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NOUVELLES:  COMMUNIQUÉS DE PRESSE 1998

PRESS/98
19 mars 1998

La croissance du commerce mondial s'est accélérée  en 1997 malgré la crise qui a frappé certains marchés financiers en Asie

En 1997, le volume des exportations mondiales de marchandises a crû de 9,5 pour cent, taux qui n'a été dépassé qu'une seule fois depuis plus de deux décennies. La croissance de la production mondiale a atteint 3 pour cent, retrouvant les meilleurs niveaux enregistrés depuis 1989. Sur le plan géographique, l'expansion du commerce et de la production a été plus uniforme qu'en 1996. Les perspectives du commerce mondial pour 1998 restent incertaines en raison de l'impact de la crise financière asiatique.  

Toutefois, même si le taux de croissance du commerce de marchandises devait baisser d'un quart par rapport à celui enregistré en 1997, il resterait supérieur à la moyenne de la première moitié des années 90. Telles sont quelques-unes des conclusions du premier rapport du Secrétariat de l'OMC sur l'évolution du commerce international l'année dernière et ses perspectives pour cette année, qui est résumé ci-après. Les autres faits saillants relevés dans ce rapport sont les suivants:

- La croissance du commerce en Amérique du Nord et en Amérique du Sud a été soutenue: L'expansion plus forte que prévu du commerce international en 1997 s'explique en grande partie par le dynamisme économique de l'Amérique du Nord et de l'Amérique du Sud. La part de ces deux régions dans le commerce mondial a atteint un niveau sans précédent depuis plus d'une décennie. On s'attend à un certain ralentissement en 1998.

- Les différences entre régions se sont amenuisées en 1997: En raison des meilleurs résultats enregistrés en Asie, en Europe occidentale et dans les pays en transition, les taux de croissance des exportations de marchandises des différentes régions se sont rapprochés.

- Les exportations de marchandises et de services commerciaux ont dépassé 6 500 milliards de dollars: En 1997, la valeur des exportations mondiales de marchandises a atteint 5 300 milliards de dollars et celle des exportations de services commerciaux 1 300 milliards de dollars.

- La fermeté du dollar a entraîné une nette divergence entre l'évolution du commerce mondial mesurée en dollars et son évolution en volume: En raison de la fermeté du dollar par rapport aux devises de plusieurs grands pays commerçants et de la faiblesse de l'inflation, les prix en dollars des exportations mondiales de marchandises ont enregistré le déclin annuel le plus prononcé depuis 1950. En conséquence, la valeur du commerce mondial n'a que légèrement augmenté malgré une forte croissance en volume.

- Les exportations de produits manufacturés ont à nouveau été les plus dynamiques: Le commerce des produits manufacturés a progressé à un taux supérieur à celui de l'ensemble des marchandises, malgré un net déclin des prix en dollars.

- Les effets de la crise financière de l'Asie resteront pour l'essentiel confinés dans la région: Le commerce intrarégional représente l'essentiel du commerce extérieur des pays les plus touchés par la crise - République de Corée, Malaisie, Thaïlande, Indonésie et Philippines - et c'est dans la région que les éventuels effets de cette crise sur le commerce seront le plus marqués. Comme le poids de ces pays dans la production et le commerce mondiaux est relativement faible, l'impact de la crise sur le commerce mondial sera limité.

- Jusqu'à présent, l'ajustement du commerce extérieur des pays les plus touchés par la crise asiatique a pris essentiellement la forme d'une contraction des importations, mais il est probable que les exportations joueront un rôle important dans leur redressement économique: Dans de telles situations, une contraction des importations précède généralement l'expansion des exportations. Dans un premier temps, des difficultés d'accès au crédit et son coût élevé, ainsi que l'augmentation du coût des intrants importés destinés aux productions d'exportation entraveront l'expansion des exportations, mais par la suite le réalignement monétaire et les excédents de capacité de production stimuleront les exportations.

I. L'évolution du commerce mondial en 1997

La production et le commerce mondiaux ont progressé à un rythme très soutenu en 1997 malgré les effets de la crise financière asiatique. Le PIB réel a augmenté de 3 pour cent, retrouvant les meilleurs niveaux enregistrés depuis 1989. Les exportations de marchandises ont crû de 9,5 pour cent, taux le plus élevé enregistré depuis plus de deux décennies, sauf en 1994 où il avait atteint 10 pour cent (graphique 1). Comme c'est régulièrement le cas depuis de nombreuses années, les exportations de marchandises ont augmenté beaucoup plus rapidement que la production mondiale - près de trois fois plus vite en 1997.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

II. Evolution du commerce mondial par région

Après cinq années d'expansion, la croissance du PIB de l'Amérique du Nord s'est accélérée pour atteindre près de 4 pour cent en 1997, dépassant les attentes de beaucoup de prévisionnistes. La vigueur de l'activité économique globale s'est répercutée sur les échanges. Mesurée à prix constants, la croissance des exportations comme celle des importations a dépassé les 10 pour cent pour la deuxième fois depuis 1990 (tableau 2).

Tableau 2
Croissance du volume du commerce mondial de marchandises pour diverses
régions, 1990-1997

(Variation annuelle en pourcentage)

Exportations

 

Importations

Moyenne

1990-1995

1995

1996

1997

 

Moyenne

1990-1995

1995

1996

1997

6,0

9,0

5,0

9,5

Monde

6,5

9,0

5,0

9,0

7,0

9,5

6,0

10,5

Amérique du Norda

7,5

8,0

6,0

12,5

8,0

12,0

11,0

12,5

Amérique latine

11,5

3,0

11,5

21,5

5,5

8,0

4,5

8,0

Europe occidentale

4,5

8,0

3,5

7,0

5,5

8,5

4,0

8,0

Union européenne (15)

4,5

7,5

2,5

6,5

4,5

17,5

7,5

11,0

Pays en transition

1,5

17,0

14,5

16,0

7,5

10,0

3,5

11,5

Asie

10,5

14,0

5,0

5,5

1,5

4,0

-0,5

9,5

Japon

6,5

12,5

2,0

2,5

11,0

14,5

6,5

10,0

Six exportateurs d'Asie de l'Estb

12,0

15,5

4,5

5,5

aCanada et Etats-Unis.

bHong Kong, Chine; Malaisie; République de Corée; Singapour; Taipei chinois; Thaïlande.

