DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT XIANGCHEN ZHANG

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Cette activité de deux jours (7 et 8 septembre), intitulée “AfCFTA: Challenges and Opportunities” (ZLECAf: défis et possibilités), a été organisée conjointement par l'Université de Maurice, la North-West University (Afrique du Sud), l'Université de Tunis (Tunisie), l'Université de Nairobi (Kenya), l'Université d’Abomey-Calavi (Bénin), l'Université Cheikh-Anta-Diop (Sénégal), l'Université du Rwanda, l'Université du Caire (Égypte), l'Université nationale du Lesotho, l'Université de Yaoundé II (Cameroun), l'Université Mohammed V de Rabat (Maroc) et l'Université d'Addis-Abeba (Éthiopie). Aux côtés des nombreux chercheurs des universités d'Afrique et d'ailleurs se trouveront des hauts fonctionnaires en poste dans les gouvernements et dans les organisations régionales, tels qu'Alan Ganoo, le Ministère des affaires étrangères de Maurice.  

Le texte complet des observations du DGA Zhang est reproduit ci-après.

Conférence régionale africaine du PCO intitulée “AfCFTA: Challenges and Opportunities

Allocution de bienvenue

Monsieur le Ministre Alan Ganoo, Ministre des transports terrestres et du métro léger et des affaires étrangères, de l'intégration régionale et du commerce international de Maurice, éminents professeurs, titulaires de chaires de l'OMC, Membres du Conseil consultatif du Programme de chaires de l'OMC (PCO), représentants des différentes chaires de l'OMC en Afrique et du réseau de recherches et de connaissances du PCO, représentants de la communauté des donateurs, participants et experts invités, Mesdames et Messieurs, bonjour.

C'est avec grand plaisir que je me joins à vous aujourd'hui à l'occasion de cette conférence internationale virtuelle du PCO sur le commerce international et l'investissement, spécialement consacrée aux défis et aux possibilités que renferme la ZLECAf.

Permettez-moi de commencer par remercier les organisateurs, tous les titulaires de chaire africains et votre équipe de s'être employés à réunir des universitaires venus de plus de 13 pays africains et à élaborer un programme de conférence aussi impressionnant que celui qui nous attend.

Excellences, Mesdames et Messieurs, le PCO est un élément important et constitutif du Plan biennal d'assistance technique de l'OMC. Il vise à promouvoir les travaux de recherche à l'échelle mondiale concernant des questions commerciales, à renforcer la relation interactive qui unit les responsables politiques, les institutions de recherche et les partenaires nationaux et à former de nouvelles générations de spécialistes du commerce qui apporteront leur savoir-faire solide dans le domaine de la formulation et de la mise en œuvre des politiques commerciales fondées sur des preuves.

En outre, il renforce les capacités liées au commerce des pays en développement et des pays les moins avancés en instaurant des partenariats avec des universités de sorte à fournir des travaux de recherche sur mesure qui seront intégrés dans le processus d'élaboration de politiques. Par conséquent, je me réjouis de cette conférence internationale et suis particulièrement ravi de constater qu'elle est organisée conjointement par les 13 titulaires de chaire africains, qui comptent pour un tiers de l'ensemble des chaires de ce réseau mondial. C'est la première fois depuis la création du Programme que le réseau de connaissances du PCO propose une telle initiative continentale de recherche.

Par ailleurs, je tiens à faire part de nouveau de ma gratitude à nos donateurs pour leur soutien infaillible au Programme - en particulier l'Australie, l'Autriche, la France et la Corée, dont les contributions et la participation inestimables au Programme ont rendu ce réseau de recherches, de formation et de connaissances efficace et inclusif et lui ont donné une portée mondiale.

Cette première conférence internationale virtuelle sur le commerce international et l'investissement, tenue en 2022, sera l'occasion d'examiner une question importante concernant l'intégration commerciale continentale de l'Afrique et le rôle du commerce à l'appui d'une croissance inclusive. Depuis l'initiative pour la stimulation du commerce intra-africain et la mise en fonctionnement de la ZLECAf, les pays africains ont envoyé un message important au monde: le commerce est un moteur fondamental de la croissance et un élément déterminant à l'appui de la transformation économique et d'une prospérité commune. La ZLECAf et l'OMC sont importantes pour aider les pays africains à concrétiser ces objectifs. 

