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La Directrice générale a dit que le Rapport sur le commerce mondial définissait des solutions à l'intention des gouvernements sur la manière d'utiliser le commerce pour soutenir les plans d'action nationaux — connus sous le nom de contributions déterminées au niveau national — afin de lutter contre le changement climatique. Chaque partie à l'Accord de Paris conclu en 2015 dans le cadre des Nations Unies, qui fixe comme objectif de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C, est tenue d'établir une contribution déterminée au niveau national et de l'actualiser tous les cinq ans.

“Il manque quelque chose de très important dans ce que nous devons faire pour lutter contre le changement climatique; je parle ici de l'absence du commerce et des politiques commerciales dans les contributions déterminées au niveau national et les plans d'adaptation nationaux”, a-t-elle dit. “Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser le commerce et l'OMC sur la touche” dans cet effort.

“Si nous sommes réunis ici pour lancer ce rapport, c'est parce que nous voulons insister sur ce point et proposer des recommandations spécifiques et des mesures que les pays peuvent prendre et intégrer dans la révision de leurs plans.” 

Lors de cette activité, la Directrice générale s'est exprimée en présence de la Directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, de la Première Ministre de la Barbade, Mia Mottley, de la Ministre française de l'Europe et des affaires étrangères, Catherine Colonna, et d'Alok Sharma, Président de la COP26 de 2021 tenue à Glasgow (Écosse). Le modérateur était Vijay V. Vaitheeswaran, Rédacteur en chef Energie et Innovation dans le domaine climatique pour The Economist. 

Le Rapport sur le commerce mondial indique les mesures commerciales qui peuvent aider les pays à relever le défi consistant à parvenir à des émissions nettes nulles d'ici au milieu du siècle et à utiliser le commerce comme catalyseur dans les efforts d'atténuation du changement climatique et d'adaptation à ce changement.

Ces mesures commerciales incluent, par exemple, l'ouverture du commerce des biens et services environnementaux, l'amélioration de la coopération concernant la mesure et la vérification des émissions de carbone, et la transformation de l'Initiative Aide pour le commerce de l'OMC en un programme d'investissement qui élargit les possibilités de commerce durable dans les pays moins riches.

La coopération internationale en matière de politique climatique liée au commerce, par exemple sur les normes de tarification du carbone et de décarbonation, peut aussi réduire au minimum les frictions commerciales et l'incertitude des investisseurs découlant de mesures climatiques unilatérales, qui peuvent engendrer des coûts disproportionnés pour les entreprises et les gouvernements des pays en développement. L'OMC peut jouer un rôle utile pour favoriser la transparence et l'harmonisation potentielle de ces mesures, précise le rapport.

La Directrice générale a souligné l'importance du financement pour aider les pays en développement à relever les défis du changement climatique et a exhorté les pays riches à honorer leur engagement visant à fournir conjointement 100 milliards d'USD par an pour soutenir l'action pour le climat dans ces pays.

Le financement et les mesures commerciales devraient s'accompagner d'un soutien à l'investissement, a dit la Directrice générale.  Cette dernière a évoqué le programme d'Aide pour le commerce de l'OMC, qui vise à mobiliser des ressources pour remédier aux contraintes sur le plan de l'offre et de l'infrastructure commerciale identifiées par les pays en développement et les pays les moins avancés.  Elle a précisé que 48,7 milliards d'USD avaient été décaissés l'année dernière au titre de ce soutien, dont 31% avaient été alloués à des mesures liées au climat.

“C'est un aspect sur lequel nous pouvons travailler afin d'axer davantage ces efforts sur la réalisation des objectifs liés au climat”, a-t-elle déclaré.

La Directrice générale a également indiqué que l'OMC travaillait avec le FMI, l'Organisation de coopération et de développement économiques et d'autres organisations à l'élaboration d'un cadre mondial pour la tarification du carbone.  L'OMC cherche à déterminer comment travailler selon des critères qui tiennent compte de la mesure dans laquelle les pays polluent et des niveaux de revenu national afin que les Membres qui représentent une petite part des émissions mondiales de carbone trouvent un tel cadre plus acceptable.

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