ALLOCUTIONS — DG ROBERTO AZEVÊDO

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Allocution du Directeur général Roberto Azevêdo

Messieurs les Directeurs généraux, Madame la Directrice générale,
Madame la Commissaire Sacko,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Bonjour - et bienvenue à l'OMC.

C'est un plaisir de vous accueillir à l'OMC pour cet événement sur la sécurité sanitaire des aliments et le commerce. Je suis particulièrement heureux d'avoir à mes côtés:

  • le Directeur général de l'OMS M. Ghebreyesus;
  • le Directeur général de la FAO M. Graziano da Silva; et
  • la Directrice générale de l'OIE Mme Eloit.

Je vous remercie d'être avec nous aujourd'hui et d'apporter votre soutien à cet événement.

Les organisations internationales travaillent souvent ensemble pour mettre en lumière des questions transversales particulières, et il n'y a guère de sujet plus important que celui qui nous occupe aujourd'hui.

L'accès à des produits alimentaires sûrs est essentiel. C'est un élément crucial de la santé publique, qui sera déterminant pour atteindre les Objectifs de développement durable à l'horizon 2030.

C'est pourquoi je suis heureux que nous ayons l'occasion d'attirer l'attention sur cette question et d'examiner les liens entre les politiques alimentaires, sanitaires et commerciales, qui nous aideront à atteindre cet objectif commun.

Cette réunion s'appuie sur une conférence qui a été organisée à Addis-Abeba en février par la FAO, l'OMS et l'Union africaine (UA). C'est pourquoi il est bon que Madame la Commissaire Sacko de l'UA soit avec nous aujourd'hui. Elle nous donnera un aperçu de cette conférence dans quelques instants.

Les liens entre le commerce et la sécurité sanitaire des produits alimentaires ne sont peut-être pas apparents à première vue, mais ils sont tout à fait évidents dans de nombreux domaines de travail de l'OMC.

L'Accord de l'OMC sur les mesures sanitaires et phytosanitaires - l'Accord SPS - en est un exemple.

Cet accord exige que les prescriptions relatives à la sécurité sanitaire des produits alimentaires soient établies sur la base de données scientifiques et soient adaptées à leur objectif. Ainsi, il protège la santé publique tout en réduisant les coûts commerciaux superflus et les obstacles non nécessaires au commerce.

La FAO et l'OMS aident à fournir un cadre pour faciliter les échanges sur la base des normes alimentaires convenues au niveau international.

Au moyen du Codex, la FAO et l'OMS établissent des normes fondées sur des données scientifiques et acceptées au niveau international. Ces normes sont expressément reconnues par l'Accord SPS et elles concernent aussi les mesures relatives aux produits alimentaires dans le cadre de l'Accord de l'OMC sur les obstacles techniques au commerce.

Ces liens illustrent le caractère complémentaire des travaux de nos organisations. Et celles-ci collaborent aussi pour développer les capacités et les compétences nécessaires à cette fin.

Cela englobe le Fonds pour l'application des normes et le développement du commerce, établi par la FAO, l'OMS et l'OMC, avec le concours de l'OIE et de la Banque mondiale. Des travaux importants sont donc déjà en cours.

Nous devons également être prêts à évoluer avec notre temps. Aujourd'hui, le monde semble se transformer sous nos yeux.

Les progrès technologiques révolutionnent notre manière de faire du commerce, ce qui a un impact sur la façon dont les mesures relatives à la sécurité sanitaire des produits alimentaires sont conçues et appliquées.

Nous devons examiner comment tirer parti des possibilités offertes par les progrès technologiques pour atteindre nos objectifs en matière de sécurité sanitaire des aliments et de santé publique.

Nous devons être prêts - et cela suppose un débat éclairé.

C'est exactement le type d'échange que la réunion d'aujourd'hui cherche à encourager.

Pour aider à orienter le débat, les discussions seront divisées en trois séances thématiques.

La première séance portera sur la numérisation et son impact sur la sécurité sanitaire des produits alimentaires et le commerce.

Il y a là un énorme potentiel. Les nouvelles technologies permettent de collecter et analyser des données pour gérer les risques en matière de sécurité sanitaire des aliments.

La certification électronique peut être plus fiable et plus efficiente que les systèmes sur support papier, ce qui réduit les coûts et facilite les échanges.

Les nouvelles technologies permettent aussi d'accéder plus facilement à l'information. Il faut parfois beaucoup de temps et de ressources pour trouver exactement à quelles prescriptions sanitaires et autres les exportateurs doivent se conformer. Si ces renseignements sont disponibles en ligne, cela peut faire une grande différence, en particulier pour les petits acteurs, les petits pays et les petites entreprises.

Néanmoins, l'utilisation de ces technologies nécessite des investissements, et la fracture numérique est un aspect important à cet égard.

Cette discussion doit donc porter aussi sur les moyens de faire en sorte que tout le monde puisse participer, en particulier les pays en développement et les pays les plus petits et les plus vulnérables. Il faut faire en sorte que la révolution numérique soit véritablement inclusive.

La deuxième séance traitera des synergies entre la sécurité sanitaire des produits alimentaires et la facilitation des échanges.

L'Accord de l'OMC sur la facilitation des échanges revêt une importance particulière à cet égard. Il vise à simplifier les procédures à la frontière pour permettre la circulation plus rapide et plus fluide des marchandises.

La réduction du temps nécessaire pour franchir les frontières peut changer les choses quand on exporte des produits périssables.

Bien sûr, il faut aussi veiller à la sécurité sanitaire des produits importés, et l'Accord reconnaît que la coopération entre les différents organismes présents aux frontières joue un rôle essentiel.

Cette séance examinera donc comment faire en sorte que les travaux menés sur différents fronts avancent de manière coordonnée, notamment en ce qui concerne:

  • les mesures de sécurité sanitaire des produits alimentaires fondées sur des données scientifiques;
  • les normes internationales et les procédures simplifiées; et
  • la transparence et la coopération entre les organismes présents aux frontières.

Plus largement, nous devons veiller à ce que les cadres réglementaires soutiennent toutes ces activités. C'est précisément le sujet de la troisième séance thématique.

Cette séance examinera comment les régimes réglementaires relatifs à la sécurité sanitaire des aliments peuvent s'adapter à ces nouveaux défis de manière uniforme, rapide et transparente. Elle examinera aussi les défis et les possibilités futurs pour le Codex FAO/OMS.

Nous devons faire en sorte que le système international continue à jouer un rôle positif dans tous ces domaines et aide nos Membres à relever les défis du monde moderne.

Cet événement devrait servir de base à une discussion franche et éclairée sur les questions clés.

Je tiens à remercier tous ceux qui ont participé à son organisation, en particulier Christiane Wolff et Rolando Alcala du côté de l'OMC.

C'est grâce à ce type d'engagement que nous relèverons les défis futurs et que nous bâtirons un avenir meilleur pour tous.

Alors, au travail. Merci.

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