EXAMENS DES POLITIQUES COMMERCIALES:

Remarques finales du Président

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  • Examen des politiques commerciales: Guyana

  

Le quatrième examen de la politique commerciale du Guyana nous a donné une bonne occasion de comprendre les politiques commerciales et liées au commerce adoptées par le pays depuis l'examen précédent, réalisé en 2015, et de prendre note des difficultés auxquelles il est confronté. Cet examen a bénéficié de la participation constructive et instructive de la délégation du Guyana, dirigée par M. Deodat Indar, Ministre des travaux publics, des remarques éclairées de la présentatrice, H.E. Mme l'Ambassadrice Usha Chandnee Dwarka-Canabady, représentante permanente de Maurice auprès de l'OMC, et de la participation des 20 délégations qui ont pris la parole pendant cette réunion.

Les Membres se sont félicités de la croissance régulière du PIB réel du Guyana observée entre 2016 et 2019; en outre, le pays étant désormais en mesure d'exploiter sa richesse pétrolière, il est devenu l'une des économies affichant la croissance la plus rapide au monde. Les Membres ont félicité le Guyana pour ses politiques monétaires et budgétaires et pour les efforts qu'il déployait en vue de diversifier son économie, de développer ses infrastructures et d'ajouter de la valeur à ses exportations. Ils ont souhaité mieux comprendre les effets des importantes ressources pétrolières en mer du Guyana sur l'économie nationale. Le Guyana a été encouragé à investir une partie des recettes du secteur du pétrole et du gaz dans les soins de santé, l'éducation, les secteurs économiques clés et les infrastructures. Certains Membres ont souscrit aux efforts déployés par le Guyana pour garantir une bonne gouvernance et un développement inclusif et durable. Ils ont salué l'adoption, par le pays, d'une stratégie visant à développer les ressources à faible teneur en carbone et à élaborer des politiques économiques respectueuses de l'environnement et ils ont encouragé le Guyana à réduire progressivement sa dépendance à l'égard des combustibles fossiles. Les Membres ont reconnu les difficultés rencontrées par le pays du fait de la pandémie de COVID-19 et ont exprimé l'espoir que sa stabilité macroéconomique et sa croissance projetée se traduiraient par une amélioration de l'emploi et du bien-être de sa population.

Les Membres ont salué la participation active et la contribution du Guyana aux travaux du système commercial multilatéral, y compris en ce qui concerne les négociations sur les subventions à la pêche, l'agriculture, les initiatives sur l'égalité des genres et l'autonomisation des femmes, ainsi que les micro, petites et moyennes entreprises. Ils ont noté que le pays préconisait le traitement spécial et différencié en faveur des petites économies vulnérables dans les négociations en cours. Les Membres ont salué l'adoption, par le Guyana, de plusieurs mesures de facilitation des échanges. Ils se sont félicités du fait que le Guyana ait notifié ses engagements des catégories A, B et C et ratifié l'Accord sur la facilitation des échanges, et ont noté que le pays avait mis en œuvre environ 83% de l'Accord. Le Guyana a été prié instamment de présenter ses notifications en suspens à l'OMC, comme celles sur l'évaluation en douane, les licences d'importation, les subventions et le commerce d'État. Certains Membres ont invité le pays à communiquer ses besoins en matière d'assistance technique aux autres Membres. Le Guyana a également été encouragé à envisager de participer à diverses initiatives de l'OMC, y compris l'Accord sur les technologies de l'information, les Discussions structurées sur le commerce et la durabilité environnementale, et les Initiatives conjointes concernant, par exemple, la réglementation intérieure dans le domaine des services, le commerce électronique, la facilitation de l'investissement pour le développement et le commerce et la durabilité, ainsi que la Décision du Conseil général sur la transparence.

Les Membres ont reconnu les efforts déployés par le Guyana en vertu d'accords commerciaux régionaux, comme ceux conclus dans le cadre de la CARICOM, en vue de son intégration dans la région et dans l'économie mondiale.

Les Membres ont encouragé le Guyana à créer un cadre réglementaire et un climat de l'investissement plus favorables aux entreprises et ont salué les efforts déployés à ce jour par le pays. Ils ont pris note des initiatives récentes prises par le Guyana en vue de faciliter le commerce et l'investissement, comme l'annonce de la mise en œuvre d'un système de guichet unique électronique et la réduction temporaire, en 2022, des droits de douane, des droits d'accise et des taxes sur la valeur ajoutée visant les importations. Les Membres ont noté que le Guyana avait éliminé un certain traitement différencié entre les marchandises produites dans le pays et les importations; ils ont regretté que de nouvelles questions aient été soulevées ultérieurement. Certains Membres se sont demandé dans quelle mesure le cadre de la politique relative à la teneur en éléments locaux adoptée récemment pourrait affecter les coentreprises existantes et créer des obstacles supplémentaires à l'investissement étranger.

Le Guyana a été prié instamment de rectifier une situation de longue date dans laquelle certains taux de droits appliqués dépassaient les taux consolidés correspondants. Les Membres ont estimé qu'une plus grande transparence était nécessaire dans le domaine des marchés publics. Ils se sont dits intéressés par la nouvelle législation du Guyana sur le droit d'auteur et par les projets du pays visant à moderniser les lois sur la propriété intellectuelle.

La volonté du Guyana de lutter contre l'exploitation forestière illégale et de renforcer la gouvernance forestière a été souligné. Les Membres ont encouragé le pays à poursuivre les réformes de la réglementation dans ses secteurs de services, y compris le tourisme. Ils ont exprimé l'espoir que le Guyana améliorerait ses engagements en matière de services financiers et de télécommunications sur la base des discussions menées dans le cadre des négociations sur l'extension des engagements pris au titre de l'AGCS.

Il s'agit là de certains des principaux points qui sont ressortis de notre discussion. J'espère que la délégation du Guyana en tiendra compte et qu'elle poursuivra sa réflexion sur ces questions et sur les nombreuses observations constructives qu'elle a reçues dans le cadre de cet examen. Le Guyana a reçu 162 questions écrites posées par 10 Membres et a déjà répondu à la plupart d'entre elles. Les Membres attendent avec intérêt les réponses aux questions en suspens ou aux questions complémentaires dans un délai d'un mois, ce qui permettra d'achever pleinement l'examen.

 

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