Voici ce qu’a dit le Directeur général:

“Notre analyse des accords commerciaux régionaux ne montre aucune incompatibilité évidente avec les règles de l’OMC — tous comportent de l’ADN “OMC”. Il faut plutôt prêter attention aux cas où ces accords portent sur des domaines que l’OMC ne traite pas actuellement. Personne ne laisserait entendre que les accords régionaux ne devraient pas s’étendre à ces domaines, mais des discussions dans le cadre de l’OMC seraient certainement plus inclusives, cohérentes et équilibrées.

La réalisation de progrès à Nairobi sur certains fronts — notamment les questions relevant du Cycle de Doha — contribuerait à renforcer le commerce au niveau mondial. Nous nous efforçons de parvenir à un accord sur des questions telles que les subventions à l’exportation de produits agricoles et les mesures similaires, ainsi que sur l’ensemble de textes pour les pays les moins avancés. De tels résultats seraient appréciables. Nous essayons de mettre fin aux subventions à l’exportation depuis des décennies. Nous devons aussi appuyer la ratification de l’Accord sur la facilitation des échanges et continuer de mettre en œuvre tous les autres éléments du paquet de Bali.

Mais ce que nous déciderons de faire après Nairobi sera également crucial. Nous devons trouver des moyens d’avancer sur les questions de Doha et de faire en sorte que l’Organisation reste opérationnelle et réactive face aux défis que les Membres doivent relever actuellement.

Cela est particulièrement important alors que la croissance mondiale continue de ralentir, que le protectionnisme persiste et que l’on observe une activité sans précédent aux niveaux régional et bilatéral. Nous devons veiller à ce que le système commercial mondial soit aussi fort que possible afin de stimuler la croissance, l’emploi et le développement. Mais pour ce faire, il faut que les dirigeants des pays du G-20 travaillent collectivement — ils doivent s’efforcer de créer et d’exploiter des synergies sur diverses questions liées au commerce. Ce n’est pas le cas actuellement.”

Voici le passage clé du communiqué officiel du G-20:

“L’OMC est l’épine dorsale du système commercial multilatéral et devrait continuer de jouer un rôle central dans la promotion de la croissance économique et du développement. Nous restons attachés à un système commercial multilatéral fort et efficace et réitérons notre détermination à travailler ensemble pour en améliorer le fonctionnement. Nous avons à cœur de travailler ensemble afin que la Conférence ministérielle de Nairobi soit un succès, qu’elle aboutisse à un ensemble de résultats équilibré, y compris pour ce qui est du Programme de Doha pour le développement, et qu’il en ressorte des orientations claires pour les travaux ultérieurs. Nous devrons en outre intensifier nos efforts en vue de mettre en œuvre tous les éléments du paquet de Bali, y compris en ce qui concerne l’agriculture, le développement, la détention de stocks publics ainsi que la ratification et la mise en œuvre, dans les moindres délais, de l’Accord sur la facilitation des échanges. Nous poursuivrons nos efforts afin que nos accords commerciaux bilatéraux, régionaux et plurilatéraux se complètent mutuellement, qu’ils soient transparents et inclusifs et qu’ils soient compatibles avec le système commercial multilatéral et contribuent à le renforcer dans le cadre des règles de l’OMC. Nous soulignons le rôle important du commerce pour les efforts mondiaux en matière de développement et continuerons de soutenir les mécanismes tels que l’Aide pour le commerce dans les pays en développement ayant besoin d’une assistance aux fins du renforcement des capacités.”