NOUVELLES: NOUVELLES 2004

mercredi, 30 juin 2004
COMITÉ DES NÉGOCIATIONS COMMERCIALES

M. Supachai: le soutien des Ministres doit se traduire par des progrès à Genève

Remarques liminaires du Président

Je souhaite la bienvenue aux délégations qui participent à cette treizième réunion du Comité des négociations commerciales.

Je voudrais tout d'abord me référer au fax que j'ai envoyé aux délégations le 24 juin, car cette réunion du CNC va jouer un rôle important dans le processus d'élaboration de la teneur du résultat de juillet. Dans mon fax, j'ai fait observer que l'ordre du jour de notre réunion d'aujourd'hui, qui est le même que celui des réunions précédentes du CNC, ne reflète en fait pas toute son importance. Or c'est une réunion très importante parce qu'elle nous donne l'occasion de procéder à une sorte d'examen objectif de ce que nous avons accompli quant au fond dans la perspective de notre résultat de juillet. Je compte que les délégations en profiteront pour déterminer globalement dans quelle direction s'orientent nos travaux pour juillet et les grands paramètres des résultats possibles le mois prochain.

Depuis notre dernière réunion, j'ai participé à la troisième Réunion des ministres du commerce des PMA à Dakar (Sénégal), à la Réunion ministérielle de l'OCDE à Paris, à la Conférence des ministres du commerce de l'Union africaine à Kigali (Rwanda), à la Réunion des ministres du commerce des pays de l'APEC à Pucón (Chili) et à la XIème session de la CNUCED à São Paulo (Brésil). Je viens juste de rentrer d'une visite officielle en Inde où j'ai rencontré le Premier Ministre et des Ministres clés du nouveau gouvernement. À en juger par cette intensité de l'activité au niveau ministériel, il y a une forte volonté politique. Cependant, le problème est qu'elle ne se traduit toujours pas par des progrès ici, dans les négociations. Cela est de plus en plus préoccupant.

Il est aussi préoccupant de constater que les délégations sous-estiment encore les contraintes de temps. Le mois de juillet commence demain. Nous devons utiliser le temps dont nous disposons de manière plus efficace, et ce dès la présente réunion; je demanderais donc instamment à toutes les délégations de s'en tenir au fond, d'être succinctes, et de ne pas répéter des positions bien connues.

Nous sommes saisis aujourd'hui des rapports des Présidents des organes établis par le CNC sur la situation des négociations dans leurs domaines respectifs. J'ai encouragé les Présidents à faire des rapports axés sur le fond autant que possible. Je les remercie au nom de nous tous pour leur dévouement. Ces rapports, et les réactions des délégations à leur sujet, devraient nous donner une idée assez précise de ce vers quoi nous nous dirigeons globalement.

De ce point de vue, l'importance de la réunion d'aujourd'hui est d'autant plus évidente. J'invite instamment les délégations à saisir cette occasion pour envoyer des signaux constructifs dans le sens de la convergence. Nous avons besoin de faire preuve de souplesse en montrant une réelle volonté de négocier et en évitant d'afficher des positions rigides qui auront inévitablement pour effet de creuser les divergences et de rendre notre tâche collective plus difficile. Des progrès ont été accomplis récemment, mais ils sont encore insuffisants. Nous devons de toute urgence progresser plus vite vers la convergence dans les domaines clés.

Immédiatement après cette réunion, le Président du Conseil tiendra une réunion des Chefs de délégation pour avoir une image complète de la situation dans la perspective globale du Conseil général.

Compte tenu des discussions qui ont eu lieu ces deux jours, ainsi que des travaux qui se poursuivent sur des questions spécifiques, le Président du Conseil et moi-même avons l'intention de faire distribuer un premier projet de texte global du résultat de juillet dans les deux prochaines semaines. Il y aura peut-être, naturellement, encore des blancs ou des crochets dans le texte ou dans ses annexes à ce stade mais, comme je l'ai dit à plusieurs reprises, il faut les ramener au strict minimum.

Aucun de nous ne devrait se faire d'illusion quant à la nature de ce premier projet. Je ne peux pas offrir une solution magique aux problèmes qui se posent. Au contraire, ce texte reflètera l'état de convergence – ou de divergence – tel qu'il existe. Ce n'est que vous, les négociateurs, qui pouvez combler les lacunes restantes. Le premier projet ne marquera évidemment pas la fin du processus, mais sera plutôt le tremplin pour la dernière étape au cours de laquelle vous travaillerez à finaliser le produit de juillet. Pour faciliter vos efforts en vue de parvenir à un accord, le Président du Conseil général et moi-même tiendrons une série de consultations intensives jusqu'aux réunions du CNC et du Conseil général vers la fin du mois.

Ces derniers jours, certains Ministres clés, de pays en développement et de pays développés, ont à nouveau laissé entendre qu'ils estimaient qu'un accord était tout à fait possible en juillet et ont relevé des signes de convergences au niveau politique. Je vais être franc là-dessus. Les indications et orientations politiques dont nous avons besoin pour pouvoir aller de l'avant sont là. Il ne fait aucun doute que c'est maintenant aux négociateurs à Genève de conclure les accords auxquels nos leaders politiques veulent clairement que nous aboutissions.