ACCÈS AUX MARCHÉS POUR LES MARCHANDISES

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L'événement, animé par Suja Rishikesh Mavroidis, Directrice de la Division de l'accès aux marchés, a souligné que les confinements liés à la pandémie de COVID-19 avaient contraint les entreprises et les organisations à transférer bon nombre de leurs fonctions en ligne et à accélérer leurs transformations numériques. Il s'agissait notamment des processus liés à la circulation transfrontières des marchandises et au traitement des questions douanières. Les participants ont également examiné comment cette transformation numérique avait affecté le commerce des marchandises et discuté du point de savoir si, de ce fait, le commerce était devenu plus efficace, sûr et durable.

John Bescec, Directeur des questions douanières et commerciales chez Microsoft et Président de la Commission mondiale des douanes et de la facilitation des échanges de la CCI, a expliqué que le rythme de la numérisation s'était considérablement accéléré dans le monde depuis la pandémie et souligné que les solutions numériques étaient les outils qui permettaient au commerce de continuer.

Auparavant fortement dépendants des processus papier et manuels qui avaient ralenti les échanges pendant la pandémie de COVID-19, les pays et les entreprises s'étaient orientés vers des modèles d'exploitation actualisés fondés sur le numérique pour gérer le commerce mondial moderne de l'après-pandémie. Poursuivre le processus de numérisation et incorporer les technologies modernes telles que l'intelligence artificielle (IA) et l'apprentissage automatique réduirait les risques du commerce et permettrait d'améliorer le ciblage pour réduire la fraude intentionnelle et non intentionnelle. M. Bescec a dit que la réalité était que les humains ne pouvaient plus traiter la quantité de données générées dans le commerce international.

Asako Shibata, responsable des questions de conformité liées au commerce mondial chez Bell Textron Inc et Vice-Présidente de la Commission mondiale des douanes et de la facilitation des échanges de la CCI, a donné un exemple des changements dans la façon dont le commerce se déroule du fait de la pandémie. Elle a mentionné un aspect particulier de la culture d'entreprise japonaise, à savoir la coutume de tamponner les documents commerciaux avec un sceau personnel. Bien que cette coutume soit profondément ancrée, depuis la pandémie, le secteur privé et le bureau des douanes étaient passés à un fonctionnement sans papier, qui avait eu une incidence positive sur le commerce.    

M. Bimal R. Kantaria, Directeur général de ELGON Kenya Limited et Président de l'Agriculture Sector Network (ASNET) au Kenya, a parlé d'un environnement économique révolutionné, résultat de l'adaptation technologique rapide des entreprises à la réalité imposée par la pandémie, et qui a réduit le coût de l'activité commerciale et fortement amélioré l'efficacité. Il a dit que cette révolution s'accélérait et offrait des possibilités commerciales et économiques sans fin.

L'intervenant a mentionné le bond en avant considérable des débits Internet en Afrique et le succès de plates-formes telles que M-PESA (service de transfert d'argent par téléphone mobile), comme exemples des progrès technologiques des dernières années, ce qui avait permis à des entreprises de doubler leur taille en quelques années simplement en ayant des activités en ligne et en échangeant dans le monde entier. Il a également souligné l'incidence de la décision du gouvernement de transférer l'ensemble des procédures administratives en ligne, comme les demandes de passeports, les visas, etc.

Alejandro Terzián, chef du Centre d'excellence sur la conformité du commerce international et des douanes chez Bayer Latam (Argentine) et Vice-Président de la Commission mondiale des douanes et de la facilitation des échanges de la CCI, a cité l'industrie pharmaceutique en Amérique latine. Il a dit que malgré la pandémie, les niveaux opérationnels avaient non seulement été maintenus, mais qu'il y avait eu une accélération et un assouplissement du dédouanement des importations.

Toutefois, M. Terzián a indiqué qu'on avait observé récemment un retour aux niveaux d'avant la pandémie et il a suggéré d'autoriser à nouveau la numérisation des documents douaniers au format PDF avec un contrôle a posteriori, soit un processus d'évaluation des résultats après l'achèvement de l'activité ou du projet, pour les opérateurs qui sont sûrs et fiables. Il a également souligné les progrès considérables concernant les certificats phytosanitaires électroniques (ePhyto) dans plusieurs pays de la région, lesquels avaient beaucoup contribué au commerce international.

Les intervenants ont abordé d'autres questions essentielles pour l'évolution du commerce des marchandises dans le domaine numérique, y compris le rôle des chaînes de blocs dans la gestion de la confidentialité des données et l'importance de l'interaction entre les fonctionnaires et les professionnels dans la mise en œuvre des accords sur la facilitation des échanges. Ils ont aussi abordé la contribution de la numérisation à la durabilité environnementale et le rôle de l'OMC dans la révolution des données numériques.

L'événement a été clos par Andrew Wilson, Directeur des politiques mondiales à la CCI, qui a souligné l'importance d'échanger des renseignements pour apprendre ce qui se passait sur le terrain, en particulier pour les décideurs. Il a dit que la CCI travaillait intensivement avec les entreprises et les associations professionnelles tout le long de la chaîne d'approvisionnement pour étudier l'adoption de technologies fiables, de systèmes interopérables et de normes numériques communes pour les documents commerciaux.

Soulignant que des procédures à la frontière plus efficaces se traduisaient par des échanges plus respectueux de l'environnement et des gains économiques grâce à une baisse des coûts du commerce, M. Wilson a dit qu'un engagement résolu dans l'ère numérique exigeait un mouvement collectif, en particulier en matière d'accès aux marchés. Il a dit qu'il était essentiel que le secteur privé travaille main dans la main avec les partenaires gouvernementaux car seuls des efforts collectifs permettraient de relever les défis à venir.

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