L’OMC ET LES AUTRES ORGANISATIONS

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La session informelle, convoquée par l’Australie, a porté sur deux questions: comment réduire les divergences et progresser vers un accord dans les négociations de l’OMC sur les subventions à la pêche, et comment l’OMC peut contribuer au mieux à la reprise économique mondiale à la suite des dommages causés par la pandémie.

Les remarques du DGA Yi sont reproduites ci-après:

Merci au Ministre Birmingham et au gouvernement australien de nous accueillir aujourd’hui. Je tiens également à remercier chacun d'entre vous pour votre engagement sur les questions touchant l’OMC.

Les perspectives du commerce mondial sont quelque peu meilleures qu’il y a quelques mois. Les mesures budgétaires et monétaires extraordinaires prises par vos pays ont amorti la chute de la demande, prévenu l’instabilité des marchés financiers et contribué à la reprise des échanges.

Nos économistes estiment maintenant que le commerce mondial des marchandises diminuera d’un peu plus de 9 % cette année. Cela est historiquement mauvais, comparable à 2009. Mais c'est mieux que les prévisions antérieures qui évoquaient une baisse de 13 à 32 %. Au deuxième trimestre, le commerce mondial des services a diminué de 30 % en glissement annuel.

Comme le nombre de cas COVID-19 augmente de nouveau en de nombreux endroits, les risques à court terme pour la reprise économique sont évidents. Le risque à long terme est celui d'une trajectoire de croissance faible et irrégulière, accompagnée d'une production bien en deçà de la tendance antérieure à la pandémie - avec un lourd tribut pour des millions de personnes.

La coopération en matière de commerce contribuerait à réduire ces deux types de risques.

Dans le cadre des efforts déployés pour faire face à la pandémie, le commerce a été un moyen essentiel d’accéder aux fournitures médicales, contribuant ainsi à atténuer certaines des pénuries constatées au début de l’année. Prenons un exemple: le commerce des équipements de protection individuelle (EPI) a augmenté de 92 % au deuxième trimestre par rapport à la même période en 2019.

L’OMC continue de suivre les politiques commerciales des Membres liées à la pandémie. Les politiques de facilitation des échanges représentent pratiquement le double des mesures de restriction des échanges. De nombreuses restrictions commerciales introduites au début de la crise ont été supprimées.

Dans l’ensemble de l’économie, le commerce reste un catalyseur de la croissance et de la productivité. Dans la même logique, la fermeture des marchés au commerce équivaudrait à un choc supplémentaire — auto-infligé — de l’offre.

Une coopération accrue dans le cadre de l’OMC peut désamorcer les tensions commerciales et apporter une plus grande certitude au commerce international. Nous avons entendu l’Ambassadeur Wills parler des négociations sur les subventions à la pêche. Bien d'autres sont à l'ordre du jour. Des groupes de Membres de l’OMC négocient actuellement des règles sur le commerce numérique, la facilitation de l’investissement et la réglementation intérieure des services. Toutes ces négociations contribueraient à combler les lacunes de l’architecture du commerce mondial.

Plusieurs Membres ont avancé des idées pour rendre les chaînes d’approvisionnement plus résilientes, ce qui réduirait les incitations à restreindre les échanges durant les crises futures.

Une reprise économique solide et inclusive exige un commerce international ouvert et prévisible, soutenu par un système commercial qui fonctionne bien. Je vous invite instamment à travailler avec les autres Membres et la nouvelle Directrice générale pour faire de cela une réalité.

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