ALLOCUTIONS — DG ROBERTO AZEVÊDO

Observations du Directeur général, M. Azevêdo

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Excellences,
Mesdames et Messieurs,

C’est un honneur pour moi d’être avec vous aujourd’hui.

“One Belt One Road” est une initiative historique. Je voudrais féliciter Monsieur le Président Xi pour le rôle prépondérant qu’il a joué pour faire avancer ce projet.

Cette initiative vise à promouvoir le commerce et la connectivité. Et nous savons tous quelles transformations profondes cela peut entraîner.

En Chine, par exemple, le commerce a été d’une importance cruciale pour sortir plus de 800 millions de personnes de la pauvreté depuis le lancement des réformes du marché il y a un peu moins d’une quarantaine d’années. Il s’agit d’un résultat phénoménal, fondé sur une plus grande ouverture économique et renforcé par l’accession du pays à l’OMC en 2001.

Le commerce s’est révélé être l’un des meilleurs moyens dont nous disposons pour lutter contre la pauvreté et favoriser le développement. Pour que le commerce continue à jouer pleinement son rôle comme moteur de la transformation économique, des structures appropriées doivent être en place.

Les infrastructures matérielles sont primordiales.

Lors d’un récent sondage, nous avons demandé aux Membres de l’OMC quels étaient les principaux facteurs de coûts du commerce lors de l’exportation de marchandises et de services. Le manque d’infrastructures de transport et de réseau appropriées arrivait en tête de liste.

Pour répondre à ce besoin, les projets “One Belt One Road” joueront un rôle considérable.

Dans le même temps, nous savons que les infrastructures matérielles doivent s’appuyer sur les infrastructures immatérielles nécessaires, à savoir les règles, règlements et procédures pouvant accélérer la circulation des marchandises et des services à travers les frontières de manière ouverte et efficace.

Les règles du commerce mondial établies dans le cadre de l’OMC jouent un rôle primordial à cet égard, et nous avons récemment adopté une nouvelle grande réforme pour que les marchandises puissent circuler encore plus facilement.

L’Accord de l’OMC sur la facilitation des échanges est entré en vigueur en février de cette année. Il s’agit du plus grand accord commercial mondial de ce siècle. Il permettra de diminuer les délais nécessaires pour le passage des marchandises aux frontières, ce qui réduira donc considérablement les coûts du commerce.

En réduisant les délais, les formalités administratives et le risque de corruption, la pleine mise en œuvre de l’Accord pourrait réduire les coûts du commerce de 14,3% en moyenne à l’échelle mondiale. Cet effet sera plus important que ne serait l’élimination de tous les droits d’importation restants dans le monde.

Les bénéfices se feront plus particulièrement sentir dans les pays en développement et les pays les moins avancés – et, point important, ces pays pourront également obtenir une assistance technique pour la mise en œuvre des réformes nécessaires.

Cet accord illustre à quel point le système commercial multilatéral est important, puisqu’il permet de mettre en œuvre ces réformes à grande échelle (virtuellement pour les 164 Membres de l’OMC), en optimisant les possibilités de croissance et de développement.

Nous avons bien sûr, aujourd’hui, de nombreux défis à relever, avec une croissance économique atone et la menace que représentent les nouveaux obstacles au commerce. Mais dans ce contexte, je pense que la coopération économique mondiale sur les questions liées au commerce est plus importante que jamais. Nous devons redoubler d’efforts pour que le commerce fasse partie de la solution aux défis à relever, et pour que les avantages du commerce profitent à un plus grand nombre.

Cela signifie que nous devons continuer à réformer les règles du commerce mondial.

Nous savons que les Membres de l’OMC en sont capables. Outre l’Accord sur la facilitation des échanges, les Membres ont également conclu, au cours des dernières années, des accords visant à élargir l’Accord de l’OMC sur les technologies de l’information, à éliminer les subventions à l’exportation pour le commerce des produits agricoles, parmi d’autres étapes importantes.

La contribution de la Chine a été déterminante pour la conclusion de chacun de ces accords, et nous lui en sommes reconnaissants.

À présent, les Membres examinent quelles nouvelles mesures pourraient être prises.

Notre Conférence ministérielle se tiendra à la fin de l’année à Buenos Aires. Ce pourrait être une occasion importante de progresser. Je compte sur le leadership de la Chine dans ces discussions, pour que nous puissions continuer à faire avancer la coopération sur les questions commerciales.

C’est, selon moi, de cette façon que nous continuerons à améliorer les infrastructures à la fois matérielles et immatérielles, afin de stimuler la croissance et le développement partout dans le monde.

Merci.

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