC.

Les Membres ont noté que l’Angola avait aussi mis en œuvre un certain nombre de mesures visant à la substitution des importations. Ses taux de droits appliqués ont augmenté considérablement et oscillent entre 2% et 50%, avec une moyenne simple de 10,9% (contre 7,4% en 2005). Les Membres ont invité instamment l’Angola à apporter des rectifications lorsque les taux de droits appliqués et les autres droits et impositions dépassaient les niveaux consolidés correspondants. Plusieurs Membres lui ont demandé de clarifier le statut de son récent Décret sur les contingents d’importation, qui n’avait pas encore été mis en œuvre. Les Membres ont suggéré à l’Angola de réduire les coûts de production en abaissant les droits d’importation sur les intrants et en prenant d’autres mesures de facilitation des échanges en vue de renforcer la compétitivité et de promouvoir la production nationale, plutôt que de substituer les importations.

Les Membres ont accueilli avec satisfaction le nouveau Code minier et ont demandé des renseignements sur les possibilités offertes aux opérateurs étrangers. Des éclaircissements ont été sollicités sur la politique agricole de l’Angola eu égard à la sécurité alimentaire, et sur la durabilité de son secteur de la pêche. Certains participants ont demandé si l’Angola prévoyait d’élargir la portée de ses engagements au titre de l’AGCS à des secteurs autres que les trois couverts actuellement. Les Membres se sont également intéressés aux priorités du gouvernement concernant, entre autres, la politique de la concurrence, les régimes SPS et OTC, ainsi que les entreprises commerciales d’État et les entreprises publiques. Notant que le régime angolais de propriété intellectuelle n’avait pas été mis à jour en profondeur depuis 1992, les Membres ont invité instamment le pays à mettre en œuvre de manière effective l’Accord sur les ADPIC et à renforcer sa participation aux conventions internationales sur la propriété intellectuelle.

Ce deuxième examen de la politique et des pratiques commerciales de l’Angola est opportun. Je suis convaincu que le pays tiendra compte des résultats obtenus dans ce cadre pour développer encore ses politiques économiques et commerciales dans le but de renforcer la compétitivité et de faire face aux difficultés actuelles et aux défis à venir. Le grand nombre de questions écrites communiquées à l’avance et les interventions de nombreuses délégations durant les deux jours de discussion ont mis en lumière l’intérêt que les Membres portent à la politique commerciale et aux politiques connexes de l’Angola. J’exhorte tous les Membres à renforcer leur soutien au développement du pays et à ses efforts de réforme.

Pour conclure, je voudrais remercier Mme la Ministre Rosa ESCÓRCIO PACAVIRA DE MATOS, ainsi que l’ensemble de la délégation de Luanda, M. l’Ambassadeur Xavier CARIM en sa qualité de présentateur, les Membres, le Secrétariat, ainsi que les interprètes de leur contribution au deuxième examen de la politique commerciale de l’Angola.

 

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