Observations du Directeur général, M. Azevêdo

M. l'Ambassadeur Ihara,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,

Bonjour.

Bienvenue à cet atelier consacré au moratoire sur le commerce électronique. Je suis ravi que vous soyez tous là aujourd'hui.

L'économie numérique et le moratoire sur le commerce électronique constituent un important sujet de discussion pour un grand nombre de Membres de l'OMC. Cette question suscite beaucoup d'intérêt, en particulier depuis la onzième Conférence ministérielle de Buenos Aires.

Les Membres ont demandé davantage de données et d'analyses pour alimenter leurs discussions.

L'atelier d'aujourd'hui vise exactement à répondre à cette demande, en réunissant des Membres de l'OMC et des représentants des milieux universitaires, des entreprises, des offices nationaux de statistique et des organisations internationales.

Bien sûr, cette question n'est pas nouvelle à l'OMC. Depuis 1998, les Membres ont périodiquement renouvelé leur engagement de ne pas imposer de droits de douane sur les transmissions électroniques.

Ce moratoire est depuis longtemps un élément essentiel du système commercial multilatéral - et, de fait, la pratique est antérieure à la décision de 1998 elle-même.

Vous pourriez dire que c'était tout à fait visionnaire, au vu de la spectaculaire progression du monde numérique. Je pense toutefois que personne n'avait prévu que les changements que nous connaissons aujourd'hui seraient aussi rapides. Les progrès technologiques révolutionnent notre façon de faire des affaires et des échanges.

Par exemple, ces progrès ont encore facilité le commerce des produits numériques et de certains types de services, et ont permis de réaliser davantage d'échanges en ligne.

Les estimations actuelles indiquent que les ventes en ligne à l'échelle mondiale ont augmenté de 13% en 2017, s'élevant au total à environ 29 000 milliards de dollars.

Le nombre d'acheteurs en ligne a enregistré une augmentation analogue. Un quart de la population mondiale a acheté des biens et services en ligne en 2017. Et surtout, la part des personnes achetant depuis l'étranger est passée de 15% en 2015 à 21% en 2017.

Ces statistiques ne dissocient pas les biens ou services achetés en ligne des plates-formes numériques. Cependant, la tendance à la hausse est manifeste.

Tout cela a eu des répercussions sur le point de vue des Membres sur le moratoire et certains d'entre eux ont posé des questions. Il est donc important que nous ayons une conversation éclairée sur ces sujets.

C'est précisément le but de l'atelier d'aujourd'hui. Il donne l'occasion d'examiner ces questions et de répondre aux différentes préoccupations qui sous-tendent les vues des Membres.

Son objectif est de contribuer à une meilleure compréhension du moratoire et de ses conséquences, sans préjudice des positions globales des Membres.

Le programme de la journée englobe différents aspects qui présentent un intérêt pour le débat sur le moratoire, tels que:

• l'historique du moratoire;
• les possibles conséquences du moratoire pour les recettes;
• les aspects techniques des droits de douane sur les transmissions électroniques; et
• le volet développement du moratoire.

Il importe de noter que ce débat sera aussi enrichi par la participation de diverses parties prenantes, qui exprimeront différents points de vue et livreront des analyses pertinentes.

Alors tirons le meilleur parti de cette occasion. Je vous encourage à participer activement, à poser des questions et à vous écouter les uns les autres.

Lorsqu'il était Président du Conseil général, M. l'Ambassadeur Ihara a aidé les Membres à faire avancer le débat sur cette question et à faire progresser les travaux qui nous ont amenés au présent atelier. C'est donc largement grâce aux efforts de M. l'Ambassadeur Ihara que nous pouvons entreprendre nos travaux d'aujourd'hui et je pense qu'il est important d'en avoir conscience.

Pour conclure, je vous souhaite un atelier très productif. Soyez dynamiques. Participez. J'attends avec intérêt de connaître les résultats de vos discussions.

Je vous remercie.