Note: On ne dispose pas de données en volume pour l'Afrique et le Moyen-Orient, mais on a fait une estimation pour ces régions afin de pouvoir calculer un total mondial.

La valeur des exportations de marchandises de la région a augmenté de près de 9,5 pour cent en 1997, soit trois fois plus que celle du commerce mondial. Le commerce intra-Amérique du Nord et les exportations vers l'Amérique latine ont augmenté de plus de 10 pour cent. Pour la première fois depuis 1994, les importations de l'Amérique du Nord ont progressé plus vite que ses exportations. La vigueur de la demande d'importations de la région a entraîné une forte hausse de ses importations en provenance d'Europe occidentale (21 pour cent), de Chine (21 pour cent) et du Japon (14 pour cent). Grâce aux excellents résultats enregistrés depuis quelques années, la part de l'Amérique du Nord dans le commerce mondial a retrouvé un niveau élevé. La part des exportations des Etats-Unis a atteint 13 pour cent, niveau le plus élevé enregistré depuis 1970. Leur part dans les importations mondiales a atteint 16,5 pour cent, niveau sans précédent depuis 1987. Les exportations et importations de services commerciaux de l'Amérique du Nord ont progressé un peu moins vite que ses exportations et importations de marchandises, mais nettement plus vite que le commerce mondial des services.

En 1997, le taux de croissance annuel du PIB de l'Amérique latine (5,2 pour cent) a atteint son niveau le plus élevé depuis 1990 et les entrées nettes de capitaux privés dans la région ont aussi atteint un niveau sans précédent depuis le début de la décennie. Grâce à ces deux facteurs, les résultats commerciaux de la région ont été excellents. On peut toutefois s'interroger sur la durabilité de cette tendance, en raison de la nette aggravation des déficits courants et de la hausse du taux de change effectif réel de la monnaie de la plupart des pays d'Amérique latine.

En termes réels, les exportations de marchandises de l'Amérique latine ont augmenté d'environ 13 pour cent et ses importations de plus de 20 pour cent. Pour les exportations comme pour les importations, les résultats enregistrés en 1997 ont été les meilleurs depuis 1990 (tableau 2). Comme les prix, tant à l'exportation qu'à l'importation, ont diminué d'environ 2 pour cent en moyenne, la progression des exportations et des importations de marchandises mesurée en dollars n'a pas été aussi élevée que la croissance en volume. Même sur cette base, la progression des importations a été nettement plus rapide que celle des exportations. Dans les deux principaux pays commerçants d'Amérique latine, le Mexique et le Brésil, la croissance du commerce extérieur est restée supérieure à 10 pour cent en 1997 (tableau 3). Bien que les données soient incomplètes, il semble que les échanges de services commerciaux de la région aient eux aussi été très dynamiques, avec une croissance nettement supérieure à la moyenne mondiale, quoique moins soutenue que celle du commerce de marchandises.

Tableau 3
Croissance de la valeur du commerce mondial de marchandises par région, 1990-1997

(Milliards de dollars et pourcentage)

Exportations (f.a.b.)

 

Importations (c.a.f.)

Valeur

Variation annuelle

 

Valeur

Variation annuelle

1997

1990-1995

1995

1996

1997

 

1997

1990-1995

1995

1996

1997

5 295

7,5

20,0

4,0

3,0

Monde

5 435

7,5

19,5

4,5

3,0

904

8,5

14,5

6,5

9,5

Amérique du Nord

1 100

8,0

11,0

6,0

10,5

280

9,0

22,0

12,0

11,0

Amérique latine

319

14,5

11,5

12,5

17,5

110

14,0

31,0

21,0

14,5

Mexique

113

12,5

-10,5

25,5

22,5

170

7,0

17,5

7,5

9,0

Autres pays d'Amérique latine

207

15,5

25,0

6,5

15,0

2 269

6,0

23,0

3,5

-1,0

Europe occidentale

2 236

5,5

22,5

2,5

-1,0

2 100

6,5

23,5

3,5

-1,0

Union européenne (15)

2 045

5,5

22,0

2,0

-1,0

179

7,0

27,0

7,5

4,0

Pays en transition

192

5,0

26,0

15,5

7,5

89

7,5

26,5

5,5

6,5

Europe centrale et orientale

115

11,5

28,0

16,5

4,0

120

0,5

13,5

11,5

3,0

Afrique

127

5,5

21,5

-1,0

5,0

30

3,5

10,5

2,5

6,0

Afrique du Sud

32

10,5

30,5

-1,5

5,0

163

1,5

13,5

14,0

0

Moyen-Orient

144

6,0

14,0

6,0

1,5

1 380

12,0

18,0

0,5

5,5

Asie

1 317

12,0

23,0

5,0

0

421

9,0

11,5

-7,5

2,0

Japon

338

7,5

22,0

4,0

-3,0

183

19,0

23,0

1,5

21,0

Chine

142

20,0

14,0

5,0

2,5

548

14,0

23,0

3,0

3,0

Six exportateurs d'Asie de l'Esta

581

15,0

26,0

3,5

0

aHong Kong, Chine; Malaisie; République de Corée; Singapour; Taipei chinois; Thaïlande.

Le commerce extérieur de l'Europe occidentale a enregistré une nette amélioration. La reprise des exportations a été particulièrement prononcée en Allemagne, en France, en Espagne, en Irlande et en Turquie, avec un taux de croissance supérieur à 10 pour cent. En raison de la dépréciation de l'écu par rapport au dollar et du fait que la demande intérieure était plus faible dans les pays continentaux d'Europe occidentale que dans les autres régions, les exportations ont continué d'augmenter plus rapidement que les importations (tableau 2).

