OMC: COMMUNIQUÉ DE PRESSE 2016

PRESS/769

COMMUNIQUÉ DE PRESSE


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Communiqué de presse conjoint de la Chancelière fédérale Angela Merkel, du Secrétaire général de l'OCDE Angel Gurría, de la Directrice générale du FMI Christine Lagarde, du Président du Groupe de la Banque mondiale Jim Yong Kim, du Directeur général de l'OIT Guy Ryder et du Directeur général de l'OMC Roberto Azevêdo, à l'occasion de leur réunion à Berlin du 5 avril 2016.

L’année dernière, la croissance économique mondiale a de nouveau marqué le pas, suite aux difficultés rencontrées par certaines économies de marché émergentes, à la baisse sensible des prix des produits de base et aux risques et incertitudes existant sur les marchés financiers. Les risques géopolitiques restent élevés dans diverses régions du monde. La dernière lecture que fait le FMI de l’économie mondiale laisse à nouveau entrevoir un fléchissement général. L’OIT s’attend à une progression du chômage mondial de 2,3 millions en 2016. En septembre 2015, l’OMC a actualisé ses prévisions relatives à la croissance commerciale mondiale qui s’établissent au niveau très modeste de 2,8% en 2015, un taux similaire étant attendu en 2016. L’OCDE fait état d’un scénario de “croissance volatile”, et nous sommes tous d’accord pour dire qu’une action décisive et une nouvelle combinaison de politiques sont nécessaires.

Dans ce contexte, les gouvernements continuent de mettre l’accent sur les réformes et les mesures volontaristes pour soutenir la reprise et assurer la croissance. Des mesures ambitieuses du côté de la demande et de l’offre, en ce qui concerne en particulier le marché de l’emploi et le travail décent, l’éducation, les qualifications et la formation, peuvent contribuer à créer des économies et des sociétés plus productives, plus dynamiques et plus inclusives. Dans la zone euro, il faut renforcer les politiques propices à la croissance qui privilégient les réformes structurelles et la durabilité budgétaire à long terme sans compromettre la protection sociale. Aux États‑Unis, la reprise de la croissance doit être pérennisée par des mesures économiques, budgétaires et monétaires adéquates. Les économies de marché émergentes sont menacées par un ralentissement des taux de croissance et doivent inverser cette tendance en prenant des mesures de réforme courageuses.

Notre approche commune de la coopération internationale en matière de politique économique a permis d’atténuer les conséquences de la crise, de progresser s’agissant de trouver une solution aux grands défis mondiaux, de fixer de nouvelles normes et d’ouvrir des perspectives de croissance. Les liens tant institutionnels qu’informels entre gouvernements, organisations internationales et autres parties prenantes ont été renforcés au cours de ce processus. Tirant parti de la coopération étroite existant avec l’actuelle présidence chinoise du G-20, l’Allemagne est bien déterminée à saisir l’occasion que lui offre sa présidence du G-20 en 2017 pour discuter des questions clés dans les domaines de l’économie, des finances, du climat, du commerce, de la protection sociale et du développement, ainsi que d’autres grands défis actuels mondiaux. Nous nous félicitons de la coopération existant entre le FMI, le Groupe de la Banque mondiale, l’OIT, l’OCDE et l’OMC, en particulier dans les domaines suivants:

