NOUVELLES: ALLOCUTIONS — DG ROBERTO AZEVÊDO


POUR EN SAVOIR PLUS:
> Allocutions: Roberto Azevêdo

  

Bonjour à tous.

Bienvenue à l’Organisation mondiale du commerce — et bienvenue au Forum public 2015.

Depuis le premier Symposium public organisé en 2001, le Forum public est devenu un événement incontournable dans notre calendrier. Et cette année ne fait pas exception.

Bien sûr, nos portes sont ouvertes toute l’année. Mais pendant le Forum public, c’est vous qui êtes aux commandes. C’est vous qui menez le jeu!

C’est le moment où des ONG, des universitaires, des représentants du secteur privé, des medias, des gouvernements et des organisations internationales et des membres du public viennent à Genève pour discuter des grandes questions concernant le commerce.

C’est votre espace de dialogue. Et je suis donc ravi de voir que vous êtes venus nombreux une fois encore.

Au cours des trois prochains jours, il y aura 88 séances — toutes organisées par vos soins — au cours desquelles nous aborderons certaines des questions les plus importantes et les plus pressantes.

Nous aurons aussi deux débats en séance plénière ici, dans cette salle, et il y aura des stands d’exposition, le lancement de publications et bien plus encore.

Vous aurez de nombreuses occasions de faire part de vos idées et de votre expérience.

J’espère donc que vous participerez activement aux discussions et que vous ferez entendre votre voix.

Cette année est une année importante pour l’OMC.

C’est le vingtième anniversaire de l’Organisation.

C’est donc un moment important où nous devons réfléchir à notre bilan — à ce que nous avons accompli, à ce que nous n’avons pas accompli, et à ce que l’avenir pourrait nous réserver.

Cette réflexion a abouti au thème du Forum public de cette année: “Le commerce fonctionne”.

Le commerce fonctionne en tant que levier de la croissance économique et du développement.

Il fonctionne en reliant entre elles les économies, les entreprises et les populations du monde entier.

Il fonctionne en créant des emplois.

Et il fonctionne en permettant aux gens de sortir de la pauvreté.

Mais il me semble qu’il manque peut-être un mot dans le titre. Il devrait être “Le commerce fonctionne si …”, car aucun de ces bénéfices n’est automatique.

Le commerce fonctionne …

  • s’il s’accompagne de bonnes politiques;
  • si l’on aide les pays à se doter des capacités dont ils ont besoin pour être compétitifs; et
  • s’il y a un système transparent de règles convenues d’un commun accord et appliquées de manière équitable, ouverte et coopérative.

Faire en sorte que ces conditions soient remplies, voilà précisément la mission de l’OMC.

Je pense que notre bilan des 20 dernières années est plutôt positif.

Les Membres de l’OMC coopèrent chaque jour ici, à Genève, pour maintenir et améliorer le système commercial.

Grâce à cette coopération, les droits de douane ont été réduits de moitié et le volume des échanges a doublé au cours des 20 dernières années.

Des millions de personnes supplémentaires ont pu bénéficier des avantages du commerce du fait de l’augmentation de la part des pays en développement dans le commerce mondial des marchandises, qui est passée de 27% à plus de 43%.

Et, dans le cadre de l’initiative Aide pour le commerce, 245 milliards de dollars ont été dépensés pour aider les pays à améliorer leurs capacités commerciales.

De plus, nous avons veillé au respect des règles commerciales, en traitant avec succès plus de 500 différends.

Et nous avons conclu de nouveaux accords commerciaux.

Les décisions du paquet de Bali, adoptées en 2013, ont constitué un grand pas en avant.

Le paquet contenait des décisions importantes sur l’agriculture et en faveur des pays les moins avancés, il comprenait aussi l’Accord sur la facilitation des échanges.

Cet accord permettra au commerce de fonctionner mieux pour tout le monde. Il réduira les coûts liés au passage des marchandises à travers les frontières. Ce  sont les pays en développement et les pays les moins avancés qui en profiteront le plus.

Autre avancée récente, les négociations sur l’élargissement de l’Accord sur les technologies de l’information ont abouti en juillet.

Cela permettra d’éliminer les droits de douane sur plus de 200 produits des technologies de l’information — représentant environ 7% du commerce mondial. C’est considérable.

Des accords de ce genre peuvent aussi aider le commerce à mieux fonctionner.

Mais bien sûr, nous pourrions faire plus, beaucoup plus.

Pas plus tard que la semaine dernière, j’étais à New York pour discuter du rôle du commerce dans la réalisation des nouveaux Objectifs de développement durable.

L’objectif du Millénaire pour le développement qui était de réduire de moitié l’extrême pauvreté a été atteint en 2010 — bien avant l’échéance de 2015. Le commerce a joué un rôle important dans cette réalisation historique.

L’incertitude économique s’accroît au niveau mondial. Plus de 800 millions de personnes vivent encore dans l’extrême pauvreté. Nous devons donc faire en sorte que le commerce soit utilisé au maximum de son potentiel comme un outil de croissance et de développement dans les prochaines années.

Nous aurons une nouvelle occasion de le faire lors de notre dixième Conférence ministérielle, à Nairobi, en décembre.

C’est la première fois que l’OMC organise une conférence ministérielle en Afrique, aussi doit‑elle produire des résultats qui soutiennent la croissance et le développement sur le continent, et au‑delà.

J’espère que les discussions que nous aurons ici ces prochains jours nous donneront un réel élan en vue de Nairobi.

Je vais maintenant ouvrir notre séance de ce matin.

Je veux d’abord saluer chaleureusement notre remarquable groupe d’intervenants. Nous accueillons aujourd’hui:

  • Lilianne Ploumen, Ministre du commerce extérieur et de la coopération pour le développement des Pays Bas.
  • Amina Mohamed, Ministre des affaires étrangères et du commerce international du Kenya et, bien sûr, Présidente de la Conférence ministérielle de l’OMC à Nairobi. Amina nous rejoindra dans un petit moment.
  • Yuejiao Zhang, Membre de l’Organe d’appel de l’OMC.
  • Susan Schwab, ancienne Représentante des États-Unis pour les questions commerciales internationales et actuellement Professeur à l’Université du Maryland et Conseillère stratégique à Mayer Brown LLP.
  • Anabel González, Directrice principale au sein du Groupe de la Banque mondiale.
  • Et notre modératrice, Lerato Mbele.

C’est un plaisir de vous accueillir tous.

Vous avez peut-être remarqué que nos intervenants ont un point commun: à une exception notable, ce sont toutes des femmes!

Ce n’est pas délibéré de notre part, mais j’en suis néanmoins ravi. C’est peut‑être une première à l’OMC.

Dans un instant, Mme Ploumen prononcera le discours d’ouverture.

Ensuite, je présenterai une courte vidéo qui montre comment le commerce fonctionne en suivant les différentes étapes de la production d’un produit simple et les personnes qui y participent. Je passerai ensuite le relais à Lerato, pour modérer notre débat qui mettra l’accent sur ce que nous pouvons faire pour que le commerce fonctionne de manière plus inclusive.

Je vous remercie de votre attention et je vous souhaite quelques journées intenses et passionnantes.

 

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