L'évolution des taux de change a été la principale cause du déclin de la valeur en dollars des exportations et des importations de marchandises de l'Europe occidentale en 1997. Mesurées en écus, elles ont progressé de plus de 10 pour cent. Les variations de change et la vigueur de la demande intérieure expliquent pourquoi le Royaume-Uni est le seul des grands pays commerçants d'Europe occidentale dont les exportations et les importations, mesurées en dollars, ont fortement augmenté (tableau 1 de l'Appendice).

Mesurées en dollars, les exportations et les importations de services commerciaux ont stagné en 1997. Des modifications des méthodes de collecte des données et la divergence des taux de change ont entraîné d'importants changements dans le classement des pays d'Europe occidentale. Le Royaume-Uni a supplanté la France au rang de deuxième exportateur mondial de services commerciaux et a aussi dépassé la France et l'Italie dans le classement des importateurs (tableau 3 de l'Appendice).

Les évolutions très divergentes du commerce extérieur et de la production des pays en transition en 1997 reflètent les disparités du rythme des réformes. La Hongrie et la Pologne enregistrent une expansion très sensible et soutenue de leur commerce extérieur depuis trois ans. La Fédération de Russie, principal pays commerçant de la région, a enregistré une forte hausse de ses importations et une chute de ses exportations en raison du déclin du cours mondial du pétrole (tableau 1 de l'Appendice).

Au Moyen-Orient, région dans laquelle les produits énergétiques représentent plus de 70 pour cent des exportations, la valeur en dollars des exportations et des importations a stagné, principalement en raison des revers du marché pétrolier. Après avoir augmenté de près de 20 pour cent en 1996, le prix du brut au comptant a diminué de 6 pour cent en moyenne en 1997. La hausse du volume des exportations de pétrole a partiellement compensé l'effet négatif de la baisse du prix sur les recettes d'exportation de la région.

En Afrique, la croissance du PIB et de la production agricole a fléchi et le prix nominal du pétrole a diminué. Les recettes d'exportation ont augmenté de 3 pour cent en dollars, ce qui correspond à la moyenne mondiale mais est beaucoup moins élevé que le taux atteint en 1996. Les importations ont progressé de 5 pour cent, ce qui représente un progrès considérable par rapport à 1996 (tableau 3). Les prix des produits primaires ont évolué de façon divergente en 1997, avec une hausse du prix des boissons (café, thé, cacao) et une baisse du prix de nombreux produits alimentaires. Globalement, l'évolution des prix a été favorable à un grand nombre des pays les moins avancés d'Afrique. La chute du prix du blé et du riz a réduit la facture des pays importateurs nets de produits alimentaires, du moins dans la mesure où ils importaient aux conditions commerciales.

En Asie, l'année 1997 a été marquée non seulement par un fléchissement de la croissance - particulièrement au Japon, principal marché de la région - mais aussi par une évolution du taux de change des principales devises (notamment la hausse du dollar par rapport au yen) préoccupante pour la compétitivité des pays en développement d'Asie de l'Est. Ces pays, qui avaient rattaché leur monnaie au dollar, ont été les exportateurs les plus dynamiques du monde durant la dernière décennie. L'évolution des taux de change et l'atonie du commerce intrarégional mesuré en dollars ont contribué à la perte de confiance des investisseurs étrangers.

Malgré le fléchissement de la croissance au Japon et dans les pays touchés par la crise financière, le taux de croissance réel des importations de la région de l'Asie a atteint 5,5 pour cent en 1997. Les exportations se sont nettement redressées par rapport à 1996 et ont progressé de 11,5 pour cent, soit plus rapidement que le commerce mondial (tableau 2). Mesurées en dollars, les exportations de l'Asie ont crû d'environ 5,5 pour cent, tandis que ses importations ont stagné. Au Japon, en Chine et dans tous les pays en développement d'Asie qui ont été touchés par la crise financière, la croissance des exportations a été plus forte que celle des importations. Dans ce dernier groupe de pays, l'évolution des échanges extérieurs a été très contrastée en 1997. Les exportations comme les importations ont été très vigoureuses aux Philippines, tandis que le commerce extérieur de la Malaisie exprimé en dollars a stagné. Les importations de l'Indonésie, de la République de Corée et de la Thaïlande ont diminué (tableau 3 et tableau 7 de l'Appendice). Les exportations de services commerciaux de l'Asie ont augmenté un peu plus rapidement que la moyenne mondiale tandis que leurs importations sont restées au même niveau que l'année précédente.

III. Impact de la crise financière d'Asie sur le commerce international

Il est encore trop tôt pour pouvoir évaluer avec une relative certitude les effets de la crise financière asiatique sur le commerce international. Cette crise, qui s'est déclenchée à la fin de l'année dernière, est encore trop récente pour que tous ses effets sur les courants d'échange soient visibles. En outre, l'évolution future de l'économie des cinq pays les plus touchés - République de Corée, Malaisie, Thaïlande, Indonésie et Philippines - est encore incertaine. C'est pourquoi les considérations ci-après sont quelque peu spéculatives. En outre, il ne faut pas oublier qu'un traitement global de la question au niveau régional risque de mal refléter la diversité des situations nationales.

On trouvera au tableau 4 de l'Appendice quelques données fondamentales sur les cinq pays les plus touchés. La principale conclusion qu'il faut tirer de ce tableau est que la part de ces pays dans l'activité économique mondiale est relativement modeste: 3,6 pour cent du PIB mondial, environ 7 pour cent du commerce international, 6 pour cent des flux entrants d'investissements étrangers directs (IED) et 4 pour cent des stocks d'IED, et moins de 4 pour cent du montant brut des crédits bancaires internationaux. Les effets de la crise peuvent être très sérieux pour les pays concernés et se répercuter par divers mécanismes sur d'autres pays et sur l'économie mondiale en général, mais pour les apprécier il faut tenir compte des ordres de grandeur.

