EXAMENS DES POLITIQUES COMMERCIALES: URUGUAY
17 et 19 mai 2006

Remarques finales du Président

Voir aussi:
> Communiqué de presse: La poursuite de la libéralisation pourrait contribuer à maintenir le taux de croissance élevé enregistré récemment

1. Ce troisième examen de la politique commerciale de l'Uruguay a permis de mieux comprendre l'évolution de la politique commerciale et de l'investissement dans ce pays ainsi que son intégration et sa participation au système commercial multilatéral. Messieurs les ambassadeurs Amorín et Valles et M. le Directeur Sarachaga ainsi que le reste de la délégation uruguayenne ont activement pris part aux travaux de l'Organe d'examen des politiques commerciales, ce dont nous leur sommes sincèrement reconnaissants. Je tiens également à remercier le présentateur, M. l'Ambassadeur Matus, pour la contribution sérieuse et intéressante qu'il a apportée à nos débats, M. le Conseiller Herreros et les nombreux Membres qui ont aidé par leurs interventions à faire de cet examen un succès.

2. Les Membres se sont félicités de la croissance économique soutenue enregistrée par l'Uruguay depuis 2003, après la grave crise économique et financière à laquelle il a fait face en adoptant un programme d'ajustement macro-économique et des mesures visant à renforcer le système financier. Divers participants ont noté que les exportations de l'Uruguay vers des marchés situés hors de la région avaient joué un rôle vital dans la relance de l'économie et ils ont souligné qu'il était nécessaire de poursuivre les réformes économiques de manière à assurer une croissance durable.

3. Les Membres ont complimenté l'Uruguay pour l'importante contribution qu'il apportait à l'édification et à la consolidation du système commercial multilatéral, notamment par sa participation active au Programme de Doha pour le développement. Le pays a été invité à tenir à jour ses notifications dans le cadre de l'OMC, y compris dans des domaines tels que les mesures SPS et les OTC. L'accent a aussi été mis sur sa participation au MERCOSUR et certains participants ont demandé quels en étaient les avantages. L'Uruguay a affirmé que le MERCOSUR était une composante essentielle de sa stratégie de croissance et a déclaré vouloir approfondir et élargir ce processus. Il a ajouté qu'il jugeait également essentiel d'explorer à titre individuel la possibilité de conclure des accords bilatéraux à contenu commercial.

4. Les Membres ont reconnu les efforts déployés par l'Uruguay pour moderniser son régime commercial et ont pris note avec satisfaction des initiatives prises pour faciliter les échanges. Entre autres mesures, l'Uruguay a adopté la définition de la valeur en douane de l'OMC, simplifié ses procédures douanières et réduit ses droits appliqués. Les Membres l'ont félicité d'avoir peu recours aux mesures correctives commerciales. On a aussi souligné que l'Uruguay avait consolidé tout son tarif douanier mais qu'en réduisant l'écart entre les droits consolidés et les droits appliqués il augmenterait la prévisibilité de son régime commercial.

5. Par ailleurs, les Membres se sont dits préoccupés par certaines mesures adoptées ces dernières années, et notamment le recours à d'autres impositions sur les échanges, et ils ont donc accueilli avec satisfaction l'annonce de l'élimination de ces autres impositions à partir de juillet 2007. Ils se sont également interrogés sur certaines procédures douanières comme, par exemple, les distinctions établies entre les importations et les produits nationaux pour l'application de certaines taxes intérieures (TVA et IMESI). En réponse aux nombreuses questions posées, l'Uruguay a dit qu'il était en train de réviser son régime d'imposition et qu'il envisageait de supprimer les exemptions et les impôts ayant des effets de distorsion. Les Membres se sont félicités des efforts faits par l'Uruguay pour améliorer la protection des droits de propriété intellectuelle et du processus qu'il avait engagé pour adopter une nouvelle loi de défense de la concurrence.

6. Soulignant la grande importance du secteur des services pour le développement de l'économie uruguayenne, et la libéralisation qui a eu lieu ces dernières années dans ce domaine, les Membres ont invité le pays à prendre de nouveaux engagements dans le cadre de l'AGCS, y compris dans les secteurs dans lesquels il n'a jusqu'à présent accepté que peu d'engagements, sinon aucun, comme les télécommunications et les transports maritimes. L'Uruguay a affirmé qu'il envisageait de prendre des engagements dans de nouveaux secteurs, comme les services professionnels et les services de distribution.

7. En conclusion, je dirais que l'Organe d'examen des politiques commerciales a largement apprécié l'orientation générale de la politique commerciale de l'Uruguay. L'adhésion de ce pays aux principes du multilatéralisme a contribué à faire du commerce international le moteur de la croissance de son économie. Pour favoriser et consolider cette croissance, les Membres ont encouragé l'Uruguay à poursuivre la libéralisation de son économie et la diversification de ses relations commerciales ainsi qu'à revoir certains éléments de son régime commercial. Je suis convaincu que l'Uruguay continuera, comme il l'a toujours fait, de participer activement aux travaux de l'Organisation et de jouer un rôle positif dans le Programme de Doha pour le développement, dont le succès pourrait lui être particulièrement bénéfique. Je clos la présente réunion en remerciant à nouveau la délégation de l'Uruguay, le présentateur et les Membres pour leur participation constructive à cet examen.