FEMMES ET LE COMMERCE

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"Il est de plus en plus reconnu que le commerce et les règles commerciales constituent un mécanisme utile qui contribue à l'autonomisation économique des femmes. Ce changement d'attitude est à attribuer à la Déclaration de Buenos Aires de 2017 sur le commerce et l’autonomisation économique des femmes", a dit le Directeur général, Roberto Azevêdo. "Cent vingt-deux Membres et observateurs ont maintenant signé cette déclaration. Elle a donné une réelle impulsion à cette question à l'OMC. La Déclaration cite plusieurs outils qui peuvent nous aider à mieux comprendre les liens entre le commerce et l'autonomisation économique des femmes, et les Membres s'emploient à y donner suite."

Le Directeur général s'est exprimé lors de la séance d'ouverture de l'atelier coorganisé par l'Islande, le Botswana et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) en collaboration avec l'OMC et le Centre du commerce international (ITC). "J'espère que les débats d'aujourd'hui nous permettront de mieux comprendre comment les femmes pourraient tirer davantage parti du commerce de manière générale, et qu'ils susciteront de nouvelles idées en la matière. Une chose est claire: toutes les données montrent que le fait de donner aux femmes les mêmes chances qu'aux hommes améliore la compétitivité et la productivité, ce qui a à son tour une incidence positive sur la croissance économique et la réduction de la pauvreté", a-t-il ajouté. Son discours intégral est disponible ici.

"Nous nous trouvons sur une courbe d'apprentissage", a estimé M. Harald Aspelund, Ambassadeur et représentant permanent de l'Islande auprès de l'OMC. "Jusqu'à récemment, l'égalité hommes-femmes était rarement évoquée en même temps que le commerce mondial. Heureusement, les choses changent rapidement et les préoccupations liées à cette égalité occupent une place de plus en plus centrale dans nos programmes relatifs au commerce. Nous avons fini par nous rendre compte que la question de l'égalité hommes-femmes était présente dans tous les domaines, et que le commerce pouvait jouer un rôle important dans l'amélioration de l'autonomisation des femmes."

Isabelle Durant, Secrétaire générale adjointe de la CNUCED, a souligné que l'importance des données pour l'évaluation de la participation des femmes dans le commerce international selon différents angles, et a observé que toutes les questions liées à l'égalité hommes-femmes ne pouvaient pas être examinées sous l'angle du commerce. "Même si les politiques commerciales devraient être utilisées pour favoriser l'autonomisation des femmes, il ne s'agit pas d'une solution miracle, car les responsables politiques ne peuvent pas résoudre toutes les questions liées à l'égalité hommes-femmes grâce au commerce. Cela nous ramène à l'importance que revêtent les politiques nationales qui doivent être mises en place dans les domaines de l'éducation, de l'accès des femmes et des filles à l'éducation, de la numérisation, de l'information, des possibilités économiques, etc.", a-t-elle dit.

Arancha González, Directrice exécutive de l'ITC, a mis en évidence la dimension sexospécifique de la participation des petites et moyennes entreprises (PME) au commerce international. "Les femmes font face à des obstacles particuliers: obstacles réglementaires prenant la forme de lois et règlements discriminatoires, préjugés culturels, accès inégal aux ressources, aux actifs et au financement, ainsi qu'à l'information et aux renseignements, et contraintes de temps différentes. Il en résulte que les entreprises gérées par des femmes sont plus petites que l'entreprise moyenne gérée par des hommes, ce qui les rend plus vulnérables aux coûts fixes du commerce", a-t-elle souligné.

Sefatlhego Matebekwane, attachée agricole du Botswana, a dit: "Nous avons besoin d'événements tels que le séminaire d'aujourd'hui pour mieux comprendre l'autonomisation économique des femmes et partager les données d'expérience acquises et les enseignements tirés à ce sujet. Nous savons qu'il n'y a pas de solution universelle, c'est pourquoi nous devons élaborer des politiques ayant des effets différents sur des sociétés différentes. Le séminaire d'aujourd'hui nous permet d'analyser le chemin parcouru jusqu'à présent et de nous assurer que nous disposons de suffisamment de connaissances et de données pour concevoir des politiques commerciales inclusives qui ne laissent personne sur le carreau".

Au cours de l'atelier, les intervenants ont examiné le rôle des accords de libre-échange dans la promotion de l'égalité hommes-femmes et ce qui avait été accompli jusqu'à présent s'agissant des accords d'intégration régionale et des régimes commerciaux préférentiels. Ils ont également discuté de nouvelles idées sur la manière de renforcer les conséquences concrètes pour les femmes de l'intégration des questions liées à l'égalité hommes-femmes dans les accords commerciaux.

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