Alors que la situation de plusieurs des pays touchés par cette crise semble être en voie d'amélioration, il convient de s'interroger sur l'importance du rôle que joueront les exportations dans leur redressement économique. La forte dépréciation de leurs monnaies devrait exercer un effet très stimulant sur leurs exportations. Les commentateurs qui optent pour ce scénario craignent qu'une vague d'importations ne mette en difficultés certaines branches de production et n'entraîne un fléchissement de la croissance et une aggravation du chômage dans les pays industrialisés. Ces craintes semblent en grande partie injustifiées, du moins en ce qui concerne les pays extérieurs à la région.

Les tableaux 5 et 6 de l'Appendice montrent que, pour aucun pays extérieur à la région de l'Asie, le commerce avec les cinq pays les plus touchés ne représente plus de 10 pour cent du total des exportations ou des importations de marchandises. La part des importations de marchandises en provenance de ce groupe de pays était de 8,6 pour cent en 1996 pour les Etats-Unis et de moins de 5 pour cent pour tous les pays d'Europe occidentale. La part du commerce avec ces cinq pays dans le total des importations et des exportations de l'Union européenne était de 2,5 pour cent en 1996. En revanche, ce commerce représentait 16,5 pour cent des importations du Japon. Par conséquent, même si les exportations de ces pays augmentent très sensiblement, par exemple de 20 pour cent, cela n'entraînera pas une dégradation notable de la balance commerciale ou du solde des transactions courantes des pays extérieurs à l'Asie. Néanmoins, il se peut que certaines branches de production disposant d'importantes capacités excédentaires accroissent rapidement leurs exportations et mettent en difficulté leurs concurrents dans les pays importateurs.

Dans de précédents cas de dévaluations importantes, comme la crise du Mexique, la dévaluation du franc CFA en Afrique de l'Ouest et les dévaluations suédoise et italienne du début ou du milieu des années 90, la croissance des exportations a été très soutenue pendant les trois années suivant la dévaluation et les importations se sont contractées dans la première année, avant de recommencer à augmenter. On peut penser qu'il en ira de même dans le présent cas.

Plusieurs facteurs donnent à penser que, dans les cinq pays d'Asie les plus touchés par la crise, il y aura une reprise assez forte tirée par l'exportation. Premièrement, la faiblesse de la demande intérieure libérera des capacités de production dans les industries d'exportation. Deuxièmement, ces pays ont un passé d'exportateurs efficaces. Au cours de la dernière décennie, le taux de croissance de leurs exportations et de leurs importations a dépassé d'au moins 50 pour cent celui du commerce mondial. Troisièmement, dans beaucoup d'entre eux, les multinationales étrangères assurent une part importante du commerce extérieur, si bien qu'une proportion non négligeable de leurs exportations est en partie à l'abri des retombées de la crise financière.

Néanmoins, certains observateurs doutent que ces pays puissent accroître substantiellement leurs exportations, car elles seront entravées par les difficultés du secteur financier, du moins dans un premier temps. D'après ces observateurs, la grave crise de liquidités associée aux dévaluations a mis le secteur bancaire dans de telles difficultés qu'il n'est plus capable d'assurer de façon satisfaisante l'intermédiation financière indispensable pour la production et les transactions extérieures. Les banques qui n'ont pas de liquidités ne peuvent pas accorder de nouveaux crédits ou reconduire les crédits existants, ce qui peut dans certains cas pousser des entreprises à la faillite. Même si les conséquences ne sont pas aussi graves, le tarissement ou le coût élevé des crédits commerciaux compromettent les exportations.

En outre, les importations (en particulier dans le cas des intrants destinés à être transformés pour l'exportation) sont en grande partie facturées en dollars, ce qui entraîne une hausse du prix de revient des produits d'exportation à forte teneur en intrants importés. Comme par ailleurs l'augmentation des prix à l'importation et des taux d'intérêt entraînera une inflation du prix des intrants d'origine nationale, la dévaluation sera moins prononcée en termes réels qu'en termes nominaux. L'importance du commerce réciproque entre les pays concernés est un autre facteur qui atténue les gains de compétitivité résultant de la dépréciation de leurs monnaies.

En termes nominaux, de janvier 1997 à janvier 1998, les monnaies des pays concernés ont perdu entre 40 pour cent et plus de 75 pour cent de leur valeur par rapport au dollar. Dans les cinq pays d'Asie les plus touchés, compte tenu des écarts d'inflation et de l'évolution des taux de change, la dépréciation effective réelle s'échelonne entre 27 pour cent et près de 70 pour cent. Même si l'inflation s'accélère dans les prochains mois, ces dévaluations impliquent un important gain de compétitivité.

Des facteurs extérieurs pourraient aussi limiter la progression des exportations de ces cinq pays. Le plus important est que la croissance du PIB de l'Amérique du Nord va probablement se ralentir en 1998, ce qui devrait se répercuter sur la demande d'importations. La faiblesse de la croissance des importations dans le reste de l'Asie devrait aussi pénaliser leurs exportations, car plus de 50 pour cent de celles-ci sont absorbées par d'autres pays d'Asie. Les commentateurs s'inquiètent aussi de l'évolution des importations des deux plus grands marchés d'Asie, le Japon et la Chine, qui étaient déjà peu dynamiques en 1997 et qui, d'après les dernières données disponibles (décembre 1997-janvier 1998) devraient continuer de ne croître que lentement.

Le graphique 2 récapitule les données les plus récentes disponibles sur l'évolution en valeur du commerce de marchandises des cinq pays les plus touchés. Un des points à noter est que jusqu'à présent la contraction des importations a été plus prononcée que l'expansion des exportations. Comme nous l'avons indiqué plus haut, cela était prévisible et est conforme à ce qui s'est produit dans d'autres pays dont la monnaie a brutalement perdu une grande partie de sa valeur.

