NOUVELLES: ALLOCUTIONS — DG ROBERTO AZEVÊDO


POUR EN SAVOIR PLUS:
> Allocutions: Roberto Azevêdo

  

Merci Madame la Présidente, Monsieur l’Ambassadeur O’Brien,

Madame l’Ambassadrice Salleh,

Monsieur le Secrétaire général Kituyi,

Madame la Directrice exécutive González,

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

Bienvenue à tous. C’est un grand plaisir que d’être ici aujourd’hui et, comme toujours, nous sommes très heureux d’accueillir cette réunion.

L’année dernière a été très importante puisque nous célébrions les 50 ans de l’ITC.

Cette année marque le début du nouveau plan stratégique de l’Organisation. Et nous nous réunissons alors que le développement occupe à maints égards le devant de la scène internationale puisque:

  • nous tenons la semaine prochaine le cinquième Examen global de l’Aide pour le commerce ici à l’OMC,
  • en juillet aura lieu la troisième Conférence du financement pour le développement à Addis-Abeba,
  • en septembre se tiendra le Sommet sur le programme de développement pour l’après-2015 à l’ONU,
  • nous aurons aussi à Paris le sommet de l’ONU sur le changement climatique,
  • et bien sûr, en décembre, nous tiendrons la Conférence ministérielle de l’OMC à Nairobi. Ce sera la première fois qu’une conférence du genre aura lieu en Afrique.

Par conséquent, le contexte ne pourrait mieux convenir à notre discussion d’aujourd’hui. Il redonne leur sens à tous nos travaux et les remet en perspective.

Depuis sa création, l’ITC est un partenaire très apprécié du système commercial multilatéral.

Et il me semble que cette année toute la communauté du commerce et du développement se rassemble précisément pour souligner le rôle que le commerce peut concrètement jouer en faveur des pays en développement et des pays les moins avancés.

Au cours des 25 dernières années, 1 milliard de personnes dans le monde sont sorties de la pauvreté, ce qui est un chiffre impressionnant. Et je ne doute pas que le commerce a joué à cet égard un rôle essentiel. Et il doit continuer de jouer pleinement son rôle pour faire reculer encore la pauvreté.

Mais pour ce faire, nous devons redoubler d’efforts pour atteindre davantage les communautés qui n’ont pas bénéficié autant que les autres de la croissance des échanges.

C’est là une mission qui selon moi fédère toutes nos organisations.

Et dans ce contexte, les travaux de l’ITC pour améliorer l’environnement institutionnel des exportateurs potentiels dans les pays en développement sont plus importants que jamais.

Les PME — qui sont au centre des travaux de l’ITC — sont une source d’emplois importante. De fait, ces entreprises emploient plus de 60% de la main-d’œuvre du secteur privé dans le monde.

Et lorsque les PME se connectent aux chaînes d’approvisionnement mondiales — un phénomène important — les gains du commerce vont souvent aux secteurs de l’économie les plus susceptibles de marginalisation.

C’est un point qu’il ne faut pas négliger.

Parmi ces groupes, nombreux sont ceux qui, en l’état actuel des choses, ne tirent pas pleinement parti du commerce; c’est le cas par exemple des femmes, des jeunes, des personnes vivant dans des zones rurales éloignées ou de la population active du secteur informel.

Il est donc essentiel que les activités de l’ITC restent adaptées face à ces défis. Et je constate avec satisfaction que c’est une considération prise en compte dans le plan stratégique de l’ITC.

À l’OMC, nous apprécions l’action que mène l’ITC pour faire en sorte que le système commercial multilatéral soit inclusif.

Permettez-moi de donner quelques exemples de domaines où je pense que cette collaboration est particulièrement importante.

J’ai déjà mentionné l’initiative Aide pour le commerce. Celle-ci fait désormais partie intégrante de la structure institutionnelle et de la fourniture de services de l’ITC — laquelle est souvent considérée comme une "organisation consacrée à 100% à l’Aide pour le commerce".

