OMC: COMMUNIQUÉ DE PRESSE 2008

PRESS/520/Rev.1

LE COMMERCE MONDIAL EN 2007, LES PERSPECTIVES POUR 2008

OMC: Les pays en développement et les pays en transition amortissent le ralentissement des échanges

La croissance du commerce mondial est tombée à 5,5 pour cent l'an dernier, contre 8,5 pour cent en 2006, et elle pourrait se ralentir encore en 2008 — pour s'établir à 4,5 pour cent environ — car, selon les économistes de l'Organisation mondiale du commerce, la forte décélération économique dans les principaux pays développés n'est que partiellement compensée par la croissance soutenue dans les pays émergents.

    
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Communiqué de presse de l'an dernier (12 avril 2007)
> Après des échanges plus vigoureux en 2006, l'avenir n'est pas sans risques, déclare l'OMC

La croissance du commerce mondial est tombée à 5,5 pour cent l'an dernier, contre 8,5 pour cent en 2006, et elle pourrait se ralentir encore en 2008 — pour s'établir à 4,5 pour cent environ — car, selon les économistes de l'Organisation mondiale du commerce, la forte décélération économique dans les principaux pays développés n'est que partiellement compensée par la croissance soutenue dans les pays émergents.

Les économistes de l'OMC indiquent que leur évaluation préliminaire des chiffres du commerce pour 2007 et leurs prévisions pour 2008 ont été particulièrement difficiles à établir en raison de l'incertitude causée par les fortes fluctuations des marchés.

Les turbulences sur les marchés financiers, qui ont amené à réduire considérablement les projections de croissance pour certains grands pays développés, assombrissent les perspectives du commerce mondial pour 2008.

La prévision de croissance pour ces marchés est actuellement de 1,1 pour cent. Pour les pays en développement, elle est de plus de 5 pour cent. Globalement, cela pourrait se traduire par une croissance de la production mondiale de 2,6 pour cent et une croissance du commerce mondial d'environ 4,5 pour cent en termes réels, c'est-à-dire compte tenu de l'inflation.

“L'économie mondiale traverse une période incertaine et préoccupante", a déclaré le Directeur général, M. Pascal Lamy. Pour l'instant, la crise des marchés financiers, la forte hausse des prix et le ralentissement des économies développées n'ont pas encore entraîné de perturbation des échanges. Mais les pressions protectionnistes s'accentuent alors que les responsables politiques cherchent des réponses aux problèmes que nous rencontrons. Nous devons plus que jamais renforcer le système commercial mondial au moyen de règles plus transparentes, prévisibles et équitables.

“Un système commercial renforcé est indispensable pour ancrer la stabilité économique et le développement. Il est évident que le meilleur moyen d'y parvenir est d'achever le Cycle du développement de Doha. Le temps des grandes phrases et des atermoiements est passé. Ce dont nous avons besoin maintenant, ce sont des actes”, a dit M. Lamy.

L'estimation préliminaire de la croissance des échanges de 5,5 pour cent pour 2007 est légèrement inférieure au chiffre de 6 pour cent prévu l'an dernier à la même époque pour 2007. Le ralentissement de l'économie et du commerce mondial a débuté en 2007 en raison de la diminution de la demande dans les pays développés. C'est l'Amérique du Nord qui a affiché la plus faible croissance de la production, mesurée par le produit intérieur brut (PIB).

Les pays en développement et la région de la Communauté d'États indépendants (CEI) 1 ont cependant maintenu ou accéléré la croissance de leur production, contribuant ainsi pour plus de 40 pour cent à la croissance de la production mondiale en 2007. La part des pays en développement dans le commerce mondial des marchandises (exportations plus importations) a atteint un nouveau record en 2007, à 34 pour cent.

Dans ces deux groupes de pays, la croissance des importations devrait être plus rapide que celle des exportations; ensemble, ils devraient contribuer pour plus de moitié à la croissance mondiale des importations en 2008.

La flambée des prix des produits de base — notamment des combustibles et des métaux — a considérablement amélioré la situation financière de la plupart des régions en développement et a stimulé les importations. Mais le renchérissement de l'énergie et des produits alimentaires a provoqué des pressions inflationnistes dans le monde entier.

Il y a eu des fluctuations importantes entre les principales monnaies, mais les variations des taux de change n'ont pas toujours aidé à remédier aux déséquilibres mondiaux. Les monnaies européennes se sont appréciées par rapport au dollar EU, mais l'évolution des monnaies des économies asiatiques ayant de larges excédents courants a eu des effets mitigés.

La baisse du dollar EU par rapport à l'euro et aux autres monnaies européennes a gonflé la valeur en dollars des transactions commerciales internationales. En 2007, la valeur en dollars des exportations mondiales de marchandises a augmenté de 15 pour cent, passant à 13 600 milliards de dollars, et celle des exportations de services commerciaux de 18 pour cent, passant à 3 300 milliards de dollars.

En valeur réelle — après ajustement compte tenu de l'évolution des prix et des taux de change — les exportations réelles de marchandises ont augmenté de 5,5 pour cent en 2007, contre 8,5 pour cent en 2006.

 

La situation en 2007

Croissance économique mondiale. La croissance de la production et des échanges mondiaux s'est ralentie en 2007. La baisse de la demande dans les pays développés a ramené la croissance économique mondiale de 3,7 à 3,4 pour cent, soit à peu près le taux moyen enregistré au cours des dix dernières années. À 7 pour cent environ, la croissance des régions en développement a été près de trois fois supérieure à celle des régions développées.

L'expansion économique des pays les moins avancés a été aussi forte en 2007 que celle des pays en développement pris collectivement, maintenant la tendance constatée depuis 2000.

La contribution des pays en développement à la croissance de la production mondiale en 2007 a dépassé 40 pour cent.2

La demande intérieure a fortement diminué aux États-Unis, ce qui a réduit le déficit extérieur et a ramené le taux de croissance annuel du PIB à son plus bas niveau (2,2 pour cent) depuis 2002. Au Japon, une nouvelle augmentation de l'excédent extérieur a contribué pour plus de la moitié à la croissance du PIB (2,1 pour cent) enregistrée en 2007.

En Europe, la croissance du PIB a été de 2,8 pour cent — ce qui est un peu mieux que les États Unis et le Japon. Stimulée par la forte hausse des recettes d'exportation et l'accroissement des investissements, la croissance économique de la Russie a été de 8 pour cent, ce qui est le taux annuel le plus élevé depuis 2000.

En Amérique du Sud et centrale, en Afrique, au Moyen-Orient et dans les pays en développement d'Asie, la croissance économique n'a montré aucun signe de décélération en 2007. Les pays en développement les plus peuplés — Chine et Inde — ont encore enregistré des taux de croissance exceptionnellement élevés.

Investissement. Le climat favorable à l'investissement qui s'est maintenu dans les régions en développement et dans la CEI a largement compensé les effets défavorables des turbulences sur les marchés financiers, notamment ceux de la crise du marché des crédits à risque aux États-Unis au second semestre de 2007.

Malgré les effets défavorables de la raréfaction du crédit sur le volume des fusions et acquisitions, les flux mondiaux d'investissements étrangers directs (IED) ont continué d'augmenter. Selon les estimations provisoires de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED)3, les apports mondiaux d'IED ont progressé de 18 pour cent en 2007 pour s'établir à 1 540 milliards de dollars.

Les flux d'IED en direction de l'Amérique latine (Brésil, Chili et Mexique, par exemple) et de la Russie ont été particulièrement importants (respectivement 50 et 70 pour cent). D'après les estimations, les flux d'IED vers les pays en développement d'Asie et vers les nouveaux États membres de l'UE ont progressé en 2007 moins rapidement que par le passé.4

Taux de change et inflation. Les variations des taux de change des principales nations commerçantes en 2007 n'ont pas toujours entraîné une évolution des taux favorable à la réduction des déséquilibres mondiaux.

Aux États-Unis, le taux de change effectif réel a baissé, ce qui a réduit le déficit courant par rapport au PIB. En Asie de l'Est, le taux de change effectif réel de plusieurs pays enregistrant un excédent courant (comme le Japon, le Taipei chinois, et Hong Kong, Chine) a également baissé, de sorte que le ratio excédent courant a atteint de nouveaux records en 2007. Les taux de change effectifs réels des monnaies chinoise et singapourienne ont augmenté, respectivement, de 2 et 7 pour cent en 20075, sans que cela mette fin à la hausse de leurs excédents courants.6

L'appréciation réelle de l'euro a eu des conséquences diverses sur les résultats à l'exportation des pays de la zone euro. Grâce à une augmentation de 20 pour cent de ses exportations, l'Allemagne est restée le premier exportateur mondial de marchandises.