 

IV. Perspectives du commerce mondial pour 1998

Les perspectives de la production et du commerce mondiaux pour 1998 ont été quelque peu assombries par la crise financière asiatique. Les projections de croissance pour l'Asie ont été sensiblement revues à la baisse. La croissance moyenne du PIB des cinq pays les plus touchés ne devrait pas dépasser 3 pour cent. Comme les flux d'échanges et d'investissements intrarégionaux ont été très dynamiques au cours des dernières décennies, si bien que le commerce intrarégional représentait plus de la moitié du commerce extérieur des pays d'Asie en 1996, les répercussions de la crise se feront sentir avant tout à l'intérieur de la région. Le commerce intrarégional, qui a plus que triplé depuis 1990, pourrait même reculer.

La crise asiatique aura aussi quelques répercussions sur le commerce et la production dans d'autres régions. Dans les années 90, l'Asie est devenue la première région importatrice nette de combustibles et le ralentissement de sa croissance devrait exercer une pression à la baisse sur le volume des exportations de pétrole et le prix du pétrole. Dans les deux premiers mois de 1998, le prix du pétrole est déjà tombé de 20 pour cent en dessous de la moyenne de 1997. Cette évolution ne pourra manquer de pénaliser les pays exportateurs de pétrole. Le gain de compétitivité des exportations des pays d'Asie affectés pourrait aussi peser sur les exportations de pays qui ont plus ou moins préservé la parité de leur monnaie par rapport au dollar, notamment certains pays d'Asie et d'Amérique latine et certains pays en transition.

Les signes d'une reprise de la demande intérieure - qui se reflète en particulier sur l'investissement fixe non résidentiel - en Europe occidentale continentale se multiplient. La baisse des taux d'intérêt et la faiblesse probable du prix du pétrole devraient permettre une accélération de la croissance en Europe occidentale malgré la crise asiatique. Cette dernière devrait entraîner une réduction des sorties de capitaux, notamment en provenance d'Europe occidentale, ce qui, s'ajoutant à la réduction des déficits publics, aura tendance à faire baisser encore les taux d'intérêt et à stimuler tant l'investissement que la consommation. Tous ces facteurs devraient tendre à accroître la demande d'importations et à soutenir le commerce extérieur et la production des principaux partenaires commerciaux de l'Europe occidentale. En revanche, aux Etats-Unis la croissance devrait se ralentir en 1998, mais dans des proportions qu'il est très difficile de prévoir. En Amérique latine aussi, on s'attend à ce que le taux de croissance, qui avait atteint un niveau record en 1997, fléchisse et se rapproche de sa moyenne pour 1990-1995.

Si les répercussions de la crise financière peuvent être contenues pour l'essentiel à l'intérieur des cinq pays qui ont été les plus gravement touchés, elles ne devraient pas réduire de plus de quelques fractions de pourcentage le taux de la croissance mondiale. Dans l'ensemble, on s'attend à un certain ralentissement de la croissance en Amérique et en Asie, partiellement compensé par une accélération en Europe, ce qui pourrait se traduire par une diminution de 2 à 3 points de pourcentage du taux de croissance du commerce mondial. Celui-ci resterait néanmoins supérieur à la moyenne enregistrée dans la première moitié des années 90.

Tableau 1 de l'Appendice
Commerce mondial des marchandises: principaux exportateurs et importateurs, 1997

(Milliards de dollars et pourcentage)

Rang

EXPORTATEURS

Valeur (f.a.b.)

Part

Variation annuelle

Rang

IMPORTATEURS

Valeur (c.a.f.)

Part

Variation annuelle

1

Etats-Unis

688,9

12,6

10

1

Etats-Unis

899,2

16,1

9

2

Allemagne

511,7

9,4

-2

2

Allemagne

441,5

7,9

-4

3

Japon

421,1

7,7

2

3

Japon

338,4

6,0

-3

4

France

287,8

5,3

0

4

Royaume-Uni

307,2

5,5

7

5

Royaume-Uni

280,1

5,1

7

5

France

266,8

4,8

-5

6

Italie

238,9

4,4

-5

6

Hong Kong, Chine

208,7

3,7

4

7

Canada

214,4

3,9

6

 

Importations définitivesa

48,0

0,9

0

8

Pays-Bas

193,5

3,5

-5

7

Italie

208,6

3,7

1

9

Hong Kong, Chine

188,1

3,4

4

8

Canada

201,0

3,6

15

 

Exportations de produits indigènes

27,4

0,5

0

9

Pays-Bas

177,1

3,2

-4

10

Chine

182,7

3,3

21

10

Belgique-Luxembourg

155,5

2,8

-4

                   

11

Belgique-Luxembourg

167,6

3,1

-2

11

Corée, Rép. de

144,6

2,6

-4

12

Corée, Rép. de

136,6

2,5

5

12

Chine

142,4

2,5

3

13

Singapour

125,0

2,3

0

13

Singapour

132,4

2,4

1

 

Exportations de produits indigènes

72,4

1,3

-2

 

Importations définitivesa

79,8

1,4

0

14

Taipei chinois

121,9

2,2

5

14

Espagne

122,7

2,2

1

15

Mexique

110,4

2,0

15

15

Taipei chinois

113,2

2,0

12

16

Espagne

104,3

1,9

2

16

Mexique

112,5

2,0

23

17

Suède

82,4

1,5

-3

17

Malaisie

78,6

1,4

0

18

Malaisie

78,7

1,4

0

18

Suisse

75,8

1,4

-4

19

Suisse

76,1

1,4

-6

19

Australie

65,8

1,2

1

20

Fédération de Russieb

65,7

1,2

-5

20

Brésil

65,7

1,2

15

                   

21

Australie

63,2

1,2

4

21

Suède

65,2

1,2

-2

22

Thaïlande

58,2

1,1

5

22

Thaïlande

64,5

1,2

-12

23

Autriche

56,9

1,0

-2

23

Autriche

63,2

1,1

-6

24

Arabie saoudite

55,2

1,0

-3

24

Fédération de Russieb

48,0

0,9

11

25

Indonésie

53,4

1,0

7

25

Turquie

46,8

0,8

10

26

Brésil

53,0

1,0

11

26

Pologne

42,0

0,8

13

27

Irlande

52,4

1,0

8

27

Indonésie

41,7

0,7

-3

28

Danemark

48,5

0,9

-5

28

Danemark

40,6

0,7

-10

29

Norvège

47,7

0,9

-4

29

Inde

40,6

0,7

9

30

Finlande

41,0

0,8

1

30

Irlande

39,1

0,7

9

 

Totalc

4 805,0

88,1

3

 

Totalc

4 749,0

84,9

2

 

Mondec

5 455,0

100,0

3

 

Mondec

5 600,0

100,0

3

aLes importations définitives s'entendent des importations moins les réexportations.

bNon compris le commerce avec les pays baltes et la CEI. S'il était inclus, les exportations et importations russes passeraient à 86,6 et 65,7 milliards de dollars, respectivement.

cY compris d'importantes réexportations ou importations pour la réexportation.

