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Le cinquième examen de la politique commerciale de la Corée nous a
permis de mieux comprendre les politiques et pratiques commerciales de
la Corée ainsi que les problèmes que lui pose la mondialisation. Je
remercie M. Ahn Ho-young, Vice-Ministre du commerce au Ministère des
affaires étrangères et du commerce extérieur, et sa délégation, ainsi
que le présentateur, M. Bozkurt Aran, Ambassadeur de Turquie, et les
membres de l'OEPC, pour leur contribution à l'échange de vues instructif
et constructif que nous avons eu pendant ces deux journées. Nous sommes
très satisfaits des réponses de la Corée aux nombreuses questions qui
lui ont été posées.
Les Membres ont félicité la Corée pour ses politiques macro-économiques
prudentes et ses réformes structurelles, y compris les politiques
qu'elle continuait à mener en faveur d'un commerce ouvert et en faveur
de l'investissement, qui avaient contribué à en faire une économie
davantage tournée vers l'extérieur, affichant une croissance stable, un
chômage en baisse, un revenu par habitant en hausse et une inflation
maîtrisée. Au cœur de la tourmente financière actuelle, plusieurs
Membres ont rappelé que la Corée avait surmonté la crise financière
asiatique grâce à une libéralisation accrue (et non grâce au
protectionnisme) — ce qui constituait une importante leçon dans
l'environnement économique mondial actuel.
Plusieurs Membres ont noté que la part des IED entrants dans le PIB
avait diminué et qu'elle était faible selon les critères des pays
industrialisés. Ils ont encouragé la Corée à libéraliser davantage son
régime de l'investissement étranger et à poursuivre ses réformes
structurelles, en particulier en matière de déréglementation et de
privatisation. Les Membres se sont félicités des mesures adoptées dans
l'objectif de créer un climat propice aux affaires, y compris
l'établissement du Conseil présidentiel de la compétitivité nationale.
Les Membres ont salué la participation active et constructive de la
Corée au Cycle de Doha. Cependant, certains Membres ont instamment
invité la Corée à faire en sorte que ses accords commerciaux régionaux
soient complémentaires du système commercial multilatéral. Les Membres
ont aussi reconnu le soutien apporté par la Corée aux activités
d'assistance technique de l'OMC.
La Corée a été félicitée pour la rationalisation de ses procédures
douanières. Les Membres ont noté que les droits de douane restaient
relativement élevés, compte tenu du niveau de développement de la Corée,
et que le tarif douanier était assez complexe, avec une multiplicité des
taux. Les Membres craignaient par ailleurs que le mécanisme tarifaire
flexible de la Corée ne permette des modifications discrétionnaires de
certains taux. Les Membres ont aussi remarqué que le taux NPF moyen
applicable aux produits agricoles était plus de huit fois plus élevé que
celui applicable aux produits non agricoles. Ils ont encouragé la Corée
à accélérer les réformes de l'agriculture et à réduire ainsi les
distorsions affectant à la fois la production et le commerce des
produits agricoles. Les Membres se sont aussi dits préoccupés par
plusieurs aspects du système coréen de contingents tarifaires pour les
produits agricoles, qui est sous-utilisé, même pour des produits de base
pour lesquels les prix coréens sont sensiblement plus élevés que les
cours mondiaux. Les Membres ont engagé la Corée à apporter des
améliorations dans ces domaines, parmi d'autres, afin de rendre son
régime commercial plus transparent et plus prévisible.
Certains Membres étaient préoccupés par le recours de la Corée aux
mesures antidumping et par les modifications qu'elle avait apportées au
calcul des marges de dumping. Plusieurs Membres ont souhaité avoir des
éclaircissements sur différents aspects des normes techniques et des
pratiques SPS. Enfin, certains Membres ont noté que le renforcement des
droits de propriété intellectuelle en Corée se poursuivait et se sont
dits intéressés par les autres faits nouveaux dans ce domaine.
Plusieurs Membres ont noté le haut niveau d'intervention des pouvoirs
publics dans l'agriculture et ont exprimé des préoccupations concernant
les subventions en vigueur dans le secteur de la pêche. D'autres se sont
interrogés sur les façons d'améliorer la compétitivité du secteur des
services, dans lequel la productivité de la main-d'œuvre était de 50
pour cent moins élevée que dans le secteur manufacturier. Enfin,
certains Membres ont soulevé des questions au sujet du manque de
participation étrangère dans le secteur des télécommunications et de la
radiodiffusion, et concernant les plans en faveur de l'ouverture du
marché pour les services professionnels.
En conclusion, je voudrais à nouveau remercier la délégation de la Corée
de nous avoir permis de mieux comprendre ses politiques commerciales ou
liées au commerce ainsi que le contexte international dans lequel elles
sont élaborées et mises en œuvre. Je tiens à remercier encore le
présentateur pour ses observations intéressantes et les Membres pour
leur contribution à ces deux journées de discussions très fructueuses.
Nous attendons avec intérêt de recevoir au cours du mois prochain les
réponses aux questions encore en suspens.
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