Nous ne sommes plus qu’à quelques jours de l’ouverture du cinquième Examen global de l’Aide pour le commerce organisé cette année sur le thème "Réduire les coûts du commerce pour une croissance durable inclusive".

Cette manifestation rassemblera des participants du monde entier: ministres, chefs de secrétariat d’organisations, représentants du secteur privé, experts du commerce et du développement.

Ce sera une réunion très riche qui fournira une occasion précieuse à ce stade de discuter de la manière dont nous pouvons réduire les coûts élevés des transactions commerciales et généraliser les avantages du commerce.

Je me réjouis de voir que l’ITC y participera activement en partageant les leçons de son expérience et en contribuant au débat.

Puisque nous discutons des coûts des transactions commerciales, permettez-moi de dire quelques mots de l’Accord sur la facilitation des échanges.

Cet accord permettra de réduire ces coûts en introduisant des procédures à la frontière plus simples, plus prévisibles et plus rationnelles.

On estime qu’il pourrait donner à l’économie mondiale un coup d’accélérateur équivalant à 1 000 milliards de dollars et créer 21 millions d’emplois dont 18 millions dans les pays en développement.

Une autre caractéristique de cet accord est qu’il précise qu’une aide pratique doit être fournie aux pays en développement qui en ont besoin pour mettre en œuvre les dispositions prescrites.

C’est dans ce but qu’a été créé le mécanisme de l’Accord sur la facilitation des échanges lequel a connu un bon départ.

L’ITC a très bien travaillé dans ce domaine en aidant les pays:

1. à classer leurs engagements dans le cadre de l’AFE;

2. à mieux comprendre les enjeux; et

3. à se doter de capacités renforcées.

Nous encourageons donc les capitales à ratifier l’accord et comptons sur l’aide de l’ITC pour faire avancer cette initiative.

Un autre exemple de collaboration entre l’OMC et l’ITC — et la CNUCED — est le partenariat du Cadre intégré renforcé — le CIR.

Le CIR aide les PMA à participer plus activement au système commercial multilatéral et à éliminer les obstacles au commerce. À ce jour, le CIR compte 50 bénéficiaires et donne des résultats concrets sur le terrain.

Aujourd’hui, fort de ces réalisations, il doit lancer sa deuxième phase la semaine prochaine au cours du cinquième Examen global.

Il y a donc de nombreux domaines où nous continuerons de travailler ensemble et nous nous emploierons à renforcer notre coopération.

Mais au-delà de la mise en œuvre de ces programmes et accords existants, nous devons aussi obtenir de nouveaux résultats concrets en matière de développement par la négociation de nouvelles règles commerciales.

À cet égard, je pense que la Conférence ministérielle qui se tiendra à Nairobi en décembre sera l’occasion de montrer une fois encore que le système commercial multilatéral peut donner des résultats concrets, en particulier pour les PMA.

Je ferai tout mon possible, avec le Secrétariat, pour soutenir les Membres dans cet effort.

Nous avons eu de nombreuses conversations jusqu’ici cette année — dans le cadre des groupes de négociation, par le biais des consultations et lors de réunions avec les Membres.

Mais comme je l’ai dit aux Membres la semaine dernière, le temps est venu de prendre des décisions politiques. Nous devons clairement tracer le chemin qui reste à parcourir jusqu’à Nairobi pour obtenir des résultats concrets très importants.

Un succès à Nairobi serait le point final parfait de cette année historique pour le développement. Et cela constituerait un extraordinaire encouragement pour tous nos travaux dans tous les domaines que j’ai évoqués ce matin.

Je pense que nous partageons la responsabilité de faire en sorte que le commerce continue de jouer pleinement son rôle dans le domaine du développement et d’améliorer les conditions de vie des populations du monde entier, d’une façon très concrète et très pratique.

Je me réjouis de continuer à collaborer avec l’ITC — et la CNUCED — dans cet effort.

Je vous souhaite à tous une réunion productive et animée.

Je vous remercie pour votre attention.

 

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