FEMMES ET LE COMMERCE

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Les cinq ambassadrices du Congrès montrent que les femmes sont de puissantes actrices du changement et que leur résilience est essentielle à la reprise économique de leur communauté et de leur pays. Elles interviendront devant les participants à la première séance plénière de la conférence intitulée “Les femmes face à la crise, du diagnostic aux solutions” et prendront part à la séance de clôture.

Tous les participants doivent remplir un formulaire d'inscription en ligne pour prendre part au Congrès mondial sur le commerce et l'égalité des genres. Ceux qui souhaitent participer en présentiel ont jusqu'au 18 novembre 2022 (minuit) pour s'inscrire.

On trouvera ci-après de plus amples renseignements sur les ambassadrices du Congrès.

Olanike Olugboji, fondatrice de la Women's Initiative for Sustainable Environment, Nigéria

Dès l'âge de cinq ans, lorsqu'elle voyageait avec ses parents dans l'État de Kaduna dans le nord du Nigéria, Olanike Olugboji voyait des femmes et des enfants marcher le long des routes sur de longues distances, portant de lourdes charges sur leur tête. En grandissant, elle a commencé à comprendre que ces femmes et ces filles quittaient leur village pour aller chercher de l'eau et du bois.

Des années plus tard, après une formation en aménagement du territoire et mue d'une passion pour l'environnement qui ne l'a jamais quittée, elle a fondé l'Environmental Management and Protection Network, devenu la Women's Initiative for Sustainable Environment (WISE) en 2008.  “J'ai réalisé que tous les défis environnementaux qui suscitaient mon intérêt, qu'il s'agisse de la rareté de l'eau, de l'accès à une énergie de cuisson propre ou des droits fonciers, me ramenaient toujours aux femmes. Pourtant, elles n'ont pas leur mot à dire sur la manière dont elles peuvent se procurer ces ressources”, a-t-elle dit.

Sharon Bhagwan-Rolls, représentante régionale de Shifting the Power Coalition, fondatrice et ancienne coordinatrice de femLinkPacific, Fidji

Féministe de deuxième génération originaire des Fidji, Sharon Bhagwan-Rolls œuvre à créer des écosystèmes d'information et de communication qui promeuvent des solutions menées par les femmes aux catastrophes et aux crises humanitaires.

“Je me souviens que j'écoutais ma mère chanter un hymne féministe parlant d'égalité, de développement et de paix. Quand j'avais 20 ans, elle m'a accompagnée dans un processus d'apprentissage d'écoute des femmes dirigeantes locales. Lorsqu'il vous est donné la possibilité d'écouter des récits de femmes, il est de votre responsabilité de faire en sorte que leur savoir atteigne les responsables politiques”, a-t-elle expliqué.

Au début de l'année 2000, après une carrière dans la radiodiffusion traditionnelle, Sharon Bhagwan-Rolls a décidé qu'il était temps d'investir son temps et ses compétences dans les médias et les communications féministes. Depuis, elle a coordonné la communication de contributions de la société civile à l'Organisation des Nations Unies et a exercé des rôles multiples comme organisatrice, pour des causes en faveur des femmes. Aujourd'hui, ses travaux avec Shifting the Power Coalition apportent un soutien à l'action collective des femmes des îles du Pacifique en adoptant une approche inclusive fondée sur le lien entre l'humanitaire, le développement et la paix.

Esther Atosha, représentante de Young Women Leaders for Peace et formatrice en entrepreneuriat, République démocratique du Congo

Issue d'une famille à revenu modeste, Esther Atosha n'avait pas les moyens d'aller à l'université. Cependant, elle n'a jamais renoncé à ses ambitions. “J'ai toujours rêvé de devenir responsable politique dans mon pays, la République démocratique du Congo. Indépendamment de mon âge, j'irai à l'université, j'obtiendrai mon diplôme et je participerai aux processus de prise de décisions”, dit Esther Atosha. 

Sa détermination provient de son amour pour son pays, qui a été le théâtre de conflits pendant des décennies. “Nous sommes nés et avons grandi pendant le conflit. Je repousse les limites pour que la prochaine génération ne connaisse pas ces difficultés”, explique-t-elle.

Aujourd'hui, Esther Atosha est une activiste de l'égalité des genres et représentante de Young Women Leaders for Peace. Le programme, lancé par Global Network of Women Peace Builders, aide les jeunes femmes et les filles à développer les compétences et la confiance nécessaires pour devenir des responsables au sein de leur communauté, principalement dans les régions touchées par le conflit. Au moyen de campagnes de sensibilisation, d'activités de formation, d'ateliers et de l'enseignement extrascolaire, elle aide d'autres femmes congolaises à faire entendre leur voix, convaincue que la capacité de redressement des femmes est essentiel à la résilience du pays.

Paulina Lawsin Nayra, fondatrice et présidente de Women Enablers Advocates and Volunteers for Empowering and Responsive Solutions

Paulina Lawsin Nayra est formatrice dans le domaine des questions de genre et du développement et défend l'égalité des genres et la participation de la société civile. Elle a été élevée par une mère célibataire qui gagnait à peine de quoi vivre en cuisinant des gâteaux de riz tous les jours, en offrant des services de manucure et de pédicure à domicile les week-ends et en préparant et en vendant des beignets pendant les fêtes de village.

“Il est commun qu'une femme subvienne à ses besoins et à ceux de sa famille”, dit Paulina Lawsin Nayra. “Mais aux Philippines, où la pauvreté persiste depuis des générations, de nombreuses femmes qui gagnent leur vie n'arrivent pas à prospérer en raison des inégalités de genre”.

Ce problème rend les femmes particulièrement vulnérables aux catastrophes naturelles que connaît régulièrement le pays. Fermement convaincue que l'autonomisation des femmes nécessite une compréhension et une assistance mutuelles, Paulina Lawsin Nayra a fondé Women Enablers Advocates & Volunteers for Empowering & Responsive Solutions (WEAVERS), basée à Leyte, dans l'idée de permettre aux femmes de conjuguer leurs compétences et leurs rêves, pour subvenir ainsi aux besoins de leur famille et de leur communauté et apporter leur contribution à leur pays et au monde.

Anila Noor, fondatrice, New Women Connectors, Pakistan

Anila Noor est une experte en politiques originaire du Pakistan qui défend la cause des femmes migrantes et des réfugiées. “Quand j'étais enfant, en tant que fille, j'avais le sentiment que ma voix ne comptait pas”, dit-elle.

Anila Noor a travaillé pendant 12 ans comme consultante sur les questions de genre dans son pays natal. Elle a demandé l'asile politique aux Pays-Bas en 2015. “En devenant réfugiée, j'ai été surprise de me sentir à nouveau comme un poids, comme une réceptrice passive, cette fois-ci en Europe, où les droits humains ont leur place”.

L'engagement d'Anila Noor en faveur de l'égalité des genres s'est renforcé. Elle a travaillé comme conseillère en inclusion et en intégration auprès de la ville d'Amsterdam, a été nommée membre du Conseil consultatif européen sur les migrants et fait maintenant partie du groupe d'experts de la Commission européenne sur la migration, l'asile et l'intégration.

En participant à ces instances nationales et régionales, Anila Noor a pris conscience des inégalités de genre dans le domaine de la migration et de l'intégration. Elle a fondé New Women Connectors en 2018, une plate-forme permettant d'établir des liens entre la parole, l'expérience et la résilience des femmes migrantes et les processus d'élaboration de politiques en Europe.

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