La durée de la phase d'expansion mondiale et la vigueur de l'activité économique en dehors des régions industrialisées ont contribué à renchérir encore les combustibles et ont poussé à la hausse les taux d'inflation intérieure. À la fin de 2007, les prix à la consommation dans les pays développés et les pays en développement augmentaient plus vite qu'au début de l'année, respectivement de 1 et 2 points de pourcentage environ.

Commerce. La contraction de la demande dans les pays développés a créé un contexte moins favorable à l'expansion du commerce international en 2007 que dans les années précédentes (graphique 1). En conséquence, les exportations mondiales de marchandises n'ont augmenté que de 5,5 pour cent en valeur réelle (c'est-à-dire en prix constants), contre 8,5 pour cent en 2006.

La croissance des importations a été plus faible que l'année précédente en Amérique du Nord, en Europe, au Japon et dans les pays asiatiques en développement importateurs nets de pétrole. Cette tendance à la baisse l'a emporté sur la croissance plus forte des importations observée en Amérique du Sud et centrale, dans la CEI, en Afrique et au Moyen-Orient. On estime qu'en 2007, les pays en développement ont contribué ensemble à plus de la moitié de l'augmentation des importations mondiales de marchandises.

Parmi les grandes nations commerçantes, la croissance du commerce des marchandises (en valeur réelle) de la Chine est restée exceptionnellement vigoureuse en 2007, le ralentissement des exportations vers les États-Unis et le Japon étant largement compensée par la croissance plus forte des exportations vers l'Europe et par l'accroissement marqué des expéditions vers les régions exportatrices nettes de pétrole. Malgré l'essor de l'économie nationale, la contraction de la demande sur certains grands marchés d'exportation et une appréciation effective réelle modérée du yuan, la croissance des importations chinoises est restée inférieure à celle des exportations.

 

Perspectives du commerce pour 2008

Les événements récents assombrissent les perspectives à court terme de l'économie mondiale. On s'attend notamment à une récession aux États-Unis, à une croissance plus faible de la demande en Europe et au Japon, à une montée de l'inflation et à un marasme boursier au niveau mondial.

Des nouvelles plus positives viennent des pays en développement et de la CEI, où l'on prévoit une forte croissance de la production et du commerce. On peut se demander combien de temps les pays en développement pourront maintenir un rythme de croissance économique élevé face à la faiblesse de la demande sur les principaux marchés développés et à la montée des tensions inflationnistes.

D'après les projections centrales des grandes institutions de prévision, la décélération de la croissance économique mondiale devrait se poursuivre en 20087. Si la crise des marchés financiers internationaux est maîtrisée rapidement et si son impact sur l'économie réelle est limité, la production mondiale pourrait encore augmenter de 2,6 pour cent (PIB mesuré aux taux de change du marché).

La demande intérieure aux États-Unis a stagné au quatrième trimestre de 2007, et elle pourrait reculer au premier semestre de 2008. Les importations de biens et de services (corrigées des variations saisonnières) se sont contractées entre le troisième et le quatrième trimestre de 2007 et baisseront sans doute encore de trimestre en trimestre au premier semestre de 2008. Les exportations devraient toutefois progresser, soutenues par une forte dépréciation effective réelle et par les capacités excédentaires des États-Unis dues à la faiblesse de la demande intérieure.

Le ralentissement de la croissance du PIB devrait être moins prononcé en Europe qu'aux États Unis, ce qui maintiendrait à un peu plus de 1 pour cent la croissance économique des pays développés en 2008.

Malgré les signes d'affaiblissement de la demande aux États-Unis et en Europe au cours des derniers mois, l'accélération de la hausse des prix des produits de base soutient les perspectives de croissance à court terme dans la plupart des régions en développement et dans la CEI.

De plus, la dépendance de ces régions à l'égard des marchés développés pour leurs exportations a nettement diminué au cours des dernières années, ce qui devrait limiter les effets défavorables de la diminution de la demande d'importations des pays développés. Les réserves de change ont fortement augmenté, et la dette extérieure a été réduite.

Ces tendances devraient aider les pays en développement et la CEI à maintenir des niveaux élevés d'investissement et de consommation, même si la hausse des prix des produits de base se ralentit quelque peu au second semestre de 2008. Dans l'ensemble, la croissance du PIB des pays en développement et de la CEI pourrait se maintenir à plus de 5 pour cent, et celle des importations à plus de 10 pour cent en 2008. D'une manière générale, le tableau est positif pour les pays en développement dans leur ensemble. Mais il faut nuancer les choses car la situation est différente dans de nombreux pays à faible revenu et à déficit vivrier en raison de la récente flambée des prix des produits alimentaires. Les prix des principales céréales ayant doublé sur les marchés internationaux entre le milieu de 2007 et mars 2008, de nombreux pays en développement sont préoccupés par leur sécurité alimentaire et craignent une forte augmentation de leur facture d'importation en 2008. Étant donné la part importante des denrées alimentaires dans la consommation des ménages pauvres dans ces pays, la hausse des prix de ces denrées risque d'entraîner une aggravation de la pauvreté. Ses conséquences politiques se font déjà sentir, avec des troubles civils dans certains pays. Cette situation pose de graves défis aux gouvernements. Cependant, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture s'attend à une augmentation de 2,6 pour cent de la production céréalière mondiale en 2008, ce qui pourrait améliorer quelque peu la situation, si cela se confirme, au second semestre de l'année. 8

Dans l'hypothèse d'une croissance du PIB mondial de 2,5 à 3 pour cent, la croissance du commerce mondial des marchandises pourrait revenir à environ 4,5 pour cent en 2008, soit environ un point de moins qu'en 2007. Cette estimation est étayée par les résultats du modèle prévisionnel de séries chronologiques du Secrétariat de l'OMC, qui prévoit un ralentissement à 3 pour cent des importations de biens et de services de la région de l'OCDE, soit une baisse supplémentaire de 1,5 point de pourcentage par rapport au taux déjà peu élevé enregistré en 2007.9

Ces perspectives pessimistes doivent être considérées dans le contexte des nouveaux risques importants de dégradation de la situation que laisse présager la forte détérioration du sentiment des entreprises mesuré par les indices du climat économique IFO (Information and Forschung) pour la zone euro et l'ensemble du monde.

Graphique 1: Croissance réelle du PIB et du commerce des pays de l'OCDE, 2006-2007
Variation en pourcentage d'une année sur l'autre

Source: Comptes nationaux de l'OCDE.

Les risques liés à ce scénario tiennent surtout à l'évolution des marchés financiers. Les répercussions de l'effondrement du marché immobilier aux États-Unis se sont propagées à d'autres segments du secteur financier (comme les banques d'affaires) et ont touché le système bancaire international privé, réduisant les liquidités des banques du fait de la forte contraction des prêts interbancaires par rapport à leur niveau d'avant la crise. Certaines grandes bourses ont perdu environ le quart de leur capitalisation par rapport au niveau record de 2007.

La forte baisse des taux d'intérêt aux États-Unis n'a apporté qu'une brève bouffée d'oxygène aux marchés financiers, mais a causé des ravages sur les marchés des changes et des produits de base au premier trimestre de 2008, les détenteurs d'avoirs en dollars cherchant à se prémunir contre une nouvelle baisse probable de la monnaie. Le dollar est tombé à son plus bas niveau par rapport aux principales monnaies, et les cours du pétrole et de l'or ont atteint des sommets historiques.

Les conséquences de la tourmente sur les marchés financiers affecteront la croissance de la demande aux États-Unis, mais elles obligeront aussi à réviser de nouveau à la baisse les prévisions de croissance au Japon et en Europe occidentale. Comme le commerce mondial réagit fortement aux variations de l'activité économique, une décélération plus forte que prévu de la croissance économique mondiale pourrait réduire bien davantage la croissance du commerce mondial, qui pourrait tomber bien au-dessous des 4,5 pour cent prévus. (L'élasticité par rapport aux revenus
— c'est à dire la mesure dans laquelle le commerce répond aux variations de revenus — était comprise entre 1,5 et 2 ces dix dernières années, ce qui indique que le commerce réagit fortement.)

