Après avoir donné un aperçu des débats des Membres sur les trois piliers des travaux de l'OMC - le suivi, le règlement des différends et les négociations - le Directeur général, M. Azevêdo, a dit:

"Il s'agit d'un moment important. Les décisions que prendront les Membres sur les questions que j'ai soulevées aujourd'hui détermineront l'avenir du système commercial mondial. De même, l'incapacité de s'attaquer à ces problèmes forgerait un avenir qui pourrait se révéler très négatif. À titre personnel, je ne pense pas que le statu quo soit une solution. Toutefois, la suite des événements repose entre vos mains à vous, les Membres. C'est votre Organisation. Je pense que nous avons aujourd'hui la possibilité de la rendre plus forte et de la mettre sur la bonne voie pour l'avenir. Je vous prie donc instamment de faire entendre votre voix dans ce débat." 

Dans son aperçu, M. Azevêdo a évoqué les conséquences de l'aggravation des tensions commerciales pour l'expansion du commerce et la croissance économique mondiale. Il a insisté sur le fait que tout le monde en ressentirait les effets et que les pays en développement et les pays les moins avancés seraient les plus gravement touchés.

Il a défini les domaines essentiels dans lesquels la réforme était envisagée et a souligné qu'il importait de s'engager dans tous les secteurs. Il a aussi fait observer qu'apparemment, toutes les questions n'avaient pas encore été soulevées et que le débat en était à ses prémices. Il a dit que les Membres semblaient préférer ne pas essayer de créer un ensemble de réformes car il serait souhaitable de s'employer à changer et à s'adapter de manière progressive, "en récoltant ce que nous pouvons quand nous le pouvons".

Le Directeur général a indiqué que la réunion informelle incluait un groupe représentatif qui pouvait grandement contribuer à comprendre la situation actuelle et à réfléchir à la direction à prendre. Il a souligné que l'OMC devait s'améliorer, travailler plus vite et mieux faire face aux difficultés d'aujourd'hui. Il a fait remarquer que personne ne parlait de jeter le système actuel aux orties et de "repartir à zéro", et il a ajouté que les efforts visaient principalement à préserver le système et à faire fond sur les acquis.