ONZIÈME CONFÉRENCE MINISTÉRIELLE DE L’OMC

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Les actions énoncées dans la Déclaration stimuleront, à terme, la croissance économique mondiale et génèreront des emplois plus nombreux et mieux rémunérés pour les femmes.

Les membres et observateurs de l’OMC – favorables à la déclaration – ont précisément convenu d’explorer les manières d’adresser les obstacles au commerce, le manque d’accès au financement et la sous-participation des femmes aux marchés publics. Ils échangeront des informations sur ce qui a fonctionné – ou pas – afin de rassembler des données ventilées selon le genre. A l’OMC, les Etats membres examineront leurs propres politiques selon la perspective des genres et identifieront les moyens d’élargir la participation de femmes à l’économie mondiale. Ils veilleront par ailleurs à ce que l’appui au développement du commerce soit plus sensible à la question des genres et à son impact sur les femmes.  Les avancées seront évaluées en 2019.

A ce jour, bon nombre de femmes de par le monde restent en marge de l’économie. Tandis qu’elles composent près de la moitié de la population mondiale, elles ne contribuent qu’à 37% du produit national brut (PNB) et ne détiennent qu’un tiers des petites et moyennes entreprises. Dans certains pays en développement, le pourcentage des femmes propriétaires d’entreprises peut chuter jusqu’à 3-6%. Une étude du Centre du commerce international – menée dans 20 pays – relève qu’une seule entreprise exportatrice sur cinq est la propriété d’une femme. Les législations de plus de 155 pays comportent au moins une loi entravant les opportunités économiques des femmes. Aucune nation n’est parvenue à réduire le fossé entre les genres en matière de participation et d’opportunités économiques. La lenteur des progrès est telle qu’il faudrait 170 ans pour atteindre l’égalité des genres. Dans le même esprit, le commerce international et les accords commerciaux affectent les hommes et les femmes différemment.

La Déclaration de Buenos Aires sur les femmes et le commerce a été initiée par les gouvernements d’Islande et du Sierra Leone et le Centre du commerce international. Elle relève des efforts accomplis par le groupe ‘Trade Impact’ des International Gender Champions, un réseau rassemblant des décideurs, hommes et femmes, afin de lever les obstacles liés au genre.

Aujourd’hui, la présidente de la 11e Conférence ministérielle de l’OMC (MC11), Susana Malcorra et le Directeur-Général de l’OMC Roberto Azevêdo ont reçu la Déclaration en présence de plus d’une centaine de chefs de délégation. C’est la première fois que les Etats participant à la conférence ministérielle émettent une déclaration appelant une plus grande inclusion des femmes au commerce.

Le Directeur Général de l'OMC, Roberto Azevêdo a annoncé: «Cette déclaration commune sur le commerce et l'autonomie économique des femmes est une mesure très positive pour développer ce que nous voulons tous: un système commercial plus équitable, et je suis fier de soutenir cette initiative lancée ici en Argentine, lors de la onzième Conférence ministérielle de l'OMC. "

Gudlaugur Thór Thórdarson, Ministre islandais des Affaires étrangères et du commerce extérieur, a déclaré : « Le commerce peut faire progresser l’autonomisation économique des femmes. C’est une bonne chose pour l’économie. Dans cet esprit, il est tout à fait normal de se concentrer sur les femmes et le commerce ».

Arancha González, Directrice exécutive de l’ITC a déclaré: « Lever les obstacles auxquels se heurtent les femmes entrepreneurs, aux niveaux national et international, encouragerait la croissance et la rendrait plus socialement plus inclusive. Cela signifie la création d’emplois plus nombreux et mieux rémunérés pour les femmes – puisque les entreprises détenues par les femmes emploient davantage de femmes, notamment à des niveaux supérieurs. Enfin, cela contribuerait fortement au cinquième objectif de l’Agenda 2030 sur le développement durable qui traite de l’égalité des genres et du renforcement du pouvoir des femmes et des filles ».

Cecilia Malmström, Commissaire européenne au commerce, a déclaré: « L’indépendance et l’entreprenariat des femmes doivent figurer au centre de nos politiques afin que nous puissions récolter les bénéfices du commerce. Nous devons transformer nos idées en actions ».

Ann Linde, Ministre suédoise en charge des Affaires européennes et du commerce, a déclaré: « Impliquer davantage de femmes s’avère être une politique avisée pour l’ensemble des pays, quel que soit leur niveau de développement. Aucun d’entre nous ne peut se permettre d’encourager la lutte des genres ».

Kamina Johnson Smith, Ministre jamaïcaine des Affaires étrangères et du commerce extérieur, a déclaré: « Une plus grande participation des femmes au commerce international favorisera la création d’emplois durables et stimulera la croissance mondiale. J’appuie la Déclaration sur les femmes et le commerce car les politiques commerciales sont essentielles pour y parvenir ».

Heraldo Muñoz, Ministre chilien des Affaires étrangères, a déclaré: « Le renforcement du pouvoir économique des femmes est une priorité de la négociation des politiques commerciales et des actions de promotion des exportations menées au sein de notre gouvernement. Pour ces raisons, j’appuie la Déclaration sur les femmes et le commerce ».

François-Philippe Champagne, Ministre canadien en charge du commerce international, a déclaré: « le Canada a joué un rôle essentiel dans la promotion de la Déclaration sur les femmes et le commerce. Nous encourageons les pays à favoriser des approches inclusives et progressistes du commerce ».

Ambassadeur Yvette Stevens, Chef de la délégation du Sierra Leone à la 11e conférence ministérielle, a déclaré: « Nous devons reconnaître et régler les déséquilibres structurels, entraînant une distribution inégale des bénéfices du commerce ».

Les membres et les observateurs soutenant la Déclaration de Buenos Aires sur les femmes et le commerce: Afghanistan, Albanie, Allemagne,  Argentine, Australie, Autriche, Barbados, Belgique, Bénin, Brésil, Bulgarie, Burundi, Cambodge, Canada, Tchad, Chili, Chine, Colombie, Costa Rica, Côte d'Ivoire, Croatie, Chypre, République Tchèque, République Démocratique du Congo, Danemark, La Dominique, République Dominicaine, Equateur, Le Salvador, Estonie, Ethiopie, Fidji, Finlande, France, Gabon, Gambie, Grèce, Grenade, Guatemala, Guinée, Guinée Bissau, Guyane, Haïti, Honduras, Hongrie, Islande, Indonésie, Irlande, Israël, Italie, Jamaïque, Japon, Kazakhstan, Kenya, Kirghizistan, République Démocratique du Laos, Lettonie, Lesotho, République du Libéria, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Madagascar, Malawi, Malaisie, Mali, Malte, Maurice, Mexique, Moldavie, Mongolie, Monténégro, Myanmar, Namibie, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Niger, Nigéria, Norvège, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Les Philippines, Pologne, Portugal, Roumanie, Russie, Rwanda, Saint-Christophe-et-Niévès, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Samoa, Sénégal, Sierra Leone, Slovaquie, Slovénie, Somalie, Espagne, Soudan, Swaziland, Suède, Suisse, Taipei chinois, Tadjikistan, Macédoine, Togo, Tonga, Tunisie, Turquie, Uganda, Ukraine, Royaume-Uni, Uruguay, Vanuatu, Viêt Nam, Zambie

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