Tableau 2 de l'Appendice
Commerce mondial des marchandises: principaux exportateurs et importateurs (non compris les échanges intra-Union européenne), 1997

(Milliards de dollars et pourcentage)

Rang

EXPORTATEURS

Valeur (f.a.b.)

Part

Variation annuelle

Rang

IMPORTATEURS

Valeur (c.a.f.)

Part

Variation annuelle

1

Union européenne (15)

823,0

19,7

3

1

Etats-Unis

899,2

20,8

9

2

Etats-Unis

688,9

16,5

10

2

Union européenne (15)

768,2

17,8

2

3

Japon

421,1

10,1

2

3

Japon

338,4

7,8

-3

4

Canada

214,4

5,1

6

4

Hong Kong, Chine

208,7

4,8

4

5

Hong Kong, Chine

188,1

4,5

4

 

Importations définitivesa

48,0

1,1

0

 

Exportations de produits indigènes

27,4

0,7

0

5

Canada

201,0

4,7

15

6

Chine

182,7

4,4

21

6

Corée, Rép. de

144,6

3,3

-4

7

Corée, Rép. de

136,6

3,3

5

7

Chine

142,4

3,3

3

8

Singapour

125,0

3,0

0

8

Singapour

132,4

3,1

1

 

Exportations de produits indigènes

72,4

1,7

-2

 

Importations définitivesa

79,8

1,8

0

9

Taipei chinois

121,9

2,9

5

9

Taipei chinois

113,2

2,6

12

10

Mexique

110,4

2,6

15

10

Mexique

112,5

2,6

23

                   

11

Malaisie

78,7

1,9

0

11

Malaisie

78,6

1,8

0

12

Suisse

76,1

1,8

-6

12

Suisse

75,8

1,8

-4

13

Fédération de Russieb

65,7

1,6

-5

13

Australie

65,8

1,5

1

14

Australie

63,2

1,5

4

14

Brésil

65,7

1,5

15

15

Thaïlande

58,2

1,4

5

15

Thaïlande

64,5

1,5

-12

16

Arabie saoudite

55,2

1,3

-3

16

Fédération de Russieb

48,0

1,1

11

17

Indonésie

53,4

1,3

7

17

Turquie

46,8

1,1

10

18

Brésil

53,0

1,3

11

18

Pologne

42,0

1,0

13

19

Norvège

47,7

1,1

-4

19

Indonésie

41,7

1,0

-3

20

Inde

33,9

0,8

3

20

Inde

40,6

0,9

9

                   

21

Afrique du Sud

30,3

0,7

6

21

Philippines

37,3

0,9

9

22

Emirats arabes unis

26,5

0,6

2

22

Norvège

35,4

0,8

-1

23

Pologne

26,0

0,6

6

23

Afrique du Sud

31,6

0,7

5

24

Turquie

25,4

0,6

10

24

Israël

30,6

0,7

-3

25

Argentine

25,4

0,6

7

25

Argentine

30,3

0,7

27

26

Philippines

25,2

0,6

23

26

Emirats arabes unis

28,2

0,7

8

27

Venezuela

23,9

0,6

4

27

Arabie saoudite

27,3

0,6

-2

28

Rép. tchèque

22,5

0,5

3

28

Rép. tchèquec

27,0

0,6

-3

29

Israël

22,4

0,5

9

29

Hongrie

20,8

0,5

15

30

Hongrie

18,7

0,4

19

30

Chili

19,6

0,5

10

 

Totald

3 844,0

92,0

5

 

Totald

3 918,0

90,7

5

 

Monded

4 180,0

100,0

5

 

Monded

4 320,0

100,0

5

aLes importations définitives s'entendent des importations moins les réexportations.

bNon compris le commerce avec les pays baltes et la CEI. S'il était inclus, les exportations et importations russes passeraient à 86,6 et 65,7 milliards de dollars, respectivement.

cImportations f.a.b.

dY compris d'importantes réexportations ou importations pour la réexportation.

Tableau 3 de l'Appendice
Commerce mondial des services commerciaux: principaux exportateurs et importateurs, 1997

(Milliards de dollars et pourcentage)

Rang

EXPORTATEURS

Valeur

Part

Variation annuelle

Rang

IMPORTATEURS

Valeur

Part

Variation annuelle

1

Etats-Unis

230,7

17,8

8

1

Etats-Unis

151,4

12,0

8

2

Royaume-Uni

84,8

6,5

9

2

Japon

122,6

9,7

-5

3

France

81,9

6,3

-1

3

Allemagne

116,3

9,2

-8

4

Allemagne

72,3

5,6

-8

4

Royaume-Uni

69,7

5,5

9

5

Italie

71,2

5,5

3

5

Italie

69,1

5,5

3

                   

6

Japon

68,4

5,3

3

6

France

61,4

4,9

-6

7

Pays-Bas

48,5

3,7

0

7

Pays-Bas

43,4

3,4

-3

8

Espagne

43,6

3,4

-1

8

Canada

35,7

2,8

1

9

Hong Kong, Chine

37,4

2,9

0

9

Corée, Rép. de

33,4

2,6

5

10

Belgique-Luxembourg

33,3

2,6

-4

10

Belgique-Luxembourg

32,2

2,5

-3

                   

11

Autriche

30,6

2,4

-13

11

Autriche

26,4

2,1

-14

12

Singapour

30,1

2,3

1

12

Taipei chinois

24,3

1,9

2

13

Canada

29,2

2,3

5

13

Espagne

23,8

1,9

0

14

Corée, Rép. de

28,2

2,2

10

14

Chine

23,8

1,9

6

15

Suisse

23,9

1,8

-9

15

Hong Kong, Chine

22,9

1,8

6

                   

16

Chine

23,3

1,8

13

16

Suède

20,1

1,6

8

17

Australie

18,9

1,5

5

17

Australie

19,0

1,5

5

18

Suède

17,4

1,3

4

18

Singapour

18,9

1,5

1

19

Taipei chinois

16,6

1,3

3

19

Fédération de Russie

18,3

1,4

-2

20

Danemark

16,3

1,3

-1

20

Thaïlande

17,4

1,4

-10

Note: Estimations du Secrétariat fondées sur des données incomplètes ou provisoires.

