OMC: NOUVELLES 2009

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Le Président de la Conférence, M. Andrés Velasco, Ministre chilien des finances, a souligné l'effet stabilisateur des règles et engagements adoptés dans le cadre de l'OMC en cette période de crise économique, indiquant qu'ils avaient permis d'éviter l'apparition d'une spirale protectionniste semblable à celle qui avait eu lieu pendant la grande dépression. Selon lui, le rôle de l'OMC était clairement confirmé par cette crise, malgré les doutes concernant le fonctionnement des institutions internationales.

Ont également pris la parole à la Conférence le Président du Conseil général, M. Mario Matus, Ambassadeur du Chili; le Secrétaire général de la CNUCED, M. Supachai Panitchpakdi, au nom du Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon; le Directeur général de l'OMPI, M. Francis Gurry; et la Directrice exécutive du Centre du commerce international, Mme Patricia Francis.

Le Président a remercié les trois Vice Présidents pour leur aide: la Conseillère fédérale Doris Leuthard, Ministre suisse de l'économie; la Ministre indonésienne du commerce, Mme Mari Elka Pangestu; et le Ministre égyptien du commerce et de l'industrie, M. Rachid Mohamed Rachid.

Notant que Mme Leuthard devait être élue Présidente de la Confédération suisse le lendemain, la Conférence a élu pour la remplacer le Ministre norvégien des affaires étrangères, M. Jonas Gahr Støre. Notant aussi que M. Rachid devait rentrer dans son pays pour des raisons officielles, la Conférence a élu pour reprendre ses fonctions le Ministre zambien du commerce et de l'industrie, M. Felix Mutati.

Au titre du point 1 de l'ordre du jour, “Examen des activités de l'OMC”, le Président, conformément à la tradition de l'OMC, a invité les représentants des pays hôtes des précédentes Conférences ministérielles à prendre la parole (Singapour, Suisse, États-Unis, Qatar, Mexique et Hong Kong, Chine).

Les Ministres des Membres suivants ont également fait une déclaration à la séance plénière: Communautés européennes, Suède, Australie, Brésil, Canada, Tanzanie, Malaisie, Cuba, Égypte, China, Nouvelle-Zélande, Inde, Indonésie, Kenya, Burkina Faso et Panama.

 

Déclaration liminaire du Directeur général

Monsieur le Président Velasco,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Monsieur Supachai, Monsieur Gurry, Madame Francis,
Excellences,
Mesdames, Messieurs,

L'année 2009 restera gravée dans les mémoires comme une année de grande insécurité au plan mondial. Des millions de personnes ont perdu leur emploi. Davantage encore ont perdu leurs économies. Une grande partie des gains de développement acquis ces dernières décennies ont été réduits à néant.

Mais en même temps, nous avons observé un rassemblement des nations sans précédent. Le monde s'est uni pour trouver une réponse à la crise économique mondiale.

Le système commercial multilatéral a aussi été mis à l'épreuve comme jamais auparavant. Il n'a pas flanché et a démontré sa valeur.

Même s'il y a eu contraction des échanges, les règles de l'OMC ont permis d'éviter le protectionnisme que l'on pouvait craindre. Tant que les Membres continueront à suivre des politiques nationales responsables, le système de l'OMC devrait continuer d'offrir une police d'assurance mondiale contre le protectionnisme.

Le système de l'OMC peut aussi être un élément important du dispositif de reprise. La relance du commerce et le maintien des débouchés commerciaux sont essentiels au progrès de tous nos Membres, en particulier les plus pauvres. C'est pourquoi nous avons travaillé dur avec toutes les parties prenantes dans le domaine du financement du commerce pour remédier aux pénuries de liquidités qui mettent en péril le commerce des pays en développement.

La crise a également mis en relief la valeur du système de règlement des différends de l'OMC. La capacité à résoudre pacifiquement les différends commerciaux, sans avoir recours à des mesures de rétorsion incontrôlées, est un énorme atout dont ne disposaient pas ceux qui nous ont précédés lors des crises économiques antérieures.

