EXAMENS DES POLITIQUES COMMERCIALES: BÉNIN, BURKINA FASO ET MALI
28 et 30 juin 2004

Remarques finales de la Présidente

Voir aussi:
> Benin — Communiqué de presse: Volonté de poursuivre les réformes et intégration plus poussée dans l'économie mondiale, autant de signes qui permettent d'espérer une réduction de la pauvreté

> Burkina Faso — Communiqué de presse: Grâce à la libéralisation des échanges et aux réformes, les résultats économiques s'améliorent mais il faut persévérer

> Mali — Communiqué de presse: La libéralisation du commerce et l'importance accordée aux réformes ont contribué à l'amélioration de l'environnement économique

Ce deuxième examen des politiques commerciales du Bénin, du Burkina Faso et du Mali nous a permis à tous de nous faire une bien meilleure idée de l'évolution récente des politiques commerciales et des politiques connexes de ces pays et des défis auxquels ils sont confrontés. Nous avons eu des entretiens approfondis dans tous les domaines, qu'ont favorisé la participation sans réserve et l'attitude ouverte des délégations, constituées de représentants de haut niveau, les observations judicieuses du présentateur et les nombreuses interventions des Membres.

Les Membres ont félicité le Bénin, le Burkina Faso et le Mali pour l'action concertée qu'ils mènent en vue d'une stabilisation macro-économique et pour les réformes structurelles qu'ils avaient engagées pendant la période considérée. Ils ont noté que le développement durable et la réduction de la pauvreté continuaient de leur poser des problèmes, de même que certains aspects de la gouvernance et leurs désavantages structurels. À ce propos, le Bénin, le Burkina Faso et le Mali ont été encouragés à poursuivre leurs programmes de réforme, y compris la privatisation, et la diversification des marchés et des produits.

Les Membres se sont félicités des efforts faits par les trois pays pour simplifier leur structure tarifaire, avec la mise en œuvre du Tarif extérieur commun de l'UEMOA, qui s'est traduite par une réduction unilatérale du droit NPF moyen de deux des trois Membres soumis à examen. Le Bénin, le Burkina Faso et le Mali ont confirmé leur attachement au système multilatéral et à l'OMC. Certains Membres ont suggéré que les pays soumis à examen cherchent à réduire l'écart entre les taux consolidés et les taux appliqués. Les Membres ont aussi pris note du recours à des prélèvements et impositions additionnels à la frontière ainsi que de l'utilisation que faisaient le Burkina Faso et le Mali des prix administrés convenus dans le cadre de l'UEMOA à des fins d'évaluation en douane et des progrès réalisés récemment dans ce domaine.

Les Membres ont souligné l'importance du commerce en tant qu'outil de développement et appelé l'attention sur le cadre intégré et d'autres initiatives de coopération. Le Bénin, le Burkina Faso et le Mali ne tiraient pas pleinement parti de leur participation à l'OMC car leurs problèmes de ressources ne leur permettaient pas toujours d'identifier et/ou d'exploiter les possibilités offertes. Plusieurs Membres ont indiqué que, malgré leurs contributions directes ou indirectes sous forme d'assistance technique aux Membres soumis à examen et le fait qu'ils encourageaient le commerce avec ces pays, leur intégration dans le système commercial multilatéral progressait lentement. De nombreux Membres ont souligné qu'ils s'engageaient à continuer de fournir une assistance technique liée au commerce aux trois pays.

Les Membres ont noté que le Bénin, le Burkina Faso et le Mali étaient tributaires du coton et d'autres produits de base agricoles. Ils ont posé plusieurs questions à cet égard tout en rappelant les faits nouveaux intervenus récemment en ce qui concerne le coton dans le cadre de l'OMC; certains ont dit qu'ils étaient favorables à l'élimination progressive des pratiques de soutien du secteur du coton de certains pays développés.

Les Membres ont demandé d'autres éclaircissements au sujet des points suivants:

  • incitations à investir;

  • processus d'intégration interrégional;

  • renégociation des consolidations tarifaires;

  • réglementation antidumping et politique de la concurrence;

  • obstacles techniques au commerce;

  • entreprises commerciales d'État;

  • pratiques de passation des marchés publics et perspectives en la matière;

  • droits de propriété intellectuelle;

  • questions se rapportant aux services financiers, aux télécommunications, à l'énergie, au transport et au tourisme.

Les Membres ont remercié les délégations du Bénin, du Burkina Faso et du Mali pour les réponses fournies et dit qu'ils attendaient avec intérêt les autres réponses et éclaircissements demandés.

En conclusion, j'estime que, grâce à cet examen, nous avons pu apprécier à leur juste valeur les progrès faits par le Bénin, le Burkina Faso et le Mali depuis les premiers examens et les problèmes de développement auxquels ils sont confrontés. La participation impressionnante des délégations à cette réunion, le nombre de questions posées et la discussion animée indiquent l'importance attachée à cet examen des politiques commerciales. J'encourage le Bénin, le Burkina Faso et le Mali à poursuivre la mise en œuvre de leurs programmes de réforme en vue d'accroître la transparence, la prévisibilité et la crédibilité de leurs régimes de commerce extérieur et de s'attacher à respecter les principes de l'OMC. Mais permettez-moi de replacer cette observation dans son contexte. Le Bénin, le Burkina Faso et le Mali se heurtent à de véritables problèmes de ressources: il faut que l'OMC et d'autres organisations pertinentes leur fournissent une assistance technique; les besoins ont été bien définis dans les rapports du Secrétariat et nous nous efforcerons d'y répondre. En outre, les partenaires commerciaux peuvent contribuer au processus en veillant à ce que leurs marchés soient ouverts aux produits du Bénin, du Burkina Faso et du Mali et en étudiant plus avant les possibilités qui existent de les aider à réaliser leurs objectifs de développement.