NOUVELLES: ALLOCUTIONS — DG ROBERTO AZEVÊDO

Remarques liminaires du DG, Roberto Azevêdo


POUR EN SAVOIR PLUS:
> Allocutions: Roberto Azevêdo

  

Bonjour à tous.

Je suis très heureux d'être parmi vous tous aujourd'hui et de la présence de notre amie et collègue Mme l'Ambassadrice Amina Mohamed, Ministre des affaires étrangères et du commerce international du Kenya.

Comme vous le savez, Mme Mohamed est aussi la Présidente de la dixième Conférence ministérielle de l'OMC, qui aura lieu à Nairobi du 15 au 18 décembre cette année.

Et c'est précisément de cette Conférence dont nous allons parler ce matin.

Il s'agit de l'axe principal d'une grande partie de nos travaux menés cette année à l'OMC. Ainsi, à l'instar de notre ami de la vidéo, nous sommes tous en route pour Nairobi!

Notre séance de ce matin étant brève, je souhaite rapidement expliquer pourquoi je considère que la Conférence de Nairobi est si importante pour nous et pour l'Organisation.

Pour la première fois depuis le succès de notre réunion de Bali en 2013, cette Conférence ministérielle sera l'occasion de montrer que le système commercial multilatéral permet d'obtenir des résultats négociés, en particulier pour les plus pauvres et les plus marginalisés.

C'est aussi la première fois qu'une telle Conférence aura lieu en Afrique et je pense que l'épreuve de vérité sera de savoir si nous pouvons obtenir des résultats pour l'Afrique.

Les perspectives sur le commerce ont changé ces dernières années.

Une étude récente sur l'opinion publique mondiale a d'ailleurs révélé que ce ne sont pas les Asiatiques ou les Nord-Américains qui ont la vision la plus positive du commerce, mais les Africains.

Beaucoup considèrent, à juste titre, que le commerce est un puissant instrument pour le développement et l'amélioration de leurs conditions de vie.

Nous savons tous que 2015 est une année à marquer d'une pierre blanche dans le calendrier du développement durable, avec les nouveaux objectifs de développement durable, leur financement et les changements climatiques qui seront tous discutés au niveau multilatéral.

Le commerce a un important rôle à jouer dans ce débat.

Depuis la création de l'OMC en 1995, environ deux tiers de la réduction de la pauvreté est due à la croissance économique dans les pays en développement, et c'est le commerce qui a été le principal moteur de cette croissance.

L'OMC a donné à de plus en plus de pays en développement une place à la table des négociations, où leurs voix comptent autant que les autres.

Aujourd'hui, les pays en développement représentent quatre cinquièmes des Membres de l'OMC.

Ils participent à la gestion du système, à l'élaboration de son programme et à la négociation de ses accords.

Et leur participation au commerce mondial augmente.

La part des pays en développement dans le commerce mondial de marchandises est passée de 27% en 1995 à plus de 43% aujourd'hui. Dans le commerce de services commerciaux, leur part a aussi augmenté pour la même période, passant d'environ 25% à approximativement 35%.

D'immenses progrès ont donc été accomplis, mais nous devons clairement faire plus. Et c'est par le biais des négociations que l'OMC se bat pour obtenir des résultats.

C'est une des raisons pour lesquelles le paquet de Bali, que nous avons conclu avec succès en 2013, est si important.

Il a prouvé que les Membres peuvent obtenir d'importants résultats négociés et ce, en plaçant le développement au cœur de ses objectifs et en attribuant aux pays en développement un rôle de premier plan dans les négociations.

Le paquet comprenait:

  • l'Accord sur la facilitation des échanges;
  • un ensemble de mesures pour les PMA; et
  • des mesures sur différentes questions liées à l'agriculture comme le coton, la sécurité alimentaire, l'administration des contingents tarifaires, entre autres.

La Conférence de Bali a été une première à bien des égards. Elle a bien sûr abouti au premier accord commercial multilatéral de l'OMC, mais elle a aussi ouvert de nouvelles voies dans l'assistance technique prévue pour aider les Membres à mettre en œuvre les dispositions de cet accord.

Ainsi, la fourniture d'un soutien pratique en vue d'un renforcement des capacités est un autre élément important de notre travail ici à l'OMC.

C'est tout l'enjeu de l'Aide pour le commerce. A ce jour, plus de 245 milliards de dollars EU ont été déboursés pour des programmes et des projets d'aide publique au développement.

Alors, comment pouvons-nous veiller à ce que le commerce, et l'OMC, continuent à jouer leur rôle de soutien au développement, et comment tirer parti davantage encore du commerce?

Selon moi, nous avons deux principales missions au niveau multilatéral pour soutenir la croissance et le développement …

  • Premièrement, nous devons poursuivre la mise en œuvre des décisions prises à Bali pour que les résultats obtenus soient à la hauteur des engagements pris.
  • Deuxièmement, nous devons progresser davantage dans le cadre du Programme de Doha pour le développement.

Les grandes questions de Doha concernant l'agriculture, les produits industriels et les services languissent depuis beaucoup trop longtemps sur la table des négociations.

Les résultats dans ce domaine pourraient transformer des vies dans le monde entier.

Je pense que les Membres ont pour principal objectif d'obtenir des résultats significatifs pour soutenir la croissance et le développement à Nairobi en décembre.

Et je ferai tout mon possible, avec le Secrétariat, pour soutenir les Membres dans cet effort.

Nous avons eu toutes sortes de conversations et de consultations cette année. Et, à cet égard, cela a été productif. Nous avons réalisé des progrès en termes d'engagement réel sur ces grandes questions.

Mais cela a été difficile et c'est loin d'être suffisant.

La voie à suivre demeure loin d'être toute tracée. Et c'est pourquoi il est désormais temps de s'atteler sérieusement à la tâche et de prendre des décisions politiques importantes.

Nous devons tracer la route qui nous mènera à Nairobi et qui nous permettra d'obtenir des résultats en décembre.

La réussite de la Conférence de Nairobi serait le couronnement idéal de cette année historique pour le développement.

Et cela donnerait un formidable élan à tous nos travaux, dans tous les domaines que j'ai mentionnés.

Comme l'a chaleureusement dit Mme Mohamed, "l'accueil de la Conférence ministérielle au Kenya suscite la fierté non seulement du Kenya, mais aussi de tout le continent africain".

Et je pense que l'attente suscitée est palpable. J'ai mentionné plus tôt l'attitude positive déjà exprimée par de nombreuses personnes du continent africain vis-à-vis du commerce comme facteur de développement.

Ne décevons pas ces espoirs.

Pour moi, nous partageons la responsabilité de veiller à ce que le commerce continue à jouer pleinement son rôle dans le développement et à améliorer les conditions de vie sur le continent africain et partout dans le monde de manière très concrète et pratique.

La Conférence de Nairobi nous donne l'occasion de passer à l'action maintenant, nous ne devrions pas la laisser passer.

Merci.

 

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