NÉGOCIATIONS SUR LES SUBVENTIONS À LA PÊCHE

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“Nous savons tous qu'une économie bleue, saine, productive, durable est une économie dans laquelle nos océans sont repeuplés, nos stocks de poissons sont sains et les pêcheurs et pêcheuses qui dépendent de ces ressources continuent de gagner leur vie décemment”, a dit la Directrice générale, Mme Okonjo-Iweala, lors de l'événement à la douzième Conférence ministérielle (CM12). “De nombreux Membres nous ont dit qu'ils avaient besoin d'un renforcement des capacités et d'une assistance technique pour mieux gérer leurs pêcheries et mettre en œuvre les disciplines qui figureraient dans l'Accord sur les subventions à la pêche. Ce fonds sera d'une importance capitale pour nous aider à aider ceux qui en ont besoin”, a dit la Directrice générale.

Les futurs pays bénéficiaires et partenaires donateurs se sont dits très favorables à l'établissement du fonds.

Cheryl Natividad-Caballero, Sous-Secrétaire à l'agro-industrialisation et à la pêche des Philippines, a mis en avant l'importance du fonds: “Les Philippines ont lancé des initiatives et des recherches sur des méthodes fondées sur la science pour la gestion durable des pêcheries et elles tireront avantage de fonds qui leur permettront d'accroître leur capacité et leurs connaissances techniques en vue de mettre en place de mécanismes de gestion des ressources modernes”.

Virginijus Sinkevicius, Commissaire européen à l'environnement, aux océans et à la pêche, a dit que l'UE était résolument en faveur du fonds: “L'accord de l'OMC sur la prohibition des subventions à la pêche préjudiciables créera des possibilités mais aussi, bien entendu, des obligations. Il est important que les pays en développement puissent jouir des avantages résultant de cet accord, mais aussi se conformer à leurs nouvelles obligations.”

Miyake Shingo, Vice-Ministre parlementaire chargé des affaires étrangères du Japon, a dit que l'établissement du fonds constituait une étape importante vers l'aboutissement des négociations sur les subventions à la pêche.

L'Ambassadrice Usha Dwarka-Canabady (Maurice) a dit que les petits États insulaires en développement (PEID) avaient de grandes responsabilités sur leur vaste domaine maritime et avaient donc besoin d'aide pour surmonter les difficultés liées à la mise en œuvre de l'accord, notamment concernant les notifications et la collecte de renseignements.

Swantje Nilsson, Directrice générale chargée de la pêche au Ministère allemand de l'alimentation et de l'agriculture, a dit que l'Allemagne était prête à verser une contribution substantielle au fonds, sous réserve de l'adoption des règles nécessaires concernant les subventions à la pêche.

L'article 7 du projet d'accord sur les subventions à la pêche prévoit la création du mécanisme de financement pour la fourniture d'une assistance technique et d'un renforcement des capacités ciblés destinés à aider les Membres en développement et les moins avancés à mettre en œuvre l'Accord.

“Nous avons déjà reçu, sous la forme d'annonces de contributions au fonds, environ 5 millions de dollars, soit la moitié du montant initial de 10 millions de dollars que nous visons. Quelques délégations sont disposées à annoncer des contributions”, a dit la Directrice générale, Mme Okonjo-Iweala. “Ce fonds est lié au futur nouvel accord sur les subventions à la pêche qui est négocié au moment même où nous parlons. Les discussions sont très avancées et nous espérons qu'elles aboutiront”, a-t-elle dit.

“Les pays en développement Membres étaient conscients tout au long des négociations que la mise en œuvre de ces nouvelles règles sur la pêche risquait d'être difficile”, a dit l'Ambassadeur Wills. Il a indiqué que les donateurs potentiels avaient assuré qu'une assistance technique serait offerte. “C'est de là que vient l'idée d'établir un fonds spécial destiné à soutenir la mise en œuvre de l'accord: garantir qu'une assistance sera disponible dans le cadre de l'ensemble global de disciplines. Je suis sûr qu'il jouera un rôle majeur dans la réalisation des objectifs de l'accord sur les subventions à la pêche.”

Le fonds proposé sera géré par l'OMC en collaboration avec des organisations partenaires à l'expertise desquelles elle fera appel, comme l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Groupe de la Banque mondiale. Un montant d'environ 20 millions de dollars sera visé, sous la forme de contributions en cours de fonctionnement, avec un montant de départ initial d'environ 10 millions de dollars.

La FAO a dit être prête à travailler en étroite collaboration avec l'OMC et à apporter son expertise dans des domaines comme le renforcement des capacités institutionnelles, la gestion des pêcheries, la collecte de données et la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée.

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