Évolution réelle du commerce des marchandises et de la production en 2007

Le ralentissement de l'activité économique dans les pays développés a été le principal facteur de baisse de la croissance du commerce mondial en 2007. Selon des estimations provisoires, la croissance réelle des exportations de marchandises a été de 5,5 pour cent en 2007, taux inférieur de près de 3 points à celui de 2006, mais encore proche du taux moyen des dix dernières années (1997-2007). L'expansion du commerce réel a dépassé la croissance de la production mondiale de 2 points de pourcentage (graphique 2)

Graphique 2: Croissance du volume du commerce mondial des marchandises et du PIB mondial, 1997-2007
Variation annuelle en pourcentage

Source: Secrétariat de l'OMC.

En 2007, la croissance réelle du commerce est restée très variable selon les régions, en raison de différences marquées dans l'évolution de l'activité économique et des prix relatifs. Les termes de l'échange se sont améliorés principalement dans les pays et les régions exportatrices de combustibles ou de minéraux. (Les “termes de l'échange” comparent les prix à l'exportation et les prix à l'importation.)

Plus récemment, les pays exportateurs nets de produits alimentaires ont aussi bénéficié d'une amélioration des termes de l'échange. Les pays exportateurs nets de produits miniers (combustibles et minéraux) ont enregistré une croissance à deux chiffres de leurs importations, ce qui n'a rien d'étonnant vu la croissance plus rapide de leur revenu et l'augmentation de leur pouvoir d'achat international, tandis que leurs exportations ont généralement moins augmenté que la moyenne mondiale.

L'Amérique du Sud et centrale et la Communauté d'États indépendants (CEI) ont accru leurs importations réelles de marchandises d'environ 20 pour cent en 2007, soit plus de trois fois la moyenne mondiale. Les exportations de l'Amérique du Sud et centrale ont augmenté de 5 pour cent, et celles de la CEI de 6 pour cent (tableau 1 et graphique 3). Du fait que les produits miniers représentent plus de la moitié des exportations de marchandises de l'Afrique et du Moyen-Orient, ces régions ont été les grands bénéficiaires de l'évolution des prix relatifs au cours des trois dernières années. Elles ont ainsi accru leurs importations d'environ 12 pour cent, tandis que leurs exportations ont presque stagné en valeur réelle.

En Asie, la croissance des exportations a été de 11,5 pour cent en termes réels, dépassant à nouveau largement celle des importations de la région (8,5 pour cent). De très grandes variations ont été observées sur le plan des importations à l'intérieur de la région. Les importations de la Chine et de l'Inde ont enregistré une croissance à deux chiffres mais celles du Japon ont pratiquement stagné (1 pour cent). Les résultats commerciaux des quatre pays nouvellement industrialisés — Hong Kong, Chine; République de Corée; Singapour; Taipei chinois — ont de nouveau été moins dynamiques que ceux de l'ensemble de la région, bien que la croissance des exportations ait encore été supérieure à celle des importations (respectivement, 8,5 et 7 pour cent).

Les exportations réelles de marchandises de l'Amérique du Nord ont un peu moins augmenté que le commerce mondial, mais elles ont progressé deux fois plus vite que les importations. Cet écart est attribuable en grande partie aux États-Unis, dont les importations n'ont que légèrement augmenté en volume (1 pour cent), tandis que leurs exportations ont progressé de 7 pour cent en 2007. Le Canada et le Mexique, deux exportateurs nets de produits miniers dont la monnaie s'est fortement appréciée par rapport au dollar EU, ont vu leurs importations de marchandises croître beaucoup plus vite que leurs exportations.

Tableau 1: PIB et commerce des marchandises par région, 2005-2007
Variation annuelle en pourcentage, à prix constants

 

PIB

Exportations

Importations

 

2005

2006

2007

2005

2006

2007

2005

2006

2007

Monde

3,3

3,7

3,4

6,5

8,5

5,5

6,5

8,0

5,5

Amérique du Nord

3,1

3,0

2,3

6,0

8,5

5,5

6,5

6,0

2,5

États-Unis

3,1

2,9

2,2

7,0

10,5

7,0

5,5

5,5

1,0

Amérique du Sud et centrale a

5,6

6,0

6,3

8,0

4,0

5,0

14,0

15,0

20,0

Europe

1,9

2,9

2,8

4,0

7,5

3,5

4,5

7,5

3,5

Union européenne (27)

1,8

3,0

2,7

4,5

7,5

3,0

4,0

7,0

3,0

Communauté d'États indépendants (CEI)

6,7

7,5

8,4

3,5

6,0

6,0

18,0

21,5

18,0

Afrique et Moyen‑Orient

5,6

5,5

5,5

4,5

1,5

0,5

14,5

6,5

12,5

Asie

4,2

4,7

4,7

11,0

13,0

11,5

8,0

8,5

8,5

Chine

10,4

11,1

11,4

25,0

22,0

19,5

11,5

16,5

13,5

Japon b

1,9

2,4

2,1

5,0

10,0

9,0

2,5

2,5

1,0

Inde

9,0

9,7

9,1

21,5

11,0

10,5

28,5

9,5

13,0

Pays nouvellement industrialisés (4) c

4,9

5,5

5,6

8,0

12,5

8,5

5,0

8,5

7,0

a Y compris les Caraïbes.
b Les données sur le volume des échanges sont établies à partir des valeurs douanières corrigées des valeurs unitaires standard et d'un indice des prix ajusté pour les produits électroniques.
c Hong Kong, Chine; République de Corée; Singapour; Taipei chinois.

Source: Secrétariat de l'OMC.

En Europe, les résultats du commerce ont été quelque peu atypiques en 2007. Il y a eu une légère décélération de la croissance économique (de 0,1 point), et une forte baisse du taux de croissance des exportations et des importations (3,5 points). Le ralentissement du commerce européen est particulièrement marqué dans le cas des échanges intra-UE.10

La croissance réelle des exportations et importations de marchandises de l'Europe, qui a été de 3,5 pour cent en 2007, est restée inférieure au taux de croissance mondial du commerce, comme c'est le cas depuis 2002. À l'intérieur de l'Europe, les résultats commerciaux des pays ont été très différents en 2007. On peut distinguer trois groupes. Premièrement, la plupart des nouveaux membres de l'UE et la Turquie ont augmenté leurs exportations et leurs importations de plus de 10 pour cent. Deuxièmement, l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Autriche, la Belgique et la Suisse ont enregistré une croissance de leur commerce d'environ 5 pour cent. Et troisièmement, des pays comme la France, l'Espagne, l'Irlande et Malte ont enregistré une quasi-stagnation de leur commerce.

Graphique 3: Croissance réelle du commerce des marchandises par région, 2007
Variation annuelle en pourcentage

a Y compris les Caraïbes.
Source: Secrétariat de l'OMC.

 

Évolution du commerce en termes nominaux en 200711

Commerce des marchandises

La structure des exportations mondiales de marchandises en dollars a été fortement influencée par l'évolution des prix relatifs et des taux de change en 2007. Pendant l'année, l'évolution des prix a été très différente selon les secteurs et les régions.

Selon les indices de prix des produits de base du Fonds monétaire international (FMI), les prix des exportations mondiales de combustibles, de produits alimentaires et de boissons ont fortement augmenté en 2007, tandis que les prix des matières premières agricoles ont fini l'année à un niveau inférieur à celui du début. Les prix des métaux, qui avaient augmenté de plus de moitié en 2006, ont atteint de nouveaux records au premier semestre de 2007 pour retomber en décembre au niveau de janvier. Si l'on compare les moyennes annuelles, les prix ont augmenté de 18 pour cent pour les métaux, de 15 pour cent pour les produits alimentaires et les boissons, de 10 pour cent pour les combustibles et de 5 pour cent seulement pour les matières premières agricoles (graphique 4).

Les prix à l'exportation des produits manufacturés ont connu une hausse d'environ 9 pour cent en 200712. Leur évolution a été très différente selon les produits. Les prix à l'exportation des produits sidérurgiques ont enregistré une hausse à deux chiffres, tandis que ceux du matériel de bureau et de télécommunication auraient de nouveau baissé. D'après les données disponibles, les prix à l'exportation des produits chimiques ont augmenté plus rapidement que pour la moyenne des prix des produits manufacturés, alors que la hausse des prix des produits automobiles a été légèrement inférieure à la moyenne.

Graphique 4: Prix à l'exportation de certains produits primaires, 2005-2007
Variation annuelle en pourcentage

a Y compris le café, les fèves de cacao et le thé.
Source: FMI, Statistiques financières internationales.

