EXAMENS DES POLITIQUES COMMERCIALES: PARAGUAY
27 et 29 avril 2005

Remarques finales du Président

Voir aussi:
> Communiqué de presse: La stabilité du régime de commerce et d'investissement est cruciale pour parvenir à une croissance durable

Ce deuxième examen de la politique commerciale du Paraguay nous a permis de mieux appréhender la politique commerciale et les politiques connexes du pays, ainsi que les problèmes auxquels il doit faire face. Comme l'a fait observer le présentateur, M. l'Ambassadeur Saborío, la partie la plus importante d'un examen de la politique commerciale est le dialogue national qui doit s'instaurer entre les services gouvernementaux et d'autres parties prenantes. Il a aussi noté que les rapports du pays considéré et du Secrétariat deviennent de précieux documents de référence pour tous les Membres, et je tiens à remercier la délégation paraguayenne et le Secrétariat pour l'excellente qualité de leurs travaux.

Cette réunion a été l'occasion de procéder à des échanges utiles dans un climat de transparence. Cela est dû en grande partie à la participation du Ministre, M. Bergen, des Vice-Ministres, MM. Ramírez et Segovia, et de M. l'Ambassadeur Gauto, ainsi qu'à l'excellent travail réalisé par les autres membres de la délégation paraguayenne. Le soutien sans réserve que les autorités paraguayennes ont apporté à l'ensemble du processus d'examen témoigne de l'importance que le pays attache au système commercial multilatéral. Je remercie aussi M. l'Ambassadeur Saborío et les Membres pour les interventions pertinentes qu'ils ont faites et qui, toutes, ont enrichi nos travaux.

Les Membres ont mis en lumière la reprise économique amorcée par le Paraguay après des années d'une stagnation imputable en partie à des chocs extérieurs. Le commerce, qui par nature joue un rôle clé dans l'économie, a été pour beaucoup dans ce redressement. Le Paraguay a été encouragé à renforcer les politiques macro-économiques qui ont favorisé la croissance, ainsi qu'à poursuivre ses réformes pour moderniser son secteur public et à renforcer ses institutions.

Les Membres ont salué le Paraguay pour sa participation active à l'OMC et sa contribution au Programme de Doha pour le développement, et ont pris note des efforts qu'il déploie en faveur des pays sans littoral. Un certain nombre de Membres ont soulevé la question de la relation existant entre les engagements pris par le Paraguay dans le cadre de l'OMC et ceux qui lui incombent dans le cadre du MERCOSUR.

Les Membres ont appelé l'attention sur les modestes résultats du Paraguay en matière d'investissements et sur la suspension du processus de privatisation. Il a été suggéré que, pour stimuler l'investissement, il était nécessaire d'améliorer la prévisibilité et la transparence du régime en la matière. À cet égard, de nouveaux engagements du Paraguay au titre de l'AGCS pourraient jouer un rôle non négligeable.

Les Membres sont convenus que le Paraguay avait pris des mesures importantes pour moderniser et simplifier son régime commercial. Les droits de douane effectivement appliqués ont diminué depuis 1997, bien que le droit moyen global reste plus élevé en ce qui concerne les produits agricoles qu'en ce qui concerne les autres produits. Des questions ont été posées au sujet d'autres mesures touchant les importations, telles que les impositions non tarifaires, ainsi que sur la notification et la transparence des règlements techniques et des prescriptions en matière sanitaire et phytosanitaire. Le recours aux taxes et aux contrôles à l'exportation durant la période considérée a été mis en question.

Des renseignements ont été demandés concernant les programmes d'incitations du Paraguay, tels que le régime applicable au secteur automobile et le régime d'assemblage sous douane, et concernant l'absence de notifications, présentées à l'OMC, concernant les subventions et les MIC. Les Membres ont fait remarquer que la promulgation d'une nouvelle législation sur les marchés publics avait rendu la passation de ces marchés plus transparente et plus prévisible. Ils ont aussi noté les mesures prises par le Paraguay pour améliorer la protection des droits de propriété intellectuelle et ont encouragé le pays à persévérer dans cette voie.

Les Membres étaient d'avis que le Paraguay devait poursuivre la réforme de son secteur des services. Ils ont demandé des clarifications, que le Paraguay leur a fournies, concernant les modifications prévues de la législation sur les établissements bancaires publics, le traitement des investisseurs étrangers dans le système bancaire et le développement du secteur des télécommunications. Il a été noté que les coûts du transport international restaient parmi les plus élevés de l'hémisphère occidental, et le Paraguay a été invité à envisager l'ouverture de ce secteur à une concurrence plus large.

Je remercie la délégation paraguayenne des réponses écrites qu'elle a apportées aux questions des Membres.

En conclusion, je salue les efforts actuellement déployés par le Paraguay pour renforcer ses institutions et faire du commerce le catalyseur de la croissance, et je l'encourage à accroître ses engagements multilatéraux pour améliorer la prévisibilité de ses régimes en matière de commerce et d'investissement. En même temps, j'invite les Membres à s'attaquer aux obstacles au commerce et aux distorsions du marché qui nuisent aux exportations paraguayennes. Par ces observations, je conclus l'examen de la politique commerciale du Paraguay.