EXAMENS DES POLITIQUES COMMERCIALES: NICARAGUA
24 et 26 juillet 2006

Remarques finales du Président

Voir aussi:
> Communiqué de presse: Une plus grande libéralisation multilatérale pourrait soutenir les progrès économiques récents

1. Ce deuxième examen de la politique commerciale du Nicaragua, qui a été à la fois approfondi et instructif, nous a permis de mieux comprendre la politique et les pratiques commerciales du Nicaragua, leur évolution depuis 1999 et les perspectives d'avenir. Les rapports du Nicaragua et du Secrétariat, ainsi que les réponses apportées par la délégation nicaraguayenne aux questions des Membres, ont constitué d'excellentes ressources qui ont largement contribué à promouvoir la transparence. La grande qualité de l'examen est due à la participation de la délégation nicaraguayenne conduite par S.E. M. Alejandro Argüello, Ministre du développement, de l'industrie et du commerce, ainsi qu'à la participation active des Membres. Nous adressons aussi nos remerciements au présentateur, S.E. M. Juan Antonio March, pour sa précieuse contribution à notre réunion.

2. Les Membres se sont félicités de la bonne performance économique globale enregistrée par le Nicaragua ces dernières années, qui a été caractérisée par une croissance modérée du PIB et une amélioration des déficits budgétaire et courant. Ils ont constaté que les réformes en cours contribuaient à l'instauration d'une économie de marché concurrentielle et ils ont encouragé le Nicaragua à poursuivre ses réformes structurelles afin de lutter contre la pauvreté et d'améliorer les conditions sociales. Les réformes, associées à une croissance de l'investissement dans les infrastructures et les ressources humaines, permettront de poursuivre le processus de stabilisation de l'économie.

3. Les Membres ont salué le profond attachement du Nicaragua au système commercial multilatéral, en particulier au Programme de Doha pour le développement, mais ont toutefois noté qu'une part croissante de ses échanges s'inscrivait dans le cadre de régimes préférentiels. Les Membres ont félicité le Nicaragua des mesures qu'il avait prises pour continuer de libéraliser ses régimes de commerce et d'investissement, tout en l'encourageant à inverser le mouvement à la hausse des droits NPF appliqués enregistré ces dernières années et dû en partie aux engagements pris par le pays dans le cadre d'accords commerciaux régionaux. Les Membres ont également incité le Nicaragua à réduire l'écart entre les taux de droits appliqués et les taux consolidés. Un Membre a fait part de sa préoccupation au sujet de la taxe qui était appliquée à ses exportations de marchandises et de services à destination du Nicaragua.

4. S'agissant des questions sectorielles, les Membres ont noté que le Nicaragua était fortement tributaire des exportations de produits agricoles et de produits agricoles transformés. Ils ont félicité le Nicaragua des mesures qu'il avait prises pour corriger les inefficacités dans le secteur minier, le secteur de l'énergie et l'industrie manufacturière, relevant en particulier l'adoption de nouvelles lois. Ils ont indiqué qu'une libéralisation plus poussée des services pourrait améliorer l'efficacité de l'économie et la compétitivité des exportations du pays, notamment par la réduction des coûts associés aux services financiers, aux télécommunications et aux transports.

5. Les Membres ont demandé des éclaircissements sur un certain nombre de questions, en particulier: les formalités douanières et la valeur en douane; le régime fiscal interne; les procédures de licences d'importation et d'exportation; les mesures correctives commerciales contingentes; les normes et les mesures sanitaires et phytosanitaires; les zones franches; les entreprises d'État et la privatisation; les marchés publics et la protection des droits de propriété intellectuelle.

6. Les Membres ont remercié la délégation nicaraguayenne des réponses exhaustives qu'elle avait données à leurs questions.

7. En conclusion, les Membres apprécient les efforts déployés par le Nicaragua pour améliorer son environnement économique. En tant que petite économie fortement tributaire du commerce extérieur, le Nicaragua a tout à gagner d'un environnement commercial libre et ouvert. J'encourage le Nicaragua à continuer de renforcer ses engagements multilatéraux, tant dans le domaine des marchandises que dans celui des services, afin d'améliorer encore la transparence et la prévisibilité. Je demande instamment aux Membres de soutenir les réformes du Nicaragua en accordant un meilleur accès aux marchés à ses marchandises et à ses services.