EXAMENS DES POLITIQUES COMMERCIALES: ÉGYPTE
26 et 28 juillet 2005

Remarques finales du Président

Voir aussi:
> Communiqué de presse: La poursuite des réformes commerciales et structurelles pourrait améliorer les résultats économiques de l'Égypte

Nous avons procédé au troisième examen de la politique commerciale de l'Égypte d'une manière approfondie et très instructive. À travers notre dialogue avec la délégation de l'Égypte, nous avons mieux compris l'évolution de la politique et des pratiques commerciales de l'Égypte au cours des six dernières années. Notre discussion a été grandement facilitée par la présence d'une délégation importante dirigée par Mme Samiha Fawzy, par les observations judicieuses de notre présentateur, M. l'Ambassadeur de Seixas Corréa, et par la participation active de nombreux Membres.

Les Membres ont exprimé leurs condoléances à la délégation égyptienne suite à l'attentat terroriste de Sharm el Sheikh. Ils se sont félicités du ferme attachement et de la participation active de l'Égypte au système commercial multilatéral, y compris au Programme de Doha pour le développement. Notant que l'Égypte participe également à des accords commerciaux régionaux et bilatéraux, les Membres se sont enquis des préférences accordées dans le cadre de ces arrangements. Ils ont pris acte des efforts de réforme macro–économique et structurelle faits par l'Égypte, y compris du programme de privatisation et de la libéralisation du régime de change. Le commerce a joué un rôle moteur dans la reprise économique actuelle de l'Égypte. Néanmoins, si l'inflation a été maîtrisée, les déficits budgétaires sont restés importants et les taux de croissance ont été trop faibles pour avoir une incidence significative sur la pauvreté et le chômage.

À propos des politiques commerciales, les Membres ont généralement félicité l'Égypte pour la réduction unilatérale des droits de douane à laquelle elle a procédé depuis le dernier examen de sa politique commerciale, en 1999. Tout en saluant les efforts faits par l'Égypte pour réduire le nombre de lignes tarifaires pour lesquelles les taux appliqués dépassent les taux consolidés correspondants, ils lui ont demandé instamment de mettre les lignes restantes en conformité avec ses obligations dans le cadre de l'OMC. Plusieurs Membres ont aussi encouragé l'Égypte à simplifier sa structure tarifaire, notamment en réduisant les crêtes tarifaires qui peuvent atteindre 3 000 pour cent. Les Membres ont salué les efforts faits par l'Égypte pour rationaliser ses procédures douanières, y compris la mise en œuvre de l'Accord de l'OMC sur l'évaluation en douane, mais certains se sont dits préoccupés par le recours persistant aux surtaxes douanières et par le comportement discrétionnaire des fonctionnaires des douanes. Les Membres ont demandé des précisions sur les normes, les règlements techniques (y compris les prescriptions concernant la durée de conservation) et les contrôles de qualité obligatoires, et ont demandé à l'Égypte d'accroître la transparence et l'efficacité dans la formulation et la mise en œuvre de ces mesures. Les Membres ont également invité l'Égypte à reprendre ses notifications au Comité de l'agriculture, au Comité des mesures sanitaires et phytosanitaires et au Comité des obstacles techniques au commerce de l'OMC.

Les Membres ont pris acte de l'importance cruciale et croissante des services pour l'économie égyptienne. Ils ont noté avec satisfaction les réformes entreprises dans le secteur des services, en particulier les services financiers et les télécommunications, et se sont dits intéressés par les plans concernant la poursuite de la privatisation et la suppression des exemptions de l'obligation NPF. Les Membres ont aussi posé des questions sur d'autres points, notamment: le respect et la protection des droits de propriété intellectuelle, les prescriptions relatives à la teneur en produits locaux, les marchés publics, les mesures d'urgence, le régime d'investissement, l'agriculture et l'énergie.

Les Membres ont accueilli avec satisfaction les réponses données par la délégation de l'Égypte.
Pour conclure, je pense que le vif intérêt manifesté par les Membres pour cet examen témoigne du rôle important de l'Égypte dans le système commercial multilatéral. Cet examen a permis d'attirer l'attention sur les mesures prises par l'Égypte pour libéraliser son régime commercial, sur les défis qu'elle doit relever et sur les domaines dans lesquels les réformes de politique générale pourraient être renforcées. Je recommande que les Membres soutiennent l'Égypte dans ses efforts de réforme en lui assurant pour ses biens et ses services un plus large accès aux marchés, et en étant attentifs à ses demandes d'assistance technique.