Tableau 4 de l'Appendice
Part de l'Asie et de certains pays asiatiques dans l'économie mondiale en 1996

 

Asie

Japon

Chine

Asie (5)a

 

56,0

2,2

21,3

6,9

B. PIB mondial

- aux prix et taux de change courants

- sur la base des PPA

28,9

34,1

15,5

8,0

2,4

11,1

3,6

(6,0)

C. Commerce mondial des marchandises

- exportations

- importations

25,6

25,0

8,0

6,6

3,0

2,6

6,4

7,0

D. Services commerciaux mondiaux

- exportations

- importations

22,7

27,9

5,3

10,2

1,7

2,1

6,0

7,3

E. Investissement étranger direct mondial

- entrées en termes de flux

- sorties en termes de flux

- entrées en termes de stock

- sorties en termes de stock

26,1

21,2

20,2

19,3

0,1

6,9

0,6

10,4

12,1

0,6

5,2

0,6

5,8

2,3

4,4

1,0

F. Prêts bancaires internationaux (juin 1997)b

- bruts

- nets

...

...

...

...

1,0

0,2

3,8

2,8

G. Capitalisation boursièrec

- Entreprises nationales

25,8

15,9

...

3,6

aIndonésie, République de Corée, Malaisie, Philippines et Thaïlande.

b“Prêts bruts”: prêts des banques faisant rapport à la BRI accordés à tous les secteurs d'un pays ou groupe de pays en pourcentage du total des prêts bancaires internationaux. “Prêts nets”: “actif” moins “passif” rapporté au total (brut) des prêts.

cEvaluation à la fin de 1996. Le total mondial ne prend pas en compte certaines bourses de valeurs émergentes (Chine et Inde). Si l'on tient compte de ces dernières, la capitalisation boursière de la Chine représentait 3,7 pour cent du total mondial à la fin de 1995 (Fédération internationale des bourses de valeurs, FIBV).

Sources: BRI, FIBV, FMI, CNUCED, Banque mondiale et OMC.

Tableau 5 de l'Appendice
Parts des exportations de marchandises à destination de l'Asie (principaux exportateurs
en 1996)

(Pourcentage)

Destination

Asie

______________________________________________________________

 

Total

Japon

Australie

Nouvelle-Zélande

Autres pays d'Asie

________________________________________

Déclarant

   

Total

Chine

Autres pays d'Asie en développement

Asie (5)a

             

Singapourb,c

62,9

10,5

52,4

2,7

49,7

30,2

Australie

71,4

27,6

43,8

5,0

38,7

20,1

Japon

46,4

2,2

44,2

5,3

38,9

19,6

Indonésie

63,0

28,5

34,6

4,1

30,4

11,8

Arabie saoudited

52,0

17,0

35,0

0,3

34,7

11,8

Brunei Darussalamd

96,1

72,3

23,8

0,0

23,8

11,6

Nouvelle-Zélande

61,8

35,8

25,9

2,6

23,4

11,1

Taipei chinois

54,5

13,6

40,9

0,5

40,3

10,6

Malaisie

62,1

15,3

46,9

2,4

44,5

9,9

Philippines

44,5

18,8

25,8

1,6

24,2

9,6

Corée, Rép. de

52,1

13,7

38,4

8,8

29,6

9,3

Chili

34,5

17,1

17,5

2,4

15,0

8,6

Etats-Unis

32,3

13,0

19,3

1,9

17,3

8,4

Chine

59,4

21,7

37,7

0,0

37,7

8,3

Thaïlande

55,8

18,5

37,3

3,4

34,0

8,3

Indee

31,5

8,3

23,2

1,0

22,2

6,7

Equateur

12,0

3,2

8,8

1,4

7,4

6,5

Pakistan

31,6

8,3

23,3

1,3

22,0

6,4

Pérou

23,8

7,0

16,8

7,2

9,6

5,4

Hong Kong, Chineb

55,4

8,1

47,4

34,3

13,1

5,3

Exportations de produits indigènes

51,4

6,5

45,0

29,0

15,9

5,6

Afrique du Sud

25,4

10,7

14,7

1,0

13,7

4,8

Israël

21,0

7,1

13,9

0,4

13,5

4,7

Mongolie

22,1

0,5

21,6

17,9

3,7

2,2

Mozambique

22,2

7,6

14,5

0,0

14,5

1,5

Macao

27,0

1,7

25,4

12,6

12,8

0,6

aIndonésie, Rép. de Corée, Malaisie, Philippines et Thaïlande.

bY compris d'importantes réexportations.

cY compris exportations de Singapour à destination de l'Indonésie.

d1994 au lieu de 1996.

e1995 au lieu de 1996.

Note: Classement selon la part du groupe de pays touchés par la crise financière. Les déclarants retenus sont ceux dont la part des exportations dans les exportations totales à destination de l'Asie (ou de l'Asie des 5) est supérieure à 20 (ou 5) pour cent. Les “autres pays d'Asie en développement” comprennent les cinq pays touchés par la crise.

Source: Base de données Comtrade de la DSNU.

