NOUVELLES: ALLOCUTIONS — DG ROBERTO AZEVÊDO

Observations liminaires du DG Azevêdo


POUR EN SAVOIR PLUS:
Allocutions: Roberto Azevêdo

  

Bonjour à tous.

Bienvenue au lancement du Rapport sur le commerce mondial de cette année, notre publication phare sur la politique commerciale mondiale.

Je suis heureux d'avoir à mes côtés ces éminentes personnalités, notamment le Secrétaire d'État au commerce international du Royaume-Uni, M. Liam Fox.

Au cours de la séance de ce matin, nous avons discuté de la manière de rendre le système commercial plus inclusif afin qu'il soutienne la croissance et le développement au bénéfice de tous.

Bien entendu, cela est au cœur des travaux de l'OMC.

Toutefois, si nous voulons faire en sorte que le commerce soit réellement inclusif, nous devons comprendre comment le système commercial se développe et comment l'OMC peut continuer à jouer un rôle positif. C'est exactement le but du Rapport sur le commerce mondial.

Chaque année, le Rapport s'intéresse à une nouvelle tendance de la politique commerciale mondiale et, cette année, il porte sur la manière de soutenir les petites et moyennes entreprises pour leur permettre de participer au commerce international.

À l'évidence, c'est là un sujet très important. Je pense que les chiffres parlent d'eux-mêmes.

Les PME fournissent la majorité des emplois dans la plupart des économies – plus de 90% dans certains pays.

Elles emploient un grand nombre de femmes et de jeunes. Dans les pays en développement, par exemple, une PME sur trois est dirigée par une femme.

En renforçant les possibilités des PME dans l'économie mondiale, nous pouvons améliorer la vie de nombreuses personnes et communautés.

C'est pour cela que les PME commencent à prendre autant de place dans l'agenda mondial. La semaine dernière, lors de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, les PME ont été au centre du débat. Le nouveau Programme de développement durable reconnaît qu'elles peuvent soutenir une croissance inclusive et durable et assurer à tous un travail décent.

Or, les PME ont souvent été négligées dans l'ensemble du paysage commercial.

Leur participation au commerce n'est simplement pas à la hauteur de leur importance économique au niveau national. En réalité, c'est le cas dans les pays développés comme dans les pays en développement. Il se peut donc que nous manquions une opportunité importante.

Pour faire en sorte que le système commercial mondial soit réellement inclusif pour les PME, nous devons examiner les difficultés qu'elles rencontrent pour s'intégrer dans les échanges commerciaux et nous devons déterminer comment les surmonter.

Ce rapport constitue un pas important dans cette direction.

Il montre, par exemple, que les coûts fixes du commerce peuvent peser tout particulièrement sur les PME.

Cela comprend les différentes normes, les procédures coûteuses à la frontière ou d'autres obstacles non tarifaires.

Mais, et c'est peut-être plus surprenant, le Rapport constate que les coûts variables sont aussi un problème. Les droits de douane élevés sont considérés comme un obstacle majeur par les PME.

Qui plus est, les PME ont souvent du mal à accéder au financement du commerce.

Globalement, les banques rejettent plus de 50% des demandes de financement du commerce émanant des petites entreprises, contre 7% seulement dans le cas d'entreprises multinationales.

Ce ne sont là que quelques-uns des obstacles rencontrés par les PME. Nous devrions aider les PME et les entrepreneurs à se lancer dans le commerce mais, parfois, la réalité s'y oppose. Plus l'entreprise est petite, plus les obstacles semblent grands.

C'est pour cela qu'il est très encourageant de voir que de nombreux Membres de l'OMC souhaitent examiner ce qui peut être fait pour y remédier.

J'espère que ce rapport - et les discussions du Forum public – permettront d'éclairer le débat.

Dans le même temps, je pense que nous pouvons prendre quelques mesures pour tirer parti du potentiel commercial des PME.

L'une d'entre elles consiste à réduire les coûts du commerce.

La mise en œuvre de l'Accord de l'OMC sur la facilitation des échanges est un grand pas dans cette direction.

Lorsqu'il sera appliqué, il pourrait réduire les coûts du commerce de 14,5% en moyenne - et nous prévoyons qu'il entrera en vigueur prochainement.

L'OMC peut aussi soutenir les PME en les aidant à avoir facilement accès à l'information.

En collaboration avec l'ONU et le Centre du commerce international, nous développons actuellement un outil pratique et facile à utiliser qui permettra de tenir les entreprises informées des changements apportés aux règlements techniques applicables à l'exportation.

Des mesures simples comme celle-ci peuvent faire une grande différence.

Améliorer la connectivité est une autre façon pour l'OMC d'aider les PME à participer davantage au commerce mondial.

Cela signifie qu'il faut veiller à ce que l'infrastructure appropriée soit en place. Cela signifie aussi qu'il faut aider à fournir les outils et les compétences nécessaires pour commencer à faire du commerce.

Ce type d'assistance est un élément essentiel des activités de l'OMC.

Son Initiative Aide pour le commerce, par exemple, vise à aider les pays à régler les problèmes au niveau de l'infrastructure commerciale.

Depuis 2006, plus de 260 milliards de dollars ont été déboursés dans le cadre de cette initiative.

Celle-ci met aussi l'accent sur l'internationalisation des PME. L'Aide pour le commerce en faveur du développement des PME a augmenté d'environ 50% entre 2005 et 2013.

Être connecté signifie aussi être présent en ligne. Nous avons bien avancé à cet égard.

Aujourd'hui, près d'une personne sur deux dispose d'Internet. Il y a 20 ans, il n'y en avait qu'une sur 100.

Toutefois, des écarts persistent. En Afrique, seule une personne sur quatre utilise Internet - et seulement une sur sept dans les PMA.

Cela est important car les plates-formes en ligne peuvent réduire considérablement le coût du commerce transfrontières - en éliminant les obstacles liés à la distance.

Une étude menée par eBay dans 22 pays a révélé qu'en moyenne, 97% des entreprises utilisant la technologie exportent.

À l'inverse, parmi les PME traditionnelles, la proportion d'exportateurs se situait entre 2 et 28%.

Je pense donc que nous pouvons tous convenir qu'il est essentiel d'être connecté. Mais cela ne suffit pas.

Nous ne pouvons pas simplement supposer que les PME bénéficieront de plus grandes opportunités une fois qu'elles seront connectées. Nous devons aborder le problème de manière globale. Je pense qu'ensemble, nous pouvons faire une grande différence.

L'Organisation mondiale du commerce elle-même est une plate-forme unique. C'est la seule Organisation qui s'occupe des règles commerciales au niveau mondial.

Ces dernières années, l'OMC a montré qu'elle pouvait conclure des accords ayant un réel impact économique.

C'est ce que nous devons continuer à faire. Et nous devrons accorder une attention particulière à l'inclusion.

À l'évidence, il y a matière à discussion.

Nous avons ici un panel remarquable, avec le Secrétaire d'État du Royaume-Uni, de grands économistes et, bien sûr, des représentants de PME.

Qui est mieux placé que les PME elles-mêmes pour discuter de ces questions?

Nous avons donc ici différentes perspectives très intéressantes et je suis convaincu que la discussion sera passionnante.

Flux de nouvelles RSS

Des problèmes pour visualiser cette page?
Veuillez écrire à [email protected] en indiquant le système d’exploitation et le navigateur que vous utilisez.