Pour la quatrième année consécutive, les variations des prix des produits manufacturés ont été moins fortes que celles des prix des produits primaires. Ces mouvements des prix relatifs ont eu une forte incidence sur les valeurs unitaires (prix) à l'exportation selon les régions, avec des hausses allant de 4 à 5 pour cent pour l'Asie et l'Amérique du Nord à environ 10 à 13 pour cent pour la CEI, l'Afrique et le Moyen-Orient. On ne dispose pas de données sur l'évolution des prix pour les échanges mondiaux de services commerciaux. Cela dit, les indices implicites des prix à l'exportation et à l'importation de services aux États Unis ont augmenté de 3 pour cent en 2007, soit un peu moins que l'année précédente.

L'évolution des taux de change en 2007 a eu une incidence notable sur le niveau des prix en dollars des marchandises faisant l'objet d'échanges internationaux. Contrairement à ce qui s'était passé en 2006, le dollar s'est fortement déprécié (en moyenne annuelle) par rapport aux principales monnaies européennes et aux monnaies des principaux exportateurs de produits miniers (comme le Canada, l'Australie et la Russie).

En Asie, la situation est contrastée. Les monnaies du Japon, de Hong Kong, Chine et du Taipei chinois sont restées pratiquement pas inchangées par rapport au dollar EU (moyennes annuelles), tandis que celles de l'Inde, de la Thaïlande et des Philippines se sont appréciées d'environ 10 pour cent. Une évolution intermédiaire a été observée pour les monnaies de la Chine, de Singapour et de la Malaisie, qui se sont appréciées d'environ 5 pour cent par rapport au dollar EU.

Du fait de la structure des exportations essentiellement centrée sur les produits électroniques et autres produits manufacturés et de l'appréciation moyenne modérée des monnaies asiatiques par rapport au dollar EU, les prix à l'exportation de l'Asie sont restés à environ la moitié de la moyenne mondiale en 2007. En revanche, les prix à l'exportation en dollars de l'Europe ont enregistré une hausse à deux chiffres, due surtout aux variations des taux de change.

Graphique 5: Taux de change de certaines grandes monnaies par rapport au dollar, 2001 2007
Indices, janvier 2001=100

Source: FMI, Statistiques financières internationales.

En 2007, la valeur en dollars des exportations mondiales de marchandises a augmenté de 15 pour cent, pour atteindre 13 600 milliards de dollars; près des deux tiers de cette augmentation peuvent être attribués à l'inflation. Les exportations de services commerciaux ont progressé de 18 pour cent, pour s'établir 3 300 milliards de dollars, soit une augmentation nettement plus rapide qu'en 2006 et légèrement supérieure à celle du commerce des marchandises, qui a un peu moins augmenté qu'en 2006 (tableau 2).

Tableau 2: Exportations mondiales de marchandises et de services commerciaux, 2000 2007
En milliards de dollars et en pourcentage

 

Valeur

Variation annuelle en pourcentage

 

2007

2000-2007

2005

2006

2007

Marchandises

13 570

12

14

16

15

Services commerciaux

3 260

12

12

12

18

Source: Secrétariat de l'OMC.

Les exportations de marchandises en dollars par région sont influencées par une série de facteurs, tels que la demande, les prix, les taux de change et les flux de capitaux. La région qui a le plus augmenté ses exportations et ses importations en 2007 est la Communauté d'États indépendants (CEI), qui a bénéficié d'une forte demande intérieure, de l'évolution favorable des prix relatifs au cours des trois dernières années et de l'augmentation des entrées d'IED. Les importations dans la région ont augmenté d'un tiers en 2007, soit deux fois plus que le commerce mondial, tandis que les exportations ont progressé de près de 20 pour cent. Par conséquent, en 2007, la part de la CEI dans les exportations et les importations mondiales de marchandises a atteint son plus haut niveau depuis 1990 (tableau 1 de l'Appendice).

Les niveaux très élevés des prix des produits primaires, notamment du pétrole et des métaux, ont soutenu la forte augmentation du commerce des marchandises de l'Amérique du Sud et centrale, qui est resté excédentaire, bien que les importations aient progressé de près d'un quart, alors que les exportations n'ont augmenté que de 15 pour cent environ. Le Brésil, qui représente à lui seul le tiers des exportations de la région, a vu ses importations augmenter de près d'un tiers, alors que la croissance de ses exportations n'a représenté qu'environ la moitié de ce niveau. L'Argentine, la Colombie et le Pérou ont aussi enregistré d'excellents résultats commerciaux en dollars, leurs importations et leurs exportations ayant augmenté plus vite que la moyenne régionale.

L'Europe a été la seule région dont les exportations en dollars ont plus augmenté en 2007 qu'en 2006 (16 et 13 pour cent, respectivement). La croissance des importations n'a été que légèrement inférieure à celle des exportations, et a été un peu plus rapide que l'année précédente. Cette accélération de la croissance nominale des échanges est entièrement due à la forte appréciation des monnaies européennes par rapport au dollar en 200713. Il y a eu de grandes différences entre les pays. Certains (comme le Royaume-Uni) ont vu leur commerce stagner, tandis que la plupart des nouveaux membres de l'UE ont enregistré des taux de croissance en dollars supérieurs à 20 pour cent. Ces pays commerçants dynamiques ont profité non seulement des apports d'IED, mais aussi de leur proximité avec la région en plein essor de la CEI.14

En raison de la brusque décélération des importations des États-Unis, les importations de l'Amérique du Nord n'ont progressé que de 6 pour cent ce qui est le taux le plus bas de toutes les régions en 2007. La Chine a pour la première fois supplanté le Canada comme premier fournisseur des États-Unis, bien que les importations des États-Unis en provenance de leurs partenaires de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) — Canada et Mexique — et de l'Asie aient progressé à peu près autant que leurs importations totales. Leurs importations en provenance de Chine ont augmenté de 12 pour cent, soit plus de deux fois plus que leurs importations totales, malgré une très faible demande d'importation de produits électroniques ( 4 pour cent) et de vêtements (3 pour cent), deux grands secteurs dans les importations des États-Unis en provenance de Chine.

Contrastant avec la vigoureuse croissance des importations en provenance de Chine, les importations en provenance du Japon et des autres pays asiatiques ont baissé ou stagné. Les exportations de marchandises des États-Unis vers le reste du monde ont progressé deux fois plus que leurs importations, malgré une certaine atonie des exportations vers les partenaires de l'ALENA et vers le Japon. La croissance des exportations des États-Unis vers l'Europe (16 pour cent) et vers la Chine (18 pour cent) a dépassé celle des importations bilatérales (6 et 12 pour cent, respectivement). Les exportations des États-Unis ont été encore plus dynamiques vers les régions exportatrices de minéraux, avec une augmentation d'un cinquième vers l'Amérique du Sud et centrale et le Moyen-Orient et d'un quart vers l'Afrique.

Pour la première fois depuis 2002, les exportations de marchandises de l'Afrique ont moins augmenté que ses importations en 2007. L'augmentation a été, respectivement, de 15 pour cent et de 22 pour cent. Les exportations vers la Chine ont progressé d'un quart, et les importations de 40 pour cent. En Afrique du Sud, première nation commerçante de la région, pour les marchandises, la croissance des importations s'est ralentie et celle des exportations s'est accélérée, à l'inverse de ce qui s'est passé dans les autres pays africains. De façon quelque peu inattendue, les chiffres préliminaires indiquent que les importations des pays africains non exportateurs de pétrole ont augmenté aussi rapidement que celles des pays exportateurs de pétrole.

Selon les estimations, les exportations de marchandises du Moyen-Orient ont progressé de 10 pour cent en 2007, suivant à peu près la hausse des prix du pétrole brut. Toutefois, les prix du pétrole n'expliquent pas entièrement l'évolution des exportations de la région, où les principaux exportateurs — Arabie saoudite et Émirats arabes unis — ont enregistré une croissance inférieure à la moyenne, tandis qu'Israël et la Jordanie (tous deux non exportateurs de pétrole) ont vu leurs exportations progresser plus que la moyenne régionale. D'après les estimations les importations de marchandises ont augmenté de 23 pour cent. Celles de l'Arabie saoudite et du Qatar ont progressé d'environ un tiers, tandis que celles de l'Iran et du Yémen ont augmenté à un rythme bien inférieur à la moyenne.

