Voir aussi:
> Communiqué de presse: La poursuite de la libéralisation pourrait
contribuer à maintenir le taux de croissance élevé enregistré récemment
1. Ce troisième examen de la politique commerciale de l'Uruguay a
permis de mieux comprendre l'évolution de la politique commerciale et de
l'investissement dans ce pays ainsi que son intégration et sa
participation au système commercial multilatéral. Messieurs les
ambassadeurs Amorín et Valles et M. le Directeur Sarachaga ainsi que le
reste de la délégation uruguayenne ont activement pris part aux travaux
de l'Organe d'examen des politiques commerciales, ce dont nous leur
sommes sincèrement reconnaissants. Je tiens également à remercier le
présentateur, M. l'Ambassadeur Matus, pour la contribution sérieuse et
intéressante qu'il a apportée à nos débats, M. le Conseiller Herreros et
les nombreux Membres qui ont aidé par leurs interventions à faire de cet
examen un succès.
2. Les Membres se sont félicités de la croissance économique soutenue
enregistrée par l'Uruguay depuis 2003, après la grave crise économique
et financière à laquelle il a fait face en adoptant un programme
d'ajustement macro-économique et des mesures visant à renforcer le
système financier. Divers participants ont noté que les exportations de
l'Uruguay vers des marchés situés hors de la région avaient joué un rôle
vital dans la relance de l'économie et ils ont souligné qu'il était
nécessaire de poursuivre les réformes économiques de manière à assurer
une croissance durable.
3. Les Membres ont complimenté l'Uruguay pour l'importante contribution
qu'il apportait à l'édification et à la consolidation du système
commercial multilatéral, notamment par sa participation active au
Programme de Doha pour le développement. Le pays a été invité à tenir à
jour ses notifications dans le cadre de l'OMC, y compris dans des
domaines tels que les mesures SPS et les OTC. L'accent a aussi été mis
sur sa participation au MERCOSUR et certains participants ont demandé
quels en étaient les avantages. L'Uruguay a affirmé que le MERCOSUR
était une composante essentielle de sa stratégie de croissance et a
déclaré vouloir approfondir et élargir ce processus. Il a ajouté qu'il
jugeait également essentiel d'explorer à titre individuel la possibilité
de conclure des accords bilatéraux à contenu commercial.
4. Les Membres ont reconnu les efforts déployés par l'Uruguay pour
moderniser son régime commercial et ont pris note avec satisfaction des
initiatives prises pour faciliter les échanges. Entre autres mesures,
l'Uruguay a adopté la définition de la valeur en douane de l'OMC,
simplifié ses procédures douanières et réduit ses droits appliqués. Les
Membres l'ont félicité d'avoir peu recours aux mesures correctives
commerciales. On a aussi souligné que l'Uruguay avait consolidé tout son
tarif douanier mais qu'en réduisant l'écart entre les droits consolidés
et les droits appliqués il augmenterait la prévisibilité de son régime
commercial.
5. Par ailleurs, les Membres se sont dits préoccupés par certaines
mesures adoptées ces dernières années, et notamment le recours à
d'autres impositions sur les échanges, et ils ont donc accueilli avec
satisfaction l'annonce de l'élimination de ces autres impositions à
partir de juillet 2007. Ils se sont également interrogés sur certaines
procédures douanières comme, par exemple, les distinctions établies
entre les importations et les produits nationaux pour l'application de
certaines taxes intérieures (TVA et IMESI). En réponse aux nombreuses
questions posées, l'Uruguay a dit qu'il était en train de réviser son
régime d'imposition et qu'il envisageait de supprimer les exemptions et
les impôts ayant des effets de distorsion. Les Membres se sont félicités
des efforts faits par l'Uruguay pour améliorer la protection des droits
de propriété intellectuelle et du processus qu'il avait engagé pour
adopter une nouvelle loi de défense de la concurrence.
6. Soulignant la grande importance du secteur des services pour le
développement de l'économie uruguayenne, et la libéralisation qui a eu
lieu ces dernières années dans ce domaine, les Membres ont invité le
pays à prendre de nouveaux engagements dans le cadre de l'AGCS, y
compris dans les secteurs dans lesquels il n'a jusqu'à présent accepté
que peu d'engagements, sinon aucun, comme les télécommunications et les
transports maritimes. L'Uruguay a affirmé qu'il envisageait de prendre
des engagements dans de nouveaux secteurs, comme les services
professionnels et les services de distribution.
7. En conclusion, je dirais que l'Organe d'examen des politiques
commerciales a largement apprécié l'orientation générale de la politique
commerciale de l'Uruguay. L'adhésion de ce pays aux principes du
multilatéralisme a contribué à faire du commerce international le moteur
de la croissance de son économie. Pour favoriser et consolider cette
croissance, les Membres ont encouragé l'Uruguay à poursuivre la
libéralisation de son économie et la diversification de ses relations
commerciales ainsi qu'à revoir certains éléments de son régime
commercial. Je suis convaincu que l'Uruguay continuera, comme il l'a
toujours fait, de participer activement aux travaux de l'Organisation et
de jouer un rôle positif dans le Programme de Doha pour le
développement, dont le succès pourrait lui être particulièrement
bénéfique. Je clos la présente réunion en remerciant à nouveau la
délégation de l'Uruguay, le présentateur et les Membres pour leur
participation constructive à cet examen.