Vous n'aurez pas oublié qu'en juin dernier, les Membres de l'OMC ont conclu avec succès la douzième Conférence ministérielle (CM12) à Genève et ont convenu d'une série d'initiatives clés dans le domaine du commerce. La conférence a rappelé le rôle essentiel endossé par l'OMC pour ce qui est de donner des réponses aux difficultés mondiales et aux différentes crises telles que l'insécurité alimentaire, la pandémie de COVID-19 et les pandémies à venir. L'un des résultats importants était sans conteste l'Accord sur les subventions à la pêche, qui interdit certaines formes de subventions à la pêche qui contribuent à la surcapacité et à la surpêche et aborde spécifiquement l'ODD 14.6. L'ensemble de résultats obtenu à la CM12 a d'importantes conséquences pour la durabilité du système commercial multilatéral et je saisis l'occasion qui m'est donnée pour encourager également les titulaires de chaire à s'atteler à la mise en œuvre des résultats de la CM12 et à la réalisation des travaux inachevés du programme.

Excellences, Mesdames et Messieurs, comme vous le savez, le Groupe africain de l'OMC ne compte pas moins de 44 Membres de l'OMC et de 9 pays ayant le statut d’observateur; il importe que les Membres du Groupe puissent eux aussi profiter de travaux de recherche appliqués fondés sur des preuves qui pourraient soutenir et favoriser le règlement de questions commerciales et les consensus sur des positions de négociation. Il importe également que les titulaires de chaire africains contribuent au renforcement des capacités techniques et appuient la nouvelles génération de spécialistes du commerce.

Ce réseau africain du PCO est à présent composé de l'Université de Maurice (Maurice), de la North-West University (Afrique du Sud), de l'Université de Tunis (Tunisie), de l'Université de Nairobi (Kenya), de l'Université d’Abomey-Calavi (Bénin), de l'Université Cheikh-Anta-Diop (Sénégal), de l'Université du Rwanda (Rwanda), de l'Université du Caire (Égypte), de l'Université nationale du Lesotho (Lesotho), de l'Université de Yaoundé II (Cameroun), de l'Université Mohammed V de Rabat (Maroc) et de l'Université d'Addis-Abeba (Éthiopie). Nous prévoyons de lancer un nouvel appel à candidatures en vue de sélectionner de nouvelles chaires supplémentaires et j'encourage les universités africaines intéressées à envisager de postuler pour devenir chaire de l'OMC. Affaire à suivre.

Excellences, Mesdames et Messieurs, quand je me suis exprimé il y a quelques mois à l'inauguration officielle de la chaire de l'OMC au Cameroun, j'ai fait savoir dans mes observations liminaires que j'espérais que le réseau du PCO serve de catalyseur et de levier d'action à l'appui des initiatives de recherche régionales et des partenariats Sud-Sud et stimule les initiatives conjointes de recherche comme celles que votre conférence va discuter en profondeur. Je n'avais pas prévu que les 13 titulaires de chaire africains se réuniraient aussi rapidement et de manière si méthodique, dans le cadre d'une conférence de recherche très détaillée, exhaustive, bien conçue et ambitieuse. Félicitations!

En effet, le programme de recherches et l'ordre du jour de la conférence que vous avez mis au point visent à offrir une tribune non seulement aux universitaires qui étudient des questions liées à l'Afrique, à la ZLECAf et aux pays en développement en général, mais aussi aux responsables politiques des gouvernements dans la région qui peuvent échanger et discuter au sujet des implications, des avantages, des difficultés et des possibilités que la Zone de libre-échange renferme et de la façon dont elle pourrait changer la donne pour le commerce en Afrique. À l'OMC, nous sommes convaincus qu'une ZLECAf forte contribue à soutenir le système commercial multilatéral.