Les exportations de marchandises de l'Asie ont encore augmenté un peu plus que les exportations mondiales et aussi légèrement plus que les importations de la région, ce qui a encore accru l'excédent du commerce des marchandises, malgré une hausse des prix à l'importation plus forte que celle des prix à l'exportation. En 2007, les résultats commerciaux des pays asiatiques ont encore été très disparates. Alors que la Chine, l'Inde et le Viet Nam ont vu leurs exportations et leurs importations augmenter de plus de 20 pour cent, le Japon et les quatre pays nouvellement industrialisés — Hong Kong, Chine; République de Corée; Singapour; Taipei chinois — ont accru leurs échanges d'environ 10 pour cent (tableau 1 de l'Appendice). La Chine a encore augmenté son avance sur les autres pays commerçants d'Asie en 2007. Pour la première fois, ses échanges (exportations plus importations) ont dépassé les échanges combinés du Japon et de la République de Corée, deuxième et troisième nations commerçantes d'Asie.15

Il ressort de cette analyse par région que les pays en développement ont bien participé à la croissance du commerce en 2007. Globalement, leurs exportations de marchandises ont progressé de 16 pour cent, pour atteindre 5 000 milliards de dollars, et leurs importations de 18 pour cent, ce qui s'est traduit par un excédent total de 450 milliards de dollars. La part des pays en développement dans le commerce mondial des marchandises a atteint 34 pour cent, un record historique.

Grâce surtout à la hausse des prix des produits de base, les pays les moins avancés ont vu leurs exportations de marchandises augmenter encore plus que celles des pays en développement au cours des sept dernières années. Selon les estimations, leurs exportations ont progressé d'environ 16 pour cent en 2007, pour s'établir à 120 milliards de dollars. Leur part des exportations mondiales de marchandises (0,9 pour cent) est restée à son plus haut niveau depuis 1980 (première année pour laquelle on dispose de données).

Les importations de marchandises des pays en développement ont progressé de 17 pour cent, soit un peu plus que le commerce mondial. Mais ces pays présentent des différences en ce qui concerne la composition de leur commerce par produit, les résultats obtenus par chacun d'eux et leur taille relative. C'est pourquoi leur regroupement en tant que pays en développement ou pays les moins avancés est moins significatif pour l'analyse des échanges (tableau 1 de l'Appendice).

Le commerce mondial des marchandises par principaux exportateurs et importateurs en 2007 est analysé dans les tableaux 3 et 4 de l'Appendice. Malgré une variation sensible des résultats commerciaux, les changements dans le classement des 30 premiers exportateurs se limitent essentiellement au gain ou à la perte d'une place. Seules l'Inde et la République tchèque ont gagné deux places dans ce classement. Parmi les dix premiers exportateurs, deux pays d'Amérique du Nord ont reculé d'une place; la Chine a supplanté les États-Unis en deuxième position et la Belgique a remplacé le Canada au neuvième rang. La baisse de 3 pour cent des exportations du Royaume-Uni a permis à l'Italie de se hisser au septième rang mondial.

Du côté des importations, le Japon devance encore le Royaume-Uni, bien que les deux pays aient enregistré une croissance assez faible de leurs importations. Le principal reclassement à la baisse concerne la Suisse, qui a perdu quatre places, au profit de la Turquie et de la Pologne (qui ont gagné respectivement trois et quatre places). Sur les dix pays asiatiques classés parmi les 30 principes importateurs, cinq ont reculé par rapport à 2006, trois ont maintenu leur position et deux (Australie et Japon) ont progressé dans le classement.

Depuis 2001, année de son accession à l'OMC, la Chine a vu ses exportations et ses importations augmenter de 25 pour cent par an en moyenne, soit deux fois plus que le commerce mondial. Depuis 2004, son commerce de marchandises (exportations plus importations) a dépassé celui du Japon et, en 2007, ses exportations de marchandises ont dépassé celles des États-Unis. Malgré cette forte expansion, elle est restée en 2007 le deuxième exportateur mondial de marchandises, après l'UE (ou l'Allemagne).

Commerce des services commerciaux

En 2007, les exportations mondiales de services commerciaux ont augmenté de 18 pour cent, pour s'établir à 3 300 milliards de dollars16. L'accélération des exportations de services a été constatée dans toutes les grandes régions et pour les trois catégories de services.17

Cette accélération est due en grande partie aux variations des taux de change et aussi, dans certains cas, à la hausse du coût des carburants. On peut supposer que les variations des taux de change ont joué un rôle plus important dans l'évolution de la valeur en dollars du commerce pour les services que pour les marchandises, car l'Europe (dont les monnaies se sont appréciées) représente une part plus importante des exportations de services que des exportations de marchandises.

Sur les trois grandes catégories de services commerciaux — transports, voyages et “autres services commerciaux” –, la troisième est celle qui a connu la croissance la plus rapide au cours des sept dernières années; elle représente actuellement un peu plus de la moitié des exportations totales de services. En 2007, les autres services commerciaux ont progressé de 19 pour cent, de nouveau plus que les transports et les voyages. La hausse du prix des carburants a contribué à l'augmentation assez forte de la valeur en dollars des services de transport (tableau 3).

Tableau 3: Exportations mondiales de services commerciaux par grande catégorie, 2000 2007
En milliards de dollars et variation en pourcentage

 

Valeur

Variation annuelle en pourcentage

 

2007

2000-2007

2005

2006

2007

Services commerciaux

3 260

12

12

12

18

Transports

742

11

13

9

18

Voyages

862

9

7

9

14

Autres services commerciaux

1 653

14

14

15

19

Source: Secrétariat de l'OMC.

Le commerce des services commerciaux par région est présenté dans le tableau 2 de l'Appendice. Les exportations et les importations de services commerciaux de l'Europe ont enregistré, respectivement, une hausse de 19 et 17 pour cent, ce qui a consolidé la position dominante de la région dans le commerce mondial des services par région18. Les autres services commerciaux et les services de transport ont progressé nettement plus que les services de voyage, tant pour les exportations que pour les importations. Pour cette dernière catégorie, les chiffres préliminaires indiquent que les recettes au titre des voyages ont moins progressé en Europe qu'au niveau mondial.

Le Royaume-Uni et l'Allemagne, qui sont les deux principaux exportateurs et importateurs de services en Europe, ont enregistré une augmentation de leurs exportations correspondant à celle des exportations européennes. En France, en Italie et aux Pays-Bas, l'augmentation a été inférieure à la moyenne européenne, mais en Espagne, en Irlande, en Suède, en Suisse et en Pologne, elle a été largement supérieure. Quant aux importations de services, elles ont augmenté de plus de 20 pour cent en Espagne, au Danemark et en Suède (tableau 5 de l'Appendice).

La Communauté d'États indépendants (CEI) est la région du monde où la croissance des exportations et des importations de services commerciaux a été la plus forte en 2007, mais elle détient toujours la plus petite part du commerce mondial des services.

Les échanges de services commerciaux de l'Asie ont progressé à peine plus que le total mondial en 2007. Les exportations ont augmenté à peu près au même rythme pour les trois catégories de services, tandis que, d'après les estimations, les importations de services de voyage ont été beaucoup plus faibles que celles des deux autres catégories de services.

En Asie, l'évolution du commerce des services commerciaux a été très différente selon les pays. Le Japon et le Taipei chinois ont enregistré une croissance assez faible des exportations et des importations en dollars, tandis qu'à Hong Kong, Chine et à Singapour, leur croissance est restée modérée. Les exportations et les importations de services ont progressé de plus de 20 pour cent en Chine, en Malaisie et en Australie19. Selon les estimations, l'Inde a enregistré l'un des plus forts taux de croissance des importations de services en Asie, tandis que ses exportations de services ont moins augmenté que la moyenne mondiale pour la première fois depuis 1996.

En Amérique du Nord, la croissance des échanges de services commerciaux en dollars a été la plus faible de toutes les régions en 2007. Bien que les exportations aient progressé plus vite que l'année précédente, la croissance annuelle a été inférieure à la croissance du commerce mondial pour la septième année consécutive.

Les importations de services des États-Unis ont progressé de 9 pour cent, ce qui est l'une des plus faibles augmentations enregistrées parmi les 30 nations commerçantes figurant dans le tableau 5 de l'Appendice. Leurs exportations de services ont augmenté de 14 pour cent, contribuant à un accroissement de 120 milliards de dollars de l'excédent du commerce des services des États-Unis. Les exportations de services du Canada ont été parmi les plus affectées par le ralentissement de l'économie des États-Unis, avec une progression de 6 pour cent seulement en 2007. L'appréciation du dollar canadien a stimulé les dépenses canadiennes au titre des voyages aux États-Unis et a contribué à l'augmentation de 11 pour cent des importations de services.

En Amérique du Sud et centrale, les importations de services commerciaux ont progressé plus vite que les exportations en 2007. D'après les données préliminaires, cette évolution tient surtout au poste des voyages, les dépenses à ce titre dans la région ayant augmenté d'environ un quart, soit deux fois plus que les recettes. Le Brésil, qui est le principal exportateur et importateur de services de la région, a aussi été l'un des plus dynamiques, avec une augmentation d'environ un quart de ses exportations et de ses importations en 2007.