L'OMC, c'est vous, les 153 Membres. Vous avez accepté dans son principe l'idée de promouvoir et de défendre l'ouverture du commerce dans un cadre non discriminatoire et transparent. À Doha, vous êtes également convenus de mettre le développement au cœur du système commercial multilatéral.

Vous êtes unis dans la conviction que le commerce peut contribuer au développement durable au sens le plus large. Qu'il peut être source de croissance. Qu'il peut aider à créer des emplois décents. Que le commerce peut être, pour les pays en développement, un puissant moyen de lutte contre la pauvreté.

Mais le commerce en soi n'est pas une potion magique. Pour fonctionner, il doit reposer sur un ensemble solide de politiques intérieures qui permettent à ses avantages potentiels de se concrétiser. Les engagements que nous négocions ici doivent compléter et conforter ces politiques intérieures. Aujourd'hui plus que jamais il est temps de renforcer le message selon lequel un commerce ouvert n'est pas un jeu à somme nulle.

Et l'OMC est plus qu'une enceinte où l'on se met d'accord sur l'ouverture des marchés et sur des règles. Elle a également pour rôle de garantir le bon fonctionnement des règles et des accords en vigueur; de régler les différends de manière pacifique; d'accroître la cohérence avec d'autres priorités, à commencer par le changement climatique; de défendre la cause d'une plus grande ouverture du commerce, et d'accroître les capacités des pays en développement à utiliser le commerce.

Tout cela fait partie de la police d'assurance à laquelle vous avez collectivement souscrit à l'OMC. Et si la crise a prouvé la valeur de cette police, elle a aussi montré qu'il fallait l'adapter à des risques en constante évolution. Vous allez échanger vos positions sur cette question au cours des prochains jours et nous donner des orientations pour nos travaux.

La principale adaptation à laquelle nous devons procéder consiste à mener rapidement à bien le Cycle de Doha. Il ne s'agit pas seulement d'avantages économiques, il s'agit aussi de notre capacité et de notre détermination collectives à préserver et à renforcer le bien public mondial qu'est le système commercial multilatéral.

Il y a plus de huit années de travaux sur la table des négociations. C'est déjà en soi une mine d'acquis, qui regroupe les concessions que vous avez tous obtenues de haute lutte, les compromis que vous avez mis au point, les intérêts que vous avez protégés. Naturellement, l'équilibre final doit être trouvé et il y devra être négocié durement. Le temps presse et il n'est pas crédible à ce stade de considérer les questions isolément des travaux et résultats de ces huit dernières années.

Le moment de vérité, c'est-à-dire le moment où vous aurez à décider si la conclusion en 2010 peut être atteinte, approche à grande vitesse. Les dirigeants politiques sont pratiquement unanimes à assurer qu'ils veulent conclure en 2010, mais il ne suffit pas de le réaffirmer. Ce qu'il faut maintenant, c'est agir, agir de manière concrète et pratique pour éliminer les dernières divergences.

Le Cycle est au centre de nos préoccupations, comme il se doit, mais il ne faut pas négliger les autres avenants à apporter à notre police d'assurance collective OMC. Nous devons améliorer la manière dont nous appliquons nos accords actuels. Nous devons aussi faire davantage pour contribuer à améliorer la capacité commerciale des pays en développement et des pays les moins avancés.

L'un des avenants que nous devons apporter à notre police d'assurance collective OMC est l'extension de sa couverture. En d'autres termes, il faut accorder davantage d'attention à l'élargissement de la famille OMC par le biais des accessions et, par attention, je veux dire l'attention des Membres et l'attention des candidats à l'accession. Il n'y a peut-être pas de raccourci possible, mais nous devrions tous œuvrer pour que ces processus progressent à un rythme soutenu et dans un esprit positif.

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,

Un proverbe chinois dit “Zhong Zhi Cheng Cheng”: l'union fait la force. J'espère sincèrement que nous suivrons ces paroles pleines de sagesse et que nous sortirons de ces quelques jours de réunion plus forts, plus unis, et fermement déterminés à conclure le Cycle en 2010.

Bonne chance et merci de votre attention.

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