Excellences, Mesdames et Messieurs, les différents sujets à l'ordre du jour de votre conférence apportent un éclairage instructif sur les interactions et les complémentarités entre l'OMC et la ZLECAf, l'impact de la Zone sur le développement économique et le rôle du commerce à l'appui d'une reprise résiliente et d'une meilleure inclusion dans le système commercial multilatéral. Des questions d'actualité présentant un intérêt pour l'OMC sont incorporées à l'ordre du jour de la conférence, telles que le commerce et le changement climatique, les droits de propriété intellectuelle et les questions relatives à la dérogation à l'Accord sur les ADPIC, le commerce et la sécurité alimentaire, le commerce et le genre, les MPME, l'économie numérique, la diversification des exportations, l'accès aux marchés, le commerce des services ou les différends commerciaux, pour n'en citer que quelques-unes.

Je me réjouis de constater que 34 travaux de recherche et 1 table ronde sur les politiques structureront cette conférence internationale. La conférence illustre bien la façon dont réseau régional des chaires de l'OMC pourrait aussi aider les responsables politiques et les fonctionnaires à appréhender la formulation et la mise en œuvre de la politique commerciale dans différentes régions. En outre, je profite de ce moment pour remercier la Commission économique pour l'Afrique (CEA) de l'ONU et son Centre africain pour la politique commerciale du vif soutien qu'ils ont apporté aux titulaires de chaire africains de l'OMC. Nous attendons avec intérêt de renforcer ce partenariat avec les commissions économiques régionales de l'ONU. Par ailleurs, je tiens à remercier le secrétariat de la ZLECAf et le Centre du commerce international pour leur participation à ce dialogue. Les activités de diffusion et de vulgarisation constituent un volet important du PCO et je salue ce dialogue politique de haut niveau qui, en retour, pourrait contribuer à créer de nouvelles idées et de nouveaux domaines de recherche d'intérêt.

Excellences, Mesdames et Messieurs, il convient de noter que tous les titulaires de chaire africains sélectionnés dans le cadre de la troisième phase du PCO ont prévu d'organiser des activités de recherche appliquée et de diffusion spécifiques axées sur l'analyse des conséquences de la ZLECAf sur la stimulation du commerce africain interne et externe, mais prévoient aussi des analyses juridiques et économiques dans nombre de domaines liés aux travaux de l'OMC. Le Secrétariat de l'OMC surveille de près les résultats attendus, en cours d'élaboration, de ces titulaires de chaire et encourage la diffusion des résultats pertinents auprès de l'ensemble des Membres.

Il est à mon avis particulièrement encourageant et enrichissant que les titulaires de chaire africains mettent en place une école doctorale. Cette initiative s'inscrit en droite ligne du PCO, qui est avant toute chose un programme de renforcement des capacités, et il est essentiel que nous renforcions les capacités de la prochaine génération d'experts commerciaux si nous souhaitons concrétiser ce projet d'assistance technique lié au commerce.

D'ailleurs, 11 projets de recherche établis par des doctorants seront présentés et j'ai hâte de recevoir les conclusions et recommandations de ces travaux prometteurs. De surcroît, j'invite les doctorants qui le souhaitent à envisager de passer une partie de leur temps de recherche au Secrétariat de l'OMC. Effectivement, le Programme de soutien de l'OMC aux études de doctorat géré par la Division de la gestion des connaissances dirigée par M. Zdouc vise à soutenir le renforcement de compétences universitaires sur les questions liées à l'OMC dans les pays en développement. Nous invitons les doctorants de pays en développement et de pays les moins avancés à conduire des travaux de recherches à l'OMC et les orienterons en collaboration étroite avec les personnes qui supervisent leurs études.

L'OMC est une organisation fondée sur les connaissances, et nous comptons beaucoup sur votre innovation, votre créativité et votre expertise pour créer des connaissances et un savoir-faire technique au service des Membres de l'OMC.

Je souhaite que cette activité soit couronnée de succès. Merci beaucoup.

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