Les résultats commerciaux des principaux exportateurs et importateurs de services commerciaux ont été très divers en 2007. Les changements de classement entre les principaux pays commerçants figurant dans le tableau 5 de l'Appendice doivent être interprétés avec beaucoup de prudence. Des changements de méthode ont été signalés pour de nombreux pays, et il n'y a que quelques cas où la nouvelle méthode peut être appliquée aux années précédentes sans rupture dans les séries chronologiques. En outre, pour de nombreux grands pays commerçants, les données sont encore préliminaires et feront l'objet de révisions.

D'après les données préliminaires, les quatre principaux pays commerçants — États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne et Japon — ont conservé leur rang pour les exportations et les importations. Bien que l'on ne dispose pas encore des données de la Chine pour l'année complète, il semble qu'elle ait devancé l'Italie et qu'elle soit devenue le septième exportateur mondial de services commerciaux. Parmi les principaux changements de classement à l'exportation, le Canada et l'Autriche ont perdu, respectivement, quatre et huit places, tandis que la République de Corée en a gagné cinq. Le recul de l'Autriche est dû en grande partie à un changement de méthode, qui a aussi causé un recul analogue pour les importations. Comme on l'a vu plus haut, le Canada a enregistré l'un des plus faibles taux de croissance des exportations en raison de l'atonie de ses exportations vers les États-Unis, son marché principal. En Corée, l'augmentation des exportations de services repose sur les bons résultats enregistrés pour les services de transport.

Du côté des importations, un gain d'au moins deux places est observé pour l'Espagne, la Russie et l'Australie, dont les importations ont augmenté de plus de 20 pour cent en 2007. D'après les données préliminaires, la France a probablement cédé sa cinquième place à la Chine.

Appendice: Tableau 1
Commerce mondial des marchandises par région et pour certains pays, 2007

(en milliards de dollars et en pourcentage)

 

Exportations

Importations

 

Valeur

Variation annuelle en pourcentage

Valeur

Variation annuelle en pourcentage

 

2007

2000-07

2005

2006

2007

2007

2000-07

2005

2006

2007

Monde

13 570

12

14

16

15

13 940

11

14

15

14

Amérique du Nord

1 854

6

12

13

11

2 704

7

14

11

6

États-Unis

1 163

6

10

15

12

2 017

7

14

11

5

Canada

418

6

14

8

8

390

7

15

11

9

Mexique

272

7

13

17

9

297

7

12

16

11

Amérique du Sud et centrale a

496

14

25

21

15

455

12

23

22

26

Brésil

161

17

23

16

17

127

12

17

23

32

Autres pays d'Amérique du Sud et centrale a

335

13

26

24

14

328

12

25

21

23

Europe

5 769

12

9

13

16

6 055

12

10

15

16

Union européenne (27)

5 314

12

8

13

16

5 569

12

10

14

15

Allemagne

1 327

13

7

14

20

1 059

11

9

17

17

France

552

8

3

7

11

613

9

7

7

13

Royaume-Uni b

436

6

11

17

-3

617

9

9

17

3

Pays-Bas

551

13

14

14

19

491

12

14

15

18

Communauté d'États indépendants (CEI)

508

20

28

25

19

377

24

25

31

34

Russie

355

19

33

25

17

223

26

29

31

35

Afrique

422

16

30

19

15

355

15

21

14

22

Afrique du Sud

70

13

12

13

20

91

17

17

24

18

Afrique sans l'Afrique du Sud

352

17

34

20

14

264

15

23

11

24

Pays exportateurs de pétrole c

247

19

44

21

14

97

18

28

9

25

Pays non exportateurs de pétrole

105

13

15

17

16

167

13

21

11

24

Moyen-Orient

721

15

35

21

10

462

16

21

13

23

Asie

3 798

13

16

18

16

3 528

13

17

16

14

Chine

1 218

25

28

27

26

956

23

18

20

21

Japon

713

6

5

9

10

621

7

13

13

7

Inde

145

19

30

21

20

217

23

43

23

24

Pays nouvellement industrialisés (4) d

936

10

12

15

11

935

9

13

16

12

Pour mémoire:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pays en développement

4 967

15

22

20

16

4 517

14

18

17

18

MERCOSUR e

224

15

21

16

18

184

11

20

23

31

ANASE f

863

10

15

18

12

773

11

17

14

12

Échanges extra-UE (27)

1 695

12

11

11

16

1 949

11

15

16

15

Pays les moins avancés (PMA)

120

19

36

24

16

118

15

21

15

17

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

a Y compris les Caraïbes. Pour la composition des groupes, voir les Notes techniques des Statistiques du commerce international 2007 de l'OMC.
b La variation annuelle en 2007 est due à une réduction des échanges liée à une fraude à la TVA. Pour plus de renseignements, voir les notes spéciales de la publication mensuelle UK Trade First Release (www.statistics.gov.uk/StatBase/Product.asp?vlnk=1119).
c Algérie, Angola, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Libye, Nigéria, Soudan, Tchad.
d Hong Kong, Chine; République de Corée; Singapour; Taipei chinois.
e Marché commun du cône Sud: Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay.
f Association des nations de l'Asie du Sud-Est: Brunéi, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Myanmar, Philippines, Singapour, Thaïlande, Viet Nam.

Source: Secrétariat de l'OMC.

 

Appendice: Tableau 2
Services commerciaux, exportations mondiales par région et pour certains pays, 2007
(en milliards de dollars et en pourcentage)

 

Exportations

Importations

 

Valeur

Variation annuelle en pourcentage

Valeur

Variation annuelle en pourcentage

 

2007

2000–07

2005

2006

2007

2007

2000–07

2005

2006

2007

Monde

3 260

12

12

12

18

3 060

11

11

11

16

Amérique du Nord

533

7

11

9

13

440

7

9

9

9

États-Unis

454

7

11

10

14

336

7

9

9

9

Canada

61

7

11

7

6

80

9

11

11

11

Mexique

17

4

15

2

6

24

5

9

7

9

Amérique du Sud et centrale a

91

10

20

13

16

97

8

22

15

18

Brésil

23

14

28

21

25

34

12

39

21

24

Europe

1 662

13

10

10

19

1 434

12

9

9

17

Union européenne (27)

1 512

13

9

10

19

1 337

12

9

9

17

Royaume-Uni

263

12

6

10

17

193

10

10

7

13

Allemagne

197

14

10

12

18

245

9

6

6

15

France

130

7

5

0

11

120

11

8

2

12

Italie

109

10

6

10

12

117

11

8

11

19

Espagne

127

14

10

12

21

97

17

13

17

24

Communauté d'États indépendants (CEI)

64

20

20

23

25

90

21

18

17

29

Russie

38

22

21

24

25

57

20

18

15

30

Afrique

84

15

13

19

21

97

15

21

14

19

Égypte

18

10

3

10

16

12

7

27

8

15

Afrique du Sud

13

15

15

7

8

16

16

18

18

14

Moyen-Orient

79

13

17

16

15

125

14

20

19

17

Israël

21

5

9

10

10

18

6

7

9

24

Asie

745

13

15

17

19

778

11

12

14

17

Japon

136

9

14

14

11

157

5

2

9

9

Chine

127

...

19

24

...

129

...

16

21

...

Inde

86

...

...

35

15

78

...

...

33

24

Pays nouvellement industrialisés (4) b

243

11

11

13

15

230

11

11

13

15

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

a Y compris les Caraïbes. Pour la composition des groupes, voir le chapitre IV, Métadonnées, des Statistiques du commerce international 2007 de l'OMC.
b Hong Kong, Chine; République de Corée; Singapour; Taipei chinois.

Note: Alors que des données provisoires pour l'année complète étaient disponibles au début de mars pour 33 pays représentant plus de 60 pour cent du commerce mondial des services commerciaux, les estimations pour la plupart des autres pays sont fondées sur des données relatives aux trois premiers trimestres (les six premiers mois dans le cas de la Chine).

Source: Secrétariat de l'OMC.

