La communauté du commerce international doit agir rapidement pour atténuer les graves conséquences de la crise liée à la COVID-19 pour les pays en développement, et en particulier les pays les moins avancés (PMA), ont souligné les intervenants lors de la séance plénière du Bilan de l'Aide pour le commerce, les PMA ayant été les plus durement touchés par les perturbations occasionnées par la pandémie dans le commerce et l'économie. De la fourniture de produits de santé, comme les masques, à l'approbation et au déploiement des vaccins, le système commercial multilatéral joue un rôle crucial pour faire en sorte que personne ne soit laissé de côté dans le processus de reprise commerciale et économique post-pandémie.

“Aujourd'hui, la pandémie met à mal des gains de développement durement acquis, en plus des problèmes auxquels sont confrontés les plus vulnérables”, a dit la Directrice générale, Mme Okonjo-Iweala. “La reprise post-COVID ne doit laisser personne et aucun pays en reste. La première étape en vue de cet objectif doit être un déploiement rapide et mondial de vaccins qui mette fin à la pandémie. Nous avons besoin de plus de coopération commerciale pour remédier aux goulets d'étranglement au niveau de l'offre, réduire les obstacles réglementaires, faciliter les échanges et financer les achats de vaccins. Maintenir les marchés mondiaux ouverts est essentiel pour une reprise forte et soutenue. Les organisations et les Membres qui ont coopéré dans le cadre de l'initiative Aide pour le Commerce ont eu un impact énorme sur la vie de certaines populations. Travailler ensemble maintenant afin de nous investir dans la reprise pour les partenaires commerciaux n'est pas seulement la bonne chose à faire. Le renforcement d'une économie mondiale plus verte, plus équitable et plus prospère est une question d'intérêt économique pour tous les pays.”

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Les intervenants ont donné un aperçu des flux commerciaux mondiaux, indiquant une vaste reprise du commerce des marchandises, tirée par les produits médicaux. Ils ont noté que le commerce des services augmentait également, mais à un rythme plus lent. Ils ont souligné le rôle important que la coopération mondiale a joué dans le maintien des flux de marchandises et de produits alimentaires et ont appelé à garder les restrictions à l'exportation sous surveillance. Une reprise économique inclusive, solide et respectueuse de l'environnement nécessitera des marchés ouverts et la mobilisation continue de financements du commerce pour aider les pays en développement et les PMA à renforcer leur résilience face aux chocs futurs et à réduire l'extrême pauvreté. Au moyen d'initiatives telles que l'Aide pour le commerce, la communauté mondiale peut aider à répondre aux besoins de ces pays en matière de commerce afin qu'ils puissent jouer un rôle plus actif dans le commerce mondial et atteindre leurs objectifs de développement, ont dit les intervenants.

Promouvoir et faciliter l'investissement, investir dans les systèmes de santé, mettre en œuvre des mesures de facilitation des échanges et résoudre les problèmes liés à la dette et à la balance des paiements figuraient parmi les stratégies citées.

Le Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a dit: “la pandémie démontre de façon dévastatrice que la santé et l'économie sont intégrées et interdépendantes. Lorsque la santé est menacée, tout est menacé. Mais lorsque la santé est protégée et favorisée, les individus, les familles, les communautés, les économies et les nations peuvent s'épanouir. La pandémie disparaîtra mais il y en aura une autre. Et les pays continueront de faire face à une multitude de défis sanitaires qui sapent la productivité, nourrissent les inégalités et sont un frein pour les pays. Nous ne pouvons véritablement réagir et nous relever que si nous envisageons la santé non pas comme un coût, mais comme un investissement dans le monde plus sûr, plus juste et plus prospère que nous souhaitons tous”.

La Directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, a dit: “une reprise du commerce, si elle est bien gérée, peut conduire à la croissance et relever le niveau de vie dans le monde en développement. Nous savons que le commerce accroît les possibilités d'emploi, et améliore l'accès des ménages pauvres à des biens et des services abordables. Le commerce sera au cœur des efforts pour avancer vers une reprise plus respectueuse de l'environnement, plus inclusive et plus numérique. Nous avons une chance de transformer nos économies — une chance de les rendre intelligentes, vertes et plus équitables. Le commerce peut jouer un rôle extrêmement important à cet égard”.

Le Président de la Banque mondiale, David Malpass, a dit: “Lorsque les pays formulent des politiques pour la reprise, ils ont la possibilité de s'engager dans une voie de développement verte, résiliente et inclusive, qui jette les bases d'une croissance et d'un développement solides à long terme.  Pour mieux reconstruire, nous avons besoin de plus de commerce. Si les pays s'emploient à ouvrir leur économie et à réduire les coûts du commerce en améliorant la logistique et la connectivité, la reprise après la COVID sera beaucoup plus rapide et plus forte. Nous devons garantir des conditions équitables, régies par des règles transparentes et prévisibles. La réduction de l'incertitude dans la politique commerciale sera essentielle pour relancer l'investissement et la croissance au niveau mondial”.

Le Secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques, Angel Gurría, a dit: “ce que la pandémie nous a clairement enseigné, c'est que nous devons faire en sorte que le commerce et l'investissement laissent une empreinte de développement maximale dans les pays partenaires. Le choc ultime de la crise liée à la COVID-1919 sera la pauvreté. Et des programmes comme l'Aide pour le commerce sont essentiels pour mieux faire construire le futur. Sans un flux soutenu de commerce et d'investissement, la reprise forte, résiliente, inclusive et verte que nous recherchons ne pourra pas avoir lieu. À mesure que nous avançons, ce n'est qu'en travaillant ensemble, avec le leadership politique approprié, que nous serons en mesure de relever les défis à venir”.

La Secrétaire générale par intérim de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, Isabelle Durant, a dit: “pour assurer l'accès aux marchandises essentielles, nous devons maintenir la circulation transfrontières des marchandises. Et nous avons besoin du commerce car c'est un puissant moteur de création d'emplois et de revenus, et c'est une source essentielle de devises. Aujourd'hui, nous pouvons montrer que nous sommes unis et déterminés à reconstruire, notamment au moyen de l'Aide pour le Commerce. Le monde post-COVID-19 est encore un peu loin de nous, mais nous ne pouvons pas passer un jour de plus sans travailler à la reprise. Et avec notre détermination conjointe, notre volonté de trouver des solutions communes et d'investir dans le multilatéralisme, nous pouvons apporter une contribution précieuse”.