LE COMMERCE ET LE DÉVELOPPEMENT

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“Protéger la planète n'est pas un luxe. C'est une nécessité. La pandémie de COVID-19 a attiré à juste titre notre attention sur la crise sanitaire, ainsi que sur ses énormes conséquences sociales et économiques”, a déclaré le Directeur général de l'OMC, Roberto Azevêdo, dans un message vidéo adressé aux participants à la réunion en ligne organisée par le Président du Comité du commerce et de l'environnement (CCE) de l'OMC, l'Ambassadeur Chad Blackman de la Barbade, avec le soutien du Secrétariat de l'OMC.

“L'augmentation des pressions sur l'environnement rend nos sociétés vulnérables aux catastrophes naturelles, à la pénurie de ressources et aux maladies. Et nous savons que ce sont les plus pauvres qui souffrent le plus. En fait, cette crise appelle une réponse collective en matière de commerce qui favorise la durabilité, l'inclusion et la résilience”, a déclaré le DG Azevêdo. Le texte intégral de son allocution est disponible ici.

“La bonne nouvelle est que nous ne partons pas de zéro”, a déclaré l'ambassadeur Blackman.

Avant la pandémie, a-t-il dit, le CCE servait déjà de forum mondial consacré à la promotion de la coopération mondiale en matière de commerce durable en discutant des politiques appliquées par les Membres de l'OMC pour établir des économies circulaires, lutter contre la pollution par les plastiques et éliminer les obstacles au commerce des biens et services environnementaux. L'Ambassadeur Blackman a encouragé les Membres de l'OMC à intensifier le dialogue, à dynamiser les efforts visant à rendre les politiques commerciales favorables à la durabilité et à explorer des moyens créatifs de rendre le commerce plus résistant face aux risques environnementaux croissants.

“Nous devons maintenir l'élan au sein du comité. Toutes les crises sont riches d'enseignements, dit-on. Je crois sincèrement que la COVID-19 nous offre l'occasion de nous mobiliser en faveur de tout ce que nous essayons de réaliser depuis plusieurs années au sein de l'OMC et en dehors”, a déclaré l'Ambassadeur Blackman.

D'autres intervenants ont souligné la manière dont la COVID-19 avait amplifié des difficultés persistantes dans le commerce et l'environnement et comment la coopération mondiale pouvait être intensifiée à la suite de cette crise.

L'Ambassadeur Andrew Staines du Royaume-Uni a noté que les Membres de l'OMC n'avaient pas encore conclu d'accord pour libéraliser le commerce des biens et services environnementaux qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre et d'autres formes de pollution et qui améliorent l'efficacité énergétique. La nécessité de procéder à une reconstruction suite à la crise de la COVID-19 et de faire face à la crise climatique offre aux Membres une nouvelle occasion d'essayer de changer les choses sur ce front, a-t-il dit. Le commerce est un moteur essentiel de la diffusion de la technologie et peut soutenir l'innovation nécessaire pour stimuler la transition verte.

Diane Holdorf, Directrice chargée de l'alimentation et de la nature au Conseil mondial des entreprises pour le développement durable (WBCSD) a dit, au sujet des perturbations des échanges pendant la pandémie, que le secteur privé pouvait jouer un rôle important pour maintenir un commerce durable et faire en sorte que les chaînes d'approvisionnement mondiales soient plus résilientes. L'OMC peut aider les économies à évoluer pour être plus inclusives et plus conscientes du problème de l'environnement.

Steven Stone, Chef de la Branche des ressources et des marchés, Programme des Nations Unies pour l'environnement, a souligné l'importance qu'il y avait à faire respecter les règles multilatérales pour la prospérité mondiale et nationale, à forger des partenariats entre les communautés du commerce et de l'environnement, et à profiter du tournant actuel pour obtenir les résultats tant attendus en matière de subventions à la pêche, de réforme des subventions aux combustibles fossiles, des marchés du carbone et du commerce illégal et non réglementé des espèces sauvages, entre autres choses.

Daphne Ewing-Chow, une éminente contributrice de Forbes, a examiné l'impact de la crise sur le commerce du point de vue des petits États insulaires en développement des Caraïbes et autres qui doivent faire face aux perturbations climatiques.  Elle a souligné l'importance du commerce pour renforcer la résilience, créer des emplois et soutenir la diversification économique comme moyen de reprise économique après la COVID-19.

Céline Charveriat, Directrice exécutive de l'Institute for European Environmental Policy (IEEP), a mis en garde contre le risque d'introduction de stratégies de relance économique après la COVID-19 qui protègent des industries inefficaces et nuisibles pour l'environnement par le biais de politiques du “chacun pour soi”. Elle a appelé à des stratégies de reprise qui visent à permettre aux pays non seulement de se rétablir mais aussi d'aller de l'avant vers un avenir plus durable.

Carolyn Deere Birkbeck, chercheur à l'Institut de hautes études internationales et du développement, a dit comme Mme Charveriat, que l'OMC devait intensifier les travaux existants sur son programme environnemental mais aussi prendre en compte la dimension durabilité dans toutes les négociations en dehors du portefeuille environnemental. L'importance qu'il y avait à aider les pays en développement à gérer la transition verte et à renforcer leurs capacités grâce à l'Aide pour le Commerce a été soulignée.

Le Secrétariat de l'OMC est prêt à soutenir les Membres dans leurs efforts visant à promouvoir un commerce plus durable, a dit Aik Lim Hoe, Directeur de la Division du commerce et de l'environnement de l'OMC, à la clôture du webinaire.

Le programme en ligne et l'enregistrement vidéo du webinaire sont disponibles ici.

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