 

Appendice: Tableau 3
Commerce mondial des marchandises: principaux exportateurs et importateurs en 2007
(en milliards de dollars et en pourcentage)

Rang

Exportateurs

Valeur

Part

Variation annuelle en pourcen-tage

Rang

Importateurs

Valeur

Part

Variation annuelle en pourcen-tage

1

Allemagne

1 327

9,5

20

1

États-Unis

2 017

14,2

5

2

Chine

1 218

8,8

26

2

Allemagne

1 059

7,5

17

3

États-Unis

1 163

8,4

12

3

Chine

956

6,7

21

4

Japon

713

5,1

10

4

Japon

621

4,4

7

5

France

552

4,0

11

5

Royaume-Uni a

617

4,3

3

6

Pays-Bas

551

4,0

19

6

France

613

4,3

13

7

Italie

492

3,5

18

7

Italie

505

3,6

14

8

Royaume-Uni a

436

3,1

-3

8

Pays-Bas

491

3,5

18

9

Belgique

432

3,1

18

9

Belgique

416

2,9

18

10

Canada

418

3,0

8

10

Canada

390

2,7

9

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

11

Corée, Rép. de

372

2,7

14

11

Espagne

374

2,6

14

12

Russie

355

2,6

17

12

Hong Kong, Chine

371

2,6

10

 

 

 

 

 

 

— importations définitives b

96

0,7

...

13

Hong Kong, Chine

350

2,5

8

13

Corée, Rép. de

357

2,5

15

 

— exportations de produits d'origine locale b

19

0,1

...

 

 

 

 

 

 

— réexportations b

331

2,4

...

 

 

 

 

 

14

Singapour

299

2,2

10

14

Mexique

297

2,1

11

 

— exportations de produits d'origine locale

156

1,1

9

 

 

 

 

 

 

— réexportations

143

1,0

11

 

 

 

 

 

15

Mexique

272

2,0

9

15

Singapour

263

1,9

10

 

 

 

 

 

 

— importations définitives c

120

1,1

9

16

Taipei chinois

246

1,8

10

16

Russie d

223

1,6

35

17

Espagne

242

1,7

13

17

Taipei chinois

220

1,5

8

18

Arabie saoudite b

229

1,6

8

18

Inde

217

1,5

24

19

Malaisie

176

1,3

10

19

Turquie

170

1,2

22

20

Suisse

172

1,2

16

20

Australie

165

1,2

19

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

21

Suède

168

1,2

14

21

Autriche

162

1,1

18

22

Autriche

162

1,2

19

22

Pologne

161

1,1

27

23

Brésil

161

1,2

17

23

Suisse

161

1,1

14

24

Émirats arabes unis b

154

1,1

8

24

Suède

150

1,1

18

25

Thaïlande

152

1,1

17

25

Malaisie

147

1,0

12

26

Inde

145

1,0

20

26

Thaïlande

141

1,0

8

27

Australie

141

1,0

14

27

Brésil

127

0,9

32

28

Norvège

139

1,0

14

28

Émirats arabes unis b

121

0,9

24

29

Pologne

138

1,0

24

29

République tchèque

118

0,8

27

30

République tchèque

122

0,9

29

30

Danemark

99

0,7

16

 

Total e

11 497

82,7

-

 

Total e

11 726

82,5

-

 

Monde e

13 900

100,0

15

 

Monde e

14 200

100,0

14

a La variation annuelle en 2007 est due à une réduction des échanges liée à une fraude à la TVA. Pour plus de renseignements, voir les notes spéciales de la publication mensuelle UK Trade First Release (www.statistics.gov.uk/StatBase/Product.asp?vlnk=1119).
b Estimations du Secrétariat.
c Les importations définitives de Singapour s'entendent des importations moins les réexportations.
d Importations f.a.b.
e Y compris des réexportations importantes ou des importations destinées à la réexportation.

Source: Secrétariat de l'OMC.

 

Appendice: Tableau 4
Commerce mondial des marchandises: principaux exportateurs et importateurs en 2007
(Non compris les échanges intra-UE (27))
(en milliards de dollars et en pourcentage)

Rang

Exportateurs

Valeur

Part

Variation annuelle en pourcen-tage

Rang

Importateurs

Valeur

Part

Variation annuelle en pourcen-tage

1

Exportations extra-UE (27)

1 695

16,5

16

1

États-Unis

2 017

19,0

5

2

Chine

1 218

11,8

26

2

Importations extra-UE (27)

1 949

18,4

15

3

États-Unis

1 163

11,3

12

3

Chine

956

9,0

21

4

Japon

713

6,9

10

4

Japon

621

5,9

7

5

Canada

418

4,1

8

5

Canada

390

3,7

9

6

Corée, République de

372

3,6

14

6

Hong Kong, Chine

371

3,5

10

 

 

 

 

 

 

— importations définitives a

96

0,9

...

7

Russie

355

3,5

17

7

Corée, République de

357

3,4

15

8

Hong Kong, Chine

350

3,4

8

8

Mexique

297

2,8

11

 

— exportations de produits d'origine locale a

19

0,2

...

 

 

 

 

 

 

— réexportations a

331

3,2

...

 

 

 

 

 

9

Singapour

299

2,9

10

9

Singapour

263

2,5

10

 

— exportations de produits d'origine locale

156

1,5

9

 

— importations définitives b

120

1,1

9

 

— réexportations

143

1,4

11

 

 

 

 

 

10

Mexique

272

2,6

9

10

Fédération de Russie c

223

2,1

35

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

11

Taipei chinois

246

2,4

10

11

Taipei chinois

220

2,1

8

12

Arabie saoudite a

229

2,2

8

12

Inde

217

2,0

24

13

Malaisie

176

1,7

10

13

Turquie

170

1,6

22

14

Suisse

172

1,7

16

14

Australie

165

1,6

19

15

Brésil

161

1,6

17

15

Suisse

161

1,5

14

16

Émirats arabes unis a

154

1,5

8

16

Malaisie

147

1,4

12

17

Thaïlande

152

1,5

17

17

Thaïlande

141

1,3

8

18

Inde

145

1,4

20

18

Brésil

127

1,2

32

19

Australie

141

1,4

14

19

Émirats arabes unis a

121

1,1

24

20

Norvège

139

1,4

14

20

Arabie saoudite a

94

0,9

35

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

21

Indonésie

118

1,1

14

21

Indonésie

92

0,9

14

22

Turquie

107

1,0

25

22

Afrique du Sud a

91

0,9

18

23

Iran, Rép. islamique d' a

83

0,8

8

23

Norvège

80

0,8

25

24

Afrique du Sud

70

0,7

20

24

Viet Nam

61

0,6

36

25

Rép. bolivarienne du Venezuela

69

0,7

6

25

Ukraine a

60

0,6

34

26

Chili

68

0,7

18

26

Israël a

59

0,6

17

27

Nigéria a

67

0,6

13

27

Philippines a

57

0,5

6

28

Koweït a

63

0,6

14

28

Rép. bolivarienne du Venezuela

49

0,5

45

29

Algérie

60

0,6

9

29

Chili

46

0,4

20

30

Argentine

56

0,5

20

30

Iran, Rép. islamique d' a

45

0,4

10

 

Total d

9 331

90,8

-

 

Total d

9 646

91,1

-

 

Monde d
(non compris les échanges intra-UE (27))

10 278

100,0

15

 

Monde d
(non compris les échanges intra-UE (27))

10 591

100,0

14

a Estimations du Secrétariat.
b Les importations définitives de Singapour s'entendent des importations moins les réexportations.
c Importations f.a.b.
d Y compris des réexportations importantes ou des importations destinées à la réexportation.

Source: Secrétariat de l'OMC.

 

Appendice: Tableau 5
Commerce des services: principaux exportateurs et importateurs en 2007
(en milliards de dollars et en pourcentage)

Rang

Exportateurs

Valeur

Part

Variation annuelle en pourcen-tage

Rang

Importateurs

Valeur

Part

Variation annuelle en pourcen-tage

1

États-Unis

454

13,9

14

1

États-Unis

336

11,0

9

2

Royaume-Uni

263

8,1

17

2

Allemagne

245

8,0

15

3

Allemagne

197

6,1

18

3

Royaume-Uni

193

6,3

13

4

Japon

136

4,2

11

4

Japon

157

5,1

9

5

France

130

4,0

11

5

Chine

129

4,2

...

6

Espagne

127

3,9

21

6

France

120

3,9

12

7

Chine

127

3,9

...

