COMMERCE ET ENVIRONNEMENT

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“Nous devons accepter sans plus tarder le pouvoir de transformation que peuvent avoir le commerce et les politiques commerciales pour faire face à ces trois préoccupations cruciales à l'échelle mondiale”, a dit M. l'Ambassadeur José Valencia (Équateur), Président du CCE, dans ses remarques liminaires lors de l'événement organisé le 13 juin. Il a noté que les politiques commerciales pouvaient promouvoir des technologies respectueuses de l'environnement pour réduire les émissions de carbone, améliorer la gestion des déchets, y compris des déchets plastiques, et soutenir la préservation de la flore et de la faune en empêchant le trafic illégal d'espèces sauvages et en encourageant l'agriculture durable.

Yolanda Kakabadse, ancienne Ministre de l'environnement de l'Équateur, a affirmé que les liens entre le commerce et la politique environnementale étaient de plus en plus importants: “Nous pouvons tous confirmer que l'intégration du commerce et de l'environnement est un processus sans fin. C'est un processus qui se développe avec l'innovation technologique, et de nouvelles interprétations des modèles traditionnels. C'est aussi le résultat de la prise de conscience croissante que nous avons de chaque processus et de ce qu'il représente en termes d'impact sur le climat.”

Aik Hoe Lim, Directeur de la Division du commerce et de l'environnement de l'OMC, a noté l'évolution des discussions sur les questions environnementales dans l'Organisation. “L'ancien débat sur le commerce et l'environnement portait sur des compromis. Nous devons aller au-delà et ainsi, dans notre Rapport sur le commerce mondial de l'an dernier, nous avons tenté d'examiner le commerce et le changement climatique du point de vue des amplificateurs ou des multiplicateurs. Nous avons étudié comment le commerce peut soutenir, accélérer et créer de nouvelles possibilités pour construire une nouvelle économie mondiale fondée sur la durabilité environnementale.”

“Le but de la Semaine du commerce et de l'environnement est de mettre en avant la contribution de l'OMC à la facilitation de l'élaboration de pratiques commerciales internationales respectueuses de l'environnement, durables et bénéfiques pour tous,” a dit M. Lim.

Elisa Tonda, cheffe de la Branche des ressources et des marchés du Programme des Nations Unies pour l'environnement, a souligné à quel point la politique commerciale et l'OMC pouvaient favoriser des solutions environnementales dans quatre domaines: l'élimination des subventions préjudiciables à l'environnement; la promotion de systèmes agroalimentaires durables découplés de la déforestation; la mise en place d'une économie circulaire pour la réutilisation des déchets, y compris les matières plastiques; et la promotion du dialogue multilatéral.

“Pour reprendre les mots du Secrétaire général des Nations Unies (António Guterres) à la COP27 (Conférence sur le climat) à Charm el-Cheikh: “l’humanité a un choix à faire, coopérer ou périr.” Le commerce repose en définitive sur une coopération profonde. Il est essentiel de reconnaître que les réseaux commerciaux et, de fait, notre économie dans son ensemble, sont de nature limitée”, a-t-elle dit.

Mettant l'accent sur la crise liée à la perte de biodiversité, Stewart Maginnis, Directeur général adjoint de l'Union internationale pour la conservation de la nature, a dit: “il y a un lien fondamental entre la consommation et la production de produits faisant l'objet d'échanges internationaux et la perte environnementale.”  Pour agir, les gouvernements doivent prendre en considération la réglementation visant à réduire le risque de déforestation dans la production et le commerce des marchandises, réorienter les subventions favorisant la destruction de l'environnement et renforcer la collaboration entre les communautés qui œuvrent à la préservation et l'OMC, a-t-il dit.

L'Ambassadrice Marie Chantal Rwakazina (Rwanda), pionnière dans la réglementation sur les déchets plastiques et électroniques en Afrique, a donné des éclairages sur les moyens de combattre la triple crise environnementale du point de vue d'un PMA.

“Mon pays a créé le Rwanda Green Fund en 2012. Il s'agit d'un fonds d'investissement pour l'environnement et le changement climatique qui a pour mandat d'investir dans des projets publics et privés susceptibles de permettre un changement porteur de transformation au Rwanda; de créer un écosystème propice à l'innovation, de fournir un capital de croissance aux entreprises vertes ayant un fort impact et d'accélérer les processus à cet égard; et d'offrir une assistance technique spécialisée pour assurer le succès de ses investissements”, a dit Mme l'Ambassadrice Rwakazina. “Le Rwanda s'efforce de trouver un équilibre entre le développement économique, et la protection de l'environnement et la résilience climatique.”

L'enregistrement vidéo de l'événement et d'autres sessions de la Semaine du commerce et de l'environnement est disponible ici. Le programme de la Semaine est disponible ici.

Comité du commerce et de l'environnement

La Semaine du commerce et de l'environnement a commencé par une réunion du Comité du commerce et de l'environnement le 12 juin. Les Membres ont examiné des propositions visant à redynamiser les travaux du Comité. Résumant les échanges, le Président a dit que les Membres avaient montré de l'intérêt pour la tenue de discussions thématiques et que différentes idées avaient été exprimées sur les procédures à suivre pour ces discussions. Il a ajouté qu'il convoquerait une réunion informelle pour aider les Membres à parvenir à un accord sur un programme de discussions thématiques.

Les Membres ont également discuté des contributions possibles du Comité à la 13ème Conférence ministérielle qui se tiendra en février 2024 à Abou Dhabi.

De plus, les Membres ont été informés par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et les Émirats arabes unis des faits nouveaux concernant les préparatifs de la prochaine Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28) qui aura lieu prochainement, du 30 novembre au 12 décembre 2023. Les Émirats arabes unis ont annoncé que, pour la première fois, la Conférence mettrait l'accent sur le commerce en tant que thème spécifique, dans le cadre du Programme thématique proposé par la présidence de la COP28, qui est assurée par les Émirats arabes unis.

Les Membres ont également assisté à des exposés sur deux propositions du Pacte vert de l'Union européenne concernant la protection des consommateurs contre les allégations environnementales trompeuses et peu claires visant les produits, et la promotion de prescriptions relatives au caractère réparable d'un large éventail de produits. L'UE a également fourni de plus amples renseignements sur son mécanisme d'ajustement carbone aux frontières et sa réglementation en matière de déforestation.

Les Membres ont en outre été informés des faits nouveaux concernant le Dialogue sur la pollution par les plastiques et le commerce des plastiques écologiquement durable (DPP); les Discussions structurées sur le commerce et la durabilité environnementale; les négociations sur l'Accord sur les changements climatiques, le commerce et la durabilité (ACCTS) entre le Costa Rica, les Fidji, l'Islande, la Norvège, la Nouvelle-Zélande et la Suisse; et l'Accord sur l'économie verte entre l'Australie et Singapour.

La CNUCED, la Banque mondiale et l'OCDE ont présenté leurs travaux récents sur le commerce, le changement climatique et l'environnement.

La prochaine réunion du Comité aura lieu les 11 et 12 octobre.

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