  • Plusieurs organisations internationales attestent que, depuis plus de dix ans, les gains de productivité s’amenuisent. Cette tendance a été accentuée par la crise. Nous nous félicitons par conséquent des efforts entrepris dans de nombreux pays pour accroître la productivité, créer des emplois et améliorer la situation budgétaire. Néanmoins, des efforts supplémentaires, s’agissant en particulier de l’emploi des jeunes, de l’inclusion sociale, de l’égalité entre les sexes, des réformes structurelles et d’une consolidation propice à la croissance, restent nécessaires d’urgence. Il est indispensable pour relancer la productivité de dynamiser l’investissement, l’innovation et l’économie numérique et d’encourager le passage à Industrie 4.0. De même, l’amélioration des systèmes d’éducation et de santé, le renforcement de la productivité, la réduction des écarts sociaux et le renforcement des marchés des produits et du travail sont d’importants objectifs de politique à atteindre grâce à la mise en œuvre d’un programme de réforme ambitieux.
  • Il faut renforcer les efforts pour promouvoir des conditions de travail décentes et une croissance inclusive sur la base de l’Agenda pour le travail décent de l’OIT en mettant en particulier l’accent sur une meilleure application des normes du travail, sociales et environnementales. L’Agenda pour le travail décent fait partie intégrante du nouveau Programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’Organisation des Nations Unies. Des mesures concrètes telles que l’initiative du G-7 sur les chaînes d’approvisionnement mondiales durables, notamment le renforcement des Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales et la Déclaration de l’OIT sur les entreprises multinationales ainsi que le lancement en coopération avec l’OIT du "Fonds Vision zéro", sont des exemples de mesures multilatérales et de résultats concrets visant à empêcher les accidents graves ou mortels qui se produisent sur le lieu de travail dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Notre objectif reste de créer des conditions de travail satisfaisantes et sûres, des revenus en hausse et de réelles perspectives pour tous ceux qui désirent travailler, tout en promouvant simultanément l’égalité entre les sexes. Le Cadre de qualité des emplois de l’OCDE et son initiative en faveur d’une croissance inclusive ainsi que les travaux du FMI sur la croissance et l’inégalité peuvent favoriser la réalisation de ces objectifs.
  • Le commerce reste un moteur important de croissance, de développement et d’emploi à l’échelon mondial. La coopération et la coordination des politiques commerciales restent donc essentielles. Nous nous félicitons des résultats obtenus lors de la Conférence ministérielle de l’OMC à Nairobi, et en particulier de la décision d’éliminer les subventions à l’exportation dans le secteur de l’agriculture. Nous soutenons les travaux de l’après-Nairobi, qui visent à régler les questions restantes et à explorer de nouvelles questions et méthodes. Pour nombre de ces questions, la solution passe par une politique commerciale multilatérale susceptible de créer de nouvelles possibilités de croissance et de développement à l’échelon mondial. Par ailleurs, nous nous félicitons des efforts engagés pour conclure de nouveaux accords de libre-échange bilatéraux et régionaux. Nous nous félicitons de la conclusion du Partenariat transpacifique et comptons sur une avancée significative en 2016 des négociations concernant le Partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement. Pour compléter le système commercial multilatéral, ces arrangements devraient être ouverts, transparents et détaillés, et réduire au minimum la discrimination entre membres et non-membres.
  • Le changement climatique et la protection des ressources naturelles restent des défis majeurs de notre époque. Toutes les organisations internationales sont déterminées à lutter contre le changement climatique et à promouvoir la croissance verte et coopèrent à cette fin dans le cadre de leurs mandats. Le Groupe de la Banque mondiale dirige les efforts aux côtés de toutes les banques multilatérales de développement pour accroître les financements à ce titre. Nous nous félicitons du nouvel accord complet et ambitieux sur le climat conclu lors de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques tenue à Paris en décembre 2015, qui a marqué d’une pierre blanche la politique internationale dans ce domaine. Toutes les organisations internationales sont déterminées à soutenir les objectifs de l’Accord de Paris et sa mise en œuvre effective et concrète au travers de leurs activités.
  • En septembre 2015, l’ONU a adopté le Programme pour le développement durable à l’horizon 2030 à New York. Ce programme intègre efficacement les trois dimensions du développement durable, à savoir l’aspect économique, l’aspect social et l’aspect environnemental. Il constitue un engagement unique et universel en vue d’améliorer les conditions de vie de tous, tout en gérant de manière durable la base de ressources naturelles et en protégeant la planète contre la dégradation de l’environnement. Nous réaffirmons notre détermination à mettre en œuvre ce programme de manière ambitieuse en collaboration avec la communauté et les institutions internationales pour atteindre les 17 objectifs de développement durable d’ici à 2030, et ce aux niveaux national, régional et mondial.
  • L’ampleur des flux de réfugiés est une préoccupation de portée mondiale. Nous nous félicitons de la ferme détermination à régler cette crise grâce à une série complète de mesures prises aux plans international, européen, régional et national. Le but est d’améliorer les perspectives et conditions de vie des populations dans les régions en crise et de réduire de manière significative et durable le flux sans précédent de réfugiés.

 

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