7

Italie

117

3,8

19

8

Italie

109

3,3

12

8

Espagne

97

3,2

24

9

Pays-Bas

91

2,8

13

9

Irlande

93

3,0

18

10

Irlande

87

2,7

27

10

Pays-Bas

89

2,9

13

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

11

Inde

86

2,7

15

11

Corée, République de

85

2,8

21

12

Hong Kong, Chine

82

2,5

13

12

Canada

80

2,6

11

13

Belgique

73

2,2

13

Inde

78

2,6

24

14

Singapour

66

2,0

13

14

Singapour

70

2,3

14

15

Corée, République de

64

2,0

28

15

Belgique

66

2,2

16

Suède

63

1,9

26

16

Russie

57

1,9

30

17

Danemark

62

1,9

17

17

Danemark

56

1,8

21

18

Canada

61

1,9

6

18

Suède

48

1,6

21

19

Suisse

61

1,9

20

19

Hong Kong, Chine

40

1,3

9

20

Luxembourg

60

1,8

18

20

Australie

38

1,2

21

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

21

Autriche

54

1,7

18

21

Thaïlande

38

1,2

18

22

Grèce

43

1,3

21

22

Autriche

37

1,2

12

23

Australie

40

1,2

22

23

Norvège

37

1,2

19

24

Norvège

39

1,2

18

24

Luxembourg

36

1,2

18

25

Russie

38

1,2

25

25

Taipei chinois

35

1,2

8

26

Taipei chinois

30

0,9

5

26

Brésil

34

1,1

24

27

Thaïlande

28

0,9

17

27

Suisse

33

1,1

14

28

Pologne

28

0,9

36

28

Indonésie a

32

1,0

...

29

Malaisie

28

0,9

29

29

Émirats arabes unis a

28

0,9

...

30

Turquie

27

0,8

12

30

Malaisie

27

0,9

15

 

Total

2 755

84,6

 

Total

2 530

82,7

 

Monde

3 260

100,0

18

 

Monde

3 060

100,0

16

a Estimations du Secrétariat.

Note: Alors que des données provisoires pour l'année complète étaient disponibles au début de mars pour 33 pays représentant plus de 60 pour cent du commerce mondial des services commerciaux, les estimations pour la plupart des autres pays sont fondées sur des données relatives aux trois premiers trimestres (les six premiers mois dans le cas de la Chine).

Source: Secrétariat de l'OMC.

 

 

Notes
1.
Arménie, Azerbaïdjan, Bélarus, Géorgie, Kazakhstan, Moldova, Ouzbékistan, République kirghize, Russie, Tadjikistan, Turkménistan, Ukraine. retour au texte
2. Mesurée par le PIB à prix et taux de change constants. Mesurée par le PIB à parité de pouvoir d'achat (PPA), la contribution des régions en développement à la production mondiale a été de plus de 50 pour cent. retour au texte
3. CNUCED, Note d'information sur l'investissement, n° 1, 2008. retour au texte
4. L'Institute for Internationale Finance a observé une forte augmentation des flux nets de capitaux privés vers les marchés émergents, due en grande partie aux flux de portefeuille. Les flux officiels nets vers les marchés émergents ont été négligeables en 2007, après des sorties nettes en 2006 (Institute for International Finance, Capital Flows to Emerging Market Economies, 6 mars 2008). retour au texte
5. Aux États-Unis, on estime que le ratio du déficit courant au PIB, qui avait atteint un niveau record de 6,2 pour cent en 2006, est revenu à 5,5 pour cent en 2007. retour au texte
6. JP Morgan, Real broad effective exchange rate indices. Communication directe au Secrétariat de l'OMC. Les estimations des soldes courants sont extraites des Perspectives de l'économie mondiale du FMI, avril 2008. retour au texte
7. Toutes les projections de croissance pour 2008 sont fondées sur FMI, Perspectives de l'économie mondiale, avril 2008. L'OCDE (Perspectives économiques de l'OCDE, décembre 2007) et l'ONU (Situation et perspectives de l'économie mondiale 2008, janvier 2008) tablent, dans leur scénario de référence, sur une croissance du PIB mondial de l'ordre de 3 à 3,5 pour cent en 2008. Cependant, les évaluations intérimaires de la situation économique mondiale effectuées par l'OCDE et le FMI en mars et avril 2008 sont plus pessimistes en ce qui concerne la croissance économique des pays développés, impliquant une révision à la baisse des perspectives économiques mondiales. retour au texte
8. FAO, Perspectives de récoltes et situation alimentaire, n° 2, avril 2008. retour au texte
9. Les prévisions faites en avril 2007 par le Secrétariat de l'OMC pour le commerce mondial (6 pour cent) et pour la croissance des importations de biens et de services des pays de l'OCDE (4,5 pour cent) en 2007 étaient très proches des estimations provisoires actuelles des résultats effectifs. retour au texte
10. Il semble que les chiffres du commerce entre les pays européens, déclarés par certains pays, soient peu fiables en raison de transactions irrégulières liées à une fraude à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). En 2007, les exportations et les importations de marchandises du Royaume-Uni se sont fortement contractées, alors que la croissance globale de l'économie est restée inchangée entre 2006 et 2007. La diminution récente des échanges est probablement due plus à la réduction des échanges liés à la fraude à la TVA qu'à des variations de la demande ou des transactions commerciales régulières. retour au texte
11. Les valeurs du commerce des marchandises pour 2007 ont été estimées sur la base des données douanières mensuelles, alors que les données sur les services commerciaux sont tirées des statistiques de balance des paiements. Ces dernières étant généralement disponibles plus tard que les données sur le commerce des marchandises, les estimations de l'évolution du commerce en 2007 sont plus incertaines pour les services que pour les marchandises. retour au texte
12.Parmi les grandes nations commerçantes, les prix à l'exportation en dollars des produits manufacturés ont évolué de façon très différente en 2007. Ils ont augmenté de 10,2 pour cent en Allemagne et de 3,2 pour cent aux États-Unis, alors qu'ils ont à peine augmenté au Japon et ont légèrement baissé en Corée. En Chine, l'indice des valeurs unitaires à l'exportation des produits manufacturés a augmenté de près de 5 pour cent en 2007. retour au texte
13. En euros, la croissance des exportations de marchandises de l'Europe s'est ralentie, passant de 13 pour cent en 2006 à 6 pour cent en 2007, et la croissance des importations est passée de 15 pour cent en 2006 à 5,5 pour cent en 2007. retour au texte
14. Il se peut que la croissance globale du commerce européen en 2007 soit sous-estimée en raison de la difficulté d'enregistrer avec précision les flux commerciaux à l'intérieur de l'UE. retour au texte
15. Les données douanières de la Chine incluent les expéditions qui quittent temporairement la Chine pour être ensuite réimportées. Comptabilisées en tant qu'“importations en provenance de la Chine”, elles représentaient 86 milliards de dollars, soit 9 pour cent des importations totales (correspondant à 7 pour cent des exportations). retour au texte
16. Les données sur les services commerciaux sont tirées des statistiques de balance des paiements, qui ne comprennent pas les ventes à l'étranger des filiales étrangères à participation majoritaire (présence commerciale). Les données sur la balance des paiements étant communiquées plus tardivement que les données douanières sur le commerce des marchandises, les renseignements préliminaires sur les services commerciaux figurant dans le présent rapport sont moins fiables que ceux qui concernent le commerce des marchandises. retour au texte
17. D'après des estimations préliminaires, le Moyen-Orient est la seule région où le commerce des services a progressé moins vite qu'en 2006. retour au texte
18. Mesurées en euro, les exportations et les importations de services commerciaux de l'Europe ont augmenté, respectivement, de 8 et 7 pour cent en 2007. retour au texte
19. Au premier semestre de 2007, les exportations de services commerciaux de la Chine auraient augmenté de 39 pour cent, tandis que les importations auraient progressé d'un quart. retour au texte

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Tableaux et graphiques:
Graphique 1:  Croissance réelle du PIB et du commerce des pays de l'OCDE, 2006-2007
Graphique 2: Croissance du volume du commerce mondial des marchandises et du PIB mondial, 1997-2007
Tableau 1: PIB et commerce des marchandises par région, 2005-2007
Graphique 3: Croissance réelle du commerce des marchandises par région, 2007
Graphique 4: Prix à l'exportation de certains produits primaires, 2005-2007
Graphique 5: Taux de change de certaines grandes monnaies par rapport au dollar, 2001 2007
Tableau 2: Exportations mondiales de marchandises et de services commerciaux, 2000 2007
Tableau 3: Exportations mondiales de services commerciaux par grande catégorie, 2000 2007
Tableau 1 de l'Appendice:
Commerce mondial des marchandises par région et pour certains pays, 2007
Tableau 2 de l'Appendice:
Services commerciaux, exportations mondiales par région et pour certains pays, 2007
Tableau 3 de l'Appendice:
Commerce mondial des marchandises: principaux exportateurs et importateurs en 2007
Tableau 4 de l'Appendice:
Commerce mondial des marchandises: principaux exportateurs et importateurs en 2007
Tableau 5 de l'Appendice:
Commerce des services: principaux exportateurs et importateurs en 2007

 

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