EXAMENS DES POLITIQUES COMMERCIALES: NIGER ET SÉNÉGAL
22 et 24 septembre 2003

Remarques finales de la Présidente

Voir aussi:
> Communiqué de presse concernant le Niger: Le programme de stabilisation et les réformes axées sur le marché devraient commencer à porter leurs fruits

> Communiqué de presse concernant le Sénégal: Les efforts de réforme et de libéralisation améliorent les performances de l'économie

1. L'examen des politiques commerciales du Niger et du Sénégal nous a permis à tous de beaucoup mieux comprendre les politiques commerciales de ces pays, façonnées par l'UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine), ainsi que leurs politiques liées au commerce et leurs aspirations. Notre dialogue a été approfondi et exhaustif, grâce à la coopération pleine et ouverte de délégations de haut niveau, ainsi qu'aux observations judicieuses faites par le présentateur.

2. Les Membres ont félicité le Niger et le Sénégal pour les efforts de stabilisation et de réforme économiques déployés au cours des dernières années, principalement dans le domaine des finances publiques et de l'investissement. Ils ont noté que le développement durable et la lutte contre la pauvreté ainsi que l'intégration du secteur informel dans l'économie formelle restaient des enjeux difficiles.

3. Les Membres ont souligné que le commerce était un instrument de développement et mis l'accent sur l'importance du Cadre intégré et d'autres initiatives de coopération. Le Niger et le Sénégal ne tiraient pas pleinement profit de leur statut de Membre de l'OMC étant donné que leurs propres contraintes en matière de ressources ne leur permettaient pas toujours de reconnaître et/ou d'exploiter les possibilités offertes. Plusieurs Membres ont indiqué que, malgré leur contribution directe ou indirecte sous la forme d'une assistance technique au Niger et au Sénégal et d'une promotion des échanges avec ces pays, leur intégration dans le système commercial multilatéral n'avait pas progressé très rapidement.

4. Les Membres ont reconnu les efforts faits pour simplifier la structure tarifaire et l'influence de l'UEMOA pour ce qui est de la réduction du niveau moyen de droits NPF. Ils ont noté le recours à des droits et taxes additionnels ainsi que l'utilisation des prix administrés convenus par l'UEMOA aux fins de l'évaluation en douane. Plusieurs Membres se sont enquis des efforts mis en œuvre pour améliorer la protection des droits de propriété intellectuelle.

5. Au vu de leurs résultats macro-économiques récents, le Niger et le Sénégal ont été encouragés à aller de l'avant dans la mise en œuvre de réformes structurelles, y compris la privatisation, et dans la diversification des marchés et des produits. Des réformes budgétaires et de nouvelles sources de recettes pour l'État seraient nécessaires pour faire face aux effets attendus de la poursuite de la libéralisation tarifaire et à l'augmentation des dépenses budgétaires liées à la santé et à la lutte contre la pauvreté.

6. Les Membres ont également demandé des éclaircissements sur les questions suivantes:

  • investissement
  • normes nationales
  • marchés publics
  • droits de propriété intellectuelle
  • questions liées à l'agriculture nationale et régionale et aux pêcheries
  • privatisation

  • questions liées aux services financiers, de télécommunication et de tourisme
  • engagements pris au titre de l'AGCS et négociations

7. Les Membres ont dit qu'ils appréciaient les réponses détaillées et complètes fournies par les délégations du Niger et du Sénégal, et qu'ils attendaient de recevoir de nouvelles réponses et précisions.

8. En conclusion, j'estime que cet examen nous a permis de mieux appréhender les progrès accomplis par le Niger et le Sénégal au cours des dernières années ainsi que les défis qui les attendent. La participation très active des deux délégations à la présente réunion, le nombre de questions posées et le débat animé montrent l'importance que les Membres attachent à cet examen. J'encourage le Niger et le Sénégal à améliorer leurs engagements multilatéraux, tant dans le domaine des marchandises que dans celui des services, et à poursuivre la mise en œuvre de leurs programmes de réformes en vue d'améliorer la transparence, la prévisibilité et la crédibilité de leurs régimes commerciaux et de respecter au mieux les principes de l'OMC. Toutefois, je souhaite replacer ces considérations dans leur contexte. Le Niger et le Sénégal font face à de réelles contraintes en matière de ressources: une assistance technique est requise de la part de l'OMC et d'autres organisations compétentes; les besoins ont été bien identifiés dans les rapports du Secrétariat et il faut y répondre. En outre, les partenaires commerciaux doivent participer à cet effort en garantissant que leurs marchés sont totalement ouverts aux produits provenant du Niger et du Sénégal.