COTON

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La conférence était organisée conjointement avec la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et le Centre du commerce international (ITC).  “Cette conférence ne concerne pas seulement le coton. Elle concerne les populations”, a noté la Directrice générale.

Les donateurs devraient écouter attentivement les besoins et priorités en matière de projets présentés par les pays du groupe “Coton-4” et les autres PMA afin de pouvoir apporter un soutien tangible en vue de contribuer à la réalisation de ces projets nationaux, a-t-elle dit.

“Les PMA auront besoin de notre soutien pour mobiliser les ressources financières et techniques dont ils ont besoin pour que les millions de personnes dont les moyens de subsistance dépendent de ce secteur puissent envisager une vie meilleure pour eux-mêmes et pour leur famille,” a-t-elle ajouté.

Directrice générale: le coton est une culture de rapport vitale

La Directrice générale, Mme Okonjo-Iweala, a noté que le coton était une culture vitale dans plus de 30 pays africains, générant environ 1,5 milliard d'USD de recettes d'exportation, mais que le secteur avait été durement touché par la pandémie de COVID-19.

Selon une étude de l'OMC, bien que la production de coton ait depuis rebondi, revenant aux niveaux d'avant la pandémie dans de nombreux PMA, le PIB par habitant a initialement diminué de 2,1% en moyenne dans dix PMA examinés par l'étude. Les exportations de coton ont également chuté de 34% en moyenne en valeur — ce qui correspond à une perte de recettes d'exportation de 500 millions d'USD — bien que les expériences des pays varient. Des perturbations graves et persistantes de la chaîne d'approvisionnement continuent de compromettre des millions d'emplois. 

“Les responsables politiques devraient viser à stimuler durablement la productivité, à renforcer la compétitivité et à apporter de la valeur ajoutée aux articles en coton afin de renforcer la résilience face aux chocs futurs”, a dit la Directrice générale.

“Avancée décisive” d'Afreximbank

Le secteur du coton et des textiles “donne une occasion de favoriser la teneur en éléments locaux et l'identité locale”, a dit Babajide Sodipo d'Afreximbank à la réunion.

“Avec la mise en œuvre effective de la Zone de libre-échange continentale africaine, l'Afrique doit se lancer dans l'industrialisation et engager pleinement son capital humain et son artisanat unique dans ce secteur”, a-t-il ajouté.

Le modérateur de l'activité, le Directeur général adjoint, Jean-Marie Paugam, s'est également félicité de l'annonce de la banque, qu'il a qualifiée d'“avancée décisive”.

“Nouveaux partenariats dynamiques”

Le Directeur général adjoint, M. Paugam, a dit à la Conférence que les participants devaient commencer à agir en faveur des projets prioritaires mis en avant par les pays bénéficiaires. Il a dit qu'ils devraient s'efforcer d'établir un calendrier de travail qui conduirait à de nouveaux partenariats dynamiques et à la mise en œuvre effective des projets qui avaient été mis en avant.

La Directrice exécutive de l'ITC, Pamela Coke-Hamilton, a souligné la manière dont les projets de l'agence visaient à transformer le coton africain et à contribuer à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). “Le coton africain offre une empreinte écologique plus faible que le coton produit ailleurs”, a-t-elle dit.

Teresa Moreira de la CNUCED a invité les gouvernements et les partenaires de développement à redoubler d'efforts pour soutenir les projets en faveur du coton et des coproduits du coton afin d'explorer de nouvelles sources de revenus pour les agriculteurs. Elle a dit que cela pourrait aider à répondre aux priorités en matière de développement “telles que la réduction de la pauvreté, la création de valeur ajoutée et la diversification économique”.

Escipión Oliveira, Sous-Secrétaire général du Secrétariat de l'Organisation des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) a demandé un soutien urgent pour les demandes de financement de projets présentées par les pays africains producteurs de coton, qui ont été présentées à la réunion par les ministres et les hauts fonctionnaires chargés des questions commerciales du groupe “Coton-4”.

Un “engagement concret” d'atteindre les ODD

En présentant les projets en faveur du coton nécessitant un soutien, les Ministres du Groupe “Coton-4” ont mis en évidence des difficultés telles que l'insécurité alimentaire et le changement climatique, qui ont entravé le développement du secteur du coton dans les PMA. Les difficultés d'accès au financement et aux renseignements empêchent également les petits agriculteurs d'améliorer la production de coton et de participer au commerce international, ont-ils dit.

Le Ministre tchadien du commerce, Coordonnateur du groupe “Coton-4”, Ali Djadda Kampard, a dit à la réunion que les partenaires de développement jouaient “un rôle essentiel” pour permettre au pays de développer sa production de coton, d'améliorer la qualité de celle-ci et de faire en sorte que la production brute soit transformée en produits finis à plus forte valeur ajoutée pour l'exportation.

Le Ministre malien de l'industrie et du commerce, Ould Mohamed, a dit qu'un financement adéquat pour les projets de développement du secteur du coton “contribuerait grandement à l'amélioration des revenus et des conditions de vie des populations les plus vulnérables” dans les PMA producteurs et exportateurs de coton. Un tel financement représenterait aussi “un engagement concret” en faveur de la réalisation des Objectifs de développement durable, a-t-il ajouté.

Les représentants de l'Union européenne, des États-Unis, du Brésil, de la Société financière internationale du Groupe de la Banque mondiale, du Cadre intégré renforcé, de l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel et de Better Cotton se sont également félicités des propositions de projets présentées à la réunion. Ils ont dit qu'ils étaient prêts à dialoguer avec les bénéficiaires pour œuvrer au soutien à la mise en œuvre. Ils ont également partagé des renseignements sur les stratégies et les données d'expérience tirées des projets en faveur du coton qu'ils avaient soutenus à ce jour et ont noté qu'il était important de galvaniser l'investissement du secteur privé.

Appel à l'action

Les chefs de secrétariat de trois organisations ont lancé un “appel à l'action” en faveur du coton, qui reconnaissait les difficultés qui entravent la capacité des PMA producteurs de coton à entrer en concurrence. L'appel à l'action engage les signataires à continuer de rechercher des solutions qui permettraient à ces pays d'améliorer leur compétitivité, d'obtenir des rendements plus élevés et une production plus écologique, et d'apporter de la valeur ajoutée à la fois aux fibres et aux sous-produits.

À la cérémonie de signature, le document a été signé par la Directrice générale, Mme Okonjo-Iweala, ainsi que par des représentants de l'ITC et de la CNUCED, qui sont également coauteurs de l'appel à action. Les participants à la conférence du groupe “Coton-4”, de l'ONUDI, du Secrétariat de l'OEACP, de l'Afreximbank et de Better Cotton ont également signé.

Le document reste ouvert à la signature avant la Journée mondiale du coton, le 7 octobre 2022.

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