Tableau 6 de l'Appendice
Part des importations de marchandises en provenance d'Asie (principaux importateurs
en 1996)

(Pourcentage)

Origine

Asie

______________________________________________________________

 

Total

Japon

Australie

Nouvelle-Zélande

Autres pays d'Asie

________________________________________

Déclarant

   

Total

Chine

Autres pays d'Asie en développement

Asie (5)a

             

Singapourb,c

58,5

19,2

39,3

3,3

36,0

27,5

Brunei Darussalamd

36,6

11,0

25,6

1,8

23,8

20,7

Japon

42,6

4,8

37,8

11,6

26,2

16,5

Sri Lankad

63,3

14,9

48,5

3,5

45,0

16,1

Chine

59,0

23,8

35,2

0,0

35,2

13,9

Taipei chinois

50,5

30,0

20,5

3,0

17,5

11,8

Philippines

55,0

24,9

30,1

2,2

27,9

11,6

Malaisie

64,0

28,0

36,0

2,4

33,6

11,4

Thaïlande

56,9

30,5

26,3

2,7

26,3

10,8

Hong Kong, Chineb

76,7

14,7

61,9

36,7

25,3

10,4

Indonésie

54,6

26,3

28,4

3,7

24,6

10,3

Pakistan

33,1

12,3

20,7

4,7

16,0

10,2

Australie

43,4

17,7

25,7

5,3

20,4

9,1

Etats-Unis

39,6

15,1

24,4

6,7

17,8

8,6

Indee

24,1

9,7

14,4

2,2

12,2

6,5

Oman

33,0

19,8

13,3

0,8

12,4

6,2

Arabie saoudited

25,9

12,9

13,0

2,2

10,9

5,9

Corée, Rép. de

43,0

25,6

17,4

5,7

11,7

5,9

Koweïte

24,9

10,7

14,2

2,3

11,9

5,8

Nouvelle-Zélande

55,0

38,5

16,5

3,7

12,8

5,8

Maurice

39,1

9,9

29,2

4,3

24,9

5,4

Macao

78,1

10,1

68,0

23,9

44,1

4,9

Mongolie

36,2

11,8

24,4

15,4

9,0

4,3

Paraguay

20,7

6,6

14,1

0,0

14,1

4,1

Afrique du Sud

24,2

10,9

13,3

2,1

11,2

4,1

Seychelles

21,5

3,9

17,5

0,4

17,1

3,4

aIndonésie, Rép. de Corée, Malaisie, Philippines et Thaïlande.

bY compris d'importantes importations pour la réexportation.

cY compris importations de Singapour en provenance de l'Indonésie.

d1994 au lieu de 1996.

e1995 au lieu de 1996.

Note: Classement selon la part du groupe de pays touchés par la crise financière. Les déclarants retenus sont ceux dont la part des importations dans les importations totales en provenance d'Asie (ou de l'Asie des 5) est supérieure à 20 (ou 5) pour cent. Les "autres pays d'Asie en développement" comprennent les cinq pays touchés par la crise.

Source: Base de données Comtrade de la DSNU.

Tableau 7 de l'Appendice
Croissance (en valeur) du commerce mondial de marchandises des pays d'Asie touchés par la crise financière, 1990-1997

(Milliards de dollars et pourcentage)

Exportations (f.a.b.)

 

Importations (c.a.f.)

Valeur

Variation annuelle en pourcentage

 

Valeur

Variation annuelle en pourcentage

1997

1990-1995

1995

1996

1997

 

1997

1990-1995

1995

1996

1997

352

16,1

25,8

4,9

6

Asie (5)

367

16,1

30,2

7,6

-3

137

14,0

30,3

3,7

5

Corée, Rép. de

145

14,1

32,0

11,3

-4

79

20,3

26,0

5,8

0

Malaisie

79

21,6

30,5

0,9

0

58

19,6

25,1

-1,3

5

Thaïlande

65

16,2

30,0

3,8

-12

54

12,1

13,4

9,7

7

Indonésie

42

13,2

27,0

5,7

-3

25

16,8

31,6

16,7

23

Philippines

37

16,8

25,7

20,4

9

Tableau 8 de l'Appendice
Taux de change effectifs réels de certains pays d'Asie

(Variations d'une année sur l'autre en pourcentage)

 

Indonésie

Corée, Rép. de

Malaisie

Philippines

Thaïlande

Hong Kong, Chine

Japon

Singapour

Taipei chinois

1997

                 

Janvier

4,0

0,2

7,1

6,1

5,3

6,8

-9,5

4,7

0,2

Février

6,7

-0,7

8,7

8,5

5,1

8,0

-11,3

5,0

2,5

Mars

7,5

-3,5

9,5

10,4

4,9

9,2

-10,5

3,7

2,3

Avril

5,8

-3,5

7,4

3,8

4,4

8,3

-9,9

3,3

1,9

Mai

3,1

-5,0

5,0

0,6

2,9

7,7

-6,5

2,4

1,4

Juin

1,7

-3,7

3,4

-0,5

0,9

7,0

-0,3

2,3

1,2

Juillet

0,1

-1,8

2,8

-4,3

-11,5

8,9

0,7

2,7

2,9

Août

-5,6

0,2

-1,4

-9,6

-11,5

9,9

-0,6

1,7

3,3

Septembre

-13,3

-1,3

-10,3

-16,7

-19,6

7,7

-1,7

0,6

2,7

Octobre

-27,0

-3,2

-18,0

-19,5

-21,4

8,1

0,1

-1,6

0,4

Novembre

-20,5

-11,3

-18,0

-20,0

-25,0

9,0

-2,4

-2,2

-0,9

Décembre

-41,1

-32,0

-24,4

-24,7

-32,7

10,0

-1,0

-3,2

-0,6

1998

                 

Janvier

-69,1

-37,7

-27,0

-32,8

-41,9

12,3

4,9

-6,5

-6,6

Février

-68,8

-38,8

-25,1

-30,4

-35,3

9,2

9,5

-3,8

-5,2

Source: Calculs de l'OMC fondés sur les données de la Morgan Guaranty Trust Company (http://www.jpmorgan.com).