CONFÉRENCES MINISTÉRIELLES

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Le Groupe g7+ des accessions à l'OMC, qui a été créé comme un sous-groupe du Groupe g7+, plus large, vise à faciliter l'intégration dans le système commercial multilatéral d'économies fragiles sortant de conflits grâce à des réformes liées à l'accession à l'OMC, et notamment par la mise en place de politiques et d'institutions économiques et commerciales crédibles et par la promotion de la transparence et de la bonne gouvernance. Il vise également à soutenir les efforts déployés par les gouvernements accédant à l'OMC faisant partie du Groupe, grâce à un partage d'informations et de données d'expérience.

Le Groupe g7+ des accessions à l'OMC se compose de huit membres: trois pays les moins avancés (PMA) ayant récemment accédé à l'Organisation (Afghanistan, Libéria, Yémen), quatre PMA accédants (Comores, Sao Tomé-et-Principe, Somalie et Timor-Leste) et le Soudan du Sud, qui a présenté une demande d'accession à l'OMC pour examen à la onzième Conférence ministérielle.

Le Groupe g7+ des accessions à l'OMC est un sous-groupe du Groupe g7+, qui est une association de 20 États fragiles et touchés par des conflits. Son mot d'ordre est "Rien sur nous sans nous". Il a été créé en 2010 en réponse aux lacunes identifiées par les États touchés par un conflit dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Les principaux objectifs de ses membres consistent à avancer vers la prochaine étape du développement pour établir les bases permettant de sortir de la situation de fragilité et de conflit dans laquelle ils se trouvent et à apprendre les uns des autres les moyens d'accroître leur résilience et de se soutenir entre eux. Font également partie du Groupe g7+ les pays ci-après, qui sont Membres de l'OMC depuis sa création: Burundi, Côte d'Ivoire, Guinée, Guinée-Bissau, Haïti, Îles Salomon, Papouasie-Nouvelle-Guinée, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Sierra Leone, Tchad et Togo. La Sierra Leone assure actuellement la présidence du Groupe.

Dans son allocution, Mme Malcorra a déclaré: "L'OMC est probablement l'institution la plus démocratique dans la structure des Nations Unies. C'est une institution qui appartient à nous tous et où nous définissons ensemble les règles et la façon dont nous voulons collaborer dans le cadre du commerce international. Votre décision d'accéder ou de demander l'accession à l'OMC prouve que, bien qu'il soit perfectible, le système mérite que l'on en fasse partie. Cela prouve également que l'avenir du système sera plus grand, plus vaste et encore plus démocratique. Cela signifie que vous avez clairement compris que les opportunités qu'offre le commerce feront la différence pour votre peuple."

Le Directeur général adjoint de l'OMC, Alan Wolff, a animé la session. Il a dit que "la situation d'un pays engagé dans un conflit ou sorti d'un conflit n'était pas un sujet habituel pour les Membres de l'OMC, pas même lors des Conférences ministérielles. Toutefois, la volonté de ces pays à devenir Membres de l'Organisation, malgré les difficultés, nous rappelle que le système commercial multilatéral peut contribuer à assurer la paix et la stabilité des nations. L'engagement montré par les pays du Groupe g7+ des accessions à l'OMC confirme une nouvelle fois l'attrait et la force du système dont les principes et les valeurs continuent d'être un fondement solide pour les économies nationales, quel que soit leur niveau de développement, leur orientation politique ou leur taille".

L'Afghanistan et le Libéria ont accédé à l'OMC en juillet 2016 et le Yémen en juin 2014. Les Comores ont entamé le processus d'accession à l'Organisation en octobre 2007, Sao Tomé-et-Principe en mai 2005, et la Somalie et le Timor-Leste en décembre 2016.

M. Humayoon Rasaw, Ministre du commerce et de l'industrie de l'Afghanistan, a souligné que "le Groupe g7+ des accessions à l'OMC n'a pas été créé dans le but de lancer de nouvelles négociations ou de remplacer les groupes ou comités existants", mais plutôt pour "mieux structurer et renforcer nos travaux afin de faciliter l'intégration des économies fragiles sortant de conflits dans le système commercial multilatéral grâce à l'accession à l'OMC et de soutenir les efforts déployés par les gouvernements Membres de l'OMC, y compris par le partage de renseignements et de données d'expérience".

S'exprimant sur les défis qui se posent après l'accession à l'OMC, M. Axel Addy, Ministre du commerce et de l'industrie du Libéria, a souligné que la coordination de l'assistance technique et le partage de données d'expérience étaient des éléments fondamentaux du processus d'accession, surtout dans la phase initiale: "Si vous pensez que l'accession est difficile, la mise en œuvre postaccession l'est tout autant. La leçon que nous avons apprise et que nous pouvons partager avec d'autres est qu'il faut être ouvert et demander de l'aide. Bon nombre de personnes sont prêtes à nous aider. Même après l'accession, les États Membres continuent de nous apporter leur expertise technique, y compris des membres du Groupe des PMA. Pouvoir compter sur ce réseau pour s'orienter dans le processus d'accession est absolument fondamental."

Le Groupe a adopté une déclaration ministérielle dans laquelle il a appelé les États Membres de l'OMC et les partenaires pour le développement à maintenir et à renforcer l'assistance technique et le soutien des initiatives visant à renforcer les capacités commerciales des États fragiles touchés par des conflits et ce, pendant et après le processus d'accession à l'OMC. Le Groupe a aussi exhorté les Membres de l'OMC à répondre favorablement à la demande d'accession du Soudan du Sud, soumise à l'examen de